Lorrie MOORE (Etats-Unis)
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Lorrie MOORE (Etats-Unis)
La Passerelle - Points - 3,5/5
Au lendemain des attentats du 11 septembre, Tassie Ketjin a vingt ans, ayant quitté la ferme bio familiale pour poursuivre ses études à Troie dans l’Illinois, Tassie entend bien profiter de sa liberté, mais elle reste malgré tout un peu extérieure à la vie légère et insouciante des étudiants de son université. Dans son enfance, la jeune fille a eu l’impression que sa mère ne l’aimait pas assez, que son père qui s’obstinait à cultiver des variétés rares de pommes de terre bio était un individu trop original et limité dans ses ambitions, que son frère, seul comptait aux yeux de ses parents. Tassie, tout en espérant fortement être aimée d'un garçon, est encore vierge, et pas très sûre de son charme. Et puis pour payer ses études et le loyer de l’appartement qu’elle partage avec une amie, il lui faut trouver un job de baby-sitter.
Elle rencontre Sarah Brink, une future mère qui la recrute pour s’occuper du bébé qu’elle va très prochainement adopter. C’est une petite fille métisse, Mary Emma qui sera confiée à la famille Brink. Sarah qui a tant voulu cet enfant, son mari Edward, séducteur vieillissant peu concerné par la paternité, Tassie, au bout de quelque temps, enfin amoureuse comblée d’un jeune étudiant brésilien rencontré sur le campus , la petite Mary Emma qui a échappé à la triste condition d’enfant abandonnée, au cœur de la modèle petite ville de Troie, si progressiste : tous les facteurs sont réunis pour lire le récit relatant le bonheur et l’épanouissement de ces personnages. Mais, Lorrie Moore, a une plume acide. Et son histoire, par un lent glissement progressif nous conduit à un profond malaise, quand les faux semblants, les illusions, les masques, tombent, quelles réalités peu réluisantes sont révélées ?
Un livre déroutant, plus que l’histoire et l’écriture c’est le ton sarcastique avec lequel les faits sont racontés qui m’a maintes fois gênée pour l’apprécier pleinement. Lorrie Moore n’est pas particulièrement tendre avec ses héros, elle souligne subtilement l’hypocrisie de la société américaine en ce début de vingt et unième siècle. A croire que rien ne s’améliore …. C’est très amer et comme la candide Tassie (naïve à l’excès), toute jeune fille qui va devoir ouvrir les yeux brusquement sur les brutalités de ce monde, au cours de cette année là, nous sommes confrontés à une bonne dose de réalisme. C’est un roman bien fait, mais à la vision peu réjouissante.
Au lendemain des attentats du 11 septembre, Tassie Ketjin a vingt ans, ayant quitté la ferme bio familiale pour poursuivre ses études à Troie dans l’Illinois, Tassie entend bien profiter de sa liberté, mais elle reste malgré tout un peu extérieure à la vie légère et insouciante des étudiants de son université. Dans son enfance, la jeune fille a eu l’impression que sa mère ne l’aimait pas assez, que son père qui s’obstinait à cultiver des variétés rares de pommes de terre bio était un individu trop original et limité dans ses ambitions, que son frère, seul comptait aux yeux de ses parents. Tassie, tout en espérant fortement être aimée d'un garçon, est encore vierge, et pas très sûre de son charme. Et puis pour payer ses études et le loyer de l’appartement qu’elle partage avec une amie, il lui faut trouver un job de baby-sitter.
Elle rencontre Sarah Brink, une future mère qui la recrute pour s’occuper du bébé qu’elle va très prochainement adopter. C’est une petite fille métisse, Mary Emma qui sera confiée à la famille Brink. Sarah qui a tant voulu cet enfant, son mari Edward, séducteur vieillissant peu concerné par la paternité, Tassie, au bout de quelque temps, enfin amoureuse comblée d’un jeune étudiant brésilien rencontré sur le campus , la petite Mary Emma qui a échappé à la triste condition d’enfant abandonnée, au cœur de la modèle petite ville de Troie, si progressiste : tous les facteurs sont réunis pour lire le récit relatant le bonheur et l’épanouissement de ces personnages. Mais, Lorrie Moore, a une plume acide. Et son histoire, par un lent glissement progressif nous conduit à un profond malaise, quand les faux semblants, les illusions, les masques, tombent, quelles réalités peu réluisantes sont révélées ?
Un livre déroutant, plus que l’histoire et l’écriture c’est le ton sarcastique avec lequel les faits sont racontés qui m’a maintes fois gênée pour l’apprécier pleinement. Lorrie Moore n’est pas particulièrement tendre avec ses héros, elle souligne subtilement l’hypocrisie de la société américaine en ce début de vingt et unième siècle. A croire que rien ne s’améliore …. C’est très amer et comme la candide Tassie (naïve à l’excès), toute jeune fille qui va devoir ouvrir les yeux brusquement sur les brutalités de ce monde, au cours de cette année là, nous sommes confrontés à une bonne dose de réalisme. C’est un roman bien fait, mais à la vision peu réjouissante.
zeta- Admin
- Nombre de messages : 4465
Location : Gironde - France
Date d'inscription : 25/12/2008
Re: Lorrie MOORE (Etats-Unis)
La passerelle
vrai qu'il est déroutant, ce livre.
