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Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni)

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Message  Lacazavent Mer 5 Nov 2008 - 13:23

De : Venusia Envoyé : 07/06/2005 19:58

L'auteur: Né à Nagasaki au Japon en 1954, Kazuo Ishiguro a immigré en Grande-Bretagne à l'âge de 6 ans, et est écrivain depuis 1982.

Son premier roman, Lumière pâle sur les collines, narré par une veuve japonaise, porte sur la destruction et reconstruction de Nagasaki. Son 2e roman, Un artiste du monde flottant, gagna le Whitbread et fut sur la liste courte du Booker Prize.
Son 3e roman, Les vestiges du jour, raconte l'histoire d'un majordome britannique désillusionné. Il gagna le Booker Prize et fut adapté au cinéma avec Anthony Hopkins et Emma Thompson. Son 5e roman, Quand nous étions orphelins, se déroule à Shanghai au début du 20e siècle et est narré par un détective investiguant la disparition de ses parents. Il fut en nomination pour le Whitbread et le Booker.

Kazuo ISHIGURO - Never Let Me Go
(pas encore traduit en français)

Résumé: Difficile de résumer ce roman sans dévoiler le mystère. Essentiellement, la narratrice, Kathy, se remémore ses années d'enfance et d'adolescence à Hailsham, un pensionnat à vocation mystérieuse. Kathy et ses amis sont appelés à vivre un destin qu'ils n'ont pas choisis mais qu'ils ne peuvent échapper. Kazuo Ishiguro aborde ici les conséquences possibles d'une question d'éthique d'actualité, dans un univers dystopique parallèle au nôtre.

Mon avis: Mon premier Ishiguro. Roman complètement envoûtant, qu'on ne peut lâcher une fois commencé, et qui nous plonge dans une profonde réflexion une fois terminé. Ecrit dans une prose limpide et intimiste, on suit Kathy à travers son cheminement, on entrevoit graduellement la vérité terrible, qui n'est jamais décrite explicitement. Merveilleux et merveilleusement accessible.

Ma note: Un 5 sur 5 amplement mérité.

À conseiller si vous avez aimé: Histoire de Pi.



De :Claarabel Envoyé : 08/06/2005 11:48

Ah lalala !!!!!!!!!! je suis une GRANDE FAN de Kazuo Ishiguro ! et ouf enfin un nouveau roman va paraître, c'est long, diantre !
De toute sa production, j'ai le moins apprécié "The unconsoled" (L'inconsolé) mais pour le reste : c'est indispensable à lire !!!!!!!!!!
Ses deux premiers romans se passent dans le Japon, encore embruné par le vapeurs horribles de nagasaki & hiroshima, "Lumière pâle sur les collines" est notamment très beau, troublant et fantômatique.
"Les vestiges du jour" nous envoie en Angleterre, sur la confession d'un "butler" (très bien représenté par Anthony Hopkins au cinéma). Ce livre avait obtenu le Booker Price.
"Quand nous étions orphelins" lui débute en Angleterre puis part sur les traces du passé... une étrange quête vers les origines, un roman très dense et très riche !!! Qui avait été publié en France en 2001 - puis plus rien ! ça remonte, non mais !..

Bref, je suis très contente de ta critique, Venusia - un grand merci !!!!!!!!



De : Venusia Envoyé : 04/08/2005 15:14
Kazuo ISHIGURO - Quand nous étions orphelins (When We Were Orphans)

Langue : Français Éditeur : Editions 10/18 (5 septembre 2002)
Collection : domaine étranger
Format : Poche - 383 pages
ISBN : 2264033746

Résumé: Lorsqu'il a 9 ans, les parents de Christopher disparaissent à Shanghaï, et il est envoyé vivre avec une tante en Angleterre. Devenu célèbre détective dans les années 30, il retourne à Shanghaï afin de résoudre le mystère de leurs disparitions, arrêter le trafic d'opium et éviter la Seconde Guerre Mondiale.

Mon avis: Hé oui! Le résumé l'annonce, ce roman devient progressivement et étrangement surréaliste au fil des pages. Le structurant comme une pastiche satirique des romans policiers à la Agatha Christie, Kazuo Ishiguro part d'un cadre conventionnel et joue avec les perceptions du lecteur, de plus en plus perplexe face aux attitudes du narrateur et des personnages qui l'entourent. Le dénouement central, une chasse aveugle à travers les dédales des habitations chinoises à Shanghaï, dans un quartier où se déroule une bataille entre soldats japonais et chinois, rappelle Kafka par son surréalisme et son absurdité.

Le titre du roman se réfère aux thèmes de l'abandon, des rêves d'enfance confrontés à la réalité adulte. J'ai adoré le personnage de Sarah Hemmings, orpheline elle-aussi, idéaliste et ambitieuse.

J'adore la prose de Kazuo Ishiguro, toute simple, mais superbement atmosphérique. Très beau roman.

Ma note: 4.5 sur 5.



De : Venusia Envoyé : 16/08/2005 15:51
Kazuo ISHIGURO - Les vestiges du jour (The Remains of the Day)

Langue : Français Éditeur : 10/18 (5 septembre 2002)
Collection : domaine étranger
Format : Poche - 266 pages
ISBN : 2264035854

Résumé: Stevens, un majordome anglais, se remémore certains épisodes de sa vie, notamment ceux précédant la 2e guerre mondiale, durant un voyage solitaire à travers la campagne anglaise.

Ce roman a gagné le Booker Prize en 1989, et été adapté au cinéma par Merchant-Ivory, avec Anthony Hopkins et Emma Thompson en vedette.

Mon avis: Ahh! C'est magnifique! Un chef-d'oeuvre de sensibilité! C'est beau à en pleurer! Une fois de plus, je suis tombée complètement sous le charme de l'écriture de Kazuo Ishiguro. Sa spécialité, ce sont les narrateurs non fiables. Stevens nous raconte son histoire, mais le lecteur peut déceler une vérité objective que le narrateur ne voit pas. La chronologie est circulaire, il révèle petit à petit certains petits détails qui précisent l'ensemble.

La caractérisation de Stevens est magistrale. C'est un homme qui a passé sa vie à réprimer ses sentiments au nom de son honneur professionnel, et il en est fier. Certains épisodes, qu'il relate d'une façon qu'il croit objective et rationnelle, sont tellement douloureux pour le lecteur, parce que le lecteur voit tout les sacrifices de Stevens, qui en reste pourtant inconscient. Mais petit à petit, il apprend à se laisser aller et à relâcher sa prise sur ses émotions.

Ma note: 5 sur 5. Kazuo Ishiguro est un maître. Je suis tellement contente de l'avoir découvert.

En passant, mon mari est en pleine lecture et il l'adore lui aussi, il l'a lu dans le train à l'aller et au retour, ainsi que durant sa pause du midi, c'est très rare qu'il soit ainsi pris par une histoire.



De : Venusia Envoyé : 20/08/2005 16:26
Kazuo ISHIGURO - Un artiste du monde flottant (An artist of the Floating World)

Langue : Français Éditeur : 10/18 (5 septembre 2002)
Collection : domaine étranger
Format : Poche - 218 pages
ISBN : 2264034971

Résumé: Ono est un artiste à la retraite vivant à Nagasaki en 1948. À travers ses relations avec ses enfants, amis et collègues, et en se remémorant certains épisodes de sa vie, il redéfinit sa contribution au mouvement de militarisation du Japon dans la période de l'avant-guerre.

Mon avis: C'est le deuxième roman de Kazuo Ishiguro, où il utilise ici le style du narrateur non-fiable qu'il aura perfectionné dans son roman subséquent, Les vestiges du jour. Ono est très fier de sa carrière, malgré ce qu'il admet avoir été des erreurs à la lumière des résultats. Il est réprobateur face aux suicides expiateurs des anciens dirigeants, il croit toujours à l'honneur d'avoir travaillé pour une vision glorieuse. Il fait cependant preuve de mauvaise foi; qu'il ne comprenne pas pourquoi son ancient étudiant le boude, j'ai trouvé cela improbable; c'est le genre d'erreur facile que Kazuo Ishiguro ne fera pas dans son chef-d'oeuvre Les vestiges du jour.

Malgré tout, j'ai beaucoup aimé cette vision du Japon d'après la guerre, où la jeune génération s'est sentie sacrifiée par les ainés, et s'est détournée du Japon traditionnel pour embrasser les valeurs de l'Amérique.

Ma note: 4.25 sur 5



De : Ashtart123 Envoyé : 01/09/2005 18:49
Kazuo Ishiguro - Quand nous étions orphelins


Le livre débute lentement, je n'accrochais pas du tout au début, soit lorsque l'auteur décrit l'environnement mondain dans lequel le héros évolue. Mais rapidement l'intrigue commence et je me suis félicitée d'avoir persisté au delà des premières pages. J'ai adoré sa méthode d'écriture selon laquelle l'intrigue se dévoile au même rythme que la mémoire du personnage principal. De plus, il est fascinant de se plonger dans cet univers de Shanghaï des années 30.

C'est la première fois que je lisais du Ishiguro et certainement pas la dernière!

