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Jack FINNEY (Etats-Unis)

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Jack FINNEY (Etats-Unis) Empty Jack FINNEY (Etats-Unis)

Message  gallo Dim 2 Nov 2008 - 21:45

De : Le-réaliste-romantique (Message d'origine) Envoyé : 08/03/2006 17:10
Jack Finney (1911-1995)

Auteur américain, il publia des nouvelles et romans de différents genres, mais est particulièrement connu pour ses thrillers et ses récits de science-fiction. Ces derniers abordent souvent les questions de voyages dans le temps et de la perte (ou l'usurpation) d'identité.

Je ne connais pas cet auteur, mais vous pouvez trouver plus d'information par le lien suivant :
http://www.writing.upenn.edu/~afilreis/50s/finney-obit.html
L'auteur habitait Mill Valley en Californie (c'est important pour la suite).

Bibliographie

Five Against the House (1954)
The Body Snatchers (1955)
The Third Level (1957)
Assault on a Queen (1959)
Good Neighbor Sam (1963)
I Love Galesburg in the Springtime (1963)
The Woodrow Wilson Dime (1968)
Time and Again (1970)
Marion's Wall (1973)
The Night People (1977)
Forgotten News: The Crime of the Century and Other Stories (1983) (nonfiction)
About Time (1986)
Three by Finney (1987)
From Time to Time (1995)

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 08/03/2006 17:13
Jack Finney - Invasion of the Body Snatchers (v.f. L'invasion des profanateurs) (1955)

Certains habitants de la petite ville de Mill Valley se rendent chez le docteur, car, selon eux, leurs proches ne sont plus tout à fait eux-même. Ces derniers ont exactement la même apparence physique, ils se rappellent tous les souvenirs intimes, ils vivent comme avant... mais il y a pourtant quelque chose qui cloche! Miles, le docteur, ne sait trop comment réagir, surtout que les cas se multiplient jusqu'à devenir une petite psychose dans la communauté. Il consulte quelques collègues, mais ensemble ils ne peuvent diagnostiquer autre chose qu'une hystérie collective, probablement passagère. Comme pour leur donner raison, la vague passe et il n'y a plus de nouveaux cas, même les premiers patients reviennent voir le docteur, gênés, pour lui assurer que tout est normal. La ville peut retourner à son quotidien tranquille, sauf que...

Sauf que Jack, un écrivain de Mill Valley, vient chercher Miles pour lui montrer quelque chose d'extrêmement bizarre qu'il a découvert caché dans son sous-sol : un presque cadavre. Le tout ressemble à un mort, mais il n'a pas la rigidité d'un cadavre, ne ressemble à personne, ne porte pas la moindre éraflure ou cicatrice et n'a aucune emprunte digitale. Perplexes, ils réalisent finalement l'horreur qu'ils contemplent : c'est un humain en formation, un Jack de remplacement pour être plus précis! L'hystérie collective des derniers jours prend alors une toute autre couleur : la ville est envahie par des profanateurs qui prennent la place des habitants pendant leur sommeil. Le pot aux roses découvert, les héros tenteront de combattre le fléau, mais c'est presqu'impossible, car comment savoir si votre interlocuteur en est un ou pas? Et qui va croire une histoire pareille de toute manière? Est-ce que votre amie est toujours elle-même ou est-elle devenue autre durant la nuit? Commencez à paranoïer...maintenant!

Deux films ont repris cette histoire. Le visionnement de celui de 1978, avec Donald Sutherland, m'avait marqué par l'atmosphère de paranoïa qui y régnait, et aussi parce que c'était un des premières histoires de science-fiction ancrée dans le présent que je découvrais. C'était le début de mon amour pour ce type d'histoires, entre autre de Philip K Dick. C'est donc avec plaisir que je suis retourné à la source, lisant l'original.

Je me suis bien amusé pendant cette lecture, et c'est de l'anglais très facile à lire. Replacer l'oeuvre dans son contexte historique rajoute aussi beaucoup à la lecture. D'abord, le protagoniste est divorcé, en 1955 aux États-Unis, et il retrouve une amie du collège, divorcée elle aussi. Ça change de la banlieue rangée bourgeoise! Mais là où je m'amusais le plus, c'est de rechercher les parallèles avec le maccarthysme de l'époque, la chasse aux espions, infiltrateurs et taupes communistes. Si vous avez besoin de vous convaincre, lisez la dernière partie de mon résumé avec ceci en tête. L'ennemi est partout, il peut même s'infiltrer dans ceux qui vous sont chers. Ne relâchez jamais votre surveillance... Mais le plus fort est la conclusion du livre. Si je me rappelle bien, le film de 1978 se terminait en queue de poisson : le héros réalisait son impuissance fasse à l'efficacité des envahisseurs. Le livre est différent sur ce point (si vous ne voulez connaitre la fin, arrêtez de lire ici), car, en 1955, l'Amérique se voulait invincible. Ainsi, le héros et son amie sont encerclés par leurs concitoyens "profanés" et ils découvrent alors un champs de semences d'envahisseurs. Ils pouvaient tenter le tout pour le tout dans une tentative de fuite qui avait quand même une petite chance de réussir, mais ils préfèrent essayer de détruire le champs par le feu, se condamnant par ce geste à une capture certaine. Leur sabotage tombe à l'eau, ils ne réussissent qu'à brûler quelques semences, et ils sont évidemment capturés. MAIS (bien sûr), leur combativité est finalement récompensée, car les semences "prennent peur", abandonnent leur invasion de la Terre et quittent la planète pour chercher un monde plus accueillant. Tiré par les cheveux vous dites? Je croyais même que le dernier chapitre avait été rédigé par un service de propagande américain, voici un extrait.

"Quite simply, the great pods were leaving a fierce and inhospitable planet. I knew it utterly and a wave of exultation so violent it left me trembling swept through my body; because I knew Becky and I had played our part in what was now happening. We hadn't, and couldn't possibly have been- I saw this now- the only souls who had stumbled and blundered onto what had been happening in Mill Valley. There'd been others, of course, individuals, and little groups, who had done what we had- who had simply refused to give up. Many had lost, but some of us who had not been caught and trapped without a chance had fought implacably, and a fragment of a wartime speech moved through my mind : We shall fight them in the fileds, and in the streets, we shall fight in the hills; we shall never surrender. True then for one people, it was true always for the whole human race, and now I felt that nothing in the whole vast universe could ever defeat us. (...) But [the invader] had sensed it; it could tell with certainty that this planet, this little race, would never receive them, would never yield. And Becky and I, in refusing to surrender, but instead fighting their invasion to the end, giving up hope of escape in order to destroy even a few of them, had provided the final conclusive demonstration of that truth."

Remplacez humains par Américains (ou Occidentaux) et envahisseurs par communistes (qui n'étaient pas humains, comme tout le monde le savait alors), et voilà! Mais c'est seulement la conclusion, le reste du livre n'est pas dessiné avec d'aussi gros traits.

En bref, c'est un bon récit de science-fiction qui éclaire beaucoup sur la société de l'époque de son écriture.

3,5/5

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