On s'attache à la petite Mary-Emma, on suit l'apprentissage de Tessa comme babysitter et puis, vlan! tout s'écroule,
l'adoption n'a pas lieu, on n'entend plus parler de la petite....
Le frère de Tessa meurt en Afghanistan...elle se rend compte qu'elle aurait peut-être pu éviter l'enrôlement de son frangin...
et la vie reprend, cahin-caha....
Déroutant et sombre, très sombre.
Quelques longeurs, mais dans l'ensemble, une lecture qui laisse des traces. Et pour moi c'est un bon critère!
3.5/5
- Poche: 410 pages
- Editeur : Points (21 avril 2011)
- Collection : Points
- ISBN-10: 2757822799
- ISBN-13: 978-2757822791
Un livre déroutant, plus
que l’histoire et l’écriture c’est le ton sarcastique avec lequel les
faits sont racontés qui m’a maintes fois gênée pour l’apprécier
pleinement. Lorrie Moore
n’est pas particulièrement tendre avec ses héros, elle souligne
subtilement l’hypocrisie de la société américaine en ce début de vingt
et unième siècle. A croire que rien ne s’améliore
vrai qu'il est déroutant, ce livre.
On s'attache à la petite Mary-Emma, on suit l'apprentissage de Tessa comme babysitter et puis, vlan! tout s'écroule,
l'adoption n'a pas lieu, on n'entend plus parler de la petite....
Le frère de Tessa meurt en Afghanistan...elle se rend compte qu'elle aurait peut-être pu éviter l'enrôlement de son frangin...
et la vie reprend, cahin-caha....
Déroutant et sombre, très sombre.
Quelques longeurs, mais dans l'ensemble, une lecture qui laisse des traces. Et pour moi c'est un bon critère!
3.5/5
noemiejardine- Nombre de messages : 604
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Lorrie MOORE (Etats-Unis)
La passerelle-Lorrie Moore
J’avais réservé ce livre à la biblio, il y a un moment, puis j’ai oublié. Quand ma bibliothécaire (que j’adore) me l’a présenté, ce fut une belle surprise.
Je me suis donc lancée dans cette lecture très motivée ; et j’ai vraiment passé un bon moment avec Tassie. Moi, qui me plaint souvent de paragraphes trop descriptifs, là, je dois dire que cela ne m’a pas gêné, car l’écriture est très agréable.
Tassie est né à la campagne, ses parents lui paient des études universitaires, elle débarque à Troie où elle cherche un travail, elle rencontrera Sarah qui veut adopter une enfant, son choix va s’arrêter à Emmie, une enfant métis.
Alors que Tassie promène Emmie en ville, elle est sujet à bien des regards ; dans le quartier blanc, elle subit un racisme assez violent ; dans les quartiers noirs, les plus âgées voient d’un mauvais œil, une blanche qui pour eux, a eu une relation avec un homme de couleur, les plus jeunes par contre, lui sourient, l’acceptant dans leur communauté ; ces regards plein de préjugée font la richesse de ce livre.
Le secret que va découvrir Tassie au sein de cette famille adoptive, et le dénouement de la sienne, donnent une touche de tristesse sans en enlever le charme.
J’ai mis plusieurs jours pour lire ce livre, pas qu’il soit épais, je l’ai savouré sans jamais m’ennuyer, un petit coup de cœur.
J’avais réservé ce livre à la biblio, il y a un moment, puis j’ai oublié. Quand ma bibliothécaire (que j’adore) me l’a présenté, ce fut une belle surprise.
Je me suis donc lancée dans cette lecture très motivée ; et j’ai vraiment passé un bon moment avec Tassie. Moi, qui me plaint souvent de paragraphes trop descriptifs, là, je dois dire que cela ne m’a pas gêné, car l’écriture est très agréable.
Tassie est né à la campagne, ses parents lui paient des études universitaires, elle débarque à Troie où elle cherche un travail, elle rencontrera Sarah qui veut adopter une enfant, son choix va s’arrêter à Emmie, une enfant métis.
Alors que Tassie promène Emmie en ville, elle est sujet à bien des regards ; dans le quartier blanc, elle subit un racisme assez violent ; dans les quartiers noirs, les plus âgées voient d’un mauvais œil, une blanche qui pour eux, a eu une relation avec un homme de couleur, les plus jeunes par contre, lui sourient, l’acceptant dans leur communauté ; ces regards plein de préjugée font la richesse de ce livre.
Le secret que va découvrir Tassie au sein de cette famille adoptive, et le dénouement de la sienne, donnent une touche de tristesse sans en enlever le charme.
J’ai mis plusieurs jours pour lire ce livre, pas qu’il soit épais, je l’ai savouré sans jamais m’ennuyer, un petit coup de cœur.
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