4/5



De : van1709 Envoyé : 02/09/2005 12:05
Kazuo ISHIGURO - Lumière pâle sur les collines

Résumé : Plusieurs années après la mort de sa fille aînée, et lors d’une visite de sa deuxième fille Niki, Etsuko, une japonaise de cinquante ans et vivant en Angleterre, replonge dans certains de ses souvenirs, dont ceux liés à une voisine et amie, Sachiko et à sa fille Mariko.

Mon avis : J’ai bien fais de me laisser tenter par toutes les belles critiques sur cet auteur. Premier livre de Kazuo Ishiguro et je ne compte pas en rester là. Ce roman, très court et rapide à lire, est très beau, magnifique. Il n’y a rien d’extraordinaire dans les souvenirs d’Etsuko, mais ceux-ci m’ont intrigué, surtout Sachiko et Mariko, deux personnes qui contribuent à donner au récit une atmosphère un peu particulière. Pour le reste, on essaye de deviner ce qui a pu se passer dans la vie d’Etsuko pour qu’elle quitte le Japon, on en a d’ailleurs une petite idée, et le mystère que représentent Sachiko et Mariko reste entier, nous laissant ainsi faire preuve d’imagination. Merveilleux récit que je conseille vivement.

Note : 4.5/5



De : Venusia Envoyé : 04/09/2005 17:48

Kazuo Ishiguro est britannique plutôt que strictement japonais. On peut dire qu'il est anglais d'origine japonaise, puisqu'il n'avait que 6 ans lorsqu'il a quitté le Japon. Malgré tout, il est très lu au Japon parce que son style est japonais, d'une certaine façon. La narration japonaise est très particulière, peu descriptive, mais étonnament évocative, malgré sa laconicité. Voir Aki Shimazaki, par exemple, qui elle, écrit en français, mais avec ce style très plat.



De : van1709 Envoyé : 04/10/2005 19:17

Kazuo ISHIGURO - Quand nous étions orphelins

Christopher Banks est né dans la concession internationale de Shanghai. Lorsqu’il est confronté à la disparition de ces parents, il doit retourner en Angleterre, où il deviendra détective pour « combattre le mal ». Plus tard, il décide de retourner à Shanghai pour résoudre l’affaire de la disparition de ses parents.

Mon avis : Encore un très bon roman de Kazuo Ishiguro, j’ai toutefois préféré « Lumière pâle sur les collines ». Ce roman se fait à travers tous les souvenirs de Christopher, souvenirs remontant parfois à plusieurs années, parfois à quelques jours. Ce style m’a un peu dérouté au début, mais j’ai fini par aimer. J’ai beaucoup apprécié lorsque l’on se retrouvait à Shanghai. L’absurdité du comportement des personnages évoluant aux côtés du héros, surtout lorsqu’il retourne à Shanghai m’a vraiment frappé, et le héros lui-même a une façon de raisonner plutôt surprenante. Mystérieux, émouvant, à découvrir.

Note : 4.25/5



De : van1709 Envoyé : 12/10/2005 20:52
Kazuo ISHIGURO - Les vestiges du jour

Stevens, majordome, part en voiture pour quelques jours de vacances en Cornouailles, où il espère revoir Miss Kenton après de nombreuses années. Le roman porte sur certains évènements pendant le voyage, ainsi que sur les souvenirs du majordome, souvenirs remontant à la surface au fur et à mesure qu’il avance dans son voyage. Le style emprunté par l’auteur montre parfaitement à quel point « Mr Stevens » est distingué. Ce majordome est professionnel à l’extrême. J’ai parfois eu envie de l’attraper, de le secouer et de lui dire « ouvre les yeux », ce Mr Stevens est tellement impliqué par son travail qu’il ne pense à rien d’autre, qu’il ne voit rien d’autre, ça en devient exaspérant. Mais c’est ce qui est caractéristique du personnage et ce qui fait la beauté du roman. L’auteur sait manier ces allers-retours entre présent et passé avec beaucoup de subtilité et c’est avec joie qu’on s’y plonge. De même, tout n’est pas écrit, il y a beaucoup de non-dit, et c’est vraiment très bien fait.

Note : 4.5/5

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Message  Lacazavent Mer 5 Nov 2008 - 13:24

De : Venusia Envoyé : 14/03/2006 22:19

Hep hep! Je vous signale que Never Let Me Go est maintenant disponible en français sous le titre de Auprès de moi toujours. J'attend vos critiques!



De : Melisande5505 Envoyé : 08/04/2006 09:47
Kazuo ISHIGURO - L'inconsolé / 10/18 / 606 pages / traduit par Sophie Mayoux


Ryder, un pianiste célébre vient dans une petite ville d'Europe Centrale pour donner un concert et pour participer à toutes une séries d'activités un tant soi peu mystérieuses. Il semble avoir la mémoire sur ce qu'il est sensé faire exactement, seulement des bribes de souvenirs lui reviennent. Tout une série de personnages pitoresques surgissent sur sa route et intérferent avec ses activités, le sollicitant et le submergeant par toute une série de demandes et d'attentes. La date du concert approche et Ryder semble de plus en plus perdu...

J'ai été séduite au début de cette lecture par la belle écriture d'Ishiguro et l'aspect surréaliste du récit, où des évènements les plus absurdes et imprévus surgissaient en permanence d'un manière très fluide. La façon de croquer en quelques lignes des personnages étranges et attachants, dont on ignore quasiment tout était aussi très séduisante. Mais à partir d'un moment tout cela tournait au procédé et devenait répétitf. Et puis en fin de compte je ne sais toujours pas où l'auteur voulait en venir, ce qu'il voulait nous dire dans ce récit. Cela m'a paru un jeu complètement gratuit. La référence qui m'est venue à l'esprit en lisant ce livre est "L'homme sans qualité" de Musil, mais ce dernier est un livre fascinant et foisonnant, dont les intérprétations et sens peuvent se chercher à l'infini, alors que chez Ishiguro je n'en vois aucun de sens.

Ce n'était sans doute pas le bon livre pour découvrir cet auteur qui a l'air de faire l'unanimité parmi les rats.

2,5 / 5



De : Venusia Envoyé : 08/04/2006 15:41

Effectivement, je crois que L'inconsolé est considéré comme son roman le moins réussi. Il est d'ailleurs deux fois plus épais que ses autres romans, c'est aussi le seul que je n'ai jamais lu. Je te conseille fortement Les vestiges du jour, c'est son roman le plus abouti.



De : Cocotte8017 Envoyé : 29/07/2006 00:33
Kazuo ISHIGURO - Quand nous étions orphelins
(Calmann-Lévy, 2001, 375 pages)

Christopher Banks est né à Shangaï, ville qu'il quittera à l'âge de neuf ans lorsqu'il deviendra orphelin suite à la disparition de ses parents. Il se retrouve alors chez sa tante en Angleterre où il deviendra un célèbre détective. À l'aube de la Seconde Guerre Mondiale, il décide de revenir dans sa ville d'origine afin de résoudre l'énigme entourant ses parents qui le hante depuis longtemps.

Je ne suis pas du tout déçu d'avoir découvert Kazuo Ishiguro! Il ne faut pas se tromper, Quand nous étions orphelins n'est pas un roman policier classique, mais plutôt une quête des origines du personnage principal, un va-et-vient entre le passé et le présent, entre le monde naïf de l'enfance et la réalité de l'adulte. Une quête tout à fait particulière parce que nous plongeons au coeur de la mémoire de Christopher Banks, le narrateur. Il nous livre des souvenirs pas toujours justes qui divergent parfois avec les personnes qu'il a cotoyées. L'implication personnelle du héros dans l'enquête sur la disparition de ses parents rend l'énigme encore plus mystérieuse. On se demande souvent où est-ce qu'il veut bien nous amener avec son attitude et sa vision du monde qui l'entoure parfois étranges.

Bref, j'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman teintée de mystère et de nostalgie. À moi Les vestiges du jour, son roman qui a remporté le Booker Price!

Ma note : 4,5/5



De : Ysla Envoyé : 28/08/2006 19:33
Kazuo ISHIGURO - Never let me go (Auprès de moi, toujours)

L'histoire est basée sur l'analyse que Kathy, la narratrice, fait de ses souvenirs d'enfance, d'adolescence, de début d'âge adulte. Elle retrace ainsi son histoire et celle de ses deux plus proches amis : Ruth et Tommy. (Je ne peux pas en dire plus, mieux vaut en connaître le moins possible pour découvrir ce roman incroyable)
Cette histoire est surprenante, dérangeante, hors des frontières de la réalité... mais pourtant racontée ici de manière tellement réaliste. Les personnages sont riches de sentiments, d'espoirs et possèdent des personnalités qui influencent beaucoup leurs relations.
Il s'agit d'une belle histoire tragique. Le style est simple, très agréable à la lecture ; difficile de s'arrêter quand on a commencé à le lire !

Note : 4.5/5



De : van1709 Envoyé : 14/01/2007 13:35
Kazuo ISHIGURO - Auprès de moi toujours

Kath se remémore son passé aux côtés de Ruth et Tommy à Hailsham. Ils y ont passés toute leur enfance et adolescence. Mais alors qu’ils y ont tout appris, il semblerait que les non-dits y ait été choses courantes. Ils se rendent compte qu’on ne leur a pas tout dit, mais d’un commun accord aucun élève n’aborde le sujet et ne tente explicitement d’en savoir plus. Les rumeurs vont bon train, sans jamais pouvoir les vérifier.

