DUENAS Maria (Espagne)

"L'Espionne de Tanger"
de Maria Duenas
599 pages
éditions : Robert Laffont
traduit de l'espagnol par Eduardo Jiménez
1er roman

Trahie par l'homme qu'elle aimait, Sira, vingt ans, se retrouve seule dans Tétouan. La guerre civile ravage l'Espagne et elle ne peut rejoindre sa mère à Madrid. Sans argent, sans amis, elle ne doit sa survie qu'à son talent : la couture. Comment peut-elle imaginer qu'en montant un atelier de confection elle se prépare à une existence d'aventurière? Quand la Seconde Guerre mondiale éclate, les riches expatriées retenue au Maroc par les hostilités affluent chez la jeune femme: elle seule sait recréer les derniers modèles de Paris. Sira conquiert ainsi ses entrées dans les plus grandes maisons, ou se fomentent les alliances entre nazis et franquistes. Bientôt, elle est approchée par les services secrêts britanniques. Pour eux, la couturière aux doigts d'or invente un très astucieux système de communication cryptée. Mais la guerre des espions n'est pas un jeu d'enfant. Envoyée à Tanger, à Madrid et à Lisbonne, Sira doit déjouer les pièges très sophistiqués d'ennemis aux manières policées, mais à la férocité bien réelle.

Maria Duenas, née en 1964, est docteur en philosophie anglaise et professeur à l'université de Murcia. Roman d'amour et d'amitié, roman d'espionnage riche en rebondissements et chronique d'une époque, L'Espionne de Tanger a connu dès sa parution un énorme succès en Espagne.


Mon avis :
j'ai passé un très agréable moment de lecture. L'héroine se laisse embarquer dans la grande histoire sans trop s'en rendre compte et l'on découvre avec elle des lieux, comme le protectorat espagnol au Maroc, l'Espagne franquiste,ravagée par la guerre civile qui hésite à s'investir dans une guerre mondiale, et le Portugal.Sous couvert de ce destin de femme original, ce livre en mettant en scène des personnages ayant vraiment existé nous donne un éclairage original sur le rapport entre fanquistes et nazis. L'intrigue est bonne et le personnage principal évolue durant ces 600 pages.
en conclusion :roman d'amour, roman historique, roman d'espionnage . Un bon roman distrayant et très instructif.

Ma note : 4/5

Maria Duenas est une romancière espagnole née en 1964 ā Puertollano.
Elle est docteur en philologie anglaise et professeur à l’université de Murcia. Elle vit à Cartagena et a travaillé dans différentes universités en Amérique du Nord. Elle est entrée dans le feu des projecteurs en 2009 grâce à son premier roman « L’espionne de Tanger », un roman d’espionnage historique, qui a été vendu à plus d’un million d’exemplaires et a également remporté de très nombreux prix littéraires.

Biographie :
L’espionne de Tanger (2009) - Demain à Santa Cécilia (2014)- Soledad (2017)- Les trois filles du Capitan (2020)

L’ESPIONNE DE TANGER :
Robert Laffont - 599 pages.


4è de couv :


Trahie par l’homme qu’elle aimait, Sira, vingt ans, se retrouve seule à Tétouan. La guerre civile ravage l’Espagne et elle ne peut rejoindre sa mère à Madrid. Sans argent, sans amis, elle ne doit sa survie qu’à un seul talent : la couture. Comment peut-elle imaginer qu’en montant un atelier de confection, elle se prépare à une existence d’aventurière ? Quand la seconde guerre mondiale éclate, les riches expatriées retenues au Maroc par les hostilités, affluent chez la jeune femme : elle seule sait recréer les derniers modèles de Paris. Sira conquiert ainsi ses entrées dans les plus grandes maisons, où se fomentent les alliances entre nazis et franquistes. Bientôt elle est approchée par les services secrets britanniques. Pour eux, la couturière aux doigts d’or invente un très astucieux système de communication cryptée. Mais la guerre des espions n’est pas un jeu d’enfant. Envoyée à Tanger, à Madrid et à Lisbonne, Sira doit déjouer les pièges très sophistiqués d’ennemis aux manières policées, mais à la férocité bien réelle !


Eh bien, voilà un roman qui m’a tenue accro du début à la fin. Un roman écrit très intelligemment, où la couture est à l’honneur, et où les rebondissements se succèdent pour relancer le suspens. Quatre parties : la première sur l’enfance en Espagne, la deuxième au Maroc à Tétouan, la troisième à Madrid et la quatrième à Lisbonne, et une forte impression de lire quatre romans en un seul. Le côté historique est très très présent puisqu’il traite de la guerre civile en Espagne, du début de la deuxième guerre mondiale, et des relations très proches entre franquistes et nazis notamment dans le protectorat espagnol au Maroc, de la surveillance et présence très appuyée des britanniques avec Gibraltar. Certains personnages importants du roman ont réellement existé, d’autres complètement fictifs.  
Roman d’aventure, roman d’espionnage, roman historique et aussi un peu roman d’amour (mais rien d’une bluette), en tout cas roman qui m’a captivée et fait passer un bien bon moment de lecture !

