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Jim HARRISON (Etats-Unis)

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Jim HARRISON (Etats-Unis) Empty Jim HARRISON (Etats-Unis)

Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 11:12

De : Calou Envoyé : 2003-05-22 16:51
Jim HARRISON : "En marge-Mémoires"
Vous saviez que le grand Jim vient de sortir ses mémoires ? Et d'après les critiques ce serait son meilleur bouquin !
édité chez Christian Bourgois, prix: 25 € hélas.


De : nimbus Envoyé : 2003-05-26 12:39
Toujours bien informée Calou!
Effectivement, j'ai sous les yeux un article de notre "grand quotidien régional La Dépèche du Midi" dans lequel "big Jim" est interviewé.
Il était à Toulouse cette semaine, mais je ne l'ai pas su!

Trois petits extraits:

"Cela fait une vingtaine de fois que je viens en France...Je ne connaissais pas encore Toulouse, j'ai trouvé la ville très belle. Mais je dois vous avouer que ma ville française préférée est Marseille...j'aime m'y promener le long de la Méditéranée"

"Les Etats Unis sont devenus un Dysneyland fasciste; nos politiciens chient par la bouche...G.W.Busch est encore plus dangereux que Nixon parce qu'il a l'air de croire au bien fondé de ce qu'il fait...Prier Jésus pour savoir s'il faut aller tuer des Irakiens: c'est troublant"

" J'écrirai sans doute encore un roman: Vera Cruz, l'histoire au Michigan d'une famille qui décline.
Ensuite il sera bien temps de mourir...pour renaître sous une autre forme"

"Enmarge-mémoires" 465 pages 25 euros, Ch. Bourgois.
Sacré lord Jim !


De : Mousseline Envoyé : 2003-08-20 19:44
Jim HARRISON : Dalva

Je vous le dis tout de suite, ce roman est un chef-d'oeuvre!!!

Dalva est l'arrière-petite-fille d'un homme qui a fait la guerre civile, qui a été missionnaire chez les indiens, qui a assisté à l'extermination des bisons et au génocide des indiens d'Amérique vers la fin des années 1800. Un homme qui a consacré sa vie à aider les Sioux, il s'est battu contre son gouvernement. Il a fréquenté les grands chefs indiens.

Ce livre est à la fois la vie de Dalva dans les années 1980 dans l'Ouest américain tout particulièrement dans le Nebraska et des extraits du journal de Northridge, l'arrière-grand-père. C'est la vie de cinq générations d'une famille de ranchers. C'est la grande beauté de la nature sauvage de l'Ouest mais une nature qui malheureusement se détériore avec le temps... Jim Harrison en profite également pour dénoncer les guerres du Viet-Nam et de Corée et les politiques américaines en Amérique du Sud. J'adore ce genre d'auteurs qui s'engage envers et contre tous.

Je ne saurais vous dire comment j'ai aimé ce livre...c'est tellement grandiose, tellement tout. Tout est parfait, les personnages, l'écriture, les descriptions. Mais attention c'est un gros pavé, faut le savourer à petites doses pour ne rien perdre tellement tout est précieux.

Un incontournable! Je vous recommande ce livre avec grand plaisir... le genre de roman qu'on n'oublie jamais, jamais!

Note : 5/5
(Mousseline)

p.s. Si vous avez aimé Mille femmes blanches de Jim Fergus et Le pouvoir du chien de Thomas Savage alors là vous allez succomber à Dalva. Trois livres dans la même veine mais Dalva c'est beaucoup plus dense.
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Jim Harrison est né à Grayling, Michigan, et a fait ses études à l'Université du Michigan. Il décide de devenir écrivain à l'âge de douze ans, lorsqu'il comprend que cette profession propose une façon de vivre plutôt séduisante. Dans ses premiers écrits il s'inspire largement de la vie de son père fermier, de l'origine scandinave de sa mère et de sa propre éducation en milieu rural. Il enseigne quelques temps à Stony Brook, Université de New York, dans le but de faire vivre sa femme et ses deux enfants, mais l'enseignement ne le satisfaisant pas, il retourne dans sa ferme du Michigan. Il connaît son premier succès littéraire avec sa poésie. Mais il est également célèbre pour ses romans. Jim Harrison a été lauréat du National Endowment for the Arts 1968-1969 ainsi que de la fondation Guggenheim (1969-1970).

Pour en savoir plus: http://jimharrison.free.fr.
--------------------------------------------------------------------------------

Jim Harrison n'a rien à voir avec Jacques Poulin. Il est plutôt dans le genre de ces très grands auteurs américains et canadiens qui n'ont pas leur pareil pour écrire de grandes sagas familiales tels que John Irving, Jonathan Franzen, Margaret Atwood, Timothy Findley, Robertson Davies, Ann-Marie MacDonald's et ainsi de suite... Il a aussi bien des points communs avec Russell Banks.



De : nimbus Envoyé : 2003-10-09 15:33
Jim Harrison. " L'éclipse de lune de Davenport...et autres poèmes"
Ed; La table ronde. coll. "La petite vermillon"
Edition bilingue. 1996. traducteur Jean-Luc Piningre. 166 pages.

Chacun a ses écrivains chouchous, il n'y a rien de plus normal!
Celui ou celle pour lequel on de dit: si j'avais su écrire c'est cela que j'aurais voulu exprimer.
Moi j'ai deux chouchous, et Harrison est l'un d'eux.
Alors voilà: Harrison poète ne me convainc pas, et même pas du tout!

Ses textes sont très hermétiques, s'y mélangent le profane et le sacré, le beau et l'irréverentieux, le simple et l'ésotérique,....

Note : 2.5 / 5.

Deux extraits, sans intention aucune de choquer quiconque:


Sauf erreur de ma part, tout le monde semble
revenir au départ, pour en finir là même
où on a commencé. Notre chatte bien- aimée
aujourd'hui est morte.
Quand elle était petite, que je faisais mon zazen,
elle aimait à venir prendre place sur ma tête. Je salue
sa splendeur
à côté de laquelle les temples et les églises ne sont que
trous de chiottes.

Crépuscule

Pour la première fois
là, dans le très lointain
il vit son crépuscule
envelopper la verte colline
où naissent trois rivières,
glisser au bas vers lui
d'arbre en arbre jusqu'au
marais aux myrtilles où il cessa,
il dit pars, pas maintenant,
pas pour cette heure encore.


De : Cryssilda_ Envoyé : 24/02/2004 14:04
Dalva de Jim Harrison
10/18, 471 pages

L'histoire : La vie de cinq générations d'une même famille, Dalva dans les années 1980 permet à l'un de ses amis de faire un voyage dans l'histoire de sa famille, se plongeant elle-même dans son histoire, et en particulier dans celle de son arrière grand-père, missionnaire qui va petit à petit devenir Sioux, tout cela se passant dans le Nebraska.

C'est un très beau livre. Je ne sais pas comment définir l'ambiance de ce livre, très envoutante, magique à l'image de la culture Indienne. Les paysages sont magnifiquement décrits et la nature apparait magique, apaisante, maternelle. Les personnages respectent la nature, et la nature semble les respecter en retour. Jim Harisson déborde de poésie dans ses descriptions, dans ses sentiments... Le livre est magnifiquement écrit, dans un rythme très lent qui nous laisse le temps de nous imprégner des mots.

Je n'ai pas eu l'impression de lire ce livre, mais de le vivre comme les personnages, je me voyais là-bas, parmi les chevaux, dans les forêts, les rivières...

Une grande et belle réussite !

Ma note : 5/5

Cryssilda


De : nimbus Envoyé : 28/02/2005 22:20
Jim Harrison " Seule la terre est éternelle "
Albin Michel collection " Terre indienne ",
Livre offert pour les dix ans de cette collection
31 pages 2002

Un tout petit livre, à peine une esquisse ! Pourtant on retrouve bien la plume de notre grand Jim.

L’auteur s’interroge dans ce minuscule essai sur ce que son œuvre et sa propre personne doivent à la culture indienne.

Un plaidoyer intéressant en faveur de la tolérance.

Note : 4 / 5


De : Mousseliine Envoyé : 15/03/2005 04:10
Légendes d'automne de Jim Harrison

Editions 10/21 (1 janvier 1985) Collection 10/18 Poche - 286 pages

Un coup de coeur géant pour ce bouquin qui m'a tenu en haleine d'un bout à l'autre sans répit. Je regrettais de ne pouvoir m'arrêter sur les idées amenées par Jim Harrison, beaucoup trop prenant pour ça.

En fait ce livre renferme trois romans qui sont indépendants les uns des autres.

Une vengeance...

Un mexicain retrouve un homme pratiquement mort sur le bas-côté d'une route. Il le ramène à la misson où il travaille et là on le soigne. Sa convalescence dure des semaines. En attendant il se prépare pour se venger de ceux qui l'ont battus presque à mort...

Voilà un héros comme on les aime, un homme fort, invincible, beau et qui risque sa vie pour celle qu'il aime. Avec tous ces anti-héros que l'on retrouve dans la littérature
d'aujourd'hui c'est très très agréable de tomber sur un héros, un vrai de vrai.

L'homme qui abandonne son nom

Ici encore on a affaire à un héros dans le sens que le personnage principal est un gestionnaire hors-pair qui mène une carrière fulgurante. Mais voilà à l'aube de la quarantaine sa femme le quitte et Nordstrom remet sa vie en question...

Un roman très moderne d'après le thème soulevé et qui renferme beaucoup d'humour.

Légendes d'automne

Ici l'histoire se situe durant les années de la première guerre mondiale. Trois fils d'une riche famille du Montana partent au Canada s'engager pour le front. Ce n'est là qu'une partie du récit, ce roman est riche d'aventures de toutes sortes, il nous emmène aux quatre coins du globe avec Tristan, le deuxième fils de la famille. Tristan le rebelle, le voyou, le scalpeur...

Je ne saurais dire lequel de ces romans j'ai préféré, j'ai tout, tout, tout aimé. Jim Harrison a un talent incroyable pour raconter les choses, on y croit, on y est.

Ce livre est très riche de par la grande variété des thèmes qui sont soulevés: la prohibition et la contrebande d'alcool, les Indiens, les Canadiens durant la première guerre mondiale, les hommes d'affaires qui n'en peuvent plus, Los Angeles, le Montana, le Wisconsin, le Mexique, Boston et ainsi de suite.

Vraiment, je le redis c'est un coup coeur géant!

note: 5/5


De : PapillonY1 Envoyé : 13/04/2005 19:19
En marge de Jim Harrison
10/18 - 466 pages

Un grand coup de cœur pour cette autobiographie de Jim Harrison que j'ai pris grand plaisir à lire. D'abord parce que j'ai vraiment eu l'impression de retrouver un ami. Ensuite parce qu'à travers sa biographie, Jim Harrison nous livre ses réflexions sur la vie et sur le monde. Certes, ça commence de façon tout à fait classique par la rencontre de ses parents en 1933, mais bien vite toute linéarité se perd car il pratique un art de la digression tout à fait réjouissant. L'histoire de sa vie progresse par bonds en avant et retours en arrière. Chaque épisode est prétexte à réflexions philosophiques ou à commentaires. Une anecdote en amène une autre qui n'a rien à voir. Le récit de sa vie ressemble à une promenade dans les bois : rencontres, découvertes, parcours en zig-zag, émerveillements, dégoûts. Il raconte sa vie comme on conte une histoire, le soir au coin du feu, un verre de vin à la main.

Dans la première partie, il raconte son enfance et son adolescence, jusqu'à son mariage. Et à travers ses rêves d'enfant, on retrouve quelques épisodes de son œuvre : comment il a rêvé d'être un guerrier indien, au point d'imaginer qu'il était un indien venu du Canada et adopté par une famille américaine ; comment il s'est essayé à la peinture avant de se donner corps et âme à la littérature. Et de temps en temps, sans prévenir, la narration passe du « je » au « tu », comme si Jim Harrison voulait que son lecteur se mette à sa place, à la place du gamin de sept ans qui a perdu un œil dans un accident et en est resté profondément marqué, au point de développer un certain goût pour la fuite, pour « les fourrés où se cacher ».