Ce livre est beau, émouvant. Je me suis laissée aisément emporter par le récit de Kath et par ses souvenirs à Hailsham. L’histoire est intéressante, on ne nous dit jamais explicitement quel est le contexte, le pourquoi de Hailsham. Ces non-dits intriguent, mais il y a de nombreuses allusions qui mettent facilement sur la voie. Toutes ces cachotteries, ces petits mystères font de ce livre ce qu’il est : une petite merveille qu’il faut découvrir. En dehors du contexte lui-même, il y a les personnages, Ruth, Kath et Tommy qu’on apprend à connaître et à aimer (ou pas !). J’ai bien aimé suivre leur histoire, leur amitié, leur volonté de comprendre les non-dits. En plus j’avais l’impression de voir le cadre dans lequel ils étaient, Hailsham, les Cottages... Une histoire pleine d’émotions !

Note : 5/5

PS: Un gros merci à Vénusia de l'avoir conseillé, j'ai plus qu'adoré



De : Sylvie634 Envoyé : 2007-04-20 13:07
Kazuo ISHIGURO - Never let me go

Les étudiants de Hailsham ont du mal à quitter leur jeunesse et à se lance dans la vie qui les attends. Une des ces étudiantes analyse leur jeunesse et essaye de comprendre ce qui leur arrive.

Mon avis: Livre typiquement 'British' parlant de la vie en pension. Au premier abord, le livre semble très classique, mais au fur et à mesure que l'on avance dans le livre, on est déconcerté par son aspect fantastique.

Ma cotation: 3/5

J'ai mis 3/5 car je ne suis pas habituée à votre type de quotation... Quand j'ai relu l'échelle je me suis dit que j'aurais dû mettre un 4/5 mais je ne savais pas s'il était possible de changer un message...
Je crois que oui ça vaut la peine de le lire, mais attend toi à de l'étrange.... Je ne peux en dire plus.

Sylvie



De :Myanka_K9 Envoyé : 04/01/2008 15:29
Kazuo ISHIGURO - Les vestiges du jour

Livre du mois sur le forum des rats en octobre 2006.



De : zeta-b Envoyé : 05/03/2008 15:31
Kazuo ISHIGURO - Auprès de moi toujours - Folio

Pour expliquer ce qu’est ce livre il me faudrait dévoiler l’intrigue, ce que j’évite toujours de faire pour les prochains lecteurs. Il me semble pourtant, qu’en débutant ce roman on devrait déjà savoir de quoi il parle, afin d’éviter pour certains que l’ennui s’installe, ceux qui ne sont pas adeptes d’une narration méticuleuse et lente axée sur des détails. Il faut attendre plus d’une centaine de page pour comprendre vraiment ce qui se passe à Hailsham.

Mais je vais trop vite, je vous préviens ma critique risque d’être aussi confuse que mes sentiments à l’égard de ce roman.

Au début on ne comprend rien, quand on comprend c’est pire, cela fait peur.

Dans le premier chapitre, pourtant tout est dit, mais il nous cueille à froid, et l’on ne saisit pas exactement ce qu’explique l’héroïne principale de l’histoire, Kathy, son présent reste obscur et mystérieux. Il faut avec elle, retourner dans le passé, retrouver les lieux de son enfance : Hailsham, l’école modèle, nichée dans la campagne anglaise, où elle a passé avec ses camarades toute son enfance et son adolescence. Une pension où les enfants grandissent coupés du reste du monde, en compagnie d’adultes distants. Si quelques points de règlement nous paraissent bizarres, cette pension à la discipline légère, qui encourage vivement les dons artistiques des élèves, semble néanmoins idyllique. Mais "les dons" dont il est souvent question n’ont rien à voir avec ces aptitudes artistiques. Kathy, Tommy et Ruth les héros, ainsi que tous les autres enfants d’Hailsham, avec leurs jeux, leurs petits mensonges, leurs amitiés, leurs qualités et leurs défauts, leur facilité ou leur difficulté à communiquer, leur tendresse et leur méchanceté sont des enfants, puis des adolescents, comme vous et moi l’avons été.

Petit à petit pourtant une vérité effroyable se fait jour.

Il m’a fallu attendre les dernières pages du roman pour faire abstraction de certains éléments qui par leur manque rendent cette histoire confuse et invraisemblable. Il se passe aujourd’hui, dans ce monde actuel qui n’est pourtant pas le nôtre. On n’explique rien : pourquoi, à peine ; comment, pas du tout. Là où certains romans d’anticipation nous donnent les clés d’un univers, ici vous quittez le livre avec une tonne d’interrogations.

Une fois refermé ce roman, dont j’avais dit qu’il me barbait, n’a pourtant cessé de m’obséder, m’a laissé un malaise indéfinissable.

Entre la petite vie, somme toute banale de ces enfants et ce qu’ils sont appelés à faire dans leur futur nous sommes complètement écartelés. Le pire, l’insoutenable c’est l’acceptation de leur sort, et l’absence de révolte (déjà j’en ai trop dit).

Fasse que l’humanité ne tombe jamais aussi bas, fasse que cela reste due à l’imagination tordue d’un écrivain ou à l’un de ses cauchemar ! Que Hailsham n’existe jamais.
Mais, nous l’apprenons à la toute fin, Hailsham n’est pas le pire.



De : Lyreek14 Envoyé : 12/08/2008 17:57
Kazuo Ishiguro - Les vestiges du jour
10/18 - 266 pages

Stevens est majordome à Darlington Hall depuis une trentaine d'années. A la mort de Lord Darlington, Mr Farraday, un riche américain, devient le nouveau propriétaire de la maison et donc le nouveau maitre de Stevens. Devant s'absenter de la maison, il propose à Stevens de prendre une semaine de congés. Celui-ci décide donc de rendre visite à Miss Kenton, l'ancienne intendante de Darlington Hall. Au fil de ce voyage, il évoque le souvenir de ses années de service.

Excellent roman tout à fait original et profondément britannique même s'il a été écrit par un japonais. La narration est sublime, on se croirait au coin du feu à écouter Stevens nous raconter sa vie.
Ishiguro nous amène de l'autre côté du décor, en coulisses, avec les domestiques et son portrait du majordome est véritablement fascinant : ce souci permanent de la dignité et du service parfait, au mépris de ses propres sentiments et de sa propre vie, c'est impressionnant, voire même un peu trop.
Pour Stevens, être majordome passe avant tout et s'il estime avoir pleinement réussi sa vie en servant son maître, nous lecteur, nous pouvons apercevoir entre les lignes de son récit, ce qu'aurait pu être sa vie s'il n'avait pas eu cette passion obsessionnelle pour son métier.
Une très belle découverte pour moi!

4,5/5

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Message  gallo Mer 12 Nov 2008 - 15:07

Livre du mois Octobre 2006
Kazuo ISHIGURO: Les vestiges du jour


De : Venusia Envoyé : 28/08/2006 20:02
Kazuo ISHIGURO: Les vestiges du jour

Les vestiges du jour, c'est un roman tendre, envoûtant, très émouvant, à l'écriture merveilleuse, un classique en devenir. Gagnant du Booker Prize, adapté au cinéma, traduit en plus de 30 langues... C'est un grand roman, et j'espère que vous serez nombreux à le lire.

Je recopie ici ma présentation lors du vote:
De France 2: Claires dès son premier roman, éclatantes au second, les exceptionnelles qualités littéraires d'Ishiguro (juxtaposition de multiples niveaux de langage, finesse des portraits, complexité et subtilité des sentiments) sont récompensées en 1989 par le Booker Prize pour "Les Vestiges du jour". Ses livres sont traduits en plus de trente langues.

De Shunkin.net: Salué par une critique unanime, Kazuo Ishiguro est parvenu, en trois romans, à s'imposer au premier plan de la scène britannique : Lumière pâle sur les collines (Prix du meilleur premier roman 1984), Un Artiste du monde flottant (Whitbread Prize, meilleur livre de l'année 1986), Les Vestiges du jour (Booker Prize 1989), merveilleusement adapté au cinéma par James Ivory en 1993. En 1995, il a reçu le titre d'officier de l'Ordre de l'Empire britannique, et en 1998, la France l'a fait chevalier des Arts et Lettres.

De Pierre Assouline: Je peux vous citer les deux romans qui, ces dernières années, m'ont tellement impressionné et troublé qu'ils ont été chacun un déclic libérateur me permettant d'écrire un roman :"Le liseur" de Bernhard Schlink (sans lequel je n'aurais pas écrit "La cliente") et "Les vestiges du jour"de Kazuo Ishiguro (sans lequel il n'y aurait pas "Lutetia"). Je ne rate pas une occasion de payer ma dette à ces deux romans remarquables.


De : lassy Envoyé : 12/10/2006 09:34
Eh bien c'est donc moi qui ouvre le bal, cette fois !
Kazuo ISHIGURO: Les vestiges du jour

Mr Stevens est un majordome très sérieux. Nous sommes en 1956, et la Maison à laquelle il appartient depuis quelque décennies vient d'être vendue à un américain.

