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STENDHAL [pseudonyme] (France)

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Message  Aurore Dim 27 Nov 2011 - 16:30

La Chartreuse de Parme - Stendhal
(Pointdeux, 2011, 913 p.)


STENDHAL [pseudonyme] (France) Chartr10

S'il est un livre que je souhaitais lire depuis longtemps, c'est bien La Chartreuse de Parme. L'un de mes grands classiques de tous les temps c'est Le rouge et le noir. Après celui-ci, je n'avais qu'une envie, approfondir avec ce roman "italien". C'est chose faite et je ne boude pas mon plaisir car j'y ai trouvé matière au romanesque, à la passion et à l'aventure.

Le personnage principal de ce roman, Fabrice del Dongo, c'est un peu l'anti-héros tel qu'on le connait (celui qui fonce tête baissée et se rend compte de ses erreurs après coup). Plein de bravoure mais immature, il fuit Milan, Grianta, Côme et tous les endroits qui l'ont vu évoluer pour rejoindre Napoléon, son "idole". Mais c'est dans le même temps que se déclare la bataille de Waterloo qui, comme chacun le sait, se termine sur une défaite. Ce qui est drôle c'est que Fabrice y prend part, très idéaliste sur l'issue de la confrontation. Il débarque, fait ses premières armes, se fait houspiller et termine même emprisonné.

Mais le tapage devint tellement fort en ce moment, que Fabrice ne put lui répondre. Nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment. Toutefois, la peur ne venait chez lui qu'en seconde ligne ; il était surtout scandalisé de ce bruit qui lui faisait mal aux oreilles. (p. 87)

On le prend presque en pitié ce jeune héros qui prêche pour la gloire mais qui ne prend que le chemin de la prison et de l'exil. Après la libération, il multiplie les conquêtes amoureuses et fait tomber le cœur de ses dames (c'est que c'est un séducteur invétéré). Puis, un jour, il tue au cours d'un combat, Giletti, un mari jaloux. De cela, il écope une bonne paire d'années de prison et est conduit à la tour Farnese. Ce lieu, qui aurait pu être celui de la reconstruction est surtout celui qui lui fait connaître le grand amour, en la personne de Clelia Conti, fille du gouverneur de la prison. Fabrice vit heureux, éperdu devant ses visions quotidiennes de l'être aimé mais c'est sans compter la détermination de sa tante, Gina, secrètement amoureuse, qui le convainc de s'échapper.
Même si l'évasion est une réussite, que Clelia y était elle-même mêlée, les destins amoureux se scellent : Gina épouse consécutivement le prince puis le comte Mosca (qui l'a toujours soutenue) et doit renoncer à son cher neveu. Quant à Clelia, elle répond au vœu de son père en épousant Crescenzi, mais son cœur et ses pensées sont tous tournés vers Fabrice. Le galant amour souverain se poursuit entre nos deux protagonistes italiens : Clelia et Fabrice. Ils s’accommodent de la situation jusqu'à ce qu'un événement douloureux vienne compromettre toute leur histoire.

Voilà comment l'histoire de La chartreuse de Parme bascule de la joyeuseté des guerres ou prisons à la tristesse des amours déçus et des destins séparés. Mais c'est ce qui fait le charme de ce roman : l'aspect un peu désuet des sentiments exaltés et platoniques face à la fierté et aux devoirs individuels de chaque personnage. J'ai profondément aimé me replonger dans un classique car j'y trouve à dose égale tous les plaisirs qui m'immergent dans une narration traditionnelle : une trame pleine de péripéties avec un héros à la frontière de la candeur. Et à ses côtés gravitent une foule de personnages, tous plus engagés les uns que les autres : politiquement, religieusement, amoureusement...
J'ai été charmée par cette déambulation de lieux, de personnages, d'actions et ai trouvé beaucoup de plaisir à me trouver régulièrement interpellée par Stendhal qui s'adresse à son lecteur "le lecteur aura tôt fait de remarquer que...". Oui le lecteur est un acteur à part entière !
De plus, l'Italie où se place la majeure partie de l'action, nous parait être la terre de tous les compromis mais aussi de toutes les audaces. Et on a tôt fait de vouloir s'inscrire comme un lecteur averti de toute cette intrigue italienne !

