Vikram CHANDRA (Inde/Etats-Unis)

Vikram Chandra
Un article que j'' ai traduit du Wikipédia anglais pour les rats et pour le wikipedia français.

Vikram Chandra, né en 1961 à New Delhi, India, est un écrivain indien et professeur d'écriture créative à l'Université de California, Berkeley, États-Unis.
Il est à distinguer d'un autre Vikram Chandra, journaliste et auteur de The Srinagar Conspiracy.
Biographie
Vilkram Chandra est né en 1961 à New Delhi, India. Il est étudiant du Mayo College à Ajmer, Rajasthan, et du St. Xavier’s College à Bombay (Mumbai). Il obtient son licence en anglais, spécialisation écriture créative, magna cum laude au Pomona College à Claremont, California, puis il suit des cours au film school de la Columbia University à New York, qu'il quitte pour écrire son premier roman. En 1987 il passe son agrégation pour The Writing Seminars au Johns Hopkins.
Son père Navin Chandra est un fonctionnaire retraité; sa mère Kamna Chandra est une écrivaine de scénarios pour films et pièces de théâtre hindi. Il est marié à Melanie Adams, également écrivain et professeur d'écriture créative à Berkeley. Il partage son temps entre Mumbai (Bombay) India, et Oakland, California. Une de ses soeurs, Tanuja Chandra, est égalemant écrivaine de scénarios et elle a dirigé plusieurs films. Une autre soeur, Anupama Chopra, est une critique de cinéma et rédacteur consultante pour NDTV en Inde, tandis que son mari, Vinod Chopra, beau-frère de Vikram, est régisseur de cinema.

Bibliographie
1995 Red Earth and Pouring Rain, roman, Commonwealth Writers Prize for Best First Book et David Higham Prize for Fiction.
1997 Love and Longing in Bombay recueil de récits, Commonwealth Writers Prize for Best Book (Eurasia region)
2000 Mission Kashmir, scénario d'un Bollywood film, par Suketu Mehta, co-auteur Vikram Chandra.
2006 Sacred Games, roman, choisi comme le meilleur livre de l'année 2008.

Vikram Chandra - Le Seigneur de Bombay (Sacred Games) 2006
Traduction Johan-Frédérik Hel Guedj
LAffont 2008, POINTS 2009, 1202 pg + 66 pg dossier.

Un pavé sur Bombay (Mumbai), ça grouille, ça vit, ça parle de tout et de rien, une avalanche de petites choses, une lecture qui vous entraîne malgré vous. Un train grandes lignes qui s'arrête à chaque gare; la vitesse d'un avion international avec la lenteur d'un promeneur dans une foule agité.

À premier abord, on dirait un polar: les personnages principaux sont un maffioso et un policier.

Autour du maffioso: un gourou dont il a besoin pour sa tranquillité, une maquerelle qui lui procure des 'vierges' pour sa virilité, et un rimbalbelle de 'boys' qui lui servent pour les transactions, la sécurité et les tueries. Le maffioso (''seigneur de Bombay'') grandit du petit vol au racket à grande échelle, de guerre de gangs à guerre de concurrence internationale, d'argent noir à d'argent faux, de promoteur d'immobilier à la commerce d'armes, avec en prime le danger d'une bombe atomique. Cela semble un climax, mais n'a aucunement l'allure d'un thriller. Plus important pour le récit est son attitude paternel et fraternel envers les boys, un maffioso sympa donc, mais qui devient de plus en plus aggressif - et angoissé. Angoisse qu'il surpasse grâce au gourou et des rituels; grâce à la maquerelle et les 'vierges'. Et ce n'est qu'une des paradoxes: ce grand brasseur d'affaires reste un personnage naïf.

Autour du policier: ses collègues, amis ou concurrents, son chef, des supérieurs et des politiciens. Leurs actions policières, chasse au petits voyous et aux grands criminels, informateurs/traîtres, leur vie de famille avec des femmes mères et cuisinières de bons plats, mais aussi avec des maitresses, des enfants étudiants où à l'âge d'un mariage oui ou non arrangé. De ce coté-là aussi, ça grouille et ça digresse.