Toute sa carrière est considérée, je ne sais pas s'il s'agit d'un journal intime, ou bien s'il s'adresse à une sorte de confrérie, mais il ressort de sa narration laconique et sobre, une rigueur, une discrétion, et un mélange de modestie et de fierté tels que l'on imagine tout à fait le butler idéal s'exprimer de la sorte.
De fait, il est tellement obnubilé par sa charge, par la dignité qu'il doit à sa fonction, par le prestige de sa Maison, son Maître ayant lui-même une charge dans les hautes sphères de la diplomatie (ce qui soit dit en passant, augmente le propre prestige du majordome), que sa vie personnelle ne compte pas, et qu'il ne se rend même d'ailleurs pas compte d'avoir manqué quelque chose d'important : le devoir avant tout !

J'ai été très agréablement surprise par ce roman. Voyez-vous, l'Histoire passe aussi par des détails d'intendance, le témoignage de ce majordome en fait foi, l'argenterie impeccable aide à mener à bien des réunions politiques de la plus haute importance...
Un régal.

4/5


De : doriane99 Envoyé : 12/10/2006 15:40
Kazuo ISHIGURO: Les vestiges du jour

Stevens est majordome à Darlington Hall. Profitant des vacances de son nouveau maître américain, il part retrouver Miss Kenton, ancienne intendante du domaine dont on le devine amoureux... Son voyage vers son ancienne collègue est l'occasion de se remémorer les grandes heures de Darlington, du temps où l'avenir de l'Europe se décidait entre ses murs.

J'ai été soufflée par l'écriture, on "entend" s'exprimer ce majordome parfaitement anglais, dont la seule raison de vivre est d'atteindre la perfection dans son métier quels que soient les événements. Même l'agonie de son père ne parviendra pas à le détourner de son travail. J'en suis arrivée à me demander ce qu'avait écrit Ishiguro, tellement l'écriture me semblait coller au personnage, je n'imaginais pas qu'il ait pu écrire sur d'autres thèmes. Néanmoins, si je me suis régalée pendant une centaine de pages, le rythme, les longueurs ont refroidi mon enthousiasme et j'ai traîné pour finir le livre.

Le film lui, est absolument superbe. Anthony Hopkins, Emma Thompson, Christopher Reeve (avant son accident puisque le film date de 1994), Hugh Grant sont criants de vérité. Les décors de Darlington sont absolument superbes... Je me demande même (et ça n'est pas mon avis d'ordinaire) s'il n'est pas préférable de voir le film avant de lire le livre. Les longueurs passeraient probablement mieux.

Un bon livre et un excellent film
3,5/5


De : Sahkti1 Envoyé : 12/10/2006 16:06
Kazuo ISHIGURO, Les vestiges du jour

Ce roman est absolument étonnant!
D'abord pour la beauté de l'histoire et des sentiments qu'il contient. Enormément de noblesse d'esprit, de grandeur d'âme, d'humilité aussi, un don pour la remise en question, les regrets... Autant d'émotions qui pourraent facilement virer au pathos sous la plume d'un auteur trop guimauve, mais ce n'est pas du tout le cas ici. Ishiguro propose une petite merveille de sensibilité et de subtilité.
Et c'est là que se situe un autre aspect admirable de cette oeuvre. L'auteur, contrairement à ce qu'on pourrait penser en lisant le roman, n'est pas britannique mais japonais. Il manie pourtant à la perfection cette langue empruntée chère à la littérature anglo-saxonne du 19e siècle, ce petit côté Agatha Christie, ces pas feutrés qui sont ceux des domestiques du film Gosford Park. Et en même temps, il reste très japonais; enfin je trouve et je m'explique. Il y a au fil des pages une pudeur et une retenues que je considère comme typiquement asiatiques. Pas d'effets mélodramatiques gratuits, pas de besoin de trop expliquer en détails. Juste les silences, les non-dits et pourtant, tout est là, bien là. Une véritable réussite!
J'ai éprouvé un vrai attachement pour les personnages et leur destin, pour leurs remords et leur crise identitaire. Ainsi que pour le recul que l'auteur arrive à observer. On se sent proches et spectateurs à la fois, une aptitude pas simple à manier que Kazuo Ishiguro semble avoir bien apprivoisé. Une vraie lecture-plaisir!

Ma note: 4,5/5


De : lobadetolosa Envoyé : 12/10/2006 18:04
Kazuo ISHIGURO, Les vestiges du jour

J'ai beaucoup aimé ce livre, même si j'ai eu un peu de mal à y entrer au début. On se retrouve dans la peau d'un majordome anglais, qui a une haute estime de sa profession, qu'exerça aussi son père. On apprend la vie des domestiques dans une maison aristocratique juste avant la seconde guerre mondiale. On y voit des détails qui pour nous semblent infimes mais qui pour lui sont primordiaux : l'argenterie, la répartie...
cet homme qui croyait sa vie réussie car il avait été un bon majordome se rend compte qu'elle fut en vérité gâchée, qu'il est passé à côté du bonheur.
Pour cet homme, ce voyage de courtoisie pour revoir l'ancienne intendante du domaine se révèlera être une révélation sur sa vie.
J'ai plus aimé les passages dans lesquels il se rapelle ses souvenirs avec les autres domestiques ; par contre, les passages sur la grandeur du métier de majordome m'ont un peu lassée. J'y ait trouvé trop de longueurs à mon goût et une certaine lourdeur dans quelques phrases.

ma note : 2.5/5


De : lullaby641 Envoyé : 12/10/2006 21:35
Les vestiges du jour de Kazuo ISHIGURO

Stevens un majordome dans la pure tradition anglaise profite de quelques jours de congé octroyés par son nouvel employeur pour aller rendre visite à une ancienne gouvernante.
C'est pour lui l'occasion de revenir sur les années qu'il a passées au service de Lord Darlington et de faire en quelque sorte le bilan de sa vie.

Le majordome s'adresse directement au lecteur qui devient par conséquent son confident.
Par moment ,on a même l'impression qu'il attend son assentiment pour des décisions qu'il a pu prendre dans le passé.
Ce qui ressort aussi c'est son abnégation dans sa fonction: assurer son service d'abord.
Une expression me vient en l'écoutant parler (un langage tout en retenu ):"so british"et ça n'a rien de péjoratif pour moi!
Ce livre me donne aussi envie d'aller me perdre dans la campagne anglaise si bien décrite.

J'ajouterai pour finir qu'ayant vu le film il y a déjà quelques temps je n'ai pas du tout été déçue!!
Et vraiment Anthony Hopkins était un superbe Mr Stevens.

4/5


De : lalyre7032 Envoyé : 14/10/2006 15:49
Les vestiges du jour - Kazuo Ishiguro Ed.10/18

Majordome méticuleux dont le maître lui suggère de prendre un peu de repos et lui propose de prendre sa voiture pour faire un voyage de quelques jours et découvrir la campagne anglaise allant même jusqu’à lui payer l’essence.Notre héros décide d’aller revoir une ancienne gouvernante qu’il a eu sous ses ordres il y a quelques années.Pendant ce voyage,il évoque les étapes et les curiosités rencontrées et nous fait revivre ses souvenirs et ses réflexions sur la dignité de son métier,il nous conte des anecdotes concernant son père,qui lui aussi était majordome,cela avec beaucoup d’humour,mais on devine des doutes dans son récit car on croit comprendre qu’il se demande s’il a réussi sa vie.

Mon avis :J’ai trouvé beaucoup de longueurs dans ce livre et le style m’a fait penser aux auteurs de l’époque victorienne.Je m’y suis souvent ennuyée,mais je l’ai lu jusqu’à la fin. 3/5


De : liza_lou55 Envoyé : 14/10/2006 15:58
Kazuo ISHIGURO: Les vestiges du jour
(Presses de la Renaissance, 268 pages)

Un beau roman, assurément, que Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro ! L’auteur restitue à merveille l’atmosphère des vieilles demeures anglaises des années 20 et 30 et de leurs occupants. On découvre ainsi avec intérêt le mode de vie, les pensées voire les secrets moins avouables aussi bien des propriétaires que surtout, du personnel de Darlington Hall.

Ishiguro réalise un véritable tour de force en présentant son histoire à travers les yeux de Stevens, majordome irréprochable tout au long de sa longue et belle carrière auprès de Lord Darlington. On peut penser ce que l’on veut du narrateur : énigmatique, parfois irritant, Stevens a consacré toute sa vie à atteindre un seul but : acquérir une certaine dignité conforme à la place qu'il occupe. Le monde peut s’écrouler autour de lui, les pires choses se produire à quelques mètres de lui, Stevens n’en continuera pas moins à servir avec sérieux et maîtrise Sa Seigneurie. Pour ensuite en tirer une certaine fierté.

Cependant, une mince, très mince épine s’est enfoncée dans la carapace de ce majordome stylé et impeccable. Celle-ci a pour nom Miss Kenton, l’ancienne intendante de Darlington Hall qui s’est mariée et a quitté le domaine depuis plusieurs années déjà. C’est à la faveur d’un voyage en voiture vers l’Ouest de l’Angleterre pour aller lui rendre visite que Stevens remonte le cours de sa vie pour la première fois. Des souvenirs s’entrechoquent dans sa mémoire : de ses premières armes alors tout jeune majordome avec son propre père sous ses ordres, aux derniers moments à servir Lord Darlington juste avant sa mort. Le décalage entre les réflexions de Stevens sur les évènements, petits ou grands, qui ont échelonné sa vie et ce que le lecteur saisit et comprend est quelquefois très drôle et à d’autres moments, assez troublant. Et on a parfois vraiment envie de dire à Stevens de regarder enfin la vérité en face, « d’arrêter de faire semblant » comme Miss Kenton lui rétorqua un jour sans que celui-ci comprenne ou veuille prendre la peine de comprendre.