Dans la seconde partie, il détaille ce qu'il appelle « ses obsessions » au nombre de sept, son chiffre porte-bonheur. Elles sont celles que l'on imagine : L'alcool, les femmes, la France (et les vins français !) et surtout la nature sauvage. Il est clair que Jim Harrison est profondément amoureux de l'Amérique, mais ce n'est pas un amour inconditionnel, bien au contraire : il en exalte les meilleurs côtés et en fustige les travers, notamment la course effrénée à l'argent, le puritanisme obsolète et l'abandon d'une certaine culture. Il ne sombre pas non plus dans la mythologie du Far-West et du glorieux temps des colons : il est petit fils d'immigrants et de fermiers et sait que cette vie-là était très dure.

Enfin, la troisième partie est consacrée à sa vie d'adulte et à sa carrière d'écrivain. Sa vie baigne dans la littérature et la liste de ses lectures est assez réjouissante. Mais, en revanche, il donne assez peu de détails sur le travail d'écriture proprement dit. Et j'ai découvert que son premier livre publié était un recueil de poésie et qu'il se définit avant tout comme un poète.

Bref, j'aime définitivement cette homme-là et son côté shakespearien : un savoureux amour de la vie qui va de pair avec une profonde tendance à la mélancolie existentielle.

Ma note : 5 / 5


De : Chantal5500 Envoyé : 25/04/2005 23:06
Jim HARRISON: EN MARGE : Autobiographie.
10/18 - Domaine étranger - 466 pages.

Eh bien ! Quelle autobiographie ! C'est foisonnant, truculent, et tellement dense ! Je n'avais pas l'impression de faire une promenade comme Papillon, mais de suivre un torrent au cours tumultueux, un torrent de paroles qui pouvaient à la fois être pleines d'humour et de drôlerie (sur les strip-teases) ou pleines de mélancolie et de tristesse (morts de son père et de sa soeur), pleines de sensibilité et de poésie (sur la nature) ou alors pleines de révolte et de violence (sur la civilisation américaine). Jim Harrison est avant tout un homme libre, intime avec la nature, ouvert au monde, sans cesse en recherche, et profondèment attachant . On découvre dans ce livre, son enfance à l'éducation stricte marquée par son accident qui l'a rendu borgne, sa fascination pour les femmes, ses problèmes d'alcool et de drogue mais son amour des bons vins et de la "bonne bouffe" (donc de la France), sa passion pour la pêche et la chasse, son besoin de grands espaces et de se ressourcer en pleine nature après ses nombreuses déprimes, et surtout son amour inconditionnel pour la littérature et pour la poésie.
Un petit bémol : j'ai été perturbée dans ma lecture par ces longues listes de noms cités par l'auteur, concernant Hollywood et surtout la littérature contemporaine américaine. A part les noms très connus, il faut être spécialiste pour pouvoir apprécier et là, ce n'est pas mon cas.
Mais la lecture de ce livre reste un grand moment qui nous livre en toute franchise la vie, les pensées, les sentiments et les difficultés de vivre d'un homme qui a toujours vécu "en marge".
4,5/5
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Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 11:23

De : Mousseliine Envoyé : 21/06/2005 18:25
Jim Harrison - En route vers l'ouest
(Editions 10/18, 2001, 367 pages)

Jim Harrison, encore et toujours, décidément j'adore cet auteur!

Trois longues nouvelles ou trois courts romans forment ce livre:

"En route vers l'Ouest" : Un Indien, Chien Brun, a quitté le Nord des USA et ses forêts, pour courir après un autre homme qui a lui a volé sa peau d'ours. Le voici à Los Angeles, ville où il met les pieds pour la première fois et tout l'étonne... Jim Harrison nous entraîne avec beaucoup d'humour dans les aventures de Chien Brun. Un personnage très attachant qui aussitôt arrivé à Los Angeles rêve déjà de quitter ce monde artificiel et de retourner vers son Lac Supérieur et ma foi on a bien envie de le suivre...

"La bête que Dieu oublia d'inventer" : Suite au décès de Joe qui s'est noyé dans le lac Supérieur, Norman Arnz, à la demande du coroner, dresse un compte-rendu de la vie de Joe. Depuis un accident de moto, Joe est handicapé mentalement. Il vit dans la forêt en sauvage.

Une histoire très très magnifique où Jim Harrison nous livre le Nord du Michigan avec ses rivières, forêts, animaux sauvages. Jim Harrison a un don incroyable pour nous parler de la nature, nous la faire ressentir sans y aller de descriptions interminables comme le font d'autres auteurs. Avec Jim Harrison la nature est dans l'Homme. J'ai grandement apprécié aussi toutes les références littéraires, entre autres Gabriel Garcia Marquez revient souvent.

"J'ai oublié d'aller en Espagne" : Ici c'est l'histoire d'un homme d'une cinquantaine d'années en pleine crise existentielle, la cinquantaine, riche mais un boulot dont il n'est pas fier - il écrit des mini biographies d'hommes célèbres. Il sent venir la vieillesse et le vide de sa vie. Il cherche à renouer connaissance avec sa première femme... un amour de jeunesse qu'il idéalise. Jim Harrison y va d'une verve irrésistible.

La nature, la pêche, le vin, la bonne bouffe, la littérature, l'homme qui vieillit, les femmes, voilà ce que nous offre Jim Harrison ici et ce avec son humour incomparable.

À déguster sans modération comme tout ce qu'écrit Jim Harrison.

Note : 5/5


De : Cocotte8017 Envoyé : 29/06/2005 03:05
Jim Harrison, Légendes d'automne
(Éditions 10/18, 1985, 286 pages)

Nous avons droit ici à trois courts romans passionnants! Je ne ferai pas de résumés de chacun d'eux, car Mousseline l'a très bien fait auparavant. Je me contenterai de vous dire à quel point j'ai aimé ce bouquin! Ce sont trois histoire très prenantes qui ne donnent aucun moment de répit au lecteur tellement c'est plein de rebondissements. Un thème central est abordé par l'auteur : la vengeance. La vengeance qui devient une nécessité pour la survie de ces personnages. C'est parfois brutal, violent, mais tellement intense!

Jim Harrison a tout un talent de conteur. Il sait décrire les lieux de ces histoires, il nous transporte littéralement en Amérique dans le Montana, le Wisconsin, le Mexique. Pas de longues descriptions, mais on s'y croirait vraiment! Jim Harrison est certainement un amant de la nature pour nous la décrire avec autant de passion.

Je vous le recommande vivement! Je n'en resterai pas là avec Jim Harrison!

Ma note : 5/5


De : Chantal5500 Envoyé : 27/08/2005 22:13
Jim HARRISON: DE MARQUETTE A VERACRUZ
Traduit de l'anglais par Brice Matthieusent
Christian Bourgeois Editeur - 486 pages.

David Burkett, le narrateur, a des comptes à régler avec sa famille (aisée) qui, pendant trois générations, a mené, en partie, la déforestation sauvage du Michigan, et aussi et surtout des comptes à régler avec son père, alcoolique et obsédé sexuel, surtout attiré par les très, très jeunes filles.

Sur trois décennies, le lecteur va suivre la crise d'identité de cet homme, 4ème du nom, amoureux de la nature et de la pêche, qui, pour survivre, va s'engager dans l'écriture de l'histoire des dégâts causés par sa famille, pour clamer sa honte, sa haine, et essayer de se déculpabiliser.

On retrouve dans ce livre tous les thèmes chers à Jim Harrison : la nature, la pêche, l'écologie, les relations filiales, les relations homme/femme, homme/chien , la compensation des difficultés dans l'alcool, le sexe, la religion... L'écriture est très dense, foisonnante, avec son habituel humour "pince-sans-rire", et pleine de disgressions qui finalement n'en sont pas....On vit avec ce héros terriblement mal dans sa peau et terriblement égocentrique, qui agace parfois, mais auquel on s'attache, qui tâtonne, se trompe, et est souvent remis "sur les rails" par les femmes de sa vie. On voyage dans tout le Nord-Michigan, sur les bords du Lac Supérieur, avant de rejoindre le Mexique et Véracruz où se termine l'histoire.

Histoire très prenante, écriture toujours aussi réjouissante. Je regrette juste un côté un peu répétitif vers la fin, et un dénouement un peu rapide. Je pense que les amateurs de Jim Harrison ne sont et ne seront pas déçus, tout comme moi.

4,5/5


De : Mousseliine Envoyé : 25/09/2005 03:04
Jim Harisson: La route du retour
(Editions 10/18, 2001, 585 pages)

Le grand Jim Harrison frappe fort ici, "La route du retour" n'est ni plus ni moins qu'un chef-d'oeuvre. À chaque fois que je lis Jim Harrison, j'ai le goût de partir vivre dans une cabane au nord du lac Michigan ou encore de vagabonder à travers l'ouest américain, et cette pulsion est encore plus forte dans ce bouquin.

Jim Harrison rend la nature comme nul autre ne sait le faire, ce qui la rend très proche du lecteur et par la suite on devient plus attentif à tout ce qui nous entoure. Les Indiens, rivières, chevaux, chiens, constellations, prairies, oiseaux, arbres, fleurs, roches, truites, coyotes, ours avec de temps à autres une imprécation contre ceux qui détruisent tout ça par cupidité voilà Jim Harrison mais "La route du retour" c'est aussi une très magnifique saga familiale.

Tour à tour les personnages prennent la parole, d'abord John Northridge, vieil homme dur et intransigeant pour la plupart des gens, mais le plus adorable des grands-pères pour sa petite-fille Dalva. On est en 1952, il va mourir bientôt. Il revient sur sa vie passée, il est né (à moitié indien de par sa mère), a grandi et a vécu dans un ranch du Nebraska. Et puis Nelse, le fils de Dalva et Duane, sa mère avait 16 ans à sa naissance et l'a donné en adoption. Nelse qui vit pour et par la nature, un nomade qui à trente ans a déjà parcouru de long en large tout l'Ouest américain. Naomi, la mère de Dalva, l'institutrice au grand coeur, qui connaît le nom de tous les oiseaux. Paul, le frère du père de Dalva mort à la guerre, Paul qui a préféré sa mère à son père et puis Dalva la très merveilleuse Dalva...

Voilà pour ce qui est du résumé c'est bref mais ça ne se résume pas davantage. Autant que l'histoire, les mots, les idées exprimées par Jim Harrison nous enchantent et donnent tout son sens à ce roman. Et que de passages à souligner! À maintes reprises, je me suis dis "faut que je relise ce bouquin"... c'est trop riche pour qu'une seule lecture suffise.

Alors voilà si vous ne connaissez pas encore Jim Harrison, ne tardez pas, il fait parti des rares incontournables, allez-y avec "Dalva" avant "La route du retour", ce dernier est en quelque sorte la suite de l'autre...

Note : 5/5


De : DKOIS Envoyé : 19/03/2006 22:21
Jim Harrison: LEGENDES D' AUTOMNE
Si comme moi vous n' êtes pas amateurs de recueil de nouvelles, et bien ne faites pas comme moi, ne laissez moisir ce livre plusieurs mois sans l' ouvrir .....car il s' agit bien ici de 3 romans en un seul livre.
Avec sa plume incomparable, JIM HARRISON nous conte 3 histoires dans la pure tradition américaine, avec en point commun la vengeance et le pardon.
Dommage que cet auteur n' ait pas été élu auteur du mois....Mais tout arrive à qui sait attendre !!!