4,5/5

Les deux livres dont vous parlez en ce moment me font terriblement envie! Encore une autrice à découvrir!!!

Les trois filles du Capitán

New York, 1936. Les trois filles d'Emilio Arenas, Victoria, Mona et Luz débarquent à New York avec leur mère pour rejoindre leur père qui a ouvert une petite "cantine" dans la 14ème rue, une  enclave espagnole dans cette ville cosmopolite qui attire tous les émigrés qui rêvent d'y faire fortune. 
Ce n'est pas de gaieté de cœur qu'elles ont quitté l'Espagne et fait la traversée dans des conditions terribles. 
Jeunes, insouciantes, un brin rebelles, même si de caractère différent elles doivent pourtant se mettre au travail pour aider leurs parents.
La mort accidentelle d'Emilio va bouleverser leur vie: elles n'ont qu'une idée en tête, rembourser les dettes de la famille et repartir au plus vite dans leur pays natal.
Mais les choses ne sont pas si faciles et elles vont devoir se battre ne serait-ce que pour survivre. Leur jeunesse, leur inexpérience font qu'elles se trouveront manipulées par des hommes peu scrupuleux qui abuseront de leur confiance aveugle.

J'ai adoré ce roman et ces trois sœurs très attachantes, chacune à sa façon. L'auteure nous immerge dans le New York des années 30 où les émigrés affluent en particulier d'Europe pour y faire fortune. Les communautés se regroupent, forment des clans où l'entraide financière et morale est de mise, mais où les trahisons et autres abus sont aussi fréquents. 

Ce roman nous offre une belle plongée dans cet univers cosmopolite. Il se lit très facilement et les personnages sont tellement attachants que j'aurais aimé rester en leur compagnie un peu plus longtemps.

Un très bon roman détente, idéal pour les vacances!

Ma note 5/5

Avec ton avis, je pense lire tous les livres de cette auteure dont j’aime beaucoup le style ! 

LES TROIS FILLES DU CAPITAN

Maria Dueñas
traduit de l'espagnol par Edwardo Jiménez
Points - 2021 - 632 pages


Le Capitan, Emilio Arenas, après avoir pas mal bourlingué, s’est finalement posé à New York et a ouvert un petit restaurant de quartier dans la 14ème rue, une enclave de la colonie espagnole, qu’il peine à rentabiliser. Celui-ci a été nommé El Capitan, d’après son surnom. Sa femme, Remedios,  et ses trois filles, Victoria, Mona et Luz, sont restées en Espagne où elles végètent, hébergées par leur grand-mère. Chassées de la maison à la mort de cette dernière, Emilio les fait venir aux Etats-Unis. Venues à contre coeur, elles ont du mal à s’intégrer, ne parlent pas l’anglais, et rêvent de retourner au pays. La mort soudaine de leur père, peu après leur arrivée, va obliger ces femmes qui se sont laissées malmener par la vie jet par les hommes jusqu’à maintenant, à prendre leur destin en main. Elles vont rencontrer à la fois la solidarité qui  soude les émigrés d’un même pays, un ange gardien en la personne d’une bonne soeur atypique qui les poussera à s’émanciper de la domination des hommes, mais elles devront aussi affronter les nombreux pièges qui guettent ceux qui ne maitrisent pas ou mal les codes locaux. Et comme souvent, les organisations mafieuses sont à l’affût de ces proies faciles. Elles croisent l’héritier de la couronne d’Espagne en exil, Alfonso de Borbón, fréquentent le célèbre centre social espagnol La Nacional.

J’ai beaucoup aimé ce roman où l’auteur a tracé de beaux portraits de femmes, avec des personnalités attachantes et différentes. J’ai aussi été intéressée par le tableau qui est fait en arrière fond de la situation socio-économique et politique de l’Espagne des années 30 qui a conduit de nombreux espagnols à émigrer et débouchera sur la guerre civile espagnole. Mais c’est également une belle fresque sur la dure vie des émigrants espagnols aux Etats-Unis dans ces années là, leurs espoirs et leurs désillusions, mais aussi les opportunités qui ont pu permettre à certains de se sortir de la misère.