A certains aspects, Les vestiges du jour m’a rappelé un film de Robert Altman, Gosford Park, qui lui aussi s’attardait plus sur la vie des domestiques que sur celles de leurs employeurs. Le style d’Ishiguro est également tout simplement superbe et aussi très recherché et c’est ce qui fait la force et la beauté du roman. Peu à peu, on s’attache à Stevens au fil des pages et même si on ne le comprend pas toujours, la fin délivre un message d’espoir grâce à la réconciliation de Stevens avec lui-même. Et de nous avec lui.

Ma note : 4/5
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Message  gallo Mer 12 Nov 2008 - 15:08

De : Cocotte8017 Envoyé : 15/10/2006 02:15
Les vestiges du jour
(Éditions 10/18, 1991, 267 pages)

M. Stevens est un distingué majordome anglais. Son nouveau maître américain lui propose de prende quelques jours de vacances et lui prête sa voiture. M. Stevens décide de partir rendre visite à Mrs. Kenton, une ancienne collègue qu'il n'a pas vu depuis une vingtaine d'années. Durant le trajet, M. Stevens nous fait part de ses souvenirs et ses réflexions sur son métier qu'il vénère au plus haut point.

J'avoue que j'ai eu un peu de mal au début à entrer dans l'histoire. Mais au bout de quelques dizaines de pages, je me suis imprégnée de l'ambiance et surtout j'ai l'impression d'être entrée dans la tête de M. Stevens. Quel personnage fascinant! Rien ne réussit à le déstabiliser. Il en vient à s'oublier lui-même pour son métier. C'est frustrant parfois de lire ses pensées toujours centrées sur l'obligation d'être un grand majordome. On a l'impression qu'il a passé à côté de plein de choses, mais il n'en est pas conscient.

J'aime bien le style de Kazuo Ishiguro, sa maîtrise de la narration, les retours dans le passé qui nous dévoilent peu à peu les détails et les non-dits qui rendent l'atmosphère du roman particulier.

Un auteur à découvrir! J'ai moins aimé que Quand nous étions orphelins, car j'y ai trouvé plus de longueurs, mais tout de même un bon livre!

Ma note : 4/5


De : pounette515 Envoyé : 16/10/2006 21:26
Les Vestiges du jour.

Quelques jours de retard pour donner mon opinion pour ce livre du mois d'octobre... désolée
Tant de bons résumés ont été faits, que je suis prise de paresse, et vais donc juste donner mon avis!!

Que dire...!
Un roman extrêmement bien écrit.
C'est avec tant de justesse que ce personnage est peint, que ces réflexions nous parviennent...que s'en était déroutant de vraisemblance.
Cependant, d'après le réumé, je m'attendais à ce que l'histoire démarre rapidement avec la rencontre de Mr. Stevens avec Mrs. Kenton.
Or, comment dire, c'est une histoire qui ne démarre pas.!!! Enfin, plutôt le roman ne se concentre que sur les pensées et souvenirs du majordome.
Et je dois avouer que je m'attendais à autre chose.

Cependant, on est vite pris par ce personnage hors du commun, tellement investi dans travail que le monde autour ne semble pas exister pour lui.
Il fait abstraction de tout sentiment.
Pas d'émotion à la mort de son père, pas d'émotion au départ de Mrs.Kenton...mais grosse émotion quand une petite faute domestique est commise.
Il en devient agaçant, ce personnage!!!
Et c'est justement là tout le génie de Kazuo Ishiguro: nous permettre de voir, ce que le héros ne voit pas, à travers les confidences de ce dernier.
Donc, on a envie de prendre la place de Mr. Stevens pour le faire réagir.

Bref de la grande littérature.
Cependant, je dois avouer que cela ne m'a pas transportée autant que je l'aurait souhaité, même si j'ai beaucoup aiméé.

Ma note: 3.5/ 5
Pounette


De : Shan_Ze Envoyé : 20/10/2006 17:23
Toutes mes excuses pour ce long retard (j'ai le net seulement à la fac...)
Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro

Stevens est majordome dans une grande maison, Darlington Hall, en Angleterre. Il a eu Mr Darlington comme maître, qu’on nommait Sa Seigneurie ; avant que Mr Farraday, un américain, ne le remplace à sa mort. Quand il reçoit une lettre de Miss Keaton, il trouve une bonne occasion pour profiter du conseil de son maître afin de prendre des vacances en rendant visite à son ancienne intendante. Sur le long chemin le conduisant à Miss Keaton, Stevens se souvient et nous fait profiter de quelques moments passés.
J’ai été un peu surprise que la rencontre avec Miss Keaton tarde tant à venir. Mais finalement, on découvert au fil des pages et des souvenirs de Stevens, cette Miss Keaton mais surtout la personnalité de Stevens. J’ai été agacée et en même temps, fascinée par les habitudes de ce Stevens. Toujours droit, répondant strictement aux questions sans jamais déborder du cadre de la question, recadrant toujours les autres. Ce tempérament un peu « robot », auquel il se contraint par la forme de son activité, l’empêche de pleurer et le fait travailler à la mort de son père ; l’oblige à considérer Miss Keaton seulement comme une intendante et non, aussi comme une femme. Par contre, les passages sur la dignité et la grandeur du métier m’ont ennuyée ; j’ai trouvé ça trop pompeux et sans intérêt pour moi. J’ai toutefois, intérieurement éclaté de rire au passage où il s’empêche de donner du monsieur au docteur.
En tout cas, ce livre m’a encouragé à découvrir d’autres romans de Kazuo Ishiguro ; j’aime beaucoup son écriture !

Note : 4/5


De : Laïze Envoyé : 29/10/2006 19:49
Les vestiges du jour

Avec ce roman, on rentre dans les pensées de Stevens, vieux majordome qui prend quelques jours de congé pour retrouver une ancienne intendante, Miss Kenton. Pendant tout son cheminement vers ces retrouvailles, Stevens se souvient de la période où il servait Lord Darlington.

Si on devait résumer en quelques mots le personnage de Stevens, on dirait grandeur et dignité. On suit le fil de ses pensées tout au long du roman. Il partage avec nous ses réflexions sur la dignité et la loyauté du majordome, la grandeur de sa maison. On découvre aussi quelques bribes des réunions diplomatiques qui ont eu lieu à Darlington Hall.

C'est très, très bien écrit et ça se lit vraiment facilement. On s'attache très vite à Stevens. Il est toujours obsédé par le fait de bien faire son travail, d'être digne, à sa place et cela le fait passer à côté de pas mal de choses. Notamment lorsque Miss Kenton arrive et qu'elle explose de sentiments. Elle est à l'exact opposé de Stevens. Du coup, leur cohabitation donne lieu à des scènes charmantes, comme quand elle essaie de mettre des fleurs dans le bureau de Stevens pour en égayer l'austérité. Mais lui, il refuse catégoriquement (des fleurs ne l'aideront pas à travailler mieux, selon lui).

En fait j'irais même jusqu'à dire que par moments, notre Stevens est plutôt comique. A force de vouloir rester digne et de tout prendre au sérieux, il m'a fait rire. Notamment avec son nouveau maître américain, Mr Farraday qui lui fait des blagues. Du coup, c'est un véritable cas de conscience pour Stevens, faut-il que lui aussi réponde sur un ton léger ? Et quand il s'essaye à la 'boutade', c'est souvent plutôt raté. J'ai trouvé ces passages très amusants. Un petit extrait pour le plaisir :
"J'avais été assez content de ma boutade lorsqu'elle m'était venur à l'esprit, et je dois avouer que j'avais ressenti quelque déception devant l'accueil qui lui avait été réservé. Ma déception a sans doute été d'autant plus vive qu'au cours de ces derniers mois, j'ai consacré du temps et des efforts à perfectionner mes compétences dans ce domaine. En fait, je me suis efforcé d'ajouter ce savoir-faire à ma panoplie professionnelle afin de répondre avec assurance aux attentes de Mr. Farraday en ce qui concerne le badinage. [...] J'ai mis au point un exercice simple que j'essaie de pratiquer au moins une fois par jour ; dès qu'un moment libre se présente, je tente de formuler trois boutades correspondant à ce qui se trouve autour de moi à ce moment-là."
Ça résume parfaitement l'état d'esprit de Stevens pour qui même l'humour fair partie du boulot et se travaille au même titre que n'importe quelle autres discipline.

Mais en bref, j'ai vraiment bien aimé ce livre. Je pense en effet que c'est déjà un 'classique'.

