Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
5 participants
Page 1 sur 1
Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
Mesalliance
Résumé
Quittée par son mari, Blanche s'est fabriquée une vie rassurante par ses routines. Solitaire, un peu excentrique, ennuyante et trop passive selon certains, mais dotée d'un grand sens de l'observation. Bénévole dans un hôpital, elle y rencontre la fantasque Sally et sa jeune fille Elinor qui n'a jamais parlé. Intriguée et attirée par la fillette en qui elle voit une sorte de double miniature, elle se lie avec la mère, laquelle essaie de profiter de la gentillesse et surtout de l'argent de Blanche. Pour celle-ci, s'intéresser à Elinor est aussi un moyen de remplir ses journées, d'oublier l'amour perdu de son mari. Mais elle n'est pas dupe des désirs de Sally et après quelques "aventures", elle finira par enfin vouloir voler de ses propres ailes.
Commentaire
Anita Brookner est une romancière anglaise reconnue mais que je n'avais encore jamais lue. C'est chose faite et je n'ai pas été déçue. Le ton du roman n'est pas triste mais ce n'est pas non plus léger. Les thèmes abordés sont la solitude, l'amour, la féminité, le silence, les rêves (d'une nouvelle vie, d'amour, d'être reconnu), le fait que l'altruisme ne mène pas toujours à du bon.
J'ai beaucoup aimé le personnage principal dans lequel je me suis retrouvée sur un certain nombre de points. Dans une interview à "The Paris review" (n° 98, 2006), Brookner explique qu'elle même se sent comme une displaced person (une personne obligée de quitter son pays et/ou sa maison), un qualificatif qui s'applique tout à fait à son héroïne. La toute dernière phrase du roman sème le doute qu'en à son futur mais je veux croire qu'elle arriverait à forger son destin, libre de toute contrainte et de tous.
L'écriture m'a fait penser à Henry James pour la finesse psychologique et la façon de décrire les sentiments de Blanche.
Auteur
Anita Brookner est née en 1928. Issue d'une famille juive polonaise, elle étudie l'histoire de l'art (elle est également l'auteur reconnu de livres dans ce domaine) et le français à Cambridge. Elle enseigne ensuite à l'université durant plus de vingt ans et publie son premier roman en 1980 (La vie, quelque part) bien accueilli la critique. Elle a obtenu le Booker Prize pour Hôtel du lac en 1984.
3/5
(éd. Belfond/Points, 1993)
Résumé
Quittée par son mari, Blanche s'est fabriquée une vie rassurante par ses routines. Solitaire, un peu excentrique, ennuyante et trop passive selon certains, mais dotée d'un grand sens de l'observation. Bénévole dans un hôpital, elle y rencontre la fantasque Sally et sa jeune fille Elinor qui n'a jamais parlé. Intriguée et attirée par la fillette en qui elle voit une sorte de double miniature, elle se lie avec la mère, laquelle essaie de profiter de la gentillesse et surtout de l'argent de Blanche. Pour celle-ci, s'intéresser à Elinor est aussi un moyen de remplir ses journées, d'oublier l'amour perdu de son mari. Mais elle n'est pas dupe des désirs de Sally et après quelques "aventures", elle finira par enfin vouloir voler de ses propres ailes.
Commentaire
Anita Brookner est une romancière anglaise reconnue mais que je n'avais encore jamais lue. C'est chose faite et je n'ai pas été déçue. Le ton du roman n'est pas triste mais ce n'est pas non plus léger. Les thèmes abordés sont la solitude, l'amour, la féminité, le silence, les rêves (d'une nouvelle vie, d'amour, d'être reconnu), le fait que l'altruisme ne mène pas toujours à du bon.
J'ai beaucoup aimé le personnage principal dans lequel je me suis retrouvée sur un certain nombre de points. Dans une interview à "The Paris review" (n° 98, 2006), Brookner explique qu'elle même se sent comme une displaced person (une personne obligée de quitter son pays et/ou sa maison), un qualificatif qui s'applique tout à fait à son héroïne. La toute dernière phrase du roman sème le doute qu'en à son futur mais je veux croire qu'elle arriverait à forger son destin, libre de toute contrainte et de tous.
