Emily ST.JOHN MANDEL (Canada / Etats-Unis)

Un thriller roadtrip qui se déroule en partie à New York et Montréal.

J'ai énormément aimé!

"- Tu vas être contente de rester ici, dis-moi? demanda son père. De ne plus voyager ?
- Je ne suis pas sûre de savoir comment rester, dit Lilia."


(Rivages, 2012, 240 p.)

La première phrase : "Personne ne reste pour toujours."

Lilia a été enlevée par son père alors qu'elle avait 7 ans. Elle a passé son enfance en cavale, d'une ville anonyme à une autre, les motels et les serveuses des diners se ressemblaient tous. Un long roadtrip qui devait cessser lorsque Lilia eut 16 ans mais elle ne pouvait plus s'arrêter de partir, elle ne savait pas comment rester.
Christopher, un détective privé, a passé une partie de sa vie à chercher Lilia au point d'abandonner sa propre fille. Il a arrêté quand il a connu la vérité.

Toute une surprise. Fascinant! Différent des autres.

J'ai rarement lu un thriller aussi bien écrit. Habituellement un thriller se démarque par l'habileté d'un auteur à tenir les lecteurs en haleine et par une histoire originale, l'écriture c'est générallement passe-partout. Mais Emily St.John Mandel, elle, a tous les atouts : une plume stylisée qui donne toute sa saveur à une histoire qui pourrait être banale (des histoires d'enlèvement ce n'est pas ce qui manque), de plus elle a une approche différente, elle ne suit pas le schéma classique que l'on devine dans la plupart des thrillers, les personnages sont en conformité avec le style et le suspense est au rendez-vous - j'aurais voulu que ça dure longtemps mais je n'ai pas pu m'arrêter et je l'ai lu en une journée.
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Le Montréal de Emily St.John Mandel est différent du Montréal que je connais mais il s'accorde parfaitement avec l'état d'esprit de Eli, Michaela et Lilia.

De la très belle littérature. Je suis conquise par Mme Emily St.John Mandel et dire que Dernière nuit à Montréal est son premier roman.

On n'a pas fini d'entendre parler de ce livre et de son auteure, il est sorti à la fin d'août et déjà il y a plein de coups de coeur dans les magazines littéraires. Ce ne sera pas long que les blogues vont embarquer à leur tour.

"Il ne se contentait pas de lui montrer le pays : il voulait lui montrer la vision qu'il en avait, lui faire partager son histoire d'amour personnelle avec l'ineffable beauté de tous les détails qu'il ne manquait jamais de remarquer, quelle que fût la vitesse à laquelle il roulait ou la longueur du trajet."

"Nous ne sommes pas tous destinés à jouer un rôle dans les plus grands drames; il faut bien que quelqu'un s'en souvienne."

Note : 5/5

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Emily St. John Mandel est née en 1979 à Comox sur la côté ouest de la Colombie britannique, au Canada. Elle a étudié la danse à la School of Toronto Dance Théâtre et a vécu à Toronto avant de s'installer à New York. Elle fait partie du comité d'écriture de The Million. Romancière, auteur de trois ouvrages de fiction, Dernière nuit à Montréal (2009 en anglais et 2012 en Français, chez Rivages), The Singer's Gun (2010 en anglais et non traduit en français) et The Lola Quartet (2012 en anglais et non traduit en français), elle publie également essais et nouvelles dans des anthologies (elle apparaîtra ainsi dans Venice Noir). Mariée, elle habite Brooklyn.

Waouh!!!! Ta critique donne envie Mousseline

Moi qui cherche de bon polar à lire en ce moment, je le note
Il a l'air de rassembler tout ce que je recherche !

J'ai reçu ce livre en cadeau dans le temps des fêtes! J'ai hâte de le découvrir! Ta critique Mousseline est convaincante!

Voici encore une lecture qui me tente beaucoup, merci Mousseline

Vous allez l'aimer - vraiment très très bon!

Je le note Mousseline, merci pour ta critique

Station Eleven

La pandémie tant crainte s’est matérialisée : une maladie hautement contagieuse, avec une période d’incubation de quelques heures et une mortalité presque assuré en moins d’une journée. En quelques jours, toutes la planète est atteinte et la civilisation s’écroule : 99% de la population meurt, seuls les cachés et les isolés survivent. L’humanité ne s’éteint pas pour autant, car vingt ans plus tard, la Symphonie est une troupe de théâtre et de musiciens qui parcourt la région des Grands Lacs en Amérique. Spécialisée dans Shakespeare, elle offre aux survivants des bourgades un peu de sublime.
 
