John IRVING (Etats-Unis)

L'oeuvre de Dieu et la part du diable

Homer Wells est un orphelin de St Clouds, dans le Maine américain, qui n’a jamais été adopté. Il assiste le Docteur Larch et devient lui-même capable d’effectuer des procédures médicales, comme d’accoucher les femmes qui se présentent à l’orphelinat. Mais il refuse toutefois de pratiquer les avortements que le Dr Larch offre aussi aux femmes qui viennent à l’orphelinat. Jeune adulte, il quitte l’orphelinat pour travailler dans un verger plus près de la côte, et il découvre le monde et l’amour, mais aussi que la vie est compliquée : amour, promesses brisées, conventions sociales… Le roman couvre près de 50 ans, suivant le parcours de plusieurs personnes.
 
Il y a une multitude de personnages intéressants et attachants et on a la chance de les voir évoluer pendant plusieurs décennies. John Irving excelle à se concentrer sur certains détails et certaines anecdotes, alors même qu’il peint une énorme fresque. Ici, j’ai beaucoup aimé comment il aborde les sujets, toujours d’actualité aux États-Unis, de l’avortement et de la place des Noirs, tout en racontant d’abord une bonne histoire. Personnellement, je voyage régulièrement par ces parties du Maine, donc ce fut un voyage intéressant alors que les frontières sont fermées. J’ai toutefois failli décrocher à mi-chemin, et j’accuserais la traduction : entre autre, un « camel » n’est pas toujours un chameau, surtout dans le désert africain… Je suis passé à la version originale et je trouvais que le style coulait beaucoup mieux. John Irving joue beaucoup sur les niveaux de langues, les jeux de mots et les expressions colloquiales, ce qui n’est pas facile à traduire. Ça fait longtemps que j’ai lu In One Person, mais je vais probablement attendre moins longtemps avant de lire mon prochain Irving.
 
4,5/5

RR

Jamais lu de Irving et pourtant j'ai cet auteur en tête depuis si longtemps! 
Par quel roman devrais je commencer?

Mmm, j'hésite entre Le monde selon Garp et le plus récent À moi seul bien des personnages. L'auteur fait beaucoup de détours, mais chaque livre traite d'un thème central, alors tu peux en choisir un qui te parle plus.

Liza-Lou: Et pour aider à ta décision, je te conseillerai d'éviter " Avenue des mystères" et " Je te retrouverai" qui sont pour moins en deçà de ce qu'Irving a écrit.  Pour ce qui est des conseils de R.R je suis tout à fait d'accord mais "L'œuvre de Dieu,..." est, à mon avis la référence Irving.
Je ne sais pas où cet auteur en est au niveau nouvelle publication... Je suis toujours impatient de le lire.

L'œuvre de dieu, la part du diable 

Note : 3.75/5

Le résumé a déjà été fait ci-avant. 

Critique : je vais dénoter un peu avec toutes les critiques dithyrambiques faites sur ce livre mais je n'ai quand moyennement accroché à cette lecture. J'ai bien aimé toute la première partie qui se déroule dans l'orphelinat, avec la description des 4 tentatives d'adoption d'Homer. La description des accouchements et des conditions d'avortement à l'époque est aussi très intéressante. Mais j'ai décroché un peu quand Homer part de Saint-Cloud's. C'est un petit pavé qui fourmille de personnages, un peu trop à mon gout. Surtout qu'ils sont tous un peu torturé. Sans remettre en cause le style de l'auteur, c'est difficile de s'y retrouver parfois parce qu'il change de personnage d'un coup à un paragraphe sans que ce soit toujours très clair. Même pas un saut de ligne pour prévenir. Je trouve que certains passages auraient pu être raccourcis. Bref, je suis contente d'avoir lu ce livre qui trainait dans ma PAL depuis des années, c'était une lecture intéressante mais qui aurait méritée d'être un peu plus courte.

Quatrième de couverture

Eté 1958. Ted Cole, séducteur invétéré et auteur à succès de contes effrayants pour enfants, engage Edward O’Hare, seize ans, pour un travail saisonnier ; officiellement, il l’emploie comme assistant ; mais en fait, il cherche plutôt à le pousser dans les bras de sa femme, Marion, pour hâter un divorce devenu inévitable depuis la mort accidentelle de leurs deux fils. L’entreprise ne réussit que trop bien, puisque le jeune homme s’éprend violemment de la belle épouse ; mais, hantée par ses démons, Marion quitte brusquement la maison, laissant derrière elle un mari surpris, un amant passionné et une petite fille désorientée, Ruth Cole.

