Dave EGGERS (Etats-Unis)
4 participants
Page 1 sur 1
Dave EGGERS (Etats-Unis)
De : Sahkti1 (Message d'origine) Envoyé : 06/04/2006 13:54
Dave EGGERS, Suive qui peut
Editions, ISBN 2070769070
Littérature américaine
Après un récit largement autobiographique ("Une oeuvre déchirante d'un génie renversant"), Dave Eggers se lance dans le roman et propose ce "Suive qui peut" bien prometteur. Seulement, échaudé par le succès de son autobiographie qui a modifié considérablement le regard des autres sur lui, Eggers a souhaité une diffusion plus restreinte pour son roman, ce qui explique sans doute que celui-ci n'ait pas envahi les colonnes des revues littéraires. Ce qui ne l'a pas empêché de recevoir une bonne critique. et il y a de quoi!
C'est l'histoire de Will, Jack et Hand. Trois potes qui deviennent riches suite à un héritage de Will qui a le sens du partage. Ils pourraient être heureux. Mais la mort vient brutalement faucher Jack à l'âge de 27 ans. L'argent n'a rien pu faire pour éviter ça, alors les deux survivants qui en ont gros sur la patate décident de faire un tour du monde de la générosité, de claquer tout leur argent en aidant les autres et en distribuant les billets. Voeu pieu. Dans la tête seulement, parce que dans les faits, c'est plus compliqué qu'ils ne le pensaient.
Outre les questions pratiques de billets d'avion, réservations d'hôtel, horaires et tutti quanti, se posent d'épineuses questions sur le choix des démunis, la manière de procéder, combien, à qui et comment. Et puis, très vite, arrive le constat que posséder autant d'argent et pouvoir faire la pluie et le beau temps dans la vie d'un démuni, ça donne une parcelle de pouvoir non-négligeable. et la puissance, c'est dérangeant quand on ne désire que faire dans la générosité.
C'est drôle. Drôle, cruel et tragique. Eggers traque l'absurdité au sein du mécanisme de la charité. Pas comme dans ces enquêtes sur la charity business, mais ici via un portrait touchant de deux hommes complètement paumés depuis la mort de leur ami et dont l'argent leur brûle les doigts. C'est assez caustique cette manière de montrer qu'il ne suffit pas de vouloir faire le bien pour y arriver. Et en même temps, le message est là, l'auteur ne dissuade pas de se lancer dans le mécénat quelconque. Son texte va au-delà, il nous parle de ces souffrances qu'aucune fortune ne parviendra jamais à apaiser. Un roman que j'ai apprécié pour son côté humain et désabusé, teinté d'humour et de beaucoup de tendresse.
Ma note: 4/5
Dave EGGERS, Suive qui peut
Editions, ISBN 2070769070
Littérature américaine
Après un récit largement autobiographique ("Une oeuvre déchirante d'un génie renversant"), Dave Eggers se lance dans le roman et propose ce "Suive qui peut" bien prometteur. Seulement, échaudé par le succès de son autobiographie qui a modifié considérablement le regard des autres sur lui, Eggers a souhaité une diffusion plus restreinte pour son roman, ce qui explique sans doute que celui-ci n'ait pas envahi les colonnes des revues littéraires. Ce qui ne l'a pas empêché de recevoir une bonne critique. et il y a de quoi!
C'est l'histoire de Will, Jack et Hand. Trois potes qui deviennent riches suite à un héritage de Will qui a le sens du partage. Ils pourraient être heureux. Mais la mort vient brutalement faucher Jack à l'âge de 27 ans. L'argent n'a rien pu faire pour éviter ça, alors les deux survivants qui en ont gros sur la patate décident de faire un tour du monde de la générosité, de claquer tout leur argent en aidant les autres et en distribuant les billets. Voeu pieu. Dans la tête seulement, parce que dans les faits, c'est plus compliqué qu'ils ne le pensaient.
Outre les questions pratiques de billets d'avion, réservations d'hôtel, horaires et tutti quanti, se posent d'épineuses questions sur le choix des démunis, la manière de procéder, combien, à qui et comment. Et puis, très vite, arrive le constat que posséder autant d'argent et pouvoir faire la pluie et le beau temps dans la vie d'un démuni, ça donne une parcelle de pouvoir non-négligeable. et la puissance, c'est dérangeant quand on ne désire que faire dans la générosité.