De : Sahkti1 Envoyé : 19/03/2006 22:41
Jim HARRISON, De Marquette à Vera Cruz

Qu'ajouter à tout ce qui a été dit...
Un vrai bonheur de lecture. Il y a tellement de richesse et de thèmes abordés dans ce livre qu'il est difficile de résumer ou de parler de tout. Je me contenterai simplement d'évoquer mon ressenti.
Le personnage de David Burkett m'a superbement agacée et profondément touchée. Parce qu'il me ressemble, parce qu'il nous ressemble, nous êtres humains qui aimons nous apitoyer sur nous-mêmes et trouver des alibis à notre souffrance. Dans son cas, c'était facile, sa famille a commis les pires outrages environnementaux qui soient dans sa belle région. Mais ce qu'il pensait être au début un travail documentaire réalisable sans grosses difficultés se révèle très vite être une véritable quête initiatique qui bousculera ses certitudes, ses habitudes et lèvera de nombreux lièvres, pas dans les papiers qu'il fouille et qui regorgent finalement assez peu de scandales, mais dans la vision qu'il a de sa famille, de lui et du monde qui l'entoure.

David Burkett entame ce récit en étant narcissique, il le termine de la même façon (j'ai trouvé la fin un peu bâclée, comme un cinéaste à court de pellicule qui devrait boucler en cinq plans au lieu des quinze nécessaires, c'est dommage), son égocentrisme a cependant un peu changé. David est toujours au centre de son univers mais son univers s'est désormais peuplé d'êtres, la plupart du temps éphémères, comme ses conquêtes féminines. Ouvrant peu à peu les yeux sur les autres existences, David apprend la vie, péniblement certes, mais il apprend et il avance tant bien que mal. Le livre s'étire lentement, comme un gros chat devant un feu, autour de la vie d'un homme et des siens vus par lui.

J'ai particulièrement apprécié la dose d'humanisme réaliste que Harrison insuffle à son récit. Burkett n'est pas un héros, loin de là, il brille même par moments par sa faiblesse et sa lâcheté mais ce type est incroyablement humain, on se glisse si aisément dans a peau, on ressent ses douleurs et ses nombreuses interrogations. Et la certitude du début, celle liée à l'agacement ressenti face à ce personnage énervant d'égocentrisme, finit par disparaître lorsqu'on se rend compte que dans une situation identique, nous n'aurions su quoi faire. Nous sommes comme lui, humains et rien d'autre.

Ajoutons à cela les appartés avec la nature que Jim Harrison dispose ci et là, apportant à son récit une séduisante torpeur, comme un tableau qui se remplirait de couleurs sous nos yeux. Les arbres sont vivants, la neige palpable, j'ai presque entendu couler les rivières et aboyer Carla...

Ma note: 4,5/5


De : Papiillon_vole Envoyé : 08/05/2006 15:36
L’été où il faillit mourir . de Jim Harrison
Trad. de l’américain par Brice Matthieussent
Christian Bourgois éditeur, 2006, 324 p.

Ce livre contient trois novellas ou longues nouvelles, un genre dans lequel Harrison excelle. Dans la première, qui donne son titre au livre, le lecteur retrouve Chien Brun, un personnage rencontré dans En route vers l’Ouest. Chien Brun est un métis indien, paresseux, buveur, menteur, dragueur, qui a le don de se mettre dans des situations impossibles. Pour se sortir d’ennuis judiciaires, il a été contraint à un curieux mariage et se retrouve ainsi père adoptif de deux enfants, Red et Baie. Et voilà comment sa vie a changé. Dorénavant, Chien Brun travaille presque régulièrement, apprend à cuisiner, et dit adieu à son aimable vagabondage. Mais il aime toujours la pêche, l’alcool et les femmes. Cet été-là, il est frappé par une violent rage de dents et c’est avec beaucoup d’humour que Jim Harrison nous narre ses aventures tragiques et comiques : sa liaison avec une dentiste obsédée par le sexe, son amour platonique pour son assistance sociale lesbienne, et surtout la façon dont Chien Brun va mettre en péril le fragile équilibre de sa vie pour sauver Baie, une petite fille différente parce que souffrant du syndrome d’alcoolisme de la mère enceinte. La seconde nouvelle, Epouses républicaines, met en scène trois femmes riches. Elles parlent à tour de rôle pour nous raconter comment l’une d’elles a tenté de tuer son amant, un écrivain gauchiste prétentieux, qui fut aussi l’amant des deux autres. A travers cet épisode tragicomique, c’est le vide de leur vie qui transparaît, et le dégoût de l’auteur pour une certaine Amérique, qui s’est éloignée de ses valeurs fondatrices. Le dernier texte est un récit autobiographique qui reprend sous une forme brève et à la troisième personne le contenu de En marge.

Ces trois textes sont de style très différents mais ont en commun d’avoir en toile de fond plus ou moins fortement dessinée, la péninsule du Nord Michigan, dont Jim Harrison est lui-même originaire et qui fait figure à ses yeux de terre promise. Dans les trois textes, il est question à un moment ou un autre d’un petit serpent noir, de la pêche à la truite et de la cueillette des morilles.

C’est le premier récit que j’ai préféré car Harrison excelle quand il parle de la vie dans la nature et de la vie simple, et Chien Brun est une sorte de double littéraire de l’auteur, brave gars, malgré tous ses défauts, chez qui l’amour l’emporte. Mais tout est bon chez Jim Harrison, donc ce recueil se lit d’une traite et avec beaucoup de plaisir.

Ma note : 4 / 5


De : pounette Envoyé : 13/08/2006 17:19
De Marquette à Veracruz, de Jim HARRISON


L'histoire:
Depuis quatre générations, la famille de David est en partie responsable de la déforestation de la Péninsule Nord.
David le vit mal d'autant plus que son père est loin d'être quelqu'un dont on peut être fier (alcoolique et obsédé sexuel).
Pour se venger et échapper à cet héritage, il tente de rétablir la vérité sur les monstruosités commises par ses ascendants.

Mon avis:
J'avoue être dans une position délicate.
Même si je suis convaincue que Jim Harrison est un très bon écrivain, je n'ai pas du tout accrochée avec ce livre.
Etant donné que c'est le seul que j'ai lu de lui, la lecture d'un autre de ses romans ( mais dans quelques temps...) me paraît nécessaire pour confirmer mon jugement.
Enfin bref, je n'ai pas pu aller plus loin que les 2/3.
Soyons franche, j'ai trouvé ça ennuyeux.
Les lamentations répétitives d'un garçon, qui somme toute, à tout pour être heureux, sont au finale lassantes. J'ai eu l'impression de n'avoir lu que ça.
Même les descriptions de la nature où Harrison a apparemment l'air d'exceller, m'ont laissée de marbre. Pourtant, on découvre des paysages, des techniques de pêche qui ont dû en enchanter plus d'un...
Un peu déçue donc par cette lecture, même si je sais être une des rares à ne pas avoir été touchée.

Ma note: 2,5/5

Pounette
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Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 11:27

De : Mousseliine Envoyé : 20/01/2007 06:20
En marge : Mémoires de Jim Harrison
(10/18, 2004, 464 pages)

J'avais hâte de lire ce livre étant donné que Jim Harrison est un auteur que j'aime inconditionnellement. Mais en même temps ça m'inquiétait un peu... et si jamais l'homme ne me plaît pas, qu'il ne soit pas ce qu'il laisse paraître à travers ses romans! Il n'y avait aucune inquiétude à avoir, "En marge" est encore mieux que ce que j'en aurais espéré, bien mieux.

Il débute par son enfance, évidemment, sa famille et suit un certain ordre chronologique. Mais constamment il part dans une autre direction et puis revient à son point de départ, Jim Harrison ne pouvait pas écrire le récit de sa vie de façon linéaire comme tout le monde. Par la suite il parle de ses passions, l'alcool, la pêche, la chasse, la bouffe, les ballades à travers l'Amérique...

Et la littérature pour mon plus grand plaisir, des auteurs de l'Ouest (Sherwood Anderson, Erskine Caldwell, Willa Cather, William Faulkner...), des poètes qu'il aime (Walt Whitman, Federico Lorca, Rimbaud...), l'art, le vin rouge, la France, ses chiens, New York, les clubs de strip-tease, le Nebraska, le Montana, son chalet au nord du lac Supérieur près de la frontière canadienne, ses amis - Thomas McGuane qui revient souvent et que j'ai découvert et lu justement à cause de Jim Harrison qui en parlait dans un autre de ses livres.

Il en profite pour donner son opinion sur certains sujets : la vitesse de la vie moderne, la télé qui a remplacé les livres dans les foyers, l'alcool etc. Il y a une partie - minime, que j'ai moins aimée, c'est lorsqu'il parle de ses déboires à Hollywood en tant que scénariste. J'y vois presque un règlement de compte ou un plaidoyer syndical.

Pour moi qui aime la littérature états-unienne infiniment, qui aime les Etats-Unis infiniment, qui aime l'Ouest infiniment, qui aime Jim Harrison infiniment, lire ce livre m'a procuré un plaisir que je ne pourrais décrire tellement c'est grand. Toutes les anecdotes littéraires et les ballades à travers les états m'ont fait baver. J'ai souligné une multitude d'extraits.

Pourquoi j'aime autant Jim Harrison, probablement parce que je me retrouve dans ses idées, son amour pour la nature, ses intérêts, ses passions, ses lubies, son vagabondage en Amérique, son respect pour les autochtones, ses coups de gueule. Et son écriture aussi me séduit c'est coloré, dynamique, vivant et rempli d'humour. Dès la première phrase, j'ai été conquise :

"Quand je me sens vulnérable, j'aime prendre ma voiture et partir vers une ville lointaine, distante d'au moins quelques centaines de kilomètres des trois modestes lieux où vit ma famille; là, j'aime descendre dans un motel banal et quelque peu déprimant en ayant l'agréable conviction que je ne connaîtrais pas âme qui vive dans l'annuaire téléphonique local."

Je n'ai jamais pensé ou même eu envie d'écrire à un auteur. Là j'aimerais écrire à Jim Harrison pour lui dire : merci.

Note : 5/5
(Mousseline)


De : docguillaume Envoyé : 25/02/2007 21:29
Légendes d'automne Jim HARRISON

3 romans réunis en un même livre, le concept est assez original et m'a plu.

C'est le premier livre que je lis de cet auteur, et je dois reconnaître que Jim Harrison a du talent. Il a un style d'écriture excellent : des descriptions très simples mais qui nous projettent avec force les paysages et les actions, quasiment pas de dialogues au style direct (selon moi plus il y a de dialogues dans un bouquin, moins l'auteur est bon car les dialogues sont un moyen de "remplir" le livre alors qu'un récit très narratif exige un travail beaucoup intense de l'auteur, par conséquent Harrison est à mes yeux un excellent écrivain contrairement à des auteurs actuels qui écrivent des bouquins en quelques jours car très riches en dialogues).

J'ai beaucoup apprécié la manière qu'a l'auteur d'écrire, notamment pour la nouvelle Légendes d'automne (qui porte le même nom que le livre). La nouvelle Légendes d'automne est un récit magnifique et m'a rappelé le film que j'ai vu voilà des années. En revanche, j'ai moins aimé les 2 autres romans bien que là-encore le style de son écriture est excellent.

Pour conclure, je dirai que Jim Harrison est meilleur sur la forme (la manière dont il écrit,) que sur le fond (l'histoire qu'il raconte). Par exemple Une vengeance est une histoire assez banale : un homme a une liaison avec la femme de son ami qui est un parrain d'une organisation criminelle. De même pour L'homme qui abandonna son nom, qui raconte la vie d'un homme qui se sépare de sa femme. Mais c'est la façon dont Harrison raconte ces histoires qui fait de lui un grand auteur : le tableau final d'une vengeance, la façon dont il raconte une rencontre entre un homme et une femme dans un cours de danse dans L'homme qui abandonna son nom... J'ai en revanche beaucoup apprécié la nouvelle Légendes d'automne de part l'histoire qu'Harrison nous raconte - le destin de 3 frères - et les descriptions magnifiques puisque le récit se passe entre un ranch du Montana et les mers que parcourent Tristan, l'un des frères, à bord de son bateau.

