Roger SMITH (Afrique du sud)

Mélanges de sangs

Il s'agit du premier roman de cet auteur qui est aussi producteur, réalisateur et scénariste.

L'action de ce polar noir de chez noir se situe au Cap. Un ex-marine américain, Jack Burn, sa femme et son jeune fils sont sauvagement agressés dans leur somptueuse villa. Jack Burn tue leurs deux agresseurs. Commence alors une longue descente aux enfers pour ce couple où on côtoie un policier pourri, obèse et puant dans tous les sens du terme, un ex- prisonnier solitaire et défiguré gardien de chantier et tout ce que les quartiers mal famés de la ville peuvent nous offrir comme crapules violentes, gamins abandonnés à leur sort, femmes poussées à la prostitution.....Tout cela dans un climat de violence, de drogue et de luxure.....
Vous l'avez compris je n'ai pas rencontré des enfants de coeur dans ce roman!

L'aspect positif de ce livre est que l'on ne s'ennuie pas une seconde: les évènements s'enchaînent très vite et on est tenu par l'histoire. Mais le problème que j'ai eu à sa lecture tient à son écriture et plus particulièrement au vocabulaire utilisé. Certes il ne s'agit pas d'une belle histoire romantique, certes certains actes décrits sont d'une violence extrême. Mais était-il vraiment la peine d'employer un vocabulaire ordurier à toutes les phrases?
Loin de vouloir jouer les saintes nitouches j'avoue avoir été lassée voire écoeurée par ce procédé.
Un exemple: est-il utile de nous rappeler à diverses reprises que le gros policier doit se tartiner de crème contre les hémorroïdes?

Un bilan plus que mitigé pour moi: 3/5 (pour le scénario tout de même prenant)

Le sable était brûlant
Roger Smith
Calman-Lévy 13 mars 2013
339 pages

Quatrième de couverture
Accusé du meurtre de sa femme et de ses enfants lors d’un attentat déguisé en accident de voiture, Robert Dell comprend qu’il est victime d’un coup monté par le pouvoir et sent que c’est à sa vie qu’en veut Inja Mazibuko, le flic et chef zoulou qui l’a arrêté. Désespéré, il s’attend au pire lorsqu’il est brutalement kidnappé par l’être qu’il déteste le plus au monde, son propre père, un ancien mercenaire de la CIA bien décidé à le sauver et à rendre justice lui-même. Commence alors une traque infernale à travers une Afrique du Sud où la violence côtoie la misère et l’archaïsme tribal. Dans sa quête de vengeance, Dell croisera le chemin de la jeune Sunday, prête à tout pour échapper au mariage forcé auquel elle est destinée, et de Disaster Zondi, ancien flic rattrapé par son passé sanglant.

Mon avis
Un très bon polar, même si certains faits paraissent un peu faciles, cependant c’est un voyage infernal au cœur de l’Afrique du Sud ou nous suivons Robert Dell. On y apprend les rites et les coutumes des zoulous, la vie pas toujours heureuse dans les petits villages isolés. Du sang, des balles à volonté, la chaleur infernale, des hommes corrompus ou encore le sida forment la trame de ce polar qui nous donnent un portrait peu reluisant de ce coin d’Afrique du Sud. Ce genre de roman n’est pas ce que j’aime le plus mais je le recommanderais aux amateurs de polar. 4/5

Le piège de Vernon     
  Roger Smith     
  Calman-Lévy 3 février 2014
     389 pages 
        
Résumé Calman-Levy                     
Le Cap. « Dans une ville où c’est le sang qui sépare les riches des pauvres, la vérité n’est que le mensonge auquel on croit le plus. » Cette citation du magazine Goodreads dit on ne peut mieux la brutalité et la psychologie perverse qui règnent dans la capitale de l’Afrique du Sud. Au moment où Sunny Exley, quatre ans, se noie près d’une maison de plage luxueuse, son père, Nick, fume de l’herbe et sa mère, Caroline, est dans les bras de son amant. Quant à celui qui pourrait sauver la fillette, Vernon Saul, un ancien flic au passé trouble et à l’enfance désastreuse, il ne bouge pas d’un cil. Bien au contraire, alors même qu’il assiste au drame, il attend. Puis, quand tout est fini, il fait un bouche à bouche inutile à la fillette, mais très utile à ses plans : Vernon est en effet quelqu’un qui, Noirs ou Blancs, entend dominer et manipuler tout le monde. Et, bien sûr, dès qu’il découvre la tragédie, Nick Exley devient une proie de premier ordre.   Étude sans concession des mécanismes subtils de la culpabilité et de la douleur, Le Piège de Vernon nous montre une société où les repères du bien et du mal ne sont plus à même d’aider les individus à prendre les décisions qui s’imposent. Terrifiant
Mon avis

Des personnages pas très crédibles dans ce polar, Une spirale diabolique ou s’enlisent des êtres noirs ou blancs, fragiles car en souffrance, car le diable c’est Saul Vernon, un homme au passé trouble qui les manipule de façon tragique pour assouvir son besoin de domination et de manipulation. Un roman noir, haletant par le suspense que je n’ai pu lâcher avant la fin malgré l’horreur de certaines scènes. Hommes et femmes dans la misère de leurs vécus, devenant la proie de premier ordre d’un être diabolique, profiteur de leur crédulité, ce qui crée une atmosphère troublante dans ce roman avec des actes insupportables, truffé de tromperies et de violence. Cependant j’ai vraiment aimé cette lecture que je recommande aux amateurs de polar envoûtant et prenant…Presqu’envie d’y mettre un coup de cœur mais ce sera 4,5/5, très bon et apprécié.