Vita SACKVILLE-WEST (Royaume-Uni)

Vita SACKVILLE-WEST 1892 - 1962

Biographie ( Wikipédia)

Victoria Mary Sackville-West, Lady Nicolson, (9 mars 1892 - 2 juin 1962), plus connue sous le nom de Vita Sackville-West, était une poétesse, romancière, essayiste, biographe, traductrice et jardinière anglaise.
Son long poème narratif, The Land, reçut le Hawthornden Prize en 1927. Elle l'obtint une seconde fois, devenant le premier écrivain dans ce cas, en 1933 avec ses Collected Poems. Elle participa à la création de ses jardins à Sissinghurst Castle, dans le Kent.
Elle est connue pour sa vie aristocratique exubérante, son mariage solide, et ses histoires d'amours passionnées avec des femmes comme la romancière Virginia Woolf.
Sackville-West est née à Knole House dans le Kent. Comme elle était une femme, selon la loi anglaise elle ne pouvait pas hériter de cette maison, ce qui affecta le reste de sa vie.
Elle était la fille de Lionel Edward Sackville-West, 3rd Baron Sackville, et de son épouse Victoria Sackville-West, baronne de Sackville, qui fut l'amie intime et l'héritère de Sir John Murray Scott (+ 1912), secrétaire et fils adoptif du célèbre collectionneur Sir Richard Wallace (1818-1890), et légataire de sa veuve.
Baptisée "Victoria Mary Sackville-West", elle prit en fait le prénom de "Vita" toute sa vie de femme.
En 1913, Vita Sackville-West épousa Harold Nicolson, diplomate, puis journaliste, membre du Parlement, auteur de biographies et de romans, et, de manière déterminante, un compagnon bisexuel dans ce qu'on appellerait à présent un mariage ouvert.
Ils eurent tous deux des liaisons homosexuelles, ce qui n'empêcha pas une relation étroite entre les époux, comme en témoigne une correspondance presque quotidienne (publiée après leur mort par leur fils Nigel), et un entretien qu'ils donnèrent à la radio de la BBC après la Seconde Guerre mondiale.
Harold Nicolson, diplomate de 1909 à 1929, dont W.Churchill fit un sous-secrétaire d'État à l'Information pendant une partie de la Seconde Guerre Mondiale, tint pendant trente ans, de 1936 à sa mort en 1968 un journal qui fut édité en 1966 sous le titre Diaries and letters, traduit en français sous le titre Journal des années tragiques (1936-1942) (B.Grasset, 1971).
Le couple eut deux enfants, Benedict Nicolson (1914-1978), historien de l'art, et Nigel Nicolson (1917-2004), politicien et écrivain.
Dans les années 1930, la famille acheta le château de Sissinghurst dans la campagne du Kent, la région appelée « le jardin de l'Angleterre ».
La relation homosexuelle qui eut l'effet le plus marquant et le plus durable sur la vie personnelle de Vita Sackville-West eut lieu avec la romancière Violet Trefusis, fille de la courtisane Alice Keppel, qui était la maîtresse officielle du roi Édouard VII.
Elles se rencontrèrent lorsque Sackville-West avait douze ans et Trefusis dix ans, et fréquentèrent la même école pendant quelques années.
Toutes deux mariées, elles partirent plusieurs fois en voyage, la plupart du temps en France, où Sackville-West se déguisait en jeune homme quand elles sortaient. Leur liaison se termina mal, Trefusis poursuivant Sackville-West de ses assiduités jusqu'à ce que les liaisons de Sackville-West avec d'autres femmes prennent la suite, mais Trefusis refusa la rupture.
L'aventure pour laquelle on se souvient le plus de Sackville-West était avec la grande romancière Virginia Woolf à la fin des années 1920. Woolf écrivit l'un de ses romans les plus célèbres, Orlando, décrit par le fils de Sackville-West, Nigel Nicolson, comme "la plus longue et la plus charmante lettre d'amour de la littérature", sous l'inspiration de cette liaison.

Œuvre littéraire

Ecrivain prolifique, (poèmes, biographies, manuels sur l'art du jardin, journaux, récits de voyages...), elle a signé recueils de nouvelles et romans dont le plus célèbre, Au temps du roi Edouard (1930) fait revivre avec grâce le monde de la haute aristocratie anglaise du début du siècle.

The Edwardians (1930) et All Passion Spent (1931) sont sans doute ses romans les plus connus de nos jours. Dans le second, Lady Slane, une femme mûre, recouvre un sens de la liberté et de la fantaisie longtemps refoulé après une vie vouée aux conventions. Ce roman a été fidèlement adapté par la BBC en 1986 avec Dame Wendy Hiller.
La fantaisie scientifique de Sackville-West Grand Canyon (1942) est un conte édifiant (ainsi qu'elle l'appelle) sur l'invasion des États-Unis par les nazis. La chute inattendue en fait davantage qu'un roman d'invasion typique.
En tant que poète, Vita Sackville-West fut deux fois lauréate du Hawthornden Prize (en 1927 et en 1933), cas unique dans l'histoire de ce prix littéraire.
En 1946, elle fut faite "Companion of Honour" pour ses services rendus à la littérature.
L'année suivante, elle tint une colonne hebdomadaire dans The Observer, intitulée "In your Garden".
En 1948, elle devint un membre fondateur du comité des jardins du National Trust.