4,5/5


Dernière édition par Aurore le Dim 27 Nov 2011 - 19:43, édité 6 fois

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Message  cookie610 Dim 27 Nov 2011 - 18:12

Je le note celui-là. Je veux essayer de lire d'abord Le rouge et le noir que j'ai dans ma PAL depuis le lycée. C'est marrant qu'un tel classique ne soit pas encore critiqué sur le forum.
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Message  Aurore Dim 27 Nov 2011 - 19:37

Ah Le rouge et le noir, l'un de mes meilleurs souvenirs de lecture ! En tout cas oui, j'ai été très surprise de ne pas trouver Stendhal référencé car c'est vrai que même La Chartreuse de Parme fait partie des grands classiques. Il serait temps de lui faire honneur ! Pourquoi pas un jour en auteur du mois? Wink

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Message  Lulu Mar 29 Nov 2011 - 20:57

Merci Aurore d'avoir enfin ouvert une discussion sur Stendhal. J'adore la Chartreuse de Parme, un de mes premier coup de coeur littéraire.
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Message  cookie610 Mar 27 Déc 2011 - 15:23

Le rouge et le noir

Note : 4.5/5

Résumé
: Julien Sorel est un jeune homme, fils de charpentier, très ambitieux. Il rentre comme précepteur dans la maison de Mr de Renal, le maire du village. Julien va rapidement tomber amoureux de son épouse, Mme de Renal.

Critique : il est très dur de résumer un roman aussi dense sans dévoilé l'essentiel de l'intrigue. J'avais ce roman depuis quelques années, il m'avait été conseillé en cours de seconde (il y a 6 ans !) et je n'avais jamais eu le courage de m'y atteler. Je regrette un peu de ne pas l'avoir lu avant parce que c'est un petit bijou de la littérature française classique mais d'un autre coté, je pense qu'à l'époque, je serais passé pas mal à coté. J'ai vraiment adoré ma lecture. L'histoire de ce Julien, être fier et très ambitieux est passionnante et j'ai suivi avec plaisir ses pensées, l'évolution de ses sentiments. Son histoire est d'ailleurs inspirée par un fait divers qui avait eu lieu quelques années auparavant en Isère. Je me suis un peu perdue dans certains points sur les tourments politiques de l'époque mais ça n'empêche pas la lecture. Le livre développe aussi longuement les inégalités entre les classes sociales au 19ème siècle. J'ai trouvé qu'il y a un passage qui traine un peu en longueur au 2/3 du roman et que la fin n'était pas assez développée.
Spoiler:

Par contre, ce n'est pas une fin comme je les aime mais là, pour le coup, je la trouve vraiment parfaite vis à vis du développement de l'histoire.

Concernant le style, j'ai été surprise, c'est le premier Stendhal que je lis et je pensais que j'allais plus peiner sur une écriture du 19è mais en fait, ça a été. Il y a un ton tellement précis, mais fluide et délicat. Au final, je suis ravie d'avoir enfin lu ce superbe livre, un joyau de la littérature française.
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Message  mieldorado Mar 27 Déc 2011 - 22:26

Le rouge et le noir a été la première lecture imposée durant mon année de seconde, pas facile de lire un pavé pareil surtout quand on vous l'impose ! Mais je me suis surprise à aimer ce roman, notamment au travers de l'étude faite en classe. Merci à ma prof de l'époque qui savait nous emmener plus loin que nos préjugés. C'est un des classiques de la littérature française que j'appécierai de relire un jour.
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Message  petitepom Dim 1 Juil 2012 - 11:32

Le rouge et le noir

C’est un classique que j’ai étudié pendant mes années lycées, j’en avais gardé un bon souvenir, cette relecture fut un autre bon moment.

J’aime beaucoup l’écriture de Stendhall, riche sans être trop descriptif, il y a beaucoup de dialogue.

J’ai apprécié le personnage de Julien qui s’élève au sein d’une société qui ne veut pas de lui, à part les femmes ; il peut être orgueilleux et à la fois juste ou méprisant pour les gens de petites conditions, milieu d’où il vient ; c’est là toute la richesse de ce roman : les relations entre gens de différente classe.

Nous sommes dans les années Napoléon, la république s’installe mais les traditions et les rangs dans la société ont du mal à éclater encore. La fin tragique de Julien en est le résultat.

