GRAND CORPS MALADE (France)
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nauticus45
nitou
lalyre
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GRAND CORPS MALADE (France)
Patients
Grand Corps Malade
Don Quichotte Editions octobre 2012
163 pages
Quatrième de couverture
«J'ai envie de vomir.
J'ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu'ils soient. J'ai mal au coeur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture... Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c'est un vrai calvaire.
Nous sommes le 11 août et il doit bien faire 35 degrés dans l'ambulance. Je suis en sueur, mais pas autant que l'ambulancier qui s'affaire au-dessus de moi ; je le vois manipuler des tuyaux, des petites poches et plein d'autres trucs bizarres. Il a de l'eau qui lui glisse sur le visage et qui forme au niveau du menton un petit goutte-à-goutte bien dégueulasse.
Je sors tout juste de l'hôpital où j'étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd'hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés...
Bref, je sens qu'on va bien s'amuser.»
À tout juste vingt ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine et se déplace les vertèbres. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Il relate ici, dans le style poétique, drôle et incisif qu'on lui connaît, les péripéties truculentes, parfois cocasses, vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation pour handicapés. Jonglant entre émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Mon avis
C’est par de courts chapitres que Fabien nous parle de son hospitalisation dans un centre de rééducation car il est devenu tétraplégique suite à sa plongée en piscine. C’est avec des mots simples que l’on découvre à travers lui et son vécu dans sa bataille quotidienne d’efforts et de volonté. Il nous parle de ceux qu’il rencontre car il ne ramène pas tout à lui, il y a ceux qui ne savent plus rien faire et que l’on doit faire tout pour eux. Beaucoup de jeunes accidentés qui peut-être ne marcheront plus, cependant tous ont de l’humour et cela les aide, eux qui comme lui, ont vu sur quelques secondes leur vie basculer brutalement. Pas de larmoiement dans ce récit émouvant et parfois drôle car Grand Corps Malade aime la vie et à chaque petit moment banal, il dit être capable en profiter, il nous décrit sa grande joie lors de sa première autonomie dans son fauteuil roulant électrique, se sentant un peu moins prisonnier de son corps, nous laissant imaginer ses premiers déplacements. Du cynisme, de la positivité et de l’humour, il en a, mais pas d’aigreur ni de révolte dans ce premier livre que j’ai trouvé sensationnel, une belle leçon de vie. 5/5
Extrait de l’un de ses textes
Le temps s’est accéléré d’un coup et c’est tout mon futur qui bascule.
Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y a trop de pensées qui se bousculent.
Le choc n’a duré qu’une seconde mais ses ondes ne laissent personne indifférent.
« Votre fils ne marchera plus, voila ce qu’ils ont dit à mes parents.
Grand Corps Malade
Don Quichotte Editions octobre 2012
163 pages
Quatrième de couverture
«J'ai envie de vomir.
J'ai toujours été en galère dans les moyens de transport, quels qu'ils soient. J'ai mal au coeur en bateau, bien sûr, mais aussi en avion, en voiture... Alors là, allongé sur le dos à contresens de la marche, c'est un vrai calvaire.
Nous sommes le 11 août et il doit bien faire 35 degrés dans l'ambulance. Je suis en sueur, mais pas autant que l'ambulancier qui s'affaire au-dessus de moi ; je le vois manipuler des tuyaux, des petites poches et plein d'autres trucs bizarres. Il a de l'eau qui lui glisse sur le visage et qui forme au niveau du menton un petit goutte-à-goutte bien dégueulasse.
Je sors tout juste de l'hôpital où j'étais en réanimation ces dernières semaines. On me conduit aujourd'hui dans un grand centre de rééducation qui regroupe toute la crème du handicap bien lourd : paraplégiques, tétraplégiques, traumatisés crâniens, amputés, grands brûlés...
Bref, je sens qu'on va bien s'amuser.»
À tout juste vingt ans, alors qu'il chahute avec des amis, Fabien heurte le fond d'une piscine et se déplace les vertèbres. Les médecins diagnostiquent une probable paralysie à vie. Il relate ici, dans le style poétique, drôle et incisif qu'on lui connaît, les péripéties truculentes, parfois cocasses, vécues avec ses colocataires d'infortune dans un centre de rééducation pour handicapés. Jonglant entre émotion et dérision, ce récit est aussi celui d'une renaissance.