Nous ne sommes pas dans La route, car les quelques rares survivants trouvent assez facilement des ressources par la fouille ou la chasse. Les premières années ont été difficiles, mais vingt ans plus tard, les temps sont moins durs. Ce qui ne veut pas dire que le monde n’est alors que paix et amour… Les chapitres du livre sautent dans le temps et racontent des scènes d’avant la pandémie, de l’année de la pandémie et de la suite. Ceci vous fait pensez à Margaret Atwood et sa trilogie du Dernier homme? C’est plus qu’une ressemblance, Emily St.John Mandel a bien lu et intégré l’œuvre de sa concitoyenne canadienne, il y a de nombreux parallèles entre les livres (apocalypse, construction du récit non chronologique, perspectives qui transcendent le récit, quelques personnages clés dont les destins s’entrecroisent au cours des années, affrontement dramatique vers la fin…). Mais là où Atwood se concentre sur le volet technologique de son univers, St.John Mandel choisi de se pencher sur le volet humaniste et artistique. La Symphonie choisi une voie assez dangereuse de troubadours itinérants pour partager ce qu’ils considèrent comme des chefs-d’œuvre de l’humanité. Les personnages tournent autour des mondes du théâtre, du cinéma et de la bande-dessinée.
 
J’ai adoré (et dévoré) cette lecture. J’ai un faible pour les récits apocalyptique, mais se livre se démarque néanmoins des romans du genre, à mettre dans la même catégorie que Le dernier homme (sans les inventions techno) et La route (sans le cannibalisme) et Les blondes (encore une auteure canadienne), à être lu même par ceux qui ne se disent pas amateurs de science-fiction. J’ai aussi beaucoup aimé le style (mais j’ai lu la version originale en anglais). Elle crée une bonne ambiance inquiétante : lors de mon deuxième jour de lecture, il y a une panne de courant majeure dans ma ville (150 000 foyers touchés) : j’étais un peu plus inquiet que normalement, et si c’était la fin du monde?
 
Mettez la main dessus avant qu’il ne soit trop tard! Est-ce que ne sens pas un petit picotement dans ma gorge?
 
5/5

Réaliste-romantique

Je note, je note, je note,....

Avec une telle critique je ne peux que noter ce titre.....

Elle a reçu le prix Arthur C Clarke en 2015 pour ce livre.

On ne joue pas avec la mort d'Emily StJohn Mandel

Anton, jeune cadre, est curieusement mis à l'écart à son travail. Il est placé au sous-sol de sa boîte. Et où est-il maintenant ? Pourquoi sa femme est-elle rentrée seule de leur lune de miel ?
Difficile de résumer sans dévoiler l'histoire, les différentes pièces du puzzle s'ajoutent peu à peu et pas forcément dans un ordre chronologique. Gardez bien en tête toutes les éléments et le tableau s'éclaircira : une sombre histoire de trafic que peut s'avérer parfois dangereuse… Beaucoup entendu parler d'Emily StJohn Mandel et ses romans policiers mais un peu déconcertée par celui-ci même si le sujet est intéressant quand il est dévoilé. Ca se lit finalement bien une fois les pièces en place mais il manque un peu d'élan. Je lorgne quand même sur son Station Eleven post-apocalyptique…

Note : 3.5/5

J'ai prévu de lire Station Eleven

Station Eleven

Emily St John Mandel nous offre là un roman post-apocalyptique différent. Même si le scénario de départ est assez classique, une pandémie de grippe brutale et très virulente décime 90% de la population, l'angle choisi par l'auteur est des plus original.

Nous suivons ainsi plusieurs personnages ou groupes de personnages grâce à d'habiles retours dans le passé. Un groupe se distingue particulièrement: les membres de la Symphonie. Cette "troupe" d'acteurs et de musiciens sillonne les routes pour présenter pièces de théâtre et concerts.

L'accent n'est pas particulièrement mis sur les défis matériels et technologiques que doivent relever les survivants mais plus sur les relations entre êtres humains "chanceux" d'avoir survécu. 

Ici pas de zombie, pas de créature venue d'ailleurs.......L'avenir se jouera en fonction de l'aptitude des Hommes à vivre ensemble, même si agir pour le bien commun et non pas pour son bien-être personnel n'est pas forcément la voie la plus facile.