J’ai eu beaucoup de plaisir à relire ce roman culte.
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Message  géromino Ven 16 Mar 2018 - 14:56

"Le rouge et le noir -Chronique de 1830-"   Le Livre de Poche Classiques 2008  575 pages
                        Préface, commentaires et notes de Michel Crouzet


               Voilà, c'est fait. Après quelques tentatives infructueuses, abandonnées au bout de même pas vingt pages, dans mes un peu plus jeunes années, j'ai lu "Le rouge et le noir". Et contrairement à beaucoup de jeunes qui l'ont lu sous la "contrainte" scolaire, c'est sous aucune pression que je m'y suis mis et cela fait certainement une différence pour en apprécier le récit. C'est un livre difficilement résumable; soit quelques lignes n'en diront  pas assez pour en avoir une idée réellement précise, soit il faudra rédiger trois pages pour décrire le volume, tellement son contenu est riche et complet en thèmes: romanesque, historique, religieux, sentimental, politique, culturel, social... Il est sous-titré "Chronique de 1830", mais son aire de rayonnement est encore plus large, puisqu'y sont évoqués le temps des rois, de la Révolution et de l'Empire napoléonien. 
                Ce qu'on peut en dire quand même par un bref survol: La première partie se passe en province, dans le Jura; le jeune Julien Sorel, issu de la "basse société" (son père est charpentier), a pour ambition de devenir évêque (parce que dans son idéal de carrière, cette fonction peut lui assurer un avenir confortable). A 19 ans, il entre au service de Mr de Rênal, le maire de Verrières, comme précepteur de ses enfants. Mais sa relation amoureuse avec Mme de Rênal sème la honte et la discorde au sein de la famille; Julien est prié de s'en aller. Il entre au séminaire de Besançon afin de devenir prêtre. Mais après quelques mois, (c'est la deuxième partie) il est confié aux bons soins du Marquis de La Mole à Paris. Il sera son copiste dans un premier temps, puis, parce qu'il aura gagné la confiance du Marquis, se verra embringué dans une mission à caractère politique (disons complotiste) contre le régime en place. Dans le même temps, son esprit sera troublé par une relation amoureuse compliquée avec Mlle Mathilde de La Mole, la fille du Marquis...


                C'est un roman d'apprentissage, où le jeune Sorel doit s'éduquer afin d'accéder à de hautes fonctions. Car Julien est ambitieux; il ne souhaite qu'une chose, quitter sa basse extraction et côtoyer les plus Grands personnages, leur ressembler, comme Napoléon, qu'il prend comme exemple et modèle. C'est aussi un roman qui illustre la lutte des classes. Ainsi, à son procès, il dit, s'adressant aux jurés (tous des notables): "...Messieurs, je n'ai point l'honneur d'appartenir à votre classe, vous voyez en moi un paysan qui s'est révolté contre la bassesse de sa fortune..." Et plus loin: "...Je ne vois point sur les bancs des jurés quelque paysan enrichi, mais uniquement des bourgeois indignés...".  
                C'est un roman où l'amour est présent; et on peut imaginer que décrire de pareilles relations ait pu malmener certains esprits à l'époque!
                Les réflexions qui émanent du livre sont nombreuses et complexes. Stendhal critique la société d'alors, l'hypocrisie des notables, du clergé, des personnages hauts placés... Il y a de la révolte dans son ton. 
                 C'est plein de références sur l'Histoire, celle des Rois, de personnages du passé, etc... A ce sujet, il y a une foule de renvois bas-de-page , qui sans doute alourdissent la lecture, mais qui au final sont souvent intéressants voire bien utiles, car ils précisent situations ou événements. 
                 En règle générale, je n'aime pas trop les longueurs dans un roman; il y en a dans celui-ci, mais je me suis laissé emporté par le souffle alerte, pas dénué de fougue, c'est très réaliste, chaque portrait de personnage est bien soigné et puis l'histoire se déroule sans accroc, sans réel temps mort. J'ai tout aimé!


Note: 4,5/5
                

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STENDHAL [pseudonyme] (France) Empty Armance

Message  nauticus45 Sam 18 Aoû 2018 - 19:40

STENDHAL [pseudonyme] (France) 41Nro8lJuDL._AC_US218_


  • Poche: 313 pages

  • Editeur : Gallimard (13 septembre 1975)

  • Collection : Folio

  • Langue : Français

  • ISBN-10: 2070366863

  • ISBN-13: 978-2070366866



"Armance ou quelques scènes d'un salon de Paris en 1827" est le premier roman de Stendhal, il raconte l'histoire d'Octave de Malivert, un jeune homme de bonne famille tout juste sorti de Polytechnique. Octave est apprécié dans les salons parisiens, mais il souffre  d'un mal mystérieux qui le plonge régulièrement dans de profonds accès de colère ou de tristesse. Ces emportements étonnent mais ne gâchent pas son succès auprès du tout Paris, notamment des femmes gravitant autour de sa mère. Ils lui attirent même l'amour profond d'Armance de Zohiloff, une cousine d'origine russe et orpheline. Armance cependant ne veut pas montrer son attachement à Octave et lui -même ne se rend pas compte à qu'il aime tout aussi profondément sa cousine, jusqu'à ce que l'une de ses amies lui ouvre brutalement les yeux.

Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer le mal dont souffre Octave, l'impuissance est celle qui revient le plus souvent mais l'homosexualité a aussi été évoquée. Le roman ne révèle pas le secret d'Octave mais la personnalité d'Octave n'en est pas moins attachante. Ce jeune homme représente l'archétype du héros romantique, capable de passer de l'exaltation à la déprime en quelques instants, sensible à l'excès à tout ce que les autres peuvent penser ou dire de lui, Octave  aspire à l'amour le plus profond tout en refusant toute idée de mariage. Sa relation avec Armance est très forte, et les deux amants sont un pilier l'un pour l'autre, malgré tous les obstacles qu'ils rencontrent.

4/5
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Message  Le petit montagnard Mar 2 Nov 2021 - 15:55

La Chartreuse de Parme

STENDHAL [pseudonyme] (France) Stendh10

Fabrice del Dongo, jeune noble milanais, généreux et romanesque, rêve de Napoléon. Sa tante Gina del Dongo l'aide à rejoindre la France et l'armée napoléonienne pendant les Cent-Jours. Fabrice assiste ainsi à la fameuse bataille de Waterloo, déguisé en hussard, lui qui n'a aucune connaissance militaire. De retour en Italie après la défaire de l'Empereur, Fabrice rejoint sa tante à la cour de Parme où elle occupe une brillante position. Commence alors un chassé-croisé amoureux qui conduira Fabrice en prison.

Un sacré roman, bien touffu. Si j'ai bien aimé la bataille de Waterloo (Fabrice un peu perdu dans le chaos, se demande s'il est dans une vrai bataille ou pas) et l'emprisonnement du jeune héros à la citadelle de Parme, le reste m'a paru parfois bien long, les intrigues de la cour, politiques ou amoureuses. J'avais beaucoup aimé Le rouge et le Noir mais là mon avis est plus mitigé.

Note : 3/5
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Message  nauticus45 Dim 26 Mar 2023 - 14:27

STENDHAL [pseudonyme] (France) 91Npudm8CBL._AC_UL320_

Éditeur ‏ : ‎ FOLIO (DOMAINE PUBLIC) (30 juin 2002)
Langue ‏ : ‎ Français
Poche ‏ : ‎ 930 pages
ISBN-10 ‏ : ‎ 2070409104
ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2070409105

Quatrième de couverture:

Lucien, c'est Stendhal tel qu'il aurait aimé être (pourvu d'un père riche et brillant, protecteur puissant, tendre, infatigable : polytechnicien, puis important fonctionnaire du ministère de l'Intérieur) et tel qu'il a été, républicain d'abord, puis rallié sans illusions à la monarchie de Juillet, amoureux d'une femme jolie, intelligente et qui l'aime aussi.Lucien Leuwen, c'est un roman d'amour aux pages fines, charmantes, poétiques, parmi les plus belles de l'auteur. C'est aussi un roman politique et social, où bien des traits semblent, hélas !, actuels. L'ambition sans principes et sans talent, la corruption, la servilité du personnel politique et des fonctionnaires, la mort de l'idéal, tout cela que nos manuels d'histoire nous faisaient croire d'un autre âge, nous l'avons revécu sans comprendre. Grâce à Stendhal, le plus intelligent et le plus ironique de nos romanciers, nous comprenons.

Commentaire:

On retrouve ici le style habituel de Stendhal, son ironie, son regard acéré sur son époque, ainsi que sur les ambitions, les loyautés et les soumissions des uns et des autres. Le personnage de Lucien est très intéressant, plein de principes et travailleur, il cherche  à se faire une place dans la société mais refuse ses hypocrisies et compromissions. Au travers de ce personnage, Stendhal dresse un tableau vif et amer de la société française, dans une époque compliquée où la monarchie n'est plus mais où les aristocrates restent fidèles à Charles X ou Henri V, tandis que la bourgeoisie croit au commerce et aux carrières militaires, malgré le désenchantement laissées par ces dernières suite aux campagnes bonapartistes. Dans cette époque troublée où chacun de demande ce qui a encore de la valeur, le jeune Lucien rencontre l'amour, le pouvoir, mais ne se trouve pas lui-même. Ce roman finit avant l'heure, Stendhal l'ayant interrompu par peur de s'attirer des ennuis auprès de la Monarchie de Juillet, mais il nous livre un portrait intéressant de l'ambiance de l'époque et des jeux de pouvoir qui s'y jouait, chacun essayant avant tout de s'assurer une position sociale dans un contexte particulièrement perturbé.


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