L'écriture m'a fait penser à Henry James pour la finesse psychologique et la façon de décrire les sentiments de Blanche.
Auteur
Anita Brookner est née en 1928. Issue d'une famille juive polonaise, elle étudie l'histoire de l'art (elle est également l'auteur reconnu de livres dans ce domaine) et le français à Cambridge. Elle enseigne ensuite à l'université durant plus de vingt ans et publie son premier roman en 1980 (La vie, quelque part) bien accueilli la critique. Elle a obtenu le Booker Prize pour Hôtel du lac en 1984.
3/5
(éd. Belfond/Points, 1993)
s-lewerentz- Nombre de messages : 865
Location : La Chaux-de-Fonds, Suisse
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
HOTEL DU LAC : Anita Brookner
Points - 199 pages
Booker Prize 1984
Les brumes du Léman, un hôtel bon chic bon genre au bord du lac, l'eau grise, quelques clients plutôt riches échoués là par désoeuvrement, une fin de saison. Depuis sa chambre, Edith, romancière, auteur de best-sellers à l'eau de rose, observe et écrit. Il y a Mrs PUsey et sa fille Jennifer, qui pratiquent le narcissisme et la séduction. Il y a Monica, grande bringue anorexique, insolente, hautaine, mise en exil provisoire, avant la répudiation par un mari mécontent. Il y a la malheureuse Mme de Bonneuil, expédiée hors de chez elle par une bru vénale. Et puis Mr Neville, le séducteur distingué... Edith, isolée de force, après un coup d'éclat qui lui a aliéné tout son entourage, mais lui a valu d'échapper au mariage, rêve de l'amant qui l'oublie, écoute obligeamment les autres et finit par participer à ce ballet dérisoire qu'elle épingle d'une plume allègre et ironique...
C'est un livre que je cherchais depuis une paire d'années et que j'ai trouvé par hasard au marché aux livres du parc Georges Brassens de Paris pour la modique somme de 1€. Eh bien, ce fut une très bonne lecture. Un roman très, très "british", un mélange de romans à la Agatha Christie, à la Jane Austen et à la Virginia Woolf (c'est possible!), très peu d'histoire, mais un roman très, très psychologique, et une très belle écriture. Je l'ai lu lentement et j'ai beaucoup aimé. Mais c'est un livre pour les lecteurs qui aime ça : la lenteur, la non-action, la description psychologique fine et acérée....La fin m'a beaucoup plu et amusée...
4,25/5
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
Je ne suis pas forcément fan de la non action mais si c'est bien écrit et je suis très littérature anglaise, surtout Christie et Austen alors je le note, merci Chantal
_________________
Challenge US : 29/51
Re: Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
Hôtel du lac d' Anita Brookner
Belfond / 199 pages
Edith Hope qui, sous un pseudonyme plus aguicheur, écrit des romans sentimentaux, s'est retirée à l'Hôtel du Lac, établissement cossu, situé en bordure du Léman. " Ceux qui croyaient me connaître ne tenaient pas à me voir changer ", dit-elle pour évoquer le carcan dans lequel elle vivait jusque-là enfermée et les raisons qui, vraisemblablement, l'ont incitée à choquer pour toujours la bonne société anglaise. Plutôt que de se confesser, la romancière écrit, écoute et observe : les attentions déployées par Mr Neville, séducteur du lieu ; la morgue de Monica, jeune femme anorexique et bien vivante, que son mari répudiera bientôt ; les mimiques de Mrs Pusey et de sa fille, ou les malheurs de Mme de Bonneuil...
C'est vrai que c'est assez lent qu'il ne s'y passe pas grand chose mais que c'est beau ! Je me suis régalée, pour moi ce livre est un vrai petit bijou. Les descriptions permanentes sont d'une redoutable précisions, les personnages nous sont rendus dans leur ambivalence, leurs portraits va s'étaler tout au long du roman.