Une très belle histoire (tant que cela reste de la science-fiction n'est-ce-pas?) mais aussi de belles histoires de personnes.

Un coup de cœur 5/5 

Station Eleven 
Un virus foudroyant de la grippe porcine tue une grande partie de la population . Les  informations s'arrêtent puis les lumières s'éteignent et les survivants doivent apprendre à survivre .Une troupe est constituée elle parcourt le pays et donne des représentations alternant théatre et musique. Mais quand elle revient rechercher un couple de musicien arrêté dans une ville ils ont mystérieusement disparu et la ville est dirigée par un mystérieux prophète
J'ai  beaucoup de  mal à entrer dans le roman. Je ne voyais pas les connections entre la mort de l'acteur Leander et les différents personnages mais une fois dans le roman j'ai bien aimé  .On voit que dans ce cas d'épidémie cela devient vite la jungle .J'ai particulièrement aimé la partie qui se passe dans l'aéroport de Severn City , le musée du passé et comment les hommes doivent réapprendre à vivre sans les nouvelles technologies 

3.75/5

The Glass Hotel

Vincent (une jeune femme) est barmaid dans un hôtel isolé tout de vert entouré d’arbres au nord de l’île de Vancouver. Une nuit elle rencontre le propriétaire, un homme mystérieux très riche qui ne s’y présente que quelques fois par année. Quelques années plus tard, on retrouve Vincent en couple avec ce Alkaitis, menant la grande vie newyorkaise. Elle joue bien son rôle de nouvelle femme, mais jusqu’à l’éclatement d’un scandale financier en 2008. Il ne s’agit pas de l’éclatement de la bulle financière elle-même, plutôt que celle-ci a amené les investisseurs à réclamer des liquidités, exposant la fraude « Pontzi » : un système pyramidale illégal qui repose sur du vent. Tout s’effondre. On suit aussi Paul, le frère de Vincent, qui travaille aussi brièvement à l’hôtel, ainsi que certains de leurs relations.

Le sujet du livre ne m’intéressait pas tellement, mais j’aime beaucoup l’écriture de cette autrice et elle a réussi à conserver mon intérêt. Au début du récit, les personnages et les histoires semblent aller dans tous les sens, mais, comme dans Station Eleven, les liens se tissent au fil du récit (il me semble lire beaucoup de livres récents construits sur cette structure. Peut-être une mode ou un concept enseigné dans les cours de Creative Writing? Ou alors un biais dans mon choix de livres). Vers le milieu du livre, j’étais captivé. On sait que ça va mal tourner pour l’entreprise, mais on veut savoir comment. Les personnages sont aussi très bien construits et intéressants, jusqu’aux employés d’Alkaitis qui ont trempé dans l’affaire. Tôt dans le récit, un des personnages réfléchi aux réalités parallèles, aux mondes possibles, par exemple si la fièvre porcine de Géorgie s’était révélée pandémique (clin d’œil au livre Station Eleven). J’ai aimé cette référence,  mais encore plus quelques chapitres plus loin lorsqu’on retrouve même des personnages de ce livre, entre autre Miranda que j’avais beaucoup aimé (la jeune femme de l’Île de Vancouver assistante administrative dans une entreprise de transport maritime qui monte dans l’entreprise jusqu’à remplacer son patron). Emily St.John Mandel démontre encore une fois son talent de conteuse (j’ai lu le livre en anglais.). 

4,5/5

RR

STATION ELEVEN
Emily St John Mandel
Traduit de l’anglais (Canada) par Gérard de Chergé
Rivages - 2016 - 478 pages



Après qu’un virus venu de Géorgie ait détruit à 99,9 % de l’humanité, les survivants s’organisent. Par des allers-retours entre le monde présent du roman, 15 ans après cet apocalypse, et le monde d’avant, celui que nous connaissons actuellement, l’auteur imagine ce qui est resté de la civilisation que nous connaissons et ce qui a pu surgir après ce désastre.