Automne 1990. Ruth est devenue un écrivain de renom, qui appréhende le mariage et la maternité. Elle profite d’une tournée de promotion à Amsterdam pour aller enquêter sur le milieu de la prostitution, cadre de son prochain roman ; là, elle se retrouve plongée au cœur des peurs de son enfance…

Ce conte merveilleux possède le souffle des meilleurs Irving. Mêlant burlesque et mélancolie, épisodes licencieux et chagrin, Une veuve de papier est un bel hymne à la vie et à l’amour.

Mon avis

Un livre très intéressant à lire mais qui m’a quand même mis assez mal à l’aise parfois. John Irving n’hésite pas à explorer des thèmes délicats comme l’histoire d’amour entre une femme de 39 ans et un jeune garçon de 16 ans, l’abandon d’un enfant par sa mère ou la prostitution.

J’ai beaucoup aimé la première partie consacré à la rencontre entre Eddie et la famille Cole durant l’été 1958. A travers ses yeux d’adolescent, nous découvrons cette famille dysfonctionnelle marquée par la mort prématurée de Thomas et Timothy, 17 et 15 ans au moment du drame. Comment se remettre d’un tel évènement ? Ted et Marion ont tenté de retrouver un sens à leur vie en donnant naissance à Ruth désormais âgée à de 4 ans mais toute la famille vit dans le souvenir, entourée par les photos des jeunes garçons placardées sur tous les murs de la maison. Ted cherche l’oubli dans des relations adultères et décide d’engager Eddie dans l’espoir de sortir sa femme de la dépression dans laquelle elle s’enfonce. On se sent profondément mal à l’aise dans cette maison marquée par le drame mais il y a aussi quelques jolis moments, notamment quand Eddie se rapproche de la petite fille et commencer à nouer une relation avec elle.

La deuxième partie est consacrée à la vie adulte de Ruth. La jeune femme de 36 ans est devenue une autrice à succès mais enchaine les relations amoureuses décevantes et hésite à accepter la demande en mariage de son éditeur. Pour des recherches pour son prochain roman, elle séjourne à Amsterdam et enquête auprès des prostitués du quartier chaud. J’avoue que ce n’est pas la partie que j’ai préféré. Les conditions de vie des prostitués et les dangers auxquels elles sont exposées sont dérangeantes et j’ai été soulagée quand Ruth est retournée aux Etats-Unis pour entamer un nouveau chapitre de sa vie.

La dernière partie par contre a été plaisante à lire et la fin boucle parfaitement la boucle en répondant à toutes les questions en suspens.

Bref, Une veuve de papier est un très bon roman de John Irving dans lequel il explore de fond en comble le métier d’écrivain (les quatre personnages principaux sont d’ailleurs tous écrivains) et notamment la part d’autobiographie et la part de fiction dans leurs romans. C’est aussi un roman sur le deuil et l’abandon mais également un roman d’amour, bref, c’est un roman plein de vie et d’émotions qui plaira à tous les fans de l’auteur.

4,5/5

Oh là tu as mis les bouchées doubles j'en suis au chapitre 9 . Tu m'intrigues avec Fuzzy Stone ..

Geromino comme toi j'a accéléré la lecture
L’œuvre de Dieu la part du diable
En lisant le roman Changer l’eau des fleurs j’avais noté ce roman que l’héroine de Valérie Perrin lisait  quand ce titre a été pioché dans la PAL de Liza Lou je me suis dit que c’était le moment mais je ne m’attendais pas à un tel roman !.Tout d’abord la signification du titre les accouchements des femmes qui vont laisser leur enfant à l’orphelinat et celles qui viennent pour se faire avorter à une époque où c’est illégal . J’ai relevé une phrase qui disait que les bien pesants contre l’avortement étaient ceux qui n’aidaient pas les orphelins
Les personnages sont tous très bien décrits et marquants . Ce n’est pas le genre de roman qu’on lit et qu’on oublie aussi vite. Alors oui il y a des longueurs et des descriptions médicales qui m'ont dépassé mais certains passages s’expliquent à la fin du roman.
Un livre fort qui me donne envie de relire cet auteur quelle imagination !
4.5/5

Mais mon Pôv Géromino, il te faudrait relire le livre de Valérie Perrin dans son entièreté. Elle cite "L'oeuvre de Dieu, ..." quasiment à chaque page... Bon j'exagère un peu. Très souvent en tout cas 

Kattylou: Si tu es partante pour une nouvelle lecture de John Irving je ne peux que te conseiller "Le monde selon Garp".  Un tout autre univers, mais tout autant jouissif 

J'ai lu le monde selon Garp il y a très longtemps pourquoi pas une relecture avec un oeil plus ancien .
J'avais beaucoup aimé dernière nuit à twisted River avec le coté nature writting