En conclusion, je suis content d'avoir découvert cet auteur mais ce premier livre ne m'a pas transporté au point que je puisse dire qu'il s'agisse d'un chef d'oeuvre. Mais il m'a donné envie de lire une autre oeuvre qui corresponderait mieux à ce que j'attendais de Jim Harrison: un récit qui se passerait dans l'ouest sauvage américain, très proche de la nature, dans la lignée de la nouvelle Légendes d'automne. En lisant vos critiques de ses autres livres, la route du retour semblerait plus correspondre à mes attentes.

Note : 4.5/5

Docguillaume


De : liza_lou55 Envoyé : 08/09/2007 18:35
Dalva, de Jim Harrison
(Christian Bourgois, 471 pages)

La quatrième de couverture indique que Dalva peut être considéré comme le chef d'oeuvre de Jim Harrison. Comme il s'agit du premier roman que je lis de cet auteur, je ne saurais dire mais il y a une chose dont je suis cependant sure et certaine : Dalva est un roman magnifique.

Harrison nous conte l'histoire d'une femme, Dalva, et à travers sa vie et celle des siens, c'est toute l'Amérique des premiers colons aux années 1980 qui défile. Femme indépendante, vibrante et folle de nature et de grands espaces, Dalva est à elle seule un personnage inoubliable. Avec une écriture pleine de poésie et d'émotion, Harrison arrive à captiver le lecteur qui assiste, bouche bée, au massacre de Crazy Horse à travers les souvenirs de Northridge, l'arrière grand père de Dalva, qui tenta coûte que coûte de protéger et préserver le mode de vie des Sioux face à l'appétit des colons américains.

C'est surtout l'histoire bouleversante d'une femme Dalva, donc, de son enfance entourée de sa mère et de sa soeur, blessée à jamais par la mort de son père en Corée pendant la guerre. De ses confidences avec son grand père dans leur ranch du Nebraska. De son amour inoublié avec Duane. Du grand drame de sa vie...

Un destin de femme superbe, au caractère fort mais aussi, d'une fragilité profonde... Une peinture de l'Amérique des grands espaces superbement dessinée par Harrison.

Des similitudes avec Mille femmes blanches de Jim Fergus? Peut-être, même si, je suis d'accord avec Mousseline : Dalva, c'est beaucoup mieux car beaucoup plus fouillé...

Une révélation pour un auteur avec une plume et un style extraordinaire. Un grand moment de lecture que je vais pouvoir prolonger avec la suite, La route du retour, qu'il me tarde de lire maintenant!

Ma note : 5/5
De : Cocotte8017 Envoyé : 02/01/2008 21:22
L'été où il faillit mourir, Jim Harrison
(Christian Bourgeois, 2006, 322 pages)

Ce recueil réunit trois longues nouvelles. La première met en scène Chien Brun, un métis indien du Nord du Michigan. Jim Harrison raconte avec beaucoup d'humour les tribulations de ce personnage amoureux de la pêche, des femmes et de l'alcool, thèmes chers à l'auteur. La deuxième nouvelle nous présente trois femmes mariées et bourgeoises. Elles prendront la parole à tour de rôle pour nous raconter leur relation avec leur amant qui est d'ailleurs le même pour chacune. La troisième nouvelle nommée Traces est un récit autobiographique où l'auteur raconte une partie de son enfance dominée par la chasse et la pêche.

C'est le deuxième titre de Jim Harrison que je lis et je n'ai pas l'intention d'en arrêter là! Comme trame de fond, encore et toujours le Michigan, un endroit tant chéri par l'auteur que ça donne le goût d'y aller! J'ai particulièrement aimé la première nouvelle et ce bon vivant de Chien Brun dépeint avec un humour tout à fait délectable. Les récits de Jim Harrison sont toujours un hymne à la bonne bouffe, aux femmes, à la nature, aux plaisirs de la vie quoi!

À lire sans modération!

Ma note : 4,75/5


De : Lyreek14 Envoyé : 23/01/2008 18:55
Dalva, de Jim Harrison
10/18 - 472 pages

Première rencontre pour moi avec Jim Harrison, j'ai décidé de lire Dalva suite à vos belles critiques. Et bien je n'ai pas été déçue, ce fut un magnifique voyage dans l'Ouest américain en compagnie de chevaux, de chiens, d'oies et de coyotes, mais surtout en compagnie de beaux personnages, comme celui de Dalva, très émouvante dans sa fidélité à son premier amour et dans ses forces et ses faiblesses face à une vie qui n'a pas été tendre avec elle.
Ce roman, c'est toute une atmosphère, il respire l'amour de la nature et des animaux. Il est aussi plein de mélancolie, il dénonce les atrocités subies par les Indiens, écrasés par les colons.
J'ai beaucoup aimé cette construction du récit, le fait de mêler l'histoire de Dalva dans les années 80 à celle de son arrière-grand père un siècle plus tôt.

Il a juste un petit goût de "reviens-y", c'est trop court, on veut savoir la suite et ça tombe bien puisque je vois d'après vos critiques qu'on peut retrouver cet univers et ces personnages dans La route du retour. J'espère juste que ma médiathèque le possède...

4.5/5


De : mieldorado Envoyé : 17/02/2008 18:56
Un bon jour pour mourir - Jim Harrison
Editions 10/18, 223 p.

Quel jour peut-il être assez bon pour mourir ? Je n'ai aucune réponse, mais ce titre correspond au titre du premier livre que je lis de Jim Harrison. Donc, durant toute cette lecture, j'étais en terre inconnue ! Néanmoins, j'ai délà lu beaucoup de critiques pour ces livres comme Dalva et je sais que l'auteur est fortement apprécié par les rats.

Résumé : (quatrième de couverture) La merveilleuse histoire d'une virée fantastique à travers l'Amérique des années 60 ! Un trio inoubliable, très Jules et Jim, prend la route, entre un joint, deux cuites et trois parties fines, pour s'en aller faire sauter un barrage du côté du Grand Canyon du Colorado.

Me voilà donc partie sur les routes des Etats-Unis avec ce trio formidable composé du narrateur, de Tim et de Sylvia, afin de faire exploser un barrage. Le narrateur rencontre Tim, ancien soldat revenu du Viet-Nam qui porte une cicatrice sur le visage, dans un bar lors d'une partie de billard. Les deux hommes sympathisent au point d'envisager une grande expédition vers le Grand Canyon. Entre temps, ils passent chercher Sylvia, jolie blonde et petite amie de Tim. Sexe, alcool et drogue sont omniprésents tout au long de la virée. La narrateur est un personnage envahi par de nombreuses incertitudes : il est divorcé et n'a plus de travail. Il tente d'évacuer ses doutes face à la vie en buvant, en fumant et en allant pêcher (la pêche est sa grande passion). C'est ainsi à travers les yeux de ce personnage paumé que l'on vit cette aventure. Questions récurrentes du roman : ont-ils raison de vouloir faire sauter un barrage ? Est-ce de la pure folie, une façon de donner un peu de sens à la vie ?

Je n'ai jamais encore eu l'occasion de lire ce genre de roman. J'ai beaucoup aimé ce livre. Le titre était très intrigant et je n'ai pas été déçue par le contenu du livre. Cette aventure s'arrête d'ailleurs un peu trop vite, j'aurais aimé continué le chemin avec ces personnages hauts en couleur plus longtemps. La fin (chut !) pose encore plus d'interrogations que le début du roman. La route que j'ai entamée avec Jim Harrison ne va pas s'arrêter de si tôt.

La quatrième de couverture parle du film Jules et Jim, je ne l'ai jamais vu, mais si j'ai l'occasion je le regarderais !

Bref ce fut un très bon moment de lecture : 4/5.

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Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 11:33

De : Mousseliine Envoyé : 18/02/2008 08:03
L'été où il faillit mourir, Jim Harrison
(Christian Bourgois, 2006, 322 pages)

Trois "novellas" (entre la nouvelle et le roman pour ce qui est de la longueur), comme on nomme la forme littéraire qu'emprunte Jim Harrison.

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Chien Brun dans la première histoire : "L'été où il faillit mourir". Chien Brun, un Métis élevé par son grand-père dans le Nord-Michigan. Sinon il ne sait rien de sa famille, s'il en a une d'abord. Pour la plupart d'entre nous, il est un sauvage des bois, un homme sans aucune culture, d'une propreté douteuse mais il a le coeur sur la main. Il élève les deux enfants d'une propre à rien, Baie 7 ans et Red 12 ans, il leur concocte de bons petits plats, il va à la pêche avec Baie, une petite fille qu'on qualifie d'handicapée mentale, et rien ne l'arrête pour empêcher que les services sociaux l'envoient en internat dans une école loin de leur patelin.

Les personnages sont colorés, exubérants. Chien Brun aime la bière, le sexe, la pêche et les femmes, il est éperdument amoureux de Gretchen une travailleuse sociale mais celle-ci est une lesbienne. On fait aussi la connaissance de Delmore, possiblement l'oncle de Chien Brun, avare comme pas un. Et bien sûr Baie qui est capable de reproduire le chant de n'importe quel oiseau ou presque...

Jim Harrison comme toujours célèbre la nature, mais se désole devant ce que les hommes lui font subir. La bonne bouffe a une place de choix même dans cette partie si reculée de l'Amérique du Nord. Il lance quelques piques à la société états-unienne, n'empêche il aime par-dessus tout ce pays avec ses qualités et défauts.

Il me donne à chaque fois le goût d'aller passer un été dans le Nord du Michigan dans un chalet en bois rond ou de parcourir l'Amérique.

Dans "Les Républicaines", c'est l'histoire de trois femmes : Martha, Frances et Shirley qui avaient pourtant fait le serment de ne jamais coucher avec Daryl, un jeune homme qu'elles ont connu à l'université, un salaud. Trois femmes de familles aisées, qui se connaissent depuis l'enfance.

Jim Harrison aborde ici l'amitié, l'oisiveté des femmes riches qui s'ennuient, la vie de couples qui au fil des ans tombe dans la platitude. C'est étonnant que cette histoire soit écrite par un homme, Jim Harrison surprend.

Une histoire qui se dévore de bout en bout tellement les talents de conteur de Jim Harrison nous fait oublier tout le reste et tellement son écriture est vivante.

"Traces" est un récit autobiographique. Même si on a lu "En marge" il y a quelque chose de nouveau ici ou juste une nouvelle façon de décrire les choses. C'est l'enfance passée dans le Nord du Michigan : les grand-parents Suédois, la nature, la pêche encore et toujours. Par la suite l'adolescence et la découverte des arts, de la philosophie, de la littérature russe, la découverte aussi de New York, Boston et San Francisco. Un jeune homme qui se cherche. Et puis l'âge où l'on a vu, où l'on fait le tri et doit faire des choix.

Extrait : "Quand on lit les romans historiques de Harvey Allen et de Walter Edmonds, la fiction de Erskine Caldwell et toute l'oeuvre de Sherwood Anderson, l'écrivain préféré de son père, le monde s'agrandit avant de rétrécir de nouveau lorsqu'il faut franchir la porte de l'école..."

J'ai choisi cet extrait car j'aime découvrir les auteurs qu'ont aimé mes auteurs préférés. J'ai d'ailleurs acheté un roman de Sherwood Anderson.

Note : 4,5/5
(Mousseline)


De : bouloche4 Envoyé : 03/03/2008 16:52
FAUX SOLEIL de JIM HARRISON
(paru en 1984, édité en France en 1987). 10/18, 295 pages.