J’ai trouvé quelques longueurs qui ne m’ont pas gênée. De fait, la lecture de ce roman est agréable, facile. L’écriture est fluide, descriptive, et les pages tournent toutes seules. Un bon roman intéressant et une belle découverte.

Note: 4/5

Je l'ai dejà mis dans ma liste 

Veux-tu que je te le fasse suivre, je ne le garderai pas; je n'ai pas de lecteurs pour lui chez moi...

Avec plaisir 

Je mets "Les 3 filles du capitan" dans ma liste aussi 

Kattylou, je te l'envoie. Toujours à la même adresse? Sinon, envoie-la moi en M.P.

Toujours la même mais je te l'envoie en MP 

L’ESPIONNE DE TANGER
Maria DUENAS
Points 684 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
 
Sira, jeune espagnole passionnée, crée à Tétouan un atelier de couture qui fait le bonheur des riches expatriées. Talentueuse, elle devient vite leur confidente. Quand la guerre éclate, la maîtresse de l’ambassadeur d’Angleterre lui fait une proposition : être un agent des forces alliées. Témoins des alliances entre nazis et franquistes, les robes de Sira changeront-elles le sort de l’Europe ?
 
L’auteur, le livre et moi
 
   De nouveau, voici une lecture de style « imposé ». En effet, comme d’autres présentés précédemment, ce livre m’a été offert et donc … imposé. Cette formule de découverte n’en est pas moins intéressante. Elle épargne les préjugés que tout lecteur à en soi sur le nom de l’auteur, le genre littéraire, la couverture du livre, son épaisseur, … et j’en passe.  
Et donc, si j’avais eu ce livre en main, me serais-je alors décidé à l’acquérir ? Auteure Espagnole, roman d’espionnage, contexte historique, 680 pages, … Pour être franc : Non ?
Voyons donc ce qu’il en fût.
 
Mon avis
 
Il ne suffit pas d’avoir les bons outils, une règle, une équerre, un compas, … pour faire un beau dessin. Il en va de même dans l’écriture d’un roman et particulièrement pour celui-ci. Si les mots sont bien choisis, le style fluide, la construction bien équilibrée et tout ce qui peut prouver d’un travail appliqué, cela suffit certainement à un roman grand public mais pas un chef d’œuvre.
D’un roman d’espionnage on peut attendre du suspens et dans les meilleurs partager de l’angoisse. Et bien non. Les événements sont complètement lissés. Les mécanismes qui font le succès de ce genre littéraire sont, ici, inutilisés. Alors oui les pages se tournent sans trop d’ennui grâce à la fluidité du style, mais sans passion car l’histoire est insipide.
 
Pour ce qui est du contexte historique, là également, calme plat. C’est superficiellement que la cadre historique est abordé. Pas suffisamment en tout cas pour apprendre quoi que ce soit de précis. Je ne savais toutefois rien de la présence Allemande en Espagne pendant la seconde guerre. J’ai fouiné une peu sur le net. Des personnages que fréquente notre espionne ont réellement existés. Je dirai donc que ce roman, à défaut de nous enseigner l’histoire de l’Espagne, est une invitation à vouloir en savoir plus sur celle-ci.

Cette lecture m’a bien évidemment dirigé vers une référence récemment lue « La couturière » de France De Pontes Peebles (voir mon avis du 09/12/2021). Point commun entre les 2 : la couture, le destin de femmes et les contextes historiques. Ce roman m’avait beaucoup plus enthousiasmé et passionné.

Pour conclure : Roman d'aventure légèrement parfumé à l'eau de rose qui ne convaincra pas les amateurs du genre littéraire "espionnage". Loin de là
 
Ma note 2.5 / 5

Les trois filles du capitan 

J'avais noté l'auteure et ce roman lors du thème Espagne sur le forum et Awara a eu la gentillesse de me l'envoyer . Le temps a filé et c'est elle qui l'a pioché dans ma PAL 

Lorsque l’on parle des immigrants de New York ce sont souvent les Irlandais et les Italiens que l’on évoque et plus rarement la communauté espagnole dont une partie est venue suite à la destruction des vignes par le phylloxera
J’ai commencé a entrer doucement le roman puis une fois l’histoire en place l’auteur nous embarque dans l’aventure des 3 filles plus pétillantes les unes que les autres. C’est le choc entre 2 générations les filles qui vont qui adoptent le style de vie des américaines du XX eme siècle et la  madre qui a conservé le coté traditionnel Aventure, amour , trahison ce roman est foisonnant et les pages défilent toutes seules en fond historique l’Espagne le changement de régime et , l’exil des monarques 

Vous l'avez compris j'ai beaucoup aimé ce roman  
4.5/5