Esther FREUD (Royaume-Uni)

De : valduval♥xavier (Message d'origine) Envoyé : 28/10/2007 21:30
ESTHER FREUD
BIBLIOGRAPHIE

Il n'y a pas beaucoup de renseignements sur cette auteure britannique. Du moins, des renseignements en français. Le magazine Lire en a fait le portrait en mai 2006 (disponible sur le site du magazine).

Esther Freud est née à Londres en 1963. Arrière-petite-fille de Sigmund, fille du peintre Lucian, est est reconnue unanimement outre-Manche. Elle a écrit six romans, dont seulement deux (à première vue) on été traduits en français. Il s'agit de Marrakech Express (1999) et de La maison mer (2006).


De : valduval♥xavier Envoyé : 28/10/2007 21:37
Esther FREUD - LA MAISON MER
(Fayard, 378 pages)

Dans La Maison mer, Esther Freud nous livre, en alternance, deux histoires d’amour aussi touchante l’une que l’autre.

On rencontre d’abord Max Meyer. Max est peintre et vient tout juste de perdre sa sœur. En ce début des années 50, il a accepté, sans beaucoup d’enthousiasme, l'invitation lancée par Gertrude, la meilleure amie de sa sœur, qui lui a du même coup proposé de faire un tableau de sa maison. Il arrive donc à Steerborough, village imaginaire situé sur la côte orientale de l'Angleterre, plus précisément dans le Suffolk. Venu d’abord et avant avec l’intention de « contenter » Gertrude et de repartir, la découverte du petit village côtier et sa rencontre avec Elsa Lehman auront raison de son plan initial et lui apporteront plus qu’il ne l’espérait.

L’histoire de Max est entrecoupée de celle de Lily Brannan, qui découvre elle aussi le petit village anglais, mais de nos jours. Lily a loué un cottage et s’applique a terminé sa thèse, qui porte sur la l'architecte juif Klaus Lehman qui a passé les derniers jours de sa vie au même endroit dans les années 50. En venant à Steerborough, la jeune femme a mis une certaine distance entre elle et son compagnon, Nick, qui est resté à Londres et qui est tellement occupé par son travail qu’il ne vient pratiquement jamais la voir. Malgré tout, Lily trouve à s’occuper en lisant la correspondance envoyée par Lehman à sa femme Elsa; cette même Elsa qui a changé à tout jamais la vie de Max lorsqu’ils se sont rencontrés un demi-siècle plus tôt...

Esther Freud nous offre un très beau roman mélancolique et poignant à souhait. Les personnages sont attachants et bien cernés. La double structure du récit est bien équilibrée et n’est jamais lourde ni lassante. Les indices sur le fil qui relie les deux histoires sont livrés au compte-gouttes et nous incitent à poursuivre la lecture. Esther Freud écrit très bien et même s’il s’agit avant tout de deux histoires d’amour, elle ne fait pas l’erreur de tomber dans la guimauve sentimentale. Ses longues descriptions des plages, des marais et des villages du Suffolk, de leurs odeurs, de leurs couleurs et de leurs habitants, sont féeriques et poétiques, à un point tel qu’on croirait y être...

Note provenant de la quatrième de couverture :

Pour écrire La Maison mer, Esther Freud s'est librement inspirée de la correspondance de son grand-père, Ernst, qu'elle met en scène sous les traits de Klaus Lehman, tandis qu'Anna Freud, sa grand-tante, inspire le personnage de Gertrude, une psychanalyste pour enfants amie du couple Lehman. Ce faisant, elle brosse ici un nouvel épisode de la saga freudienne.

Ma note : 4/5

Nuits d’été en Toscane – Esther Freud

Résumé
Londres, juillet 1981. Lara, dix-sept ans, accompagne son père en vacances en Toscane. C’est la première fois qu’ils voyagent ensemble. Sa mère, avec laquelle elle vit, s’est tournée vers le bouddhisme depuis que son père l’a quittée. Lui est un émigré autrichien devenu un historien célèbre. Continuellement plongé dans son travail, Lara et lui se connaissent finalement assez peu. Arrivés dans la région de Sienne, Lara fait connaissance d’une autre famille anglaise qui séjourne dans la région et tombe amoureuse de Kip.

Commentaire
Un joli roman, une jolie histoire. Il fait chaud, on se laisse emporter à rêver d’être sous le soleil de Toscane avec Lara et ses amis. Une odeur de farniente baigne le livre qui aborde toutefois des sujets intéressants tels que la relation parents séparés/enfants. J’imagine qu’on pourrait parler de roman initiatique : premiers amours, découverte de quelqu’un (en l’occurrence, pour Lara, c’est son père qu’elle voit sous un jour nouveau). L’histoire est parfois triste, parfois tendue, fièvreuse (j’ai beaucoup aimé le passage sur la course hippique du « Palio »).

Même si je n’ai pas tout compris les relations de certains personnages avec d’autres (ça reste assez flou), j’ai pris plaisir à la lecture de ce livre bien écrit et agréable.

4/5

(éd. Albin Michel, 2009, 317 p.)