On dirait que c'est l'application d'un système d'écriture: une multitude de sujets tirés de la vie de tous les jours, mais dans un construction de grandeur grandissant. Plus ou moins une alternace de chapitres: le maffioso - le policier - le maffioso - le policier, avec parfois un 'ínsert', qui développe un détail relaté en récit indépendant. Les chapitres du maffioso sont écrits à la première personne, les chapitres du policier à la troisième personne.
Le 'je' du maffioso le rend sympa jusqu'au moments qu'il tombe dans unn acces d'aggressivité. Le 'il' du policier le rend un 'minus', anti-héro, qui n'avance pas dans la vie. Dans le dernier, (petit) chapitre, pour clore le livre, la mère du policier lui donne son approbation: une fin convenable.
Cette fin, c'est une recette d'écriture, telle que Chandra expose dans ce livre-même, pendant une discussion sur le scenario d'un film que le maffioso finance et veut co-régisser (et qui lui permet de digresser sur le monde deu cinéma, sur Bollywood). Autre recette appliqué: le malfaiteur doit être sympa, le bon personnage doit rester au second plan.

Roman de fiction d'apparence très réaliste, genre roman populaire. Mais cela parle abondamment et si bien de l'Inde que la longueur en devient acceptable. S'il faut donner une note basé sur la qualité multipliée par la quantité, je donnerais 4/5.

On pourrait faire des rapprochements avec le roman "Bombay Ice" de Leslie FORBES (Canada/Royaume-Uni) qui met aussi Bombay en valeur, ainsi que Bollywood.

Ce livre m'intéresse, mais je continue à hésiter, possiblement en raison du nombre de pages important (bien que ça n'ait jamais été un critère primordiale pour moi). Est-ce que ça vaut la peine?

Houppelande, pour le thème, Vikram Chandra est très valable. Mais il faut beaucoup de temps, beaucoup de jours. J'ai hésité à l'achat, mais enfin, je suis retourné à la librairie et ne ne le regrette pas. Ce n'est pas tout de suite un chef d'oeuvre de la littérature, mais c'est vraiment très lisible et même après des interruptions de lecture, on reprend facilement la lecture.
Le livre a obtenu le "Goncourt Indien", les éditeurs se sont battu pour les droits d'édition, et l'édition broché semble complètement vendue. L'edition poche ne coute que 11 euro's.

Par comparaison deux livres beaucoup moins épais que je viens de finir aussi: je trouve Indrajit Hazra: "Le jardin des délices terrestres" plus littéraire et culturel, mais moins informatif rapport à l'inde), et Karin Desai "Le gourou sur la branche" plus poétique et pas mal humoristique, et tout de même informatif rapport à l'Inde.

Merci de ces précisions Gallo.

Je crois que je vais voir la prochaine fois que je vais à la librairie s'il me tente toujours. J'aime bien l'idée qu'un livre me permette d'apprendre davantage sur l'Inde, c'est une société très complexe et qui m'intéresse beaucoup. Par contre, une lecture peut aussi être très valable même si elle nous en apprend peu sur la société dans laquelle elle se passe. On demande rarement à un auteur québécois ou français de nous en apprendre sur ces deux sociétés.
Alors je garde aussi les autres titres dont tu parles en tête. Je n'ai pas autant de temps que toi pour lire, mais leur tour viendra bien un jour!

Je suis comme Houppelande, le nombre de pages m'a fait reculer deux fois. Mais comme il est à la bibli, je succomberai peut-être un jour...

Salut à tous,

Je viens de finir "le seigneur de Bombay", de Vikram Chandra.
comme beaucoup, au début la taille de ce livre m'a fait hésiter... mais ça vaut vraiment la peine de s'atteler à cette lecture.
L'histoire est en parallèle celle d'un parrain de Bombay qui se suicide dès le début du roman et celle d'un policier qui chercher à comprendre pourquoi ce parrain s'est suicidé et pourquoi il se trouvait dans un abris anti-atomique....
Ce n'est pas tant l'histoire en elle même qui m'a fait aimé ce livre, c'est plutôt tous les détours qui sont faits au fil des pages, on en apprend beaucoup sur l'histoire de l'Inde et sur le mode de vie des indiens, les différentes castes, les différentes religions etc...J'ai trouvé les descriptions particulièrement bien faites et pendant ce mois que ma pris ma lecture j'avais vraiment l'impression à chaque fois de me retrouver au milieu des rues crasseuses et poussiéreuses de Bombay.
Je n'en dit pas plus car Gallo a déjà très bien décrit ce roman.
Je mettrais un 4,5/5 à ce livre que j'ai beaucoup apprécié.

Fifietseslectures, bon commentaire.
J'ai mis le livre dans la liste de nos lectures pour le thème.