Ma note : 4,5/5


De : SphinxCoco Envoyé : 16/11/2006 19:49
Kazuo Ishiguro - Les vestiges du jour

On naît domestique, on meurt domestique. Tel est le credo du roman de Kazuo Ishiguro.
Dans une somptueuse demeure anglaise, dans les années 30, rien ne semble pouvoir bouleverser le majordome Stevens et son armée de valets et gouvernantes. Ni la montée du nazisme, ni la maladie du père de Stevens, ni même l'amour.
Stevens reste stoïque en toutes circonstances ; le décès de son père ne semble pas l'atteindre ; et il n'ouvrira jamais son coeur à la gouvernante Miss Kenton, qui le provoque autant qu'elle lui envoie des signaux d'intérêt.

L'épisode de l'humiliation faite par un ami de Lord Darlington (interrogation sur les connaissances de Stevens en politique), l'annonce du mariage de Miss Kenton, leurs retrouvailles seulement cordiales avec après un "road-movie" éreintant... autant d'occasions où l'on espère presque que Stevens va réagir, crier, trépigner... mais il n'en est rien.
C'est la "stature morale", comme le répète le majordome : on obéit stoïquement, sans réfléchir, au maître car celui-ci est "supérieur".

Le roman connaît quelques longueurs, aussi l'adaptation cinématographique est un excellent complément. James Ivory a su retranscrire fidèlement cette sobriété, avec des acteurs talentueux : Anthony Hopkins, Emma Thompson, Hugh Grant... c'est un vrai régal.

Ma note : 3,5/5
SphinxCoco


De : wisewill Envoyé : 04/02/2007 21:16
Les Vestiges du Jour - KAZUO ISHIGURO

J'aurai mis le temps à le lire ce livre!
L'histoire de Stevens m'a au début laissé perplexe quant à une éventuelle intrigue, ou la présence un fil conducteur.
Faisant confiance à certaines de vos critiques, j'ai persévéré et même si ce style de roman n'est pas mon lot quotidien, j'ai quand même perçu ce petit quelque chose qui fait que nous sommes en présence d'une écriture mesurée, pleine d'envie de nous donner les fondements de ce que le personnage appelle la "dignité".

Pour ma part, ce fut un livre auquel je n'ai pas adhéré immédiatement, mais sur la longueur.

Ma note : 3/5


De : gallomaniac Envoyé : 28/02/2007 21:33
Les vestiges du jour, Kazuo Ishiguro

sur recommandation des rats mis dans mon challenge2007. Ma note 4,5/5
Oui, oui, presque un coup de coeur! Quite British, isn't it! et de qualité constante.
On parle parfois de belles lettres... ce roman est un exemple de belles lettres, un vrai oeuvre d'art. Probablement difficile à traduire, donc bien traduit aussi.
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Message  doriane99 Mer 28 Jan 2009 - 20:32

J’ai énormément de difficulté à parler de ce livre ! Certains l’ont adoré, d’autres l’ont laissé tomber au bout de quelques dizaines de pages… A son sujet on parle parfois de Science-Fiction, d’Anticipation mais je crois que le meilleur terme est : Uchronie

L'uchronie est une évocation imaginaire dans le temps. En littérature, c'est un genre qui repose sur le principe de la réécriture de l’Histoire à partir de la modification d’un événement du passé. On utilise également l’expression « histoire alternative » (Wikipédia)

Nous sommes dans les années 80, en Angleterre. Kathy, 31 ans est accompagnante.Ses longs trajets en woiture pour son trawail sont le prétexte pour elle de revenir sur son passé, Hailsham : un pensionnat au genre particulier, Ruth et Tommy ses anciens amis dewenus ensuite ses donneurs.


Inutile d’en dire davantage (et c’est déjà beaucoup).
La plume d’Ishiguro est toute en finesse, elle suggère, laisse s’installer les questions, les suppositions, dans l’esprit du lecteur pour ne l’éclairer véritablement qu’à la toute fin du livre (même si les habitués de littérature fantastiques ont flairé le « hic » dès les premières pages).
Le rythme est très lent, peu à peu les voiles se déchirent et nous font apparaitre la réalité de Katy, proche de la nôtre.

C’est peut être ce qui m’a un peu gêneé dans ce livre, dès le début j’avais deviné le fond de l’histoire et m’attendais à un coup de théatre final plus spectaculaire. Mais connaissant Ishiguro (j’ai lu Les vestiges du jour) j’aurai dû me douter que l’histoire évoluerait de façon feutrée, on a l’impression que les protagonistes se laissent porter par leur destin sans le remettre en question.

Leur passivité, leurs questionnements qui n’aboutissent à rien et ne peuvent que choquer notre sens de l’éthique. Un livre à l’écriture puissante qui restera probablement longtemps dans ma mémoire.

Sur un thème approchant mais traité de façon beaucoup plus "aggressive", je vous conseille Les Fragmentés de Neal Shusterman (littérature grand ado)
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Message  Lacazavent Sam 25 Avr 2009 - 6:36

Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro
Folio  / 441 pages
Never let me go


Kathy, Ruth et Tommy ont grandi ensemble à Halisham, un pensionnat de la campagne anglaise. Appelé à vivre une vie qu'ils n'ont ni choisi et auquel aucun d'entre eux ne peut échapper, ils passent leur enfance isolé et loin du monde, élevés dans l'idée que leur bien-être personnel est essentiel pour eux, pour la société.
Bien des années après Kath s'interroge et cherche un sens à leur destin...


Quelle sens donne -t-on à la vie ?

Le style est simple dénué de toute fioriture inutile utilisant la finesse et une maitrise exceptionnelle de la langue et des mots pour nous mettre à fleur de peau. La sensibilité est partout présente et malgré la débauche presque excessive de sentiment ce livre demeure bouleversant et poignant. Débutant dans un pure style romanesque, le texte va prendre au fil des pages une dimension de plus en plus proche des textes de science fiction. Ce livre peut avoir une double lecture légère ou plus profonde voulant amené à nous interroger sur des sujets variés tel que la vie, la mort, l'enfance, notre place dans la société ...etc
Cependant il manque un petit quelque chose dans l'écriture qui rendrait ce livre plus dynamique, je suis restée  au cours de ma lecture sur une impression de longueur, rien ne se passe  et rien ne nous est révélé. C'est véritablement dommage car j'ai trouvé par là que l'idée même développé dans ce texte en a pâtit. Le problème est mal posé, mal développé et malgré mon intérêt vis à vis de ces questions d'éthiques je me suis lassée. Et si la science a été trop vite, ne laissant pas aux hommes le temps de la réflexion, « Auprès de moi toujours » est trop lent nous laissant nous détaché de lui … 3,5/5




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Message  s-lewerentz Mar 10 Nov 2009 - 7:26

Lumière pâle sur les collines – Kazuo Ishiguro

Résumé
Etsuko, une Japonaise installée en Angleterre depuis plusieurs années, vit seule depuis la mort de son mari et le récent suicide de Keiko, sa fille aînée. A l'occasion d'une visite de sa plus jeune fille, Niki, elle se remémore ses souvenirs de sa vie au Japon, notamment son amitié avec Sachiko, une de ses voisines. Celle-ci, une femme solitaire et plutôt asociale, élevait seule sa fille Mariko depuis son veuvage.

Commentaire
Un très beau roman; j'ai adoré ! J'ai beaucoup aimé les thèmes abordés : l'évolution de la société japonaise, les usages, l'intégration dans un nouveau pays, une nouvelle culture.
J'ai retrouvé tout ce que j'aime dans la littérature japonaise : poésie, douceur, un brin de mystère, d'ambiance où l'on sent qu'il y a quelque chose qui cloche mais sans qu'on arrive précisément à mettre le doigt dessus. D'ailleurs, j'avoue ne pas être tout à fait sûre d'avoir compris réellement la fin, la relation Etsuko-Sachiko, si ce n'est que clairement, l'histoire d'Etsuko finit par avoir beaucoup de similitudes avec celle de son amie. Peut-être ne sont-elles qu'un seul et même personnage ? Quoiqu'il en soit, ce petit doute ne gâche nullement mon plaisir et je suis ravie d'avoir relu un roman d'Ishiguro qui me plait après une bonne expérience (Les vestiges du jour) et un abandon (Auprès de toi toujours).

Je trouve Ishiguro assez bluffant : il est vécu quasiment toute sa vie en Angleterre mais sait écrire "à la japonaise". Et à l'inverse, il est Japonais mais sait parfaitement rendre les us et coutumes britanniques dans Les vestiges du jour.

4.5/5
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Message  Lulu Dim 15 Nov 2009 - 15:04

Auprès de moi toujours Kazuo Ishiguro


Ce roman est le premier que je lis de cet auteur et j'ai été agréablement surprise de son inventivité:cette manière nouvelle d'aborder un sujet de société qui donne sans doute plus envie d'y réfléchir que si on aurait lu un essai.

C'est l'histoire banale d'un trio d'adolescents qui vivent dans une école appelée Haislam.On comprend qu'elle est particulière sans vraiment comprendre pourquoi.Il s'y pratique des rituels enigmatiques pour le lecteur:Vente,Echange....Le tout dirigé par un personnage qu'ils appelent Madame.

La 2ème partie est moins idyllique car ils quittent cette école et plus ils s'approchent de la vie réelle(qu'ils rentrent dans ce cadre de normalité) plus l'ambiance devient glauque.

Le roman est donc construit sur un crescendo d'émotions et la narratrice Kath s'approche de plus en plus de la vérité et on fini par savoir pourquoi cette école à été construite.