À ne pas manquer si on aime ce genre de littérature
5/5
Belfond / 199 pages
Edith Hope qui, sous un pseudonyme plus aguicheur, écrit des romans sentimentaux, s'est retirée à l'Hôtel du Lac, établissement cossu, situé en bordure du Léman. " Ceux qui croyaient me connaître ne tenaient pas à me voir changer ", dit-elle pour évoquer le carcan dans lequel elle vivait jusque-là enfermée et les raisons qui, vraisemblablement, l'ont incitée à choquer pour toujours la bonne société anglaise. Plutôt que de se confesser, la romancière écrit, écoute et observe : les attentions déployées par Mr Neville, séducteur du lieu ; la morgue de Monica, jeune femme anorexique et bien vivante, que son mari répudiera bientôt ; les mimiques de Mrs Pusey et de sa fille, ou les malheurs de Mme de Bonneuil...
C'est vrai que c'est assez lent qu'il ne s'y passe pas grand chose mais que c'est beau ! Je me suis régalée, pour moi ce livre est un vrai petit bijou. Les descriptions permanentes sont d'une redoutable précisions, les personnages nous sont rendus dans leur ambivalence, leurs portraits va s'étaler tout au long du roman.
À ne pas manquer si on aime ce genre de littérature
5/5
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
encore une apologie d'Hotel du lac.
Lacazavent a écrit:Hôtel du lac d' Anita Brookner Ce site se complait dans les possibilités que
Belfond / 199 pages
donnent de tels auteurs en traduction, mais ce texte lu en version originale est raffiné, et vous pourra enthousiasmer.
Edith Hope qui, sous un pseudonyme plus aguicheur, écrit des romans sentimentaux, s'est retirée à l'Hôtel du Lac, établissement cossu, situé en bordure du Léman. " Ceux qui croyaient me connaître ne tenaient pas à me voir changer ", dit-elle pour évoquer le carcan dans lequel elle vivait jusque-là enfermée et les raisons qui, vraisemblablement, l'ont incitée à choquer pour toujours la bonne société anglaise. Plutôt que de se confesser, la romancière écrit, écoute et observe : les attentions déployées par Mr Neville, séducteur du lieu ; la morgue de Monica, jeune femme anorexique et bien vivante, que son mari répudiera bientôt ; les mimiques de Mrs Pusey et de sa fille, ou les malheurs de Mme de Bonneuil...
C'est vrai que c'est assez lent qu'il ne s'y passe pas grand chose mais que c'est beau ! Je me suis régalée, pour moi ce livre est un vrai petit bijou. Les descriptions permanentes sont d'une redoutable précisions, les personnages nous sont rendus dans leur ambivalence, leurs portraits va s'étaler tout au long du roman.
À ne pas manquer si on aime ce genre de littérature
5/5
Invité- Invité
Re: Anita BROOKNER (Angleterre/Royaume-Uni)
Tu sais Surcouf on a pas tous la chance de maitriser assez une langue étrangère pour pouvoir apprécié pleinement un texte.
J'aimerai tant lire les livres dans leurs langues originales, seulement si en anglais j'ai un niveau qui me permet de comprendre, je passe à côté de beaucoup de subtilité de langage et je le regrette. Alors je préfère comme tu dis me complaire et profiter pleinement de ma lecture.
J'aimerai tant lire les livres dans leurs langues originales, seulement si en anglais j'ai un niveau qui me permet de comprendre, je passe à côté de beaucoup de subtilité de langage et je le regrette. Alors je préfère comme tu dis me complaire et profiter pleinement de ma lecture.
_________________
Lectures en cours : Indépendance de Richard Ford ([i]Frank Bascombe T2) $
Dernières lectures : L' Intérêt de l' enfant de Ian McEWAN (4/5), Un week-end dans le Michigan de Richard Ford (4,5/5)(Frank Bascombe T1), [/i]L' Homme du verger d' Amanda COPLIN (4/5), La Pyramide de glace J-F Parot (3,75/5)(T12)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|