Résumé : Un écrivain blasé décide de rédiger la biographie d'un homme au passé riche, constructeur de barrages et de ponts à travers le monde. Retiré dans un endroit perdu de la péninsule nord du Michigan, l'homme, usé, malade, secondé par une jolie costaricaine qui lui apporte amour et réconfort, partage des morceaux de sa vie avec l'écrivain. Ses souvenirs de jeunesse et de maturité, poignants, émouvants ou violents, vont l'emmener en Afrique et en Amazonie. Ce parcours de vie, aux accents universels, sera aussi l'occasion pour l'écrivain de faire un point sur lui-même, au sein d'une nature omniprésente, parmi des personnages hauts en couleurs...

C'est vraiment par hasard que je suis tombé sur cet ouvrage dans une librairie, il y a pas mal de temps. Le nom même de Jim Harrison m'était presque inconnu. Je me suis rendu compte, juste avant de le lire, que les petits rats le connaissaient bien et que beaucoup l'admiraient énormément... Ca m'a mis l'eau à la bouche!

L'écriture de Harrison est très riche, vraiment agréable à lire, utilisant l'ellipse, l'implicite, l'évocation par touches plus que par longs portraits. L'aspect non-linéaire, presque décousu, du roman est assez destabilisant au début, mais on finit vite par s'y retrouver. L'écriture est plaisante, raffinée sans être compliquée, et il lui suffit parfois d'une phrase pour dessiner un paysage, une atmosphère ou un portrait singulier. Très sensible à cela, pour ma part...

Ce qui m'a, en revanche, moins captivé, c'est l'histoire proprement dite, qui ne m'a pas transporté... Plusieurs scènes ont retenu mon attention par leur impact, leur force, mais je ne peux pas dire, à la fin du roman, que je me sois forcément attaché à Strang (le personnage dont on raconte la vie) et certains passages m'ont paru un peu longuets... L'intérêt était ailleurs pour moi. J'ajoute que ce n'est, en même temps, peut-être pas l'oeuvre idéale pour entrer dans l'oeuvre de Jim Harrison (Dalva ou Légendes d'automne, de par ce que j'ai pu lire, me semble meiux indiqué, non ?). Je suis très heureux de l'avoir lu, cependant!

3.5/5


De : clarize8 Envoyé : 16/03/2008 22:44
Je viens de finir la " Route vers l'ouest" de Jim HArrison, j'ai vraiment aimée ces trois courts romans, les tribulations de Chien brun sont vraiment truculantes et pleines d'humour. Puis le deuxieme avec Joe tres émouvant et on ne peut qu' être ébloui par la nature. Le troisiéme, c'est un homme non satisfait de sa vie qui décide un retour sur le passé, le voyage et les descriptions sont tres belles. Tous les thèmes cher à Jim HARRISON ressort dans ces livres et on en redemande.

5/5


De : Mousseliine Envoyé : 25/05/2008 03:31
De Marquette à Veracruz, Jim Harrison
(Christian Bourgois, 2004, 485 pages)

C'est une histoire de famille. Un fils qui cherche un sens à sa vie. Le 4e David Burkett a honte de ses origines. Sa famille a fait fortune en exploitant honteusement les richesses forestières du Nord du Michigan. Ils ont fait des coupes à blanc sans vergogne sur des terres qui ne leur appartenaient pas. Alors ce roman c'est l'histoire d'un fils qui méprise sa famille et ce sur plusieurs générations même si sa haine est avant tout dirigée vers son père.

"J'adorais les corneilles est l'idée d'en tuer une me dégoûtait, mais pas celle de tuer mon père.

Alcoolisme, dépression, violence familiale, haine, sexe, pédophiliie...

C'est très intéressant l'histoire de la famille Burkett : ce sont des gens qui ont exploité les ressources d'une région pour s'enrichir. Et le père du narrateur, qui lui n'a plus rien d'autres à faire que de se laisser vivre, de courir les jeunes mineures, on le qualifierait de pédophile aujourd'hui, de boire comme un défoncé, de dépenser honteusement l'argent de ses enfants... Mais à chaque fois la réputation de la Famille lui pardonne ses délits... mais pas de pardon du côté de ses enfants.

Le personnage de David Burkett n'a m'a pas toujours emballée, sa quête existentielle m'a lassée durant un certain nombre de pages, peu à vrai dire. Aussi je ne pouvais m'empêcher de comparer ce roman avec "Dalva" où les personnages sont davantages fouillés et où l'écriture est plus poétique, plus somptueuse, plus touffue... Certaines critiques sur le net disent que "De Marquette à Veracruz" est aussi bien que "Dalva", je ne suis pas d'accord. Mais j'apprécie encore ici chez Jim Harrison cette façon qu'il a de se servir de la littérature pour dénoncer l'inacceptable... Dans "Dalva", Jim Harrison dénonce ce qu'ont fait subir aux Amérindiens les Blancs, dans "De Marquette à Veracruz" c'est la destruction de la nature à cause de la cupidité de certains.

Je ne me lasse pas et je me lasserai sans doute jamais de la Nature de Jim Harrison. Ses descriptions ne sont jamais trop ni pas assez longues, le ton est juste est très réaliste, il n'exagère en rien. C'est la nature telle qu'il la voit, qu'il la ressent, et ça me rejoint. Aussi jamais je n'ai autant vécu le Nord du Michigan que dans ce roman, je veux visiter cette région pour de vrai. Il me fait aimer les lieux dont il parle.

Alors encore une fois le plaisir était au rendez-vous avec Jim Harrison!

Note : 4.25/5
(Mousseline)


De : Houppelande Envoyé : 25/05/2008 20:50
Dalva, de Jim Harrison

Ce livre n'est pas facile à résumer, c'est l'histoire de Dalva, femme d'une grande force, mais qui a aussi ses faiblesses. Dalva, qui nous raconte la vie à la campagne, parmi les animaux, en harmonie avec la nature.
C'est aussi l'histoire de son arrière-grand-père Northridge, qui nous fait découvrir par le biais de ses journaux le sort réservé aux Sioux à la fin du XIXème siècle.

J'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai aimé les errances de Dalva qui nous raconte la présent mais aussi le passé. J'ai aimé comment les injustices envers les Indiens ont été raconté, dans toute leur horreur, certes, mais sans tomber dans le nous-méchants-américains-flagellons-nous-pour-les-péchés -de-nos-ancêtres.

Un livre que je conseille vivement, on se laisse porter par la merveilleuse écriture de Jim Harrison et on ne voit pas le temps passer!

4.5/5

Houppelande


De : Cocotte8017 Envoyé : 01/06/2008 21:32
Dalva, de Jim HARRISON

Dalva est une femme forte que l'on découvre dans les années 1980 dans l'Ouest américain. Dalva nous raconte son histoire de son enfance, jusqu'à la mort de son père, son amour pour Duane qui aura des conséquences sur sa vie entière. On découvre également l'arrière-grand-père de Dalva à travers les extraits de son journal.

Voici un roman d'une force incroyable! J'étais bien heureuse de retrouver Jim Harrison et son amour inconditionnel de la nature, ses personnages hors de l'ordinaire et ses dénonciations contre certains aspects de la politique américaine. Dalva, c'est le genre de roman qu'on lit à petite dose pour prendre le temps de savourer et ne rien manquer. Le rythme du roman est lent et c'est ce qui nous permet de se sentir tout à fait imprégnée par cette histoire grandiose et ce superbe décor qu'est l'Ouest américain.

Un récit magnifique!

Ma note : 5/5
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Jim HARRISON (Etats-Unis) Empty Jim HARRISON auteur du mois, mai 2008 - Légendes d'automne

Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 20:42

De : Garanemsa (Message d'origine) Envoyé : 01/04/2008 14:39
Jim Harrisson - LEGENDES D’AUTOMNE - En anglais : « legend of the fall »

J’ai repris ma grosse bible de Jim Harrisson car il contient 5 livres et les feuillets sont comme ceux d’une bible et écrit petit petit.

Mais comme vous parlez de cet auteur, je m’y suis replongée en prenant celui que j’ai adoré.

Beaucoup certainement auront vu le film avec Brad Pitt, Aydan Quinn et Anthony Hopkins avec les superbes images du Montana.

L’histoire se passe donc au moment de la guerre de 14 et trois frères décident de participer à cette guerre. L’un d’eux, le préféré du père, décèdera.

Les trois frères sont totalement différents l’un de l’autre, un calme et plutôt porté à une vie rangée avec famille et enfant, le second, baroudeur, silencieux, et le troisième un peu rêveur.

C’est l’histoire de cette famille et surtout des aventures pleines de rebondissements de changement au vu de la situation due à la guerre mais aussi à la prohibition.

Le film est très proche du livre et permet de visualiser ces espaces merveilleux, d’entrer dans l’âme de chacun de ses personnages dont on pourrait faire pour chacun une véritable analyse.

J’avais lu le livre avant le film et j’avais déjà beaucoup aimé, mais le film m’a conforté dans mon idée.

Franchement même si vous avez vu ce film, il est très intéressant de lire le livre car on entre plus profondément dans la psychologie de l’époque et de la nature totalement différente de ces trois hommes

Alors pour moi un 4,75/5


De : gallomaniac Envoyé : 11/05/2008 20:26
Légendes d'automne, de Jim Harrison. Ma note 2,5/5
1978-1979, traduit de l'américain par Serge Lentz, 1981; ed. 10/18, 2007, 287 pg.

"Légendes d'automne" contient trois nouvelles: "Une vengeance" , "L'homme qui abandonnait son nom" et "Légendes d'automne". Les deux premières nouvelles m'ont rebuté, la dernière nouvelle était mieux digérable. Pas de mon goût, quoi. L'auteur se montre "trop sanguin", les sujets trop rudes, les textes sont composés d'une dédale de données courtes qui se suivent d'une vitesse trop rapide pour que j'en ai tiré plaisir. C'est que le texte est plein de de petites flêches qui sortent en tout sens et qu'on ressent comme des coqs à l'âne, même s'ils ont tout de même leur place dans le récit. Je n'ai trouvé aucune vraie longueur dans le livre, mais cela justement cause un sentiment de longueur: l'accumulation de traits courts est longeur pour le lecteur. Pour tout dire, je n'ai pas aimé le livre: je n'ai pas fait assez d'effort peut-être, la lecture a été trop interrompue, le livre a trainé un mois, et il m'a manqué le "close-reading" pour donner un jugement final. Tel quel, ma note moyenne pour les trois nouvelles n'est que 2,5/5.


De : symphonium Envoyé : 12/05/2008 17:39
Jim Harrison, Légendes d'automne- légende d'automne

Une famille américaine est dissimé par la guerre de 1914. Les 3 garçons de cette famille du Montana décident de s'enroller pour aller au combat. Malheureusement, la guerre a tôt fait de rompre les liens unisssant cette famille. Le plus jeune se fait tuer aux premiers jours, le plus vieux est invalidé par une blessure au dos et le celui du milieu a du mal à vivre avec les changements dans sa famille.

J'ai commencé la lecture sans priori. Je me souvenais davoir vu le film il y a quelques années et que ça m'Avait plu. Par contre je ne me souvenais plus des détails, pas même du sujet. J'ai aimé ce que j'ai lu mais pas assez pour être pleinement satisfaite par cette lecture. J'ai trouvé que le texte n'était pas assez long et que l'histoire s'en ressentait. Dès les premières pages, les malheurs tombent sur cette famille comme une pluie d'automne. On n'a pas le temps de découvrir les personnages, encore moins de s'y attacher que déjà ils sont morts. L'histoire m'a semblé trop précipitée.


De : Profgéo Envoyé : 16/05/2008 14:42
Légendes d'automne - Jim Harrisson 287 pages

J'ai lu la même version que Gallomaniac, il y a donc trois nouvelles dans le livre. Et je crois sincèrement que chacune d'entre elles mérite une critique séparée.

Une vengeance

Un homme est retrouvé, battu à mort, dans le fond d'une ravine mexicaine. Il est retrouvé et soigné et tout le long de sa rémission, il revit les étapes qui l'ont mené là et la suivante: sa vengeance...