J'ai aimé l'originalité de ce roman c'est à dire la manière dont l'auteur a traité ce sujet.Son écriture sonnait juste quand il se mettait à la place de ces adolescents et on garde longtemps le souvenir de ces êtres particuliers.

ma note:4/5
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Message  Ysla Jeu 28 Jan 2010 - 17:45

THE REMAINS OF THE DAY / LES VESTIGES DU JOUR

Je ne vais pas rédiger une très longue critique car cette oeuvre a déjà une place de choix sur le forum : très nombreuses critiques positives, très bien écrites et mon avis rejoint généralement celui des rats et rates qui ont aimé ce texte.

Les vestiges du jour
est un très bon roman, splendidement écrit et très agréable à lire en anglais (pour ceux qui voudraient tenter une lecture en VO, il me semble que ce livre est très bien).
Le personnage principal fait partie de ces personnalités qu'on ne rencontre qu'une fois en littérature : très finement décrit, du point de vue psychologique. Ses récits et ses réflexions relatives à son métier sont fascinants et passionnants. Et je me suis laissée prendre au jeu de sa quête : les retrouvailles avec Miss Kenton, les attendant impatiemment !
L'aspect "road-book", je veux dire par-là, le fait que le temps présent du livre corresponde à un voyage en Angleterre, m'a beaucoup plu. J'aurais d'ailleurs aimé pouvoir suivre sur une carte l'itinéraire de Stevens (je peux toujours le faire d'ailleurs Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) Icon_smile). J'ai réellement eu envie de voyager de façon similaire, lentement et en sachant apprécier toutes les beautés discrètes du paysage, à la lecture du livre. Cet aspect du roman m'a rappelé, d'une certaine façon, Le vent dans les saules de Kenneth Grahame. Tandis que les passages liés au métier de majordome me rappelaient à moi-aussi le film Gosford Park.

Il y a maintenant environ deux semaines que j'ai terminé Les vestiges du jour et il me semble que plus le temps passe, mieux j'apprécie ma lecture. Le parfum de nostalgie qui accompagne le texte m'a charmée. J'aime beaucoup la nostalgie dans les livres.

Une certitude : je vais continuer à lire Ishiguro !

Ma note : 4,75/5
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Message  nauticus45 Jeu 28 Jan 2010 - 20:01

Je ne connais pas du tout cet auteur, mais ces critiques sont vraiment tentantes, je vais rajouter "Les vestiges du jour" à la LAL, merci!
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Message  Franillon Jeu 22 Avr 2010 - 20:58

Les vestiges du jour.

Que dire de plus après les excellentes critiques déjà formulées pour ce livre ? Je ne pourrais que répéter ce que les autres ont déjà dit. Stevens est le majordome poussé à l'extrême. La grandeur de la maison où il travaille, la dignité de sa personne, non seulement dans l'exercice de sa fonction, mais même dans l'intimité lorsqu'il a terminé son service, voilà tout ce qui compte pour lui. C'est typiquement anglais et je ne pense pas qu'on puisse trouver des majordomes de ce type dans d'autres pays. Tout au long de son voyage dans la vieille Ford de son nouveau patron, M. Farraday, il se remémore son passé. Ce pourrait être lassant, mais grâce au talent d'Ishiguro, ce ne l'est pas. D'un chapitre à l'autre, d'un jour à l'autre de son périple, on se demande comment va se dérouler sa rencontre avec miss Kenton, l'ancienne intendante du domaine Darlington, mais finalement, il n'y a pas de grande surprise.
Un excellent livre qui donne envie de lire d'autres ouvrages d'Ishiguro. Ma note : 4,5 / 5.
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Message  s-lewerentz Sam 17 Juil 2010 - 4:36

Nocturnes - cinq nouvelles de musique au crépuscule

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Bilan mitigé pour moi : l'écriture et le style m'ont beaucoup plus dans toutes les nouvelles mais les récits en eux-même beaucoup moins
(la première oui, la seconde non (rien compris !), la troisième mouais, la quatrième non et la cinquième oui). Donc oui pour la douceur, la poésie et les thèmes abordés (l'amour, le temps qui passe, le désenchantement) mais j'ai quand même nettement préféré Lumière pâle sur les colllines.

2.5/5

(éd. des Deux Terres, 2010)
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Message  Liza_lou Mer 18 Aoû 2010 - 15:00

Auprès de moi toujours
(Les 2 terres, 448 pages)

Kath, Ruth et Tommy ont ceci de commun qu'ils ont tous été élèves de Hailsham, une pension anglaise au milieu de nulle part. Aujourd'hui, Kath se souvient de ces jours idylliques même si au fond d'elle même, certains secrets et mystères qu'elle et les autres ont suspectés, refont surface et la force désormais à se questionner. Quel était, en réalité, le but d'Hailsham? Qui était cette mystérieuse "Madame"? Qui sont-ils, tous, réellement?

Au fil des pages, le malaise ambiant ressenti dès le début grandit démesurément, pour, peu à peu, déranger le lecteur qui se sent bien intrigué par cette pension perdue dans la campagne anglaise. Non dits, silences, interrogations : l'oppression devient manifeste et on n'ose pas deviner ce que Ishiguro, au fur et à mesure, nous fait comprendre. Ce sentiment d'impuissance et d'injustice devient d'autant plus manifeste dans les dernières pages lorsque la réalité se fait jour...

Critique du monde moderne et des ravages (non voulus?) de la science, ce récit, fort bien construit, nous interroge, nous questionne sur notre monde et son devenir. Cette société qu'Ishiguro décrit, n'est ce pas la nôtre en train de la devenir? Comment ne pas être émus par les destinées de ces trois personnages, destinées irrémédiables? Il est d'ailleurs étonnant voire dérangeant de se rendre compte de l'absence de révolte des protagonistes. Tout au plus s'accrochent ils à une chimère, qui, lorsqu'elle s'avèrera sans fondement, ne les forcera pas à refuser leur destin mais plutôt, les convaincra de sa nécessité.

Une histoire très bien écrite et qui fait froid dans le dos : qui sait, si bientôt, des êtres comme Kath, Ruth et Tommy n'existeront pas réellement? Un récit qui fait réfléchir et auquel, pour ma part, je n'ai pas été insensible. A lire!

Ma note : 5/5
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Message  dodie Jeu 19 Aoû 2010 - 11:51

Ta critique Liza-Lou et les précédentes me donnent envie de découvrir cet auteur!
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Message  Invité Dim 5 Sep 2010 - 11:26

"Auprès de moi toujours" de Kazuo ISHIGURO

Le résumé ayant déjà été fait, je vais mettre tout de suite ma critique.

L'histoire banale au début du livre s'avère petit à petit mystérieuse.
On se demande ce qu'il se passe, on le découvre au fil des pages.
Je ne dévoile pas quel est le secret pour les personnes qui veulent
lire ce livre. C'est une idée très originale, une bonne idée cette histoire.
Malheureusement, il ne se passe pas grand chose de plus que la
révélation cachée. A mon avis, l'auteur aurait pu écrire une histoire
beaucoup plus riche avec un pareil thème.
C'est dommage. Des longueurs aussi au fil des pages.
J'ai quand même lu ce livre jusqu'au bout, donc, je m'y suis intéressée
quand même. Mais je suis restée sur ma faim....

ma note : 3/5

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Message  dodie Mer 25 Mai 2011 - 11:51

Auprès de moi toujours

Quel livre! Je ne reviendrai pas sur le résumé car on ne peut pas en dire beaucoup plus qu'il n'en a été dit sans dévoiler l'intrigue.
Le tout début m'a laissé perplexe: je ne comprenais pas ce que Kathy faisait vraiment. Puis petit à petit, et là se trouve le talent de l'auteur, tout s'éclaire sans qu'aucune vraie explication ne soit donnée avant les 30 dernières pages.
En lisant les souvenirs d'enfance et d'adolescence de ces jeunes élèves, on perçoit petit à petit malgré l'apparente normalité de leurs relations que quelque chose leur échappe.
Plus on avance dans le roman, plus l'ambiance devient lourde et angoissante. Chaque fois que je reprenais ma lecture je ressentais une sorte d'oppression mais j'avais beaucoup de mal à le lâcher.
Voilà le genre de livre qui vous hante une fois la dernière page tournée.
Quel paradoxe: ce livre m'a mise mal à l'aise mais j'ai adoré.
Ma note 5/5
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Message  gallo Mer 16 Nov 2011 - 21:01

Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni)
Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) EmptyAuprès de moi toujours
Lu en néerlandais: "Laat me nooit alleen". (Ne me laisse jamais seul).

Un coup de coeur....5/5. Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) 397940

L'auteur a réussi à écrire avec des mots d'une grande tendresse sur un sort faussé dès le départ et imposé injustement. Ce roman fait tout le trajet de l'initiation à la vie et d'adieu de la vie. Pas de liberté, pas d'égalité, il ne reste qu'un peu de fraternité. Le roman traite des tabous touchant la medicalisation moderne avec beaucoup de non-dits qui parlent plus fort que des cries. Dans le royaume des diables, les anges maîtrisent l'art d'être victime sans se comporter en victime, et mènent quand même leur vie limitée dans ses possibilités les plus vitales. Il y a un profondeur philosophique qui surpasse le roman philosophique "les jeux sont faits" de Sartre, par exemple.