Ouvrages en langue française

L'Héritier : une histoire d'amour, Salvy, 1998
Au temps du roi Édouard, Grasset, 2005
Ceux des îles, Salvy, 1994
Toute passion abolie, Salvy, 1991 ; Autrement/Littératures, 2005
Plus jamais d'invités !, Autrement/Littératures, 2007
Pepita, Salvy, 1997
Escales sans nom, Stock, 1987
Une Anglaise en Orient, Anatolia, 1993 ; 10/18, 1995
Une aristocrate en Asie, Le Rocher, 2000 ; Payot/Rivages, 2006
Histoire de famille, Salvy, 1995
Les Invités de Pâques, Salvy, 1990
Séducteurs en Équateur, Christian Bourgois, 2001
Correspondance, Stock, 1985
Haute société, Autrement, 2008


Titre:
Toute passion abolie

Présentation de l'éditeur
" En un éclair lady Slane sentit que le puzzle éclaté de ses souvenirs venait de se reconstituer, comme le font des notes de musique éparpillées, qui prennent soudain forme et redeviennent cette mélodie familière que nous portons en nous. Elle se retrouva sur la terrasse de la villa indienne désertée (...) où seuls quelques nuages de terre poudreuse s'élevant dans les airs indiquaient la direction d'Agra. Elle appuyait ses bras sur le parapet brûlant, faisant pivoter lentement son ombrelle. En fait, elle se tenait ainsi pour dissimuler son trouble car elle venait de se retrouver à l'écart de tous avec ce jeune homme à ses côtés ".

Le jour même de la mort de son mari Henry Holland, comte de Slane, lady Slane décide de vivre enfin sa vie. Elle a quatre-vingt-huit ans. Lady Slane surprend alors son entourage en se retirant à Hampstead dans une petite maison aperçue une seule fois et aimée aussitôt, trente ans auparavant. Dans sa nouvelle demeure, toute passion abolie par l'âge et le choix du détachement, lady Slane se sent libre enfin de se souvenir et de rêver.

Léonard Woolf, le mari de Virginia, son éditeur, considérait toute passion abolie (1931) comme son meilleur livre.

Des dizaines de milliers de lecteurs ont été touchés par cette vieille dame indigne "adossée à la mort pour comtempler la vie".

J'ai adoré ce texte moi aussi, Vita Sckville-West est une grande dame, son écriture magnifique.

ma note 5/5

Toute passion abolie....

dans ma hâte à vous faire partager ce coup de coeur
ai oublié de bien classé cet auteur....
il est dans les M et devrait être dans les S ( sorry Gallo, Philcabzi et Mousseline et à tous les ratons!

et en sus, avais aussi omis de vous donner les renseignements concernant l'ouvrage...
Poche: 220 pages
Editeur : LGF (7 janvier 2009)
Collection : Le Livre de Poche Biblio

bon, quelqu'un va bien arrangé ce désastre, pas vrai?

ravie que tu te sois régalée
vrai, une petite merveille que la volteface d'une dame de 88 ans!

Chantal, je suis contente que tu l'aies apprécié. Je ne regrette pas de l'avoir lu par le biais du Prix des Lecteurs. J'avais beaucoup aimé le style de l'auteur et l'ambiance qui règne dans ces pages.

Ton avis me fait penser à ce que j'avais ressenti en lisant Toute passion abolie. Je me note ce titre

C'est que quand on fait une recherche il ne faut pas écrire le tiret.

C'est noté Phil; je saurai pour la prochaine fois. J'étais étonnée de ne pas trouver l'auteur, car il me semblait aussi avoir déjà commenté Toute passion abolie.

Infidélités

• Broché: 170 pages
  
• Editeur : Editions Autrement (2 janvier 2013)
  
• Collection : Littératures
  
• Langue : Français
  
• ISBN-10: 2746733706
  
• ISBN-13: 978-2746733701
  

description par amazon_
Son fils (1922). Un fils unique revient en visite chez sa mère. Elle
imagine déjà entre eux une intimité retrouvée et savoure à l'avance ce
moment. Lorsqu'il est là, elle surprend une conversation téléphonique
entre sa petite amie et lui : « Oui, quelle affreuse corvée… J'ai
tellement envie de rentrer, de te retrouver… » La mère entend tout et
monte se coucher. L'engagement (1930). Un homme annonce à la femme qu'il
courtise depuis huit ans, au moment où elle s'est enfin décidée à lui
céder, qu'il en a rencontré une autre. Est- elle bouleversée, derrière
sa pudeur, ou soulagée ?Subtile déception sentimentale. Cet été là
(1932). Quatre jeunes, quatre amis. Des vacances idylliques. Mais la
belle mécanique se dérègle. Cruauté, jalousie, modernité. « Ils étaient
vraiment tous pareils. Minces, désinvoltes, et (à leur manière) très
intéressants. Très asexués, également,ou du moins c'est ce qu'ils
revendiquaient. Pourtant, il se produisit quelque chose qui fit tout
basculer. » Patience (1922) Un couple : le mari rêve d'une autre vie
pendant que sa femme fait une patience (jeu de cartes).
L'incommunicabilité, la solitude… Justice (1924). Un inconnu raconteson
aventure au narrateur : il avait deux amis, un couple qui l'avait
accueilli chez lui. Il a eu une aventure avec la femme, qu'il sentait
délaissée. Quelques jours plus tard, le mari l'a invité à une sortie en
bateau. Il l'a drogué et abandonné en pleine mer sur une bouée à cloche.
Vengeance…

ces nouvelles sont fantastiques!
Mme Sackville-est raconte si bien les amours ratées, les jalousies, les triangles amoureux, non isocèles, las!
la première, "son fils" est vraiment la meilleure...toute en finesse, on a mal pour cette maman, les êtres sont souvent si différents de ce que l'on imagine, même ceux que l'on croit connaître de tout temps...

4/5