C'est drôle. Drôle, cruel et tragique. Eggers traque l'absurdité au sein du mécanisme de la charité. Pas comme dans ces enquêtes sur la charity business, mais ici via un portrait touchant de deux hommes complètement paumés depuis la mort de leur ami et dont l'argent leur brûle les doigts. C'est assez caustique cette manière de montrer qu'il ne suffit pas de vouloir faire le bien pour y arriver. Et en même temps, le message est là, l'auteur ne dissuade pas de se lancer dans le mécénat quelconque. Son texte va au-delà, il nous parle de ces souffrances qu'aucune fortune ne parviendra jamais à apaiser. Un roman que j'ai apprécié pour son côté humain et désabusé, teinté d'humour et de beaucoup de tendresse.
Ma note: 4/5
gallo- Nombre de messages : 2598
Location : Pays-Bas
Date d'inscription : 29/10/2008
Re: Dave EGGERS (Etats-Unis)
Le grand Quoi
Dave Eggers
Gallimard juin 2009
624 pages
Mon résumé
Le roman commence par la fin, lorsque Achak Deng devenu Valentino suite à un baptême est enfin installé à Atlanta et qu’il est victime d’un cambriolage. Mais c’est surtout sa vie que l’on va suivre grâce à Dave Eggers qui écoutera le récit de Valentino pendant de longues semaines. Ce garçon qui a tout perdu, était alors âgé de huit ans lorsque son voyage interminable a commencé, comme d’ailleurs des milliers d’enfant qui ont fui lors de la guerre du Soudan. Mais je reviens à Valentino qui a parcouru tant de kilomètres et fut exposé à mille dangers, un véritable enfer ou il vu des enfants dévorés par des lions, les balles tirées sur tout ce qui bouge, la peur d’être pris pour esclave ou devenir un enfant-soldat du SPLA, la maladie, la soif et la faim. donc longue fuite , des grappes d’enfants espérant atteindre l’Ethiopie, pensant arriver dans un pays de rêve, que va fuir Valentino jusqu’à parvenir au Kenya. Tous ces kilomètres parcourus semblent sortir d’un miracle et pourtant....Valentino l’africain s’en sort , on le retrouve à Atlanta des années plus tard, mais là ,aussi la vie n’est guère facile, le racisme, la violence y ont toujours leur place, mais qui sait ? Peut-être qu’un jour Valentino et ses pareils trouveront leur place aussi ?
Mon avis
De ce récit, l’auteur en a fait un roman, avec son style particulier, il a réussi à y intégrer un peu de fiction...Mais il n’empêche que ce récit est une odyssée cruelle et sanglante, la guerre du Soudan qui se dévoile et le destin de ces enfants perdus., Des moments forts, passionnants, poignants et parfois insoutenables, qui nous font pénétrer dans le vécu de Valentino, des faits cruels et horribles mais un miracle constant qui le sauve, une voix qu’on écoute et qui donne l’impression d’un dialogue avec Valentino.... Des évènements et des personnages survolés tels que le Darfour, Oussama Ben Laden, le SPLA, les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, le 11 septembre et bien d’autres...Le titre du livre nous renvoie à une histoire mainte fois entendues racontées par son père à Achak-Valentino. Un livre que je recommande vivement car comme dit Valentino dans la préface, il est une forme de combat, pour lui c’est lutter pour renforcer sa foi,son espoir et sa croyance envers l’humanité...5/5
Dave Eggers
Gallimard juin 2009
624 pages
Mon résumé
Le roman commence par la fin, lorsque Achak Deng devenu Valentino suite à un baptême est enfin installé à Atlanta et qu’il est victime d’un cambriolage. Mais c’est surtout sa vie que l’on va suivre grâce à Dave Eggers qui écoutera le récit de Valentino pendant de longues semaines. Ce garçon qui a tout perdu, était alors âgé de huit ans lorsque son voyage interminable a commencé, comme d’ailleurs des milliers d’enfant qui ont fui lors de la guerre du Soudan. Mais je reviens à Valentino qui a parcouru tant de kilomètres et fut exposé à mille dangers, un véritable enfer ou il vu des enfants dévorés par des lions, les balles tirées sur tout ce qui bouge, la peur d’être pris pour esclave ou devenir un enfant-soldat du SPLA, la maladie, la soif et la faim. donc longue fuite , des grappes d’enfants espérant atteindre l’Ethiopie, pensant arriver dans un pays de rêve, que va fuir Valentino jusqu’à parvenir au Kenya. Tous ces kilomètres parcourus semblent sortir d’un miracle et pourtant....Valentino l’africain s’en sort , on le retrouve à Atlanta des années plus tard, mais là ,aussi la vie n’est guère facile, le racisme, la violence y ont toujours leur place, mais qui sait ? Peut-être qu’un jour Valentino et ses pareils trouveront leur place aussi ?
