Pierre STASSE (France)

Hôtel Argentina – Pierre Stasse
Editions Flammarion




Simon quitte Paris dans l’ignorance. Il se rend en Argentine muni de la photo de son père qu’il n’a pas connu. Sur place, après les quelques visites touristiques habituelles, il rencontre, de manière imprévue, Esteban Menger, issu d’une très famille très riche, et qui parce que Simon s’est fait voler sa sacoche contenant tous ses papiers, choisit de l’héberger dans son hôtel (Hôtel Implicite) durant quelques temps.
Au cours de ces quelques semaines, il va vivre dans le luxe, parmi les plus belles toiles de maître, les plus belles voitures et les gens les plus fortunés.
Il va par la suite faire la connaissance de Juan Pablo, le frère cadet, qui va tenter de lui ouvrir les yeux sur la vraie personnalité d’Esteban. Et en filigrane, Natacha, la benjamine, réelle propriétaire de l’hôtel, qui l’observe sans l’approcher réellement.

A vrai dire, je ne sais pas quoi penser de ce roman. Je ne peux pas dire si j’ai aimé ou pas. Il y a des passages qui m’ont réellement plu tel que l’évocation de Buenos Aires et ses rues étouffantes, dépaysantes, les paysages du sud du pays….
Mais il y a eu d’autres passages où franchement je me suis interrogée voire ennuyée. Simon, le héros, est particulièrement naïf, et ne pose aucune question sur les événements qui arrivent (à croire qu’il trouve normal de se faire héberger par une riche famille sans devoir quoi que ce soit, ou il fait preuve de violence sans que l’on comprenne réellement pourquoi). J’ai eu du mal à saisir pourquoi il effectuait ce périple, qui sont vraiment les personnages qui gravitent autour de Simon (Suiri, Fala)
Et puis je me suis interrogée sur cette succession de petits paragraphes qui ne donnent même pas un rythme à l’ensemble et qui éclatent plutôt le récit (mais qui permettent d’avancer plus vite !). Et pourquoi appeler ce roman « Hôtel Argentina » alors que l’hôtel en question s’appelle « Implicite » ?
Je dois avouer, par ailleurs, que mon imaginaire a été un peu « pollué » par le bandeau apposé sur la couverture avec une photo de l’auteur, qui m’a réellement empêché d’imaginer Simon, tel qu’il était décrit dans le roman. Je me suis demandé si la tête de « petit ange » de l’auteur n’était pas un argument de vente ! En tout cas, moi cela m’a gênée.
Bref, un roman avec une atmosphère étouffante, un peu à l’image des rues du pays, dans lequel j’ai eu l’impression d’avancer à l’aveuglette sans trouver beaucoup de réponses à mes questions.

Ma note : 3/5