Le roman débute avec la mort d’une crise cardiaque, sur scène, d’Arthur Léander, un acteur célèbre alors qu’il est en train de jouer Le roi Lear de Shakespeare. Une petite fille de 8 ans, Kirsten, qui joue dans la pièce, assiste à ce drame. La grippe de Géorgie se répand aux Etats-Unis en quelques semaines juste après ce décès. Les survivants sont amenés à retrouver des gestes de survie et à vivre comme au moyen-âge

Kisrten, quinze ans après, sillonne les routes de l’Amérique du Nord, dans la région des Grands Lacs, avec une troupe de comédiens et de musiciens, La Symphonie itinérante. Elle va de bourgades à demi abandonnées à des villages quasi déserts dans un paysage post-apocalyptique.  Les acteurs jouent du Shakespeare et les musiciens de la musique classique, Mozart, Bach… Sur le chariot de tête du convoi de la troupe, est inscrit « Survivre ne suffit pas », une devise qui dit ce qui motive ces hommes et ces femmes rassemblés autour de l’art, et empruntée à un épisode de Star Trek, oeuvre de science-fiction qui décrit un futur optimiste. 
Le chemin de Kirsten va croiser des personnages qui ont connu Arthur Leander. Il se retrouveront sur un aéroport désaffecté où un ami de ce dernier, Clark, élabore patiemment un Musée de la civilisation où il rassemble des vestiges de la civilisation d’avant, qu’on n’a pas su suffisamment apprécier, une B.D. prophétique réalisée par Miranda la première femme d’Arthur lui est confiée par Kisten et vient enrichir cette collection.
Le monde d’avant n’est pas idéalisée avec ses névroses, sa course au profit, la pression sociale et le goût pour ce qui brille. Mais le chaos qui suit la pandémie peut aussi mener à la folie comme ceux qui suivent le fils de Léander devenu gourou auto-proclamé, ou bien ramener les hommes à une certaine bestialité et à une lutte sans merci pour survivre. En même temps une sociabilité, l’entraide persistent et permettent une nouvelle vie sociale.

Le lecteur comprend l’importance de la préservation des oeuvres d’art quand tout, ou presque, a disparu. Cela permet de rester un être humain avec une éthique dans un monde où règne le chaos. Et une lueur d’espoir surgit lorsque les lumières d’une humanité qui renaît sont aperçues grâce à la longue vue…

Depuis la publication de ce livre, il y a eu la pandémie de Covid 19; nous savons que tout est possible et apprenons à regarder avec un nouveau regard notre civilisation si fragile et à apprécier son confort.
J'ai beaucoup aimé ce livre, mais je ne suis pas rentrée dedans immédiatement. Après une trentaine de pages, j'ai été embarquée. Je lirai d'autres livres de cette auteure.


Note: 5/5

Awara j'avoue ne pas avoir gardé un grand souvenir de cette lecture lue avant la pandémie mon avis aurait peut être été différent après .

Je crois que le covid soit passé par là m'a marquée...

Sea of Tranquility
(La mer de la tranquilité)

De 1912 à 2401, en passant par 2020, 2203 et d'autres années, on découvre qu'un mince fil relie certaines personnes, autour d'une anomalie de l'espace-temps. Chaque chapitre se concentre sur une époque et un personnage, soit un Anglais qui explore l'ile de Vancouver en 1912, une amie de Vincent (personnage du livre L'hôtel de verre), une écrivaine de la lune en tournée de conférence sur la Terre, ainsi que des habitants des colonies lunaires en 2401. On traite d'exploration, de colonialisme, d'établissement lunaires, ainsi que du déclin de ces derniers au cours des siècles.

Ne vous attendez pas à la sortie de monstres de l'enfer ou au chamboulement d'une planète, l'anomalie ne dure que quelques minutes et perturbe simplement les sons. Mais l'autrice sait tisser une toile, et tout se rejoint en bout de ligne, avec en bout de ligne une réflexion de "hard SF" à savoir si on n'habite pas dans une simulation informatique et comment le prouver (ou le réfuter), en plus des paradoxes temporels liés au voyages dans le temps. Mais St-John Mandel peint de beaux personnages attachants avant d'aller dans le technique. Ce livre est toutefois plus confus que ses autres que j'ai lu : on ne voit pas les liens avant les derniers chapitres, ce qui m'a causé une certaine frustration et même un léger ennuie quand je trouvais le sujet premier d'un chapitre moins intéressant (l'exploration de la Côte ouest, la tournée de conférences...). Mais j'aime le style de cette autrice et comment elle ramène des personnages de ses autres oeuvres (au moins une, mais je n'ai pas tout lu ses autres livres). J'ai donc aimé, mais lisez d'abord les autres, celui-ci est plus pour les fans.

4/5

RR