Mon avis
De ce récit, l’auteur en a fait un roman, avec son style particulier, il a réussi à y intégrer un peu de fiction...Mais il n’empêche que ce récit est une odyssée cruelle et sanglante, la guerre du Soudan qui se dévoile et le destin de ces enfants perdus., Des moments forts, passionnants, poignants et parfois insoutenables, qui nous font pénétrer dans le vécu de Valentino, des faits cruels et horribles mais un miracle constant qui le sauve, une voix qu’on écoute et qui donne l’impression d’un dialogue avec Valentino.... Des évènements et des personnages survolés tels que le Darfour, Oussama Ben Laden, le SPLA, les attentats contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, le 11 septembre et bien d’autres...Le titre du livre nous renvoie à une histoire mainte fois entendues racontées par son père à Achak-Valentino. Un livre que je recommande vivement car comme dit Valentino dans la préface, il est une forme de combat, pour lui c’est lutter pour renforcer sa foi,son espoir et sa croyance envers l’humanité...5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Dave EGGERS (Etats-Unis)
Zeitoun
Dave Eggers
Folio 2013
416 pages
Quatrième de couverture
Ce livre n’est pas un roman mais une histoire vraie.
Originaire de Syrie, marié à une jeune Américaine convertie à l’islam, Zeitoun a fondé à La Nouvelle-Orléans une entreprise de bâtiment prospère avant que l’ouragan Katrina ne dévaste la ville en 2005.Malgré la fuite de sa famille, il décide de rester sur place. Sur un petit canoë, il explore les quartiers engloutis, vient en aide aux personnes prisonnières chez elles, nourrit les chiens abandonnés… Un jour, la Garde nationale l’arrête, l’accusant d’être un pilleur des rues.
Mon avis
Deux personnages importants dans ce roman, Zetoun et Khaty sa femme, l’une va fuir avec ses enfants devant le danger imminent de l’ouragan Kristina, tandis que Zetoun décide de rester pour surveiller son atelier et leur maison. Dave Eggers met en avant le courage de Zetoun et l’humanité qui émane de lui lors de ses expéditions dans un petit canot. Bien que ce soit une histoire vécue, j’ai été horrifiée par le cauchemar que va vivre Zetoun, qui après avoir vaincu les forces de la nature, se retrouve enchainé et livré à des hommes qui le traitent pire qu’un animal. Et pourquoi ? Quelle raison peuvent-ils invoquer pour traiter un homme de cette façon ? Des personnages inhumains et violents, faisant partie d’une société qui n’a pas renoncé à martyriser et battre des gens innocents dans un univers carcéral et cela avec un certain plaisir. C’est de la démence lorsque les tortionnaires s’amusent à arroser les prisonniers avec des produits toxiques. Toute fois je trouve que l’auteur d’une admirable façon, ceci tout d’abord dans le cas de l’ouragan, dénonce la défaillance et l’inefficacité des autorités en sachant que le danger arrive. Mais aussi la tragédie de la répression qui s’abat sur les quelques rescapés du séïsme, sans même savoir ce qui leurs est reproché. Quelle tristesse dans cette histoire hors du commun que je ne connaissais pas et que je suis contente d’avoir lu……4,5/5
Dave Eggers
Folio 2013
416 pages
Quatrième de couverture
Ce livre n’est pas un roman mais une histoire vraie.
Originaire de Syrie, marié à une jeune Américaine convertie à l’islam, Zeitoun a fondé à La Nouvelle-Orléans une entreprise de bâtiment prospère avant que l’ouragan Katrina ne dévaste la ville en 2005.Malgré la fuite de sa famille, il décide de rester sur place. Sur un petit canoë, il explore les quartiers engloutis, vient en aide aux personnes prisonnières chez elles, nourrit les chiens abandonnés… Un jour, la Garde nationale l’arrête, l’accusant d’être un pilleur des rues.