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Message  matw25 Jeu 17 Nov 2011 - 8:23

Encore un livre de noté ça devient terrible PAL mais merci pour vos critiques Very Happy

_________________
Ce qui demeure secret chez le père, s’exprime chez le fils et je
découvre souvent grâce à lui le secret que son père n’a jamais dévoilé
-Nietzche



Lecture en cours: Peine Perdue d'Olivier Adam

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Message  Ladybug Ven 24 Fév 2012 - 9:57

Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) Lesves11
Les vestiges du jour
(Editions Gallimard, Collection Folio - 338 pages)

Présentation de l'éditeur :
Le vieux majordome Stevens a passé sa vie à servir les autres, métier dont il s’acquitte avec plaisir et fierté. C’est un homme qui se croit heureux. Jusqu’à ce voyage qu’il entreprend vers Miss Kenton, l’ancienne gouvernante du château, la femme qu’il aurait pu aimer s’il avait su ouvrir ses yeux et son coeur...
Le majordome nous livre avec précision (et style !) son témoignage sur la vie domestique dans une grande propriété. L'auteur parvient parfaitement à restituer le style de ce milieu car on peut l'entendre parler ce majordome guindé avec ses manières délicieusement snobs.

Il est vraiment étonnant et décalé ce personnage, cela engendre même des moments comiques. Sa loyauté envers son maître et sa capacité à s'effacer me l'ont rendu parfois irritant. Il ne s'autorise pas à se mêler de politique car inapte à en saisir toutes les subtilités et les enjeux mais on peut dire à juste titre que des intelligences supposées supérieures comme son maître le sont tout autant.

Ma note : 4/5

_________________
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Message  lalyre Dim 8 Mar 2015 - 10:00

Le géant enfoui         
Kazuko Ishiguro      
 Editions les deux terres 4 mars 2015
 415 pages               
Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) 415rpp11
Présentation de l’éditeur
Axl et Beatrice vivent un amour constant qui a résisté aux années. Ils décident de faire un voyage pour rejoindre leur fils, parti depuis longtemps. De nombreux obstacles se dressent sur leur chemin, parfois étranges, parfois terrifiants, et mettent leur amour à l’épreuve. Leur parcours est une métaphore de nos vies à tous.
Dix ans après Auprès de moi toujours, Kazuo Ishiguro revisite, dans Le Géant enfoui, les thèmes shakespeariens qui traversent son œuvre : la mémoire et l’oubli, la confiance et la haine, la vengeance et la justice. L’histoire d’Axl et Beatrice, une allégorie du monde moderne, est d’ores et déjà un monument de la littérature.


Mon avis
Nous sommes au XlVe siècle, une époque ou les gens vivent dans des habitations creusées dans les montagnes et des ogres enlèvent des enfants pour les manger. Souvent des affrontements ont lieu entre Bretons et Saxons, une menace sourde et malfaisante s’est étendue sur la région embrumée, il semblerait que c’est une dragonne dont on ne sait pas grand-chose sur elle, sinon que cela crée une ambiance mystérieuse. Axl et Béatrice, un vieux couple toujours amoureux, rejeté par leur clan, décide de partir à la recherche de leur fils adulte (on apprendra ce qu’il est devenu à la fin du roman), nous allons suivre leurs pérégrinations durant leurs quatre jours de marche. Car rencontreront-ils cette farouche dragonne qui semblerait être  la dernière de Bretagne et qui d’un souffle endort la mémoire et les souvenirs des gens ? La perte de la mémoire est le thème central du roman, cependant l’auteur plonge dans un passé légendaire ou nos deux héros feront plusieurs rencontres inquiétantes que ce soit des moines, des bateliers ou des chevaliers. Mais on peut penser que ce couple ayant tout oublié, pourra-t-il lors de leur long cheminement, résister aux règles et aux rituels de cette époque obscure ? Un bon roman terrible et sombre que j’ai apprécié, je pense qu’il pourrait plaire aux lecteurs qui aiment les romans du roi Arthur…..4/5….…..
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Message  nauticus45 Mar 9 Juin 2015 - 19:12

Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) 51nn1XPMLoL._AA160_


  • Broché: 352 pages
  • Editeur : Folio (25 mars 2010)
  • Collection : Folio
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 2070416704


  • ISBN-13: 978-2070416707



Majordome dans la plus pure tradition anglaise, M Stevens profite de quelques jours de congés pour parcourir la campagne et retrouver Miss Kenton, une ancienne collègue. Lors de ce voyage cet homme qui a travaillé sans relâche toute sa vie laisse vagabonder son esprit et nous livre ses souvenirs, au fil des miles et des souvenirs il nous parle de l'Europe durant la première moitié du XXéme siècle, de son ancien employeur qui a joué un rôle politique important durant cette période mais aussi de son père qui lui a appris la dignité et de Miss Kenton, dont il découvre peu à peu qu'elle a compté pour lui beaucoup plus qu'il ne le pensait...


Ce roman est assez atypique, on y apprend beaucoup et sur des sujets vraiment variés et surtout on y découvre un homme qui a toujours fait passer son devoir avant ses propres besoins. Le récit des souvenirs de cet homme est vraiment agréable à lire, cela sent bon l'Angleterre traditionnelle, le thé chaud à savourer dans un grande bibliothèque, ou encore les petites mains qui s'affairent dans les cuisines et dans les chambres.


4/5
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Message  Lyreek Sam 24 Juin 2017 - 18:55

Kazuo ISHIGURO (Japon/Royaume-Uni) Lumier10

Lumière pale sur les collines - Kazuo Ishiguro
10/18 - 248 pages


Quatrième de couverture

Après le suicide de sa fille aînée, Etsuko, une Japonaise installée en Angleterre, se replonge dans les souvenirs de sa vie. Peut-être l’explication du drame demeure t-elle enfouie dans ce Japon des années cinquante qui se relevait des plaies de la guerre et du traumatisme de la bombe… Roman fort dont on ne sort pas indemne, Lumière pâle sur les collines possède un rare pouvoir d’envoûtement.

Mon avis

Très bonne lecture, toute en douceur et en retenue, que ce soit pour évoquer des évènements tragiques ou pour décrire la banalité de la vie quotidienne.

C’est un roman très prenant et pourtant, concrètement, il ne passe pas grand chose, enfin du moins en surface. Mais l’histoire d’Etsuko est touchante et le passé se mêle au présent d’une façon très subtile. Il y a beaucoup de non-dits, ce qui est parfois un peu perturbant mais je dois avouer que je me suis laissée porter par cette atmosphère mystérieuse et nostalgique. Et surtout, j’ai beaucoup aimé les personnages, peu nombreux mais tous très marquants.

Cette lecture permet également de découvrir la région de Nagasaki après le drame de la bombe. Malgré leur chagrin, les habitants vont de l’avant et pansent leurs plaies et tout ça sans cris, dans la discrétion et l’humilité.

Bref, c’est un très beau roman, qui fait voyager à la fois dans le temps et dans l’espace et qui m’a fait un peu regretter de ne pas passer par Nagasaki lors de mon futur voyage.

4,5/5

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Message  Réaliste-romantique Mar 15 Aoû 2017 - 23:54

Lumière pâle sur les collines

Au début des années cinquante, Etsuko est enceinte. Elle habite dans un immeuble moderne à la limite du Nagasaki reconstruit. Elle se lie d’amitié avec une femme et sa fille qui habitent une maisonnette minable près de la rivière, à la limite de la forêt. Etsuko est perplexe face à son rôle de mère à venir, mais est surprise du type de mère qu’est son amie, peu responsable et d’opinion changeante. Le livre alterne entre cette période et deux décennies plus tard, alors qu’Etsuko et sa famille ont émigré en Angleterre et que sa fille vient la visiter à la campagne pour une semaine. La relation entre la fille et la mère ne sont pas très bonnes, surtout que l’autre fille d’Etsuko s’est suicidée.

C’est un excellent livre dont les différentes trames ou éléments ne semblent pas former un tout, mais qui sont finalement reliés, parfois directement, d’autre fois seulement finement. La construction de l’histoire est très bien faite, le lecteur ne peut relier certains éléments qu’à la toute fin (il doit être attentif). Le livre dépeint bien la vie dans Nagasaki après la bombe, même si l’attaque n’est pas directement évoquée. On parle plutôt de la vie avant, des pertes, de l’adaptation, de la présence des Américains et des changements sociaux qu’ils apportent (démocratie mais aussi attrait pour le communisme, moins de respect des ainés, plus de pensée critique…). L’histoire est racontée toute en douceur, comme Etsuko qui ne veut pas déranger et n’ose pas provoquer. Elle s’excuse souvent, bien qu’elle ose taquiner son beau-père, une relation intéressante.

4,5/5

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Message  petitemartine Mer 16 Aoû 2017 - 11:30

Tiens, voici un auteur japonais que je n'ai pas encore découvert. Ton avis me donne envie de réparer cet oubli !
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Message  Réaliste-romantique Jeu 17 Aoû 2017 - 0:03

petitemartine, comme il a vécu au Royaume-Uni, ses thèmes son très variés. Certains portent sur des sujets très british comme la vie d'un majordome.
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