Critique:

J'ai trouvé les personnages de cette nouvelle très centré sur eux-mêmes, ne pensant que très peu aux conséquences de leurs gestes. Et tous ne trouvent aucun sens à leur vie. Le tout est parsemé d'une violence aveugle qui me faisait davantage penser à un étalage de gore qu'à une quelconque utilité pour l'histoire, parce que celle-ci était quasiment fleur bleu: un type tombe amoureux d'une femme mariée, le mari les bats tous les deux pour sa «vengeance» etc... Je n'ai vu que très peu d'intérêt dans cette nouvelle et cette absence de sens dans la vie de tous les personnages m'a paru véritablement déprimante.

Ma note: 2/5

L'homme qui abandonna son nom

Nordstrom décide le jour de ses 43 ans de changer de vie et il se met à regarder le monde d'un regard différent. Il se remet entre autre à la danse, qu'il n'avait pas pratiqué depuis ses études.

Critique:

Comment écrire pour ne rien dire aurait pu être le titre de cette nouvelle. On y raconte les tribulations d'un type qui a tout pour être heureux, mais qui ne l'est pas et qui essaie de trouver, «la réalité des choses». Il la trouve entre autre en ayant le derrière de sa secrétaire en plein visage. Que le personnage décide de changer de vie, je n'ai rien contre, mais cela me faisait d'un vieux viré sur le capot. Vraiment. J'ai trouvé cette nouvelle particulièrement dénuée d'intérêt. Les descriptions de bonne bouffe qu'on y trouve sont intéressantes, mais il n'y a pas grand chose d'autre.

Ma note: 1.5/5

Légendes d'automne

Qui ne connaît pas cette histoire?

Critique:

J'ai mis une bonne vingtaine de page avant d'accrocher, mais ensuite, je suis vraiment entrée dans l'univers de Jim Harrisson. Son écriture en est une de l'essentiel, il n'y a pas un mot de trop. De plus, il n'essaie jamais d'enjoliver ou d'empirer les choses: c'est tel quel, c'est décapant, c'est vrai. Jamais une exagération, même si l'histoire dans l'ensemble peut paraître extraordinaire. Les émotions sont rarement indiquées, c'est au lecteur les comprendre. On parle des actes des personnages et à partir de là, on découvre ce qu'ils pensent avec ici ou là, une brève indication pour ne pas mêler le lecteur. Parfois les dialogues sont entièrement décrits, sans être cités. Les personnages sont assez profond pour que l'on voit qu'ils ne sont ni mauvais ni gentil, mais des être normaux, avec leurs qualités et leurs défauts. Une belle histoire, mais j'avoue un peu l'impression de lire un synopsis et non une oeuvre finie en le lisant, tellement il y a peu de détails pour créer une atmosphère.

Ma note: 4/5


3/5


De : liza_lou55 Envoyé : 17/05/2008 15:10
Jim Harrison - Légendes d'automne
(Robert Laffont, 286 pages)

Recueil contenant trois nouvelles de Jim Harrison, ayant toutes comme thème central la vengeance.

Comme Gallomaniac et Propéryne, mon ressenti est différent selon les nouvelles; aussi vais je moi aussi les critiquer l'une après l'autre.

Une vengeance

Cochran, un américain, est retrouvé à demi mort dans le désert mexicain. Rétabli, il n'aura de cesse de retrouver Tibey, responsable de son calvaire et de celui de la femme qu'il aime afin d'assouvir sa vengeance...

Une nouvelle avec des passages assez violents et dramatiques et qui, par conséqeunt, peuvent en choquer plus d'un. Harrison réussit pourtant à décrire ici avec réussite le Mexique et ses habitants mais aussi et surtout les motivations et pensées des différents personnages, Cochran en tête. Une nouvelle qui m'a plue, avec un bon suspense et une fin réussie.

Ma note : 4/5

L'homme qui abandonna son nom

Le jour où sa femme décide de divorcer, la vie de Nordstrom vole en éclats. Changer de vie, oui, mais pour laquelle? De questionnements en questionnements, la réponse ne se trouverait-elle pas dans une chambre d'hôtel à New York?

C'est la nouvelle, qui, de loin, m'a largement le moins plue. Se passant à la fin des années 70, je n'ai pas très bien suivi les élucubrations du personnage principal et encore moins ses prétendus problèmes. La crise de la quarantaine dont souffrait le héros m'a largement laissée de marbre...

Ma note : 2,5/5

Légendes d'automne

Trois frères s'en vont à la guerre où le plus jeune, Samuel, ne reviendra pas. Pour se venger de cette vie qui lui a enlevé ce frère, Tristan vagabondera de par le monde, deviendra un hors la loi et finira sa vie seul en Alberta.

Une petite merveille que ce récit qui m'a enthousiamée de bout en bout. C'est du grand Harrison que voilà, comme je l'aime! Les personnages sont passionants; les descriptions de la nature et de la vie au grand air superbes. J'ai aimé tous les personnages, tous avec leurs travers et leurs qualités. C'est vrai que le style de Harrison est très dépouillé mais c'est ce qui, je trouve, en fait la beauté... Un coup de coeur!

Ma note : 5/5

Note globale du recueil : 4/5

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Message  gallo Ven 7 Nov 2008 - 20:54

De : Laïze (Message d'origine) Envoyé : 12/05/2008 19:19
Jim HARRISON / Dalva
Rien que la couverture me faisait drôlement envie depuis le début :

Et voilà, je suis arrivée au bout des 472 pages de ce roman fabuleux sans l'once d'une déception.

Ce roman est assez difficile à résumer. Disons que dans les grandes lignes, c'est l'histoire de Dalva et de sa famille, ses prédécesseurs mais aussi son descendant. A travers cette famille que l'on suit épisodiquement sur plusieurs générations, on découvre des époques et des personnages forts en caractère.

Cette Dalva est fascinante de liberté. Pour moi, suivre ses aventures, c'était une totale évasion. Je la suivais dans ses peines et ses joies. Dans ses longues balades à cheval ou avec son chien en pleine nature. Comme elle, les descriptions de cet environnement m'ont apaisée.

On suit aussi les pérégrination parfois burlesques de Michael, l'universitaire qui a obtenu le droit d'accéder à tous les journaux de l'arrière-grand père de Dalva. Michael a un penchant pour la bouteille et les jolies filles, ce qui le met parfois dans des situations, disons délicates Et c'est par son truchement qu'on découvre la vie de Northridge, l'arrière grand-père blanc au sang sioux qui a vécu proche des Indiens et a cotoyé de grandes figures comme Crazy Horse.

Mais Dalva, c'est aussi bien plus que cela. C'est un foisonnement d'anecdotes, de sentiments, de paysages, d'animaux et de végétation. C'est un peu comme si Jim Harrison essayait d'enfermer le monde et son histoire dans ses romans. Et ce qui est étonnant, c'est qu'il y arrive. Le lecteur se voit submergé par le flot de détails et ne peut que se délecter de cette immersion totale.

La fin du roman, des retrouvailles sur une ambiance de "bbq party" est si vivante et intense que l'on se dit que tous ces personnages et cet univers vont nous manquer maintenant que le livre est fini. J'ai hâte de lire d'autres titres de cet auteur.

Ma note : 5/5


De : doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 04/04/2008 20:47
Jim HARRISON/Le garçon qui s'enfuit dans les bois

Jim est un jeune garçon qui vit une existence paisible avec sa famille dans un village du Nord-Michigan. Un jour, à la suite d'un accident, il perd la vue de son œil gauche. Il devient alors solitaire, colérique et se sent vraiment incompris. À l'initiative de son père, un fermier discret mais attentif, il découvre le plaisir de vivre à l'extérieur, l'espace, la liberté, les animaux…
Un album en forme d'hymne à la nature. Une manière de redécouvrir le goût d'apprendre et de développer le désir de la connaissance. Quelques illustrations simples et sobres ponctuent un texte dense et poétique. À partir de 7 ans


De : doriane99 Envoyé : 04/04/2008 20:53
Jim Harrison - Le garçon qui s'enfuit dans les bois
Ed Seuil Jeunesse

Jimmy, petit garçon de 7 ans se retrouve borgne à la suite d'une dispute avec une camarade. Enfant révolté, il travaille mal en classe et traîne avec les mauvais garnements. Mais son père et ses oncles, décidant de construire une maison dans les bois, lui donnent le goût de la nature, des animaux... Petit à petit il retrouve la paix, devient curieux d'apprendre afin de mieux connaître cette nature qui a su lui redonner goût à la vie.

C'est sous la forme d'un album Jeunesse qu'Harrison nous livre une petite partie de son autobiographie. Il se décrit à la fin, vieil homme rêvant à la nature au bord de la rivière qui borde sa maison. Un petit livre qui permet de mieux comprendre le goût d'Harrison pour la nature... Ma petiote (9 ans) qui vient de lire le livre l'a beaucoup aimé et lui donne : 4/5

Pour moi, ce sera : 3,5/5
(Je craignais qu'il n'intéresse pas les enfants plus que ça, ma fille a prouvé le contraire)




De : Shan_Ze Envoyé : 18/05/2008 19:25
Le garçon qui s’enfuit dans les bois de Jim Harrison

Jimmy, un jeune garçon de 7 ans perd un œil à la suite d’un accident. Après celui-ci, il devient un garçon rageur faisant beaucoup de bêtises. Mais il redécouvre la nature avec son père, il devient alors plus attentif à tout ce qu’il l’entoure et il commence à s’éduquer.
Une belle et sympathique histoire pour enfants, très facile à comprendre. Une manière de découvrir aussi l’enfance de Jim Harrison et pourquoi il est devenu l’homme qu’il est aujourd’hui.

Note : 3.5/5


De : doriane99 (Message d'origine) Envoyé : 18/04/2008 18:22
Retour en Terre - Jim Harrison

4e de couverture :

Donald, métis Chippewa•Finnois de 45 ans, souffre d'une sclérose en plaques. Prenant conscience que personne ne sera capable de transmettre à ses enfants l'histoire de leur famille après sa mort, il commence à la dicter à sa femme Cynthia. Il dévoile ainsi, entre autres, sa relation à un héritage spirituel unique et l'installation de ses aïeux dans le Michigan voilà trois générations. Pendant ce temps, autour de lui, ses proches luttent pour l'accompagner vers la mort avec la dignité qui l'a caractérisé toute sa vie. Jim Harrison écrit sur le cœur de ce pays comme personne, sur le pouvoir cicatrisant de la Nature, le lien profond ente la sensualité et le spirituel et les plaisirs qui élèvent la vie jusqu'au sublime.

Ma critique:

Donald, métis Finnois-Chippewa va mourir d'une sclérose en plaque. Sur la demande de son épouse Cynthia, il entreprend de raconter l'histoire de sa famille afin de laisser cet héritage à ses deux enfants : Hérald et Clare.

Quatre parties pour ce livre, quatre narrateurs :
- Donald qui raconte son histoire, sa relation avec la nature, sa philosophie de vie, de la mort...
- Kenneth, K son fils spirituel, prend la suite de l'histoire et nous conte les derniers moments de Donald
- Ensuite, ce sera David, le frère de Cynthia, personnage tourmenté qui essaie de s'affranchir de l'histoire de sa famille
- Puis, pour finir Cynthia, l'épouse aimante qui doit continuer sa vie...

Chacun donne sa version de cette histoire, sa relation avec Donald, son approche de la mort, de l'amour ou de la relation à l'autre. Bien entendu, on retrouve le thème cher à Harrison : le pouvoir ressourçant de la Nature mais on y voit surtout une philosophie de la vie bien éloignée de nos vies trépidantes de citadins. Comme il est attachant Donald ! Il a su s'entourer d'êtres qui l'aiment et qui, grâce à lui, apprendront à surmonter sa mort.