Mon avis
Deux personnages importants dans ce roman, Zetoun et Khaty sa femme, l’une va fuir avec ses enfants devant le danger imminent de l’ouragan Kristina, tandis que Zetoun décide de rester pour surveiller son atelier et leur maison. Dave Eggers met en avant le courage de Zetoun et l’humanité qui émane de lui lors de ses expéditions dans un petit canot. Bien que ce soit une histoire vécue, j’ai été horrifiée par le cauchemar que va vivre Zetoun, qui après avoir vaincu les forces de la nature, se retrouve enchainé et livré à des hommes qui le traitent pire qu’un animal. Et pourquoi ? Quelle raison peuvent-ils invoquer pour traiter un homme de cette façon ? Des personnages inhumains et violents, faisant partie d’une société qui n’a pas renoncé à martyriser et battre des gens innocents dans un univers carcéral et cela avec un certain plaisir. C’est de la démence lorsque les tortionnaires s’amusent à arroser les prisonniers avec des produits toxiques. Toute fois je trouve que l’auteur d’une admirable façon, ceci tout d’abord dans le cas de l’ouragan, dénonce la défaillance et l’inefficacité des autorités en sachant que le danger arrive. Mais aussi la tragédie de la répression qui s’abat sur les quelques rescapés du séïsme, sans même savoir ce qui leurs est reproché. Quelle tristesse dans cette histoire hors du commun que je ne connaissais pas et que je suis contente d’avoir lu……4,5/5
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Dave EGGERS (Etats-Unis)
Eggers David
Le moine de Moka
Editions Gallimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 282987 1
375 pages
Quatrième de couverture
L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du Yémen. Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard, il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en 2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui. Avec son inimitable talent de conteur, Dave Eggers livre un récit de formation intime et bouleversant. Grand roman d’aventures contemporain, Le moine de Moka entrelace l’histoire du café, celle d’un pays pris dans la tourmente de la guerre et l’incroyable voyage d’un jeune Américain musulman, courageux et fier de ses origines.
Mon avis
C’est le récit de l’histoire de Mokthar, d’origine yéménite, elle commence lorsqu’il travaille comme portier d’un immeuble de haute gamme, le livre débute par la rencontre de Dave Eggers avec lui, Mokhar vient tout juste de rentrer du Yémen ou il a failli laisser sa vie. Il offre une tasse de café éthiopien à l’écrivain et lui conseille vivement d’attendre qu’il refroidisse pour le boire, car dit-il, le café ne doit pas être dégusté trop chaud, il dit encore qu’une température élevée masque la saveur et provoque le repli des papilles gustatives. Cela pour l’entrée en matière, car comment se fait-il qu’un adolescent pauvre de Tenderloin, jouisse quelques années plus tard d’un certain succès en tant qu’importateur de café yéménite ? Il est rentré à Oakland parce qu’en tant que Citoyen américain, il a été abandonné par son gouvernement et a dû se débrouiller seul pour fuir les bombes saoudiennes et les rebelles houthis car la guerre civile éclate et Mokthar se trouve plongé au coeur du conflit. Dans ce récit historique on comprend ce qu’est devenu Mokthar et comment il est parvenu au prix de mille dangers et d’obstacles à ses préoccupations particulièrement cruciales et sa vie bouleversée par la découverte de l’histoire du café, la torréfaction et l’importation du café yéménite mais aussi les avancées des producteurs pour lesquels il se bat, on apprend d’ailleurs que leurs bénéfices sont moindres et que c’est pour cela que Mokthar subit des pressions, à cela il faut encore ajouter que la culture du café est née dans ce pays il y a cinq siècles, je ne vais pas dévoiler toutes les péripéties que vit notre héros courageux, je peux seulement dire que si vous lisez ce livre vous boirez votre café différemment...Un gros coup de coeur en hommage à Mokthar 5/5
Au sujet du livre, l’auteur nous dit que c’est une œuvre documentaire qui dépeint les événements vus et vécus par Mokthar Alkhanshali, après des centaines d’heures d’entretiens sur presque trois ans qui ont corroboré ses souvenirs en interviewant d’autres personnes présentes aux moment des faits ou en consultant des archives. Les dialogues reproduisent fidèlement tous ces témoignages, certains noms ont été modifiés.
Le moine de Moka
Editions Gallimard 3 octobre 2019
ISBN 978 2 07 282987 1
375 pages
Quatrième de couverture
L’histoire vraie de Mokhtar Alkhanshali, jeune Américano-Yéménite, qui va tenter l’impossible pour redonner ses lettres de noblesse au café du Yémen. Mokhtar a vingt-quatre ans et travaille comme portier dans un prestigieux immeuble de San Francisco lorsqu’il découvre l’histoire fascinante de l’invention du café, et la place centrale que le Yémen y occupe. Jeune homme brillant, autodidacte et particulièrement débrouillard, il quitte alors sa famille et les États-Unis pour retourner sur la terre de ses ancêtres, afin de rencontrer cultivateurs, cueilleurs et trieuses aux quatre coins des régions les plus reculées du pays. Mais en 2015, alors que son ambitieux projet d’améliorer les conditions de travail et de changer l’image du Yémen aux yeux du monde commence à prendre forme, la guerre civile éclate. Les bombes saoudiennes pleuvent impitoyablement, l’ambassade américaine ferme ses portes et Mokhtar va devoir trouver un moyen de sortir du Yémen sans pour autant sacrifier ses rêves ni abandonner ceux qui croient en lui. Avec son inimitable talent de conteur, Dave Eggers livre un récit de formation intime et bouleversant. Grand roman d’aventures contemporain, Le moine de Moka entrelace l’histoire du café, celle d’un pays pris dans la tourmente de la guerre et l’incroyable voyage d’un jeune Américain musulman, courageux et fier de ses origines.