Mon avis
C’est par de courts chapitres que Fabien nous parle de son hospitalisation dans un centre de rééducation car il est devenu tétraplégique suite à sa plongée en piscine. C’est avec des mots simples que l’on découvre à travers lui et son vécu dans sa bataille quotidienne d’efforts et de volonté. Il nous parle de ceux qu’il rencontre car il ne ramène pas tout à lui, il y a ceux qui ne savent plus rien faire et que l’on doit faire tout pour eux. Beaucoup de jeunes accidentés qui peut-être ne marcheront plus, cependant tous ont de l’humour et cela les aide, eux qui comme lui, ont vu sur quelques secondes leur vie basculer brutalement. Pas de larmoiement dans ce récit émouvant et parfois drôle car Grand Corps Malade aime la vie et à chaque petit moment banal, il dit être capable en profiter, il nous décrit sa grande joie lors de sa première autonomie dans son fauteuil roulant électrique, se sentant un peu moins prisonnier de son corps, nous laissant imaginer ses premiers déplacements. Du cynisme, de la positivité et de l’humour, il en a, mais pas d’aigreur ni de révolte dans ce premier livre que j’ai trouvé sensationnel, une belle leçon de vie. 5/5
Extrait de l’un de ses textes
Le temps s’est accéléré d’un coup et c’est tout mon futur qui bascule.
Les envies, les projets, les souvenirs, dans ma tête y a trop de pensées qui se bousculent.
Le choc n’a duré qu’une seconde mais ses ondes ne laissent personne indifférent.
« Votre fils ne marchera plus, voila ce qu’ils ont dit à mes parents.
lalyre- Nombre de messages : 5794
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
depuis que je l'ai vu à "la grande librairie" , j'ai très envie de lire son livre. Et ton avis me donne encore plus envie de le lire
nitou- Nombre de messages : 469
Age : 50
Location : nantes
Date d'inscription : 18/09/2009
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
Je ne savais pas qu'il avait écrit son histoire mais j'aime beaucoup ces textes et ta critique me donne vraiment envie de le lire, je l'ajoute à ma LAL. Merci!
nauticus45- Nombre de messages : 2413
Age : 47
Location : Haut-Rhin, France
Date d'inscription : 27/10/2008
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
J'aime beaucoup ses slams, je savais qu'il avait écrit un livre, je note si en plus c'est du bon ! Merci Lalyre.
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9252
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
Je l'avais vu aussi dans la grande librairie et j'ai eu envie de lire son livre. Merci Lalyre pour ta critique, je ne manquerai pas de le lire celui-là.
_________________
Lecture en cours : La chambre des curiosités de Douglas Preston et Lincoln Child
catimini- Nombre de messages : 503
Age : 49
Location : isère
Date d'inscription : 08/04/2012
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
PATIENTS :
Points - 166 pages.
Que dire sinon que mon conjoint a passé neuf mois dans le même centre de réadaptation que l'auteur, et que donc nous y avons retrouvé bien des souvenirs, guère roses.
C'est un récit qui, malgré son thème tragique, est plein d'émotions, mais aussi plein d'un humour très décapant. Nous l'avons lu d'une traite tous les deux, il permet de relativiser les petits maux de la vie, de se dire, que du jour au lendemain, toute sa vie peut changer et donc qu'il faut prendre du temps au temps pour vivre sa vie conformément à ses désirs et à son rythme naturel.
Et le regard, le comportement, le mal être des autres, vis à vis du handicap, tout y est dit, ainsi que le contact avec les médecins, kinés, ergos, qui gardent leur rôle sans s'investir émotionnellement, certains étant très durs. Les relations entre patients qui se créent et qui se défont à la sortie car on veut tourner la page.
Et le terme "patients" qui dit bien ce qu'il veut dire, patients pour attendre les soins, patients pour attendre la moindre petite aide, patients pour arriver un petit peu à être autonome au prix d'énormes efforts, patients pour attendre les visites, patients pour guérir, patients pour être déclaré apte à sortir….