Un bien beau livre !
4,5/5


De : Chantal5500 (Message d'origine) Envoyé : 30/04/2008 22:28
Jim HARRISON: AVENTURES D'UN GOURMAND VAGABOND
10/18 - 356 pages.

La vie de Jim Harrison se partage entre ses nombreux voyages pour la promotion de ses livres, et ses séjours dans son chalet du Michigan ou non loin de la frontière mexicaine. Une grande partie du récit est donc l'énoncé de tous les restaurants qu'il a fréquentés et de ce qu'il y a mangé, ou les récits de ses parties de chasse ou de pêche suivis ou précédés de repas pantagruéliques : véritables orgies de viandes, gibiers ou autres, assaisonnées d'ail et de tabasco, et arrosés de bons vins. Et à la longue, j'ai trouvé ce récit bien répétitif, la surabondance m'a plus écoeurée que fait saliver, et je fus finalement très très vite rassasiée. Les deux parties que j'ai le plus appréciées sont en fait, l'introduction (plutôt courte) et sa correspondance avec Gérard Oberlé, ami français.
Donc, je suis plutôt déçue, surtout que j'avais bien aimé son autobiographie, je me contenterai maintenant de lire les romans de cet auteur, que je n'ai pas encore lus.

Livre déconseillé aux végétariens et aux anti-chasse !

2,5/5


De : odilette84 (Message d'origine) Envoyé : 23/04/2008 21:47
JIM HARRISON / la route du retour

J’ai un peu de mal à parler de ce livre qui se décline à plusieurs voix. Mon ressenti est donc tout à fait personnel.

Dalva, Paul, Naomi, Nesle et John Wesley sont de la même famille, même si certains ne le savent pas au départ, et si certains ne se rencontreront pas, ainsi va la vie .

ce livre se décline aussi dans le temps, commençant dans les années 50 pour se terminer dans les années 80/90…

Chaque personnage va raconter un moment de sa vie, en se confiant à un journal.
En fait, ces journaux sont prétextes pour chacun à évoquer de nombreux souvenirs qui mis bout à bout donnent une image juste est précise de cette famille.
Le livre fonctionne comme un puzzle dont les clés nous sont données au fur et à mesure que les différents personnages se racontent.

Chaque narrateur est attachant à sa manière. Chacun cherche une raison à sa vie et se sent impuissan face à la force de la nature. Chacun est surtout un grand amoureux de cette nature.

La fin du roman est très poignante.
Bref, j’ai aimé, et j’ai très envie de lire Dalva qui est un roman antérieur à celui-ci.

Le style particulier de Jim Harrison peut déconcerter car il est dense et fourmille de réflexions philosophiques.
J’avoue avoir sauté certains passages, mais très peu…
Une belle découverte, je souhaiterais lire « légendes d’automne », mais il n’est pas à ma bibliothèque.
Toutefois, Jim Harrison ne peut détrôner pour moi, Le Très Grand STEINBECK.

Ma note : 4/5



De : lalyre7032 (Message d'origine) Envoyé : 19/04/2008 11:05
Un bon jour pour mourir - Jim Harrison
10/18 223 P.

C'est au cours d'une soirée ou pris de boisson,le narrateur et Tim,un personnage trouble et mal fichu,décident d'aller faire sauter un barrage dans le Grand Canyon.Tim est en rage contre les barrages qui détruisent la nature,empêchent les truites de remonter et pour cela des forêts entières sont déboisées,c'est pour cela qu'il veut les détruire les uns après les autres.Il organise une équipée,va chercher Sylvia ,une ancienne amie car il faut être au moins trois pour faire cette virée à travers les USA et nous les suivons pour assister à leur fantastique chevauchée,Sylvia aussi suit sans bien savoir ou ils vont et comme il fallait s'occuper d'elle ,le narrateur n'hésite aucunement car il est amoureux d'elle.Mais cette expédition insensée se terminera t-elle comme le souhaite Tim ?

Je pense ne lire que celui-là de cet auteur,non pas parce qu'il n'est pas bon mais je n'aime pas tellement ce genre de lecture.Alors voila je ne me sens pas capable de noter,je pense que je serais injuste........
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Message  Lacazavent Sam 20 Juin 2009 - 20:12

Une odyssée américaine de Jim Harrison


Jim HARRISON (Etats-Unis) Mini2-99516757une-odyssee-americaine-jpg


Cliff a atteint la soixantaine et sa vie part en miette. Sa femme le quitte, elle lui prend sa ferme lui vole son quotidien. Il décide alors de partir à bord de son vieux pick-up traverser 50 des Etats américains.
« A l’aube, j’ai décidé d’emporter le puzzle des Etats-Unis et d’en lancer une pièce par la fenêtre de mon break chaque fois que je franchirais la frontière d’un nouvel Etat.»


C'est une odyssée -au sens propre du mot- d'un homme abîmé par la vie. Réfugié dans ses souvenirs, le narrateur utilise un vieux puzzle d'enfance comme prétexte à son voyage. L'intrigue est légère et improbable, un peu trop à mon goût. Toutes les passion et obsessions attribuées habituellement à Jim Harrison sont réunies dans ce livre, il y a le sexe, la bonne chère, la solitude de ses personnages. Ce sont des thèmes extrêmement présent, certains passages bien que différents se répètent, alourdissant le texte sans y apporter à mon sens grand chose de bien pertinent.
Renommer les États les oiseaux en leur restituant des noms indiens, c'est le petit plus morale et original qui revient en boucle dans les critiques et les présentations du livre. Personnellement, je donnerai plus à ses passages une valeur d'anecdote.
Ce n'est pas un grand Jim Harrison. je l'ai perçu un peu fatigué et à bout d'imagination. La vieillesse ? Ce n'est pas une vrai déception, plus une sorte d'indifférence. Il se laisse simplement lire mais ne restera pas pour moi comme un roman incontournable dans l'œuvre de Jim Harrison... 3,5/5


Une phrase :
''Où sont passés les morceaux de mon coeur ce matin ?''
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Message  Mousseline Dim 6 Sep 2009 - 23:47

Ah bon! Jim est fatigué ?

Le résumé est très inspirant, un road-novel ? Je vais sans doute le lire à un moment donné puisque j'ai l'intention de lire tous les Jim Harrison.

Tu es une fan Lacazavent ?

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Message  Lacazavent Lun 7 Sep 2009 - 16:49

J' ai découvert Jim Harrison en lisant Retour en terre il y a déjà un bon moment. J'avais adoré son style d'écriture et notamment sa façon de nous plonger au cœur du livre. Depuis je n'ai lu de lui que Dalva et Légendes d'automne, j'avais beaucoup apprécié ces deux livres. J'ai trouvé une odyssée américaine décevante par rapport aux autres titres que j'avais lu de lui.
Tu en as certainement lu plus que moi, je guetterais ton avis avec impatience.
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Message  Mousseline Lun 7 Sep 2009 - 19:54

Faut dire qu'après le très magnifique Dalva... on se doit d'être exigeant envers Jim Harrison. Very Happy

Si tu as aimé Dalva... je crois que tu apprécieras tout autant La route du retour.

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Message  géromino Jeu 12 Nov 2009 - 9:50

" Dalva " éd. 10/18 472 pages

C'est l'histoire d'une femme, la quarantaine, belle et libre, qui revisite son existence à la recherche des hommes qui ont marqué sa vie. Son père mort à la guerre de Corée quand elle était enfant; son premier amour, Duane, qui disparaîtra tragiquement. Il lui a donné un fils qu'elle ne connaît pas car il a été adopté sitôt la naissance et qu'elle tentera de retrouver. Les souvenirs surgissent presque à chaque page du livre, dressant petit à petit le portrait d'une femme meurtrie par un passé éprouvant.

Par les documents cachés par son grand-père, Dalva aura accès aux journaux tenus par son arrière grand-père Northridge. Michaël le professeur et ami de Dalva, va se charger, dans la deuxième partie, de faire ressurgir le passé du vénérable ancêtre missionnaire près des Sioux et mettre à jour l'ascendance de la famille.
Dans cette partie nous sommes au coeur de l'histoire dramatique des Indiens d'Amérique, de la spoliation des terres jusqu'au génocide,au motif des intérêts supérieurs de la Nation Américaine.
Je ne cache pas que c'est là que j'ai trouvé l'intérêt optimum du livre: l'exploration du destin tragique de la Nation Indienne à travers les journaux de Northridge. Le témoignage du missionnaire est parfaitement explicite. Le cynisme du gouvernement Américain dans l'extermination des Indiens est véritablement abject. On retrouve un peu dans ces pages le magnifique film (ou le livre) " Danse avec les Loups". C'est exactement le même thème.
Sans être désintéressé par le destin de Dalva ou des tribulations tragico-comiques de Mickaël, j'ai trouvé parfois un peu longues et ennuyeuses l'énumération de chacuns de leurs faits et gestes au quotidien. Je pense que cela alourdi la lecture. Mais la beauté des paysages, que l'on imagine facilement, la présence de cette nature sauvage, les grands espaces, ce sentiment de liberté qui en émane ajoute à l'ensemble du livre une note magnifique à l'hymne de la nature et de la vie.

Note: 4.5/5
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Message  Mousseline Jeu 12 Nov 2009 - 13:05

Je suis contente que tu l'aies lu... et en plus aimé! Ouais, ils ont vraiment souffert les Amérindiens... et ce dès le tout début des explorateurs (voir La saga des Béothuks entre autres). Et dire que beaucoup de gens les prennent en aversion aujourd'hui pcq il y a énormément d'alcoolisme parmi eux, négligence familiale, chomage, les réserves ça fait dur (Voir Sherman Alexie qui parle très bien des Amérindiens aujourd'hui...)...

Je me demande comment on peut être encore racisme aujoud'hui que ce soit envers les Amérindiens ou n'importe quel autre peuple finalement... Shocked

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Message  géromino Ven 13 Nov 2009 - 8:35

Quand on regarde l'histoire, disons depuis Christophe Colomb, on se rend compte que l'homme blanc et plus précisément l'Européen (car la colonisation à bien le vieux monde comme point de départ), et la religion ont détruit, aujourd'hui, pratiquement toute forme de civilisation primitive sur la terre. C'est une constante! La raison du plus fort impose son modèle économique et religieux, en écrasant et asservissant le "maudit sauvage" qui grippe la machine. On fait peu de cas de ces paiens, fainéants, ect...
Il me vient en tête deux livres lus il y a quelques années qui illustrent ces deux paramètres de la colonisation, destructeurs des peuples, l'argent et Dieu:

La controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière (paru en 1192): "En 1550, une question agite la chrétienté: Qui sont les Indiens? Une catégorie d'êtres inférieurs qu'il faut soumettre et convertir? Ou des hommes libres et égaux?" Un petit livre de 190 pages (Pocket) qui illustre bien la position du fanatisme religieux à l'époque des premiers colons espagnols en Amérique du sud.

Les veines ouvertes de l'Amérique latine d'Eduardo Galeano , ou comment un continent entier est mis à sac en coupe règlée, ses richesses pillées impunément par les multinationales-notamment Américaines,mais aussi Européennes- ses habitants condamnés à la misère chronique en fonction des besoins du marché de chocolat, café, or ou argent, bref de toutes ses richesses.

