Sophie GEE (Australie)
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Sophie GEE (Australie)
Sur l'auteur, le mieux est de se référer à son site web : http://www.sophiegee.com/index.html
Le Scandale de la saison
Editions Philippe Rey, 2009
Le site de l'éditeur donne la quatrième de couverture et un extrait de presse : http://www.philippe-rey.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=116
Ah, que voici un bon roman dont j'ai tourné la dernière page avec regret. De prime abord, pourtant, il me semblait compliqué, avec tous ces personnages bavards, toute cette mise en situation psychologique. Pourtant, j'y suis entré très facilement et ai vite été passionné par ce tourbillon de personnes, sans que l'on perdre le fil de l'action et de l'intrigue.
L'action se passe durant la saison 1711-1712, sur fond de fronde Jacobite, dans les milieux que l'on dirait aujourd'hui "favorisés", voire plus : intellectuels, nobles, grands bourgeois, petite et grande coterie de la haute société londonienne du début du XVIIIème siècle. Nous assistons au départ pour Londres du futur grand poète que sera Alexander Pope, auteur de "La boucle dérobée", classique de la littérature anglaise. C'est justement à l'accouchement de cette œuvre satirique à laquelle nous convie l'auteur de ce roman, bien que ce poème soit traité en fin de volume. Nous y faisons connaissance de toutes ces personnes avec lesquelles nous devenons vite familier : Jervas le peintre, Lord Petre le flamboyant, Arabella Fermor la précieuse fort belle et pivot de l'histoire, Alexander Pope et ses deux connaissances Térésa et Martha Blount, et une foule d'autre. Nous assistons au croisement incessant des personnages, à leurs états d'âmes, à l'autosurveillance de leurs gestes et paroles lorsqu'ils sont en public, aux jeux du paraître et du pouvoir, jusqu'au dénouement que l'on peut estimer cruel mais qui ne fait que rebattre les cartes dans cette micro-société où tous paraissent jouer un jeu à chaque nouvelle saison.
Le récit ne serait rien sans le style et là, je dois tirer mon chapeau non seulement à Sophie Gee, mais encore au traducteur, Bernard Turle, qui a rendu toutes les nuances des phrases de l'auteur. Le style est très souple, avec beaucoup de précisions dans les termes et dans l'évolution des personnages. C'est soyeux et lumineux à la fois. C'est un premier roman mais c'est un coup de maître pour cette universitaire de Princeton spécialisée dans la littérature anglaise du XVIIIème siècle, et plus particulièrement la satire, auteur d'essais sur Jonathan Swift et Alexander Pope.
Un vrai coup de cœur.
Veilleur
Le Scandale de la saison
Editions Philippe Rey, 2009
Le site de l'éditeur donne la quatrième de couverture et un extrait de presse : http://www.philippe-rey.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=116
Ah, que voici un bon roman dont j'ai tourné la dernière page avec regret. De prime abord, pourtant, il me semblait compliqué, avec tous ces personnages bavards, toute cette mise en situation psychologique. Pourtant, j'y suis entré très facilement et ai vite été passionné par ce tourbillon de personnes, sans que l'on perdre le fil de l'action et de l'intrigue.
L'action se passe durant la saison 1711-1712, sur fond de fronde Jacobite, dans les milieux que l'on dirait aujourd'hui "favorisés", voire plus : intellectuels, nobles, grands bourgeois, petite et grande coterie de la haute société londonienne du début du XVIIIème siècle. Nous assistons au départ pour Londres du futur grand poète que sera Alexander Pope, auteur de "La boucle dérobée", classique de la littérature anglaise. C'est justement à l'accouchement de cette œuvre satirique à laquelle nous convie l'auteur de ce roman, bien que ce poème soit traité en fin de volume. Nous y faisons connaissance de toutes ces personnes avec lesquelles nous devenons vite familier : Jervas le peintre, Lord Petre le flamboyant, Arabella Fermor la précieuse fort belle et pivot de l'histoire, Alexander Pope et ses deux connaissances Térésa et Martha Blount, et une foule d'autre. Nous assistons au croisement incessant des personnages, à leurs états d'âmes, à l'autosurveillance de leurs gestes et paroles lorsqu'ils sont en public, aux jeux du paraître et du pouvoir, jusqu'au dénouement que l'on peut estimer cruel mais qui ne fait que rebattre les cartes dans cette micro-société où tous paraissent jouer un jeu à chaque nouvelle saison.
Le récit ne serait rien sans le style et là, je dois tirer mon chapeau non seulement à Sophie Gee, mais encore au traducteur, Bernard Turle, qui a rendu toutes les nuances des phrases de l'auteur. Le style est très souple, avec beaucoup de précisions dans les termes et dans l'évolution des personnages. C'est soyeux et lumineux à la fois. C'est un premier roman mais c'est un coup de maître pour cette universitaire de Princeton spécialisée dans la littérature anglaise du XVIIIème siècle, et plus particulièrement la satire, auteur d'essais sur Jonathan Swift et Alexander Pope.
Un vrai coup de cœur.
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