A lire.
4/5
Points - 166 pages.
Que dire sinon que mon conjoint a passé neuf mois dans le même centre de réadaptation que l'auteur, et que donc nous y avons retrouvé bien des souvenirs, guère roses.
C'est un récit qui, malgré son thème tragique, est plein d'émotions, mais aussi plein d'un humour très décapant. Nous l'avons lu d'une traite tous les deux, il permet de relativiser les petits maux de la vie, de se dire, que du jour au lendemain, toute sa vie peut changer et donc qu'il faut prendre du temps au temps pour vivre sa vie conformément à ses désirs et à son rythme naturel.
Et le regard, le comportement, le mal être des autres, vis à vis du handicap, tout y est dit, ainsi que le contact avec les médecins, kinés, ergos, qui gardent leur rôle sans s'investir émotionnellement, certains étant très durs. Les relations entre patients qui se créent et qui se défont à la sortie car on veut tourner la page.
Et le terme "patients" qui dit bien ce qu'il veut dire, patients pour attendre les soins, patients pour attendre la moindre petite aide, patients pour arriver un petit peu à être autonome au prix d'énormes efforts, patients pour attendre les visites, patients pour guérir, patients pour être déclaré apte à sortir….
A lire.
4/5
Chantal- Nombre de messages : 3224
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: GRAND CORPS MALADE (France)
Patients- Grand Corps Malade
« Patients » est le premier livre de Grand Corps Malade. Avec la plume poétique, drôle et incisive quon lui connaît, il livre le récit de son année de convalescence dans un centre de rééducation pour handicapés lourds. Il nous fait entrer dans ce monde méconnu qu’il découvre alors : l’immobilité totale, les soins quotidiens, les médecins et les infirmiers dont on est entièrement dépendant. Des histoires personnelles, émouvantes, parfois drôles, toujours instructives des autres patients quil côtoie. Avec ses camarades de chambrée, handicapés tout comme lui, il vit, le temps de cette renaissance en rééducation, des péripéties truculentes et cocasses, entre les rires et les larmes, quil nous raconte avec humour et beaucoup de générosité. Patients est une leçon de vie, et doptimisme, pour chacun dentre nous.
Il y a une quinzaine dannées, en chahutant avec des amis, le jeune Fabien, pas encore vingt ans, fait un plongeon dans une piscine. Il heurte le fond du bassin, dont leau nest pas assez
profonde, et se déplace les vertèbres. Bien quon lui annonce quil restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu lusage de ses jambes après une année de rééducation.
profonde, et se déplace les vertèbres. Bien quon lui annonce quil restera probablement paralysé à vie, il retrouve peu à peu lusage de ses jambes après une année de rééducation.
Je connaissais l’artiste que j’aime beaucoup, j’ai bien vu ce grand échalas marchant avec une canne, mais j’ai été envouté par sa voix et je suis admirative de ses textes qui sont très bien écrits, je ne savais pas ce qu’il lui été arrivé.
Lors de la sortie du film, j’ai su qu’il avait écrit un livre sur son accident, j’ai voulu en savoir plus.
Il nous parle de ses mois passés dans le premier centre de rééducation, où il est arrivé coucher et totalement dépendant, pour en sortir debout avec des béquilles c’est avant tout l’ambiance qu’il nous décrit ; malgré quelles scènes d’autre médical, il nous épargne la souffrance et les fatigues qu’entrainent une telle rééducation.
C’est un livre sur le courage, plein d’espoir, accompagné d’une touche d’humour, je suis curieuse de découvrir le film.
Lors de la sortie du film, j’ai su qu’il avait écrit un livre sur son accident, j’ai voulu en savoir plus.
Il nous parle de ses mois passés dans le premier centre de rééducation, où il est arrivé coucher et totalement dépendant, pour en sortir debout avec des béquilles c’est avant tout l’ambiance qu’il nous décrit ; malgré quelles scènes d’autre médical, il nous épargne la souffrance et les fatigues qu’entrainent une telle rééducation.
C’est un livre sur le courage, plein d’espoir, accompagné d’une touche d’humour, je suis curieuse de découvrir le film.
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