Mais il y a bien d'autres exemples et sur d'autres continents. Et ce genre de constatation ne me laisse pas indifférent...
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Message  Invité Ven 13 Nov 2009 - 9:42

Trop tentée par la critique de Dalva je l'ai pris à Pochetroc Jim HARRISON (Etats-Unis) Icon_biggrin

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Message  zeta Lun 11 Jan 2010 - 15:34

Et bien au risque de passer pour une iconoclaste auprès des nombreux fan de Jim Harrison, je n'ai pas particulièrement apprécié ce volume qui contient trois courts romans.
Même traduit par mon auteur préféré, je n'arrive pas à entrer dans l'univers de l'écrivain américain. Son écriture ne me touche pas et il me semble ne rien ressentir pour ses héros, je ne les aime ni les comprends. Je ne me l'explique pas puisqu'il émeut tant de lecteurs et moi me laisse froide.... c'est de l'ordre du ressenti.
Seule la troisième nouvelle "légende d'automne" m'a un plus intéressée, (je peux me tromper mais elle m'a semblé bien différente du film qui a été adapté à partir de cette histoire). Mais j'ai retrouvé dans ce troisième récit l'aspect "aventure" qu'on attribue à Jim Harrison.
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Message  clarize Mar 23 Fév 2010 - 9:44

Retour en terre de Jim HARRISON

Je viens de refermer Retour en terre avec émotion ,un beau livre sur la maladie, la mort, le deuil, la dépression, la redemption et la réincarnation . C'est un roman à quatre voix ,j'aime vraiment cet auteur.

"C'est seulement lorsque le drame a lieu près de nous que nous en mesurons toute la portée"
"Puis il a franchit la colline en trottinant, ainsique nous devons tous le faire"

La lecture de ce livre m'a fait du bien et cet auteur reste un de mes favoris .

5/5 Jim HARRISON (Etats-Unis) 397940 Jim HARRISON (Etats-Unis) 397940 Jim HARRISON (Etats-Unis) 397940


Dernière édition par clarize8 le Mar 9 Mar 2010 - 10:14, édité 2 fois

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Message  Lacazavent Mar 23 Fév 2010 - 15:08

Tu me rappelles de bon souvenir Clarize, c'est le premier livre que j'ai lu de Jim Harrison à l'époque ce fut également un immense coup de cœur.
"Une lecture qui fait du bien" que demander de plus Jim HARRISON (Etats-Unis) Icon_biggrin
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Message  Invité Mar 23 Fév 2010 - 18:38

Je ne connais pas encore cet auteur et je me dis de plus en plus que c'est un tort. J'ai Dalva dans ma PAL, je crois que je vais lui faire monter quelques étages !

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Message  géromino Sam 10 Avr 2010 - 11:39

"Retour en terre" éd 10/18 (2009) 324 pages

Donald est atteint d'une maladie incurable et sent sa fin proche.Il tient à laisser à ses deux enfants l'histoire de sa famille et c'est sa femme Cynthia qui recueille son témoignage. Il décide de la façon de s'en aller. Ses proches s'en chargeront.
C'est le premier chapitre sur les quatre qui composent le roman. Je l'ai lu avec recueillement. Son rapport avec la nature, l'histoire de ses ancêtres-dont une branche est indienne-, son séjour initiatique, ses interrogations sur la vie, la mort...
C'est l'idée qui survole le roman: la mort n'a rien d'effrayant et doit s'envisager comme une possibilité naturelle. La mort d'un côté, la vie de l'autre. Après le décès de Donald, la vie reprend son cours avec ses hauts, ses bas, l'amour, les enfants. Chacun doit continuer sa vie. Restent les souvenirs; et les rêves. Chacun semble tirer un enseignement des ses rêves, ou du moins en attendre un message, une voie à prendre, un guide.
Pour autant, j'ai trouvé que l'auteur insiste trop sur des détails infimes de chaque personnage. On "excuse" Donald, qui dans des conditions particulières s'étend sur les passages de son existence. Mais pour les trois autres chapitres, la lecture perd un peu l'intérêt que le sujet suscitait au départ.

En définitive, un roman qui ne laisse pas indifférent, qui propose une belle réflexion sur la vie, la mort, et où plane une sorte d'apaisement et de sérénité au fil des pages; un rapport entre l'homme et la nature à méditer; des passages de lecture empreints de sensibilité et d'émotion; mais des longueurs qui finissent par lasser et altèrent l'intérêt du livre. C'est un peu le reproche que j'avais fait pour "Dalva".


Quelques mots:
"Après tout, le fait de la mort est la chose la plus brutale que nous autres humains sommes contraints d'accepter".

"Maman, la mort ne peut pas être si terrible puisque tous les êtres vivants passent par là".

NOTE 3.75/5
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Jim HARRISON (Etats-Unis) Empty Re: Jim HARRISON (Etats-Unis)

Message  Lacazavent Sam 11 Sep 2010 - 6:43

Pour ceux qui aime Jim Harrison, François Busnel l' a reçu le 9 Septembre pour un "grand entretien" sur France Inter d' environ 40 minutes, l'émission est disponible en baladodiffusion et en écoute à la carte. Voici le lien :

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/grand-entretien/archives.php
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Message  noemiejardine Lun 27 Sep 2010 - 9:38

LES JEUX DE LA NUIT

Jim HARRISON (Etats-Unis) 41hF2Fv0j7L._SL500_AA300_

présentation de l'éditeur
Dans la veine de ses plus grands recueils de nouvelles,
Jim Harrisontisse trois destins solitaires, trois personnages tragiques en quête derédemption qui évoluent dans 'Amérique idéale de l'écrivain,
auxhabitants aussi rudes que les saisons du Montana.
Les trois nouvellesdes Jeux de la nuit mettent en scène autant d'existences magnifiques etrebelles,
qui trouvent leur salut dans la beauté de la nature, des mots et des sens.


  • Broché: 336 pages
  • Editeur : Flammarion (1 septembre 2010)
  • ISBN-10: 2081222663
  • ISBN-13: 978-2081222663
tiré de papaerblog.fr
La fille du fermier nous narre le désir de vengeance deSarah, une très jeune adolescente violée par un fils d’éleveur aprèsune fête bien arrosée.
Sarah n’a pas d’amis, ou si peu, une copineMarcia beaucoup plus délurée qu’elle et un jeune gars affligé d’unpied-bot.
« Son piano était littéralement sa parole, la seuleconversation qu’elle entretenait avec le monde.
Son père parlait peu,et sa mère, tout occupée à trouver ce qu’elle allait répondre,n’écoutait pas. »Chien Brun, le retour, comme son nom l’indique nous retrouvons ici Chien Brun,
l’ami Indien de l’auteur qui va et vient au gré de l’inspiration de Jim Harrisonà travers son œuvre forte aujourd’hui de près de vingt-cinq livres.
Aujourd’hui Chien Brun, célibataire endurci, est sorti illégalement desEtats-Unis vers le Canada avec sa nièce que les autorités veulentplacer dans un foyer pour jeunes handicapés.
Une épopée paillarde oùl’Indien nous livre quelques secrets sur sa vie passée.

La dernière nouvelle qui donne son titre à l’ouvrage, Les jeux de la nuitest une variante du mythe du loup-garou.
En voulant sauver un louveteauorphelin, un jeune garçon est mordu accidentellement par l’animal
etchaque mois quand survient la pleine lune, une puissante forceintérieure le ronge et le pousse dans des excès de gloutonnerie et desexe.
La solitude semble inexorable, l’obligeant à ces époques à fuirvers les grands espaces déserts des forêts et montagnes.
mon avis: ai nettement préféré la 1ère nouvelle, la fille du fermier: sa construction, rapide et concentrée en fait un chef d'oeuvre de nouvelle!4/5
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Message  géromino Ven 11 Fév 2011 - 9:48

"Légendes d'automne" éd 10/18 2010 318 pages (1è parution 1979)

Trois nouvelles composent le livre.
"Une vengeance" "L'homme qui changea son nom" "Légendes d'automne" (qui a donné son titre au livre et dont un film a été tiré, avec Brad Pitt et Anthony Hopkins.

Trois histoires qui mettent en scène des héros américains.
Dans "Vengeance", les premiers mots vous claquent au visage: "Vu du ciel, avec un regard d'oiseau- et justement un vautour descendait en spirale- il était impossible de dire si l'homme nu qui gisait sur le sol était vivant ou mort". Cela part très fort et montera encore plus haut en violence et en émotions fortes, pour redescendre dans les dernières pages. Cochran et Mireya vont payer très cher leur amour quand Tibey va se rendre compte de la liaison entre sa femme et son ami. Amour, vengeance, pardon, dans les sables du désert mexicain.

"L'homme qui changea son nom". Nordstrom, suite à son divorce, subit une crise existentielle qui le fait se remettre en question: "Sa propre vie lui parut soudain d'un formalisme écoeurant. Qui connaissait-il? Que connaissait-il? Qui aimait-il?" Au bout d'une descente aux enfers, il va finir par retrouver un équilibre et reprendre goût à la vie.

Le chef d'oeuvre c'est "Légendes d'automne". En octobre 1914, les trois frères Ludlow s'engagent pour combattre en France. L'ainé, Alfred, sera blessé et rapatrié; Samuel, le benjamin, ne reviendra pas.Tristan, la "tête brûlée", ne se remettra jamais de la perte de son jeune frère et, incapable d'extérioriser sa douleur, va mener une vie de tous les dangers. Parcourant le monde, insouciant et téméraire, il trempera dans des trafics d'ivoire, contrebande d'alcool, etc... Pourchassé par la pègre, il doit tuer pour s'en sortir et sera contraint de s'exiler afin de trouver la sérénité.


Jim Harrison est un conteur incomparable et sa plume fait mouche. Puissante et authentique elle sait tenir le lecteur en haleine et transmettre les émotions. J'ai un peu moins accroché à "L'homme qui changea son nom", sans doute moins pittoresque, avec moins de rythme et de péripéties.
Trois vies, trois destins; trois personnages vivent des drames qui font basculer leur existence: s'accrocher à la vie, puis rebondir afin de prendre une revanche à tout prix sur le destin et tenter de trouver la paix.

Note:4/5

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Message  Mousseline Sam 10 Déc 2011 - 17:16

Les jeux de la nuit

(Flammarion, 2010, 336 p.)

3 novellas.

« La fille du fermier » : Sarah avait 9 ans quand ils ont quitté l’Ohio pour aller vivre au Montana. Elle a passé son adolescence avec son chien, son cheval, des livres et son piano. On a l’impression qu’elle fait deux fois son âge mais pourquoi pas, ce n’est pas une fille ordinaire. Un jour un homme l'a viole et elle ne vit que pour se venger.

« Le retour de Chien Brun » : Chien Brun est un personnage récurrent dans l’œuvre de Jim Harrison, il vaut mieux alors lire dans l’ordre chronologique les romans où l’on retrouve ce personnage autrement vous allez passer à côté, du moins c’est ce que je constate en lisant certains commentaires de ce roman sur le web.

C’est quand même bizarre d’aborder un auteur par son dernier livre quand il en a écrit plein d’autres avant.

Bref, dans ce livre Chien Brun est à Toronto avec Baie, ils ont dûr fuir le Michigan les services sociaux veulent envoyer Baie dans une institution pour malades mentaux.

« Les jeux de la nuit » : Un jeune garçon s’est fait mordre par un louveteau et depuis ce temps il se transforme en loup-garou les soirs de pleine lune.

Les trois novellas ont en commun l’obsession du sexe, une chanson de Patsy Cline, la nature qui règle la vie et l’amitié entre un adulte et un enfant ou adolescent

C’est toujours très agréable de lire Jim Harrison, j’ai aimé les deux premières nouvelles où il est égal à lui-même mais je me demande bien où il est allé pêcher l’idée de la troisième, franchement cette histoire est ennuyeuse comme la pluie. Peut-être qu'il a subi l'influence de "Twilight", en tout cas le fantastique ça ne lui va pas.

Note : 3,75/5

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Message  clarize Dim 11 Déc 2011 - 13:39

Je note, Mousseline car j'aime beaucoup Chien Brun j'ai le souvenir qu'il était à la recherche d'une peau d'ours dans En route vers l'ouest. Je crois qu'il ressemble pas mal à Big Jim.

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Message  Mousseline Dim 11 Déc 2011 - 20:50

Tu te rappelles de Baie ?

Moi aussi j'aime beaucoup Chien Brun. Ca serait bien un livre qui regroupe seulement ses histoires.

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