Mon avis
C’est le récit de l’histoire de Mokthar, d’origine yéménite, elle commence lorsqu’il travaille comme portier d’un immeuble de haute gamme, le livre débute par la rencontre de Dave Eggers avec lui, Mokhar vient tout juste de rentrer du Yémen ou il a failli laisser sa vie. Il offre une tasse de café éthiopien à l’écrivain et lui conseille vivement d’attendre qu’il refroidisse pour le boire, car dit-il, le café ne doit pas être dégusté trop chaud, il dit encore qu’une température élevée masque la saveur et provoque le repli des papilles gustatives. Cela pour l’entrée en matière, car comment se fait-il qu’un adolescent pauvre de Tenderloin, jouisse quelques années plus tard d’un certain succès en tant qu’importateur de café yéménite ? Il est rentré à Oakland parce qu’en tant que Citoyen américain, il a été abandonné par son gouvernement et a dû se débrouiller seul pour fuir les bombes saoudiennes et les rebelles houthis car la guerre civile éclate et Mokthar se trouve plongé au coeur du conflit. Dans ce récit historique on comprend ce qu’est devenu Mokthar et comment il est parvenu au prix de mille dangers et d’obstacles à ses préoccupations particulièrement cruciales et sa vie bouleversée par la découverte de l’histoire du café, la torréfaction et l’importation du café yéménite mais aussi les avancées des producteurs pour lesquels il se bat, on apprend d’ailleurs que leurs bénéfices sont moindres et que c’est pour cela que Mokthar subit des pressions, à cela il faut encore ajouter que la culture du café est née dans ce pays il y a cinq siècles, je ne vais pas dévoiler toutes les péripéties que vit notre héros courageux, je peux seulement dire que si vous lisez ce livre vous boirez votre café différemment...Un gros coup de coeur en hommage à Mokthar 5/5
Au sujet du livre, l’auteur nous dit que c’est une œuvre documentaire qui dépeint les événements vus et vécus par Mokthar Alkhanshali, après des centaines d’heures d’entretiens sur presque trois ans qui ont corroboré ses souvenirs en interviewant d’autres personnes présentes aux moment des faits ou en consultant des archives. Les dialogues reproduisent fidèlement tous ces témoignages, certains noms ont été modifiés.
La fabuleuse histoire du café : la légende de Kaldi
D’après la légende, c’est à Kaldi, un berger du Yémen, que l’on doit la découverte du café.
Faisant paître ses chèvres dans la montagne, il réalisa qu’elles semblaient pleines d’entrain après avoir consommé les baies d’un arbuste encore inconnu.
Perplexe, il apporta ces fruits au monastère le plus proche. Les religieux y virent le fruit du Malin et s’en débarrassèrent en les jetant au feu. Mais l’odeur qui se dégagea du brasier leur plut et ils retirèrent les baies des flammes.
Le café fit alors ses preuves au sein de la communauté qui parvint à en extraire un délicieux breuvage leur donnant plus d’énergie et de concentration pour leurs prières du soir.
Faisant paître ses chèvres dans la montagne, il réalisa qu’elles semblaient pleines d’entrain après avoir consommé les baies d’un arbuste encore inconnu.
Perplexe, il apporta ces fruits au monastère le plus proche. Les religieux y virent le fruit du Malin et s’en débarrassèrent en les jetant au feu. Mais l’odeur qui se dégagea du brasier leur plut et ils retirèrent les baies des flammes.
Le café fit alors ses preuves au sein de la communauté qui parvint à en extraire un délicieux breuvage leur donnant plus d’énergie et de concentration pour leurs prières du soir.
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Dave EGGERS (Etats-Unis)
Très interessant je note je ne connaissais pas cette histoire
_________________
La Terre - Zola
Re: Dave EGGERS (Etats-Unis)
Moi aussi!
Awara- Nombre de messages : 7131
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|