Tanith LEE (Royaume-Uni)

De : zeta-b (Message d'origine) Envoyé : 2007-06-05 13:07

Cette auteure très prolifique a écrit de très beaux romans maintes fois récompensés par des prix. Anglaise née en 1947, son oeuvre se partage entre Science fiction et fantasy. J'aime particulièrement les cinq épisodes du "Dit de la Terre plate"
1) Le maître des ténèbres
2) Le maître de la mort
3) Le maître des illusions
4) La maîtresse des délires
5) Les sortilèges de la nuit
(Parus en presses pocket science fiction entre 1988 et 1989)

Tanith Lee a une imagination délirante jointe à une écriture flamboyante. Les descriptions de ses mondes imaginaires ont une beauté, une vérité et une poésie admirable. Les chapitres forment chacun une histoire qui peut être lue indépendamment, chaque roman a cependant une continuité et des personnages que l'on suit tout du long des 5 tomes.

Il y est avant tout question d'Ajrarn, Prince démon des ténèbres, qui peut prendre toute apparence qui lui sied, et se complait particulièrement dans celle d'un jeune homme, beau à mourir. Ajrarn est particulièrement attiré par les humains, il aime les faire souffrir, les défier, les envouter et tour à tour il s'éprend des plus beaux et des plus belles mortels. Malheur à ceux ou celles qui le trahissent, il se vengera terriblement. D'autres personnages aussi fantastiques tels Uhlumé, le seigneur de la mort, Chuz, Maître des Illusions et Prince de la Folie s'opposent à Ajrarn. C'est les Mille et une Nuits version fantasy c'est extrêmement coloré, sensuel, onirique. Je vous les recommande.

Un petit extrait pour vous convaincre :

"... Il avait aux doigts des bagues de jaspe, de jade et de jais. Ses yeux étaient des bijoux plus brillants et plus noirs que le soleil ou l'absence de soleil. Grand, plein de vie, à couper le souffle, immobile, il dominait le mondre d'entre eux. Il était Ajrarn, que l'on appelait à justre titre et très insuffisamment le Magnifique. Chacun éprouva une terreur qui n'était pas exactement de la terreur, un plaisir qui n'était pas totalement du plaisir. Chacun se recroquevilla. Chacun, à sa manière lui rendit hommage. Mais l'hommage n'était pas précisément ce qu'il avait attendu d'eux..."

Tanith Lee manie aussi avec talent une légère ironie, un certain humour qu'elle exerce envers ses propres créatures comme on le voit dans cette description.

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De : Clochette1509 Envoyé : 2007-08-29 12:44

Et bien Zeta, ta présentation de Tanith Lee m'avait fait saliver et j'ai donc dû faire sortir un exemplaire du magasin de ma médiathèque.( les livres sont stockés au magasin quand ils ne sont pas empruntés pendant un bon moment) Je l'ai lu rapidement car c'est vrai que c'est une lecture facile, mais je pense que j'ai eu du mal avec cette "fantasy" car trop pour moi. En effet, au contraire de GG Kay, Robin Hobb ou George R. Martin où l'on a quand même souvent l'impression d'être dans le monde réel, je n'ai pas réussi à me raccrocher à la réalité. J'ai besoin de temps en temps d'avoir les pieds sur terre et là c'était difficile. En l'occurence, ce monde-là était trop "magique". Même s'il est vrai que j'ai été charmée au départ par ces nouvelles en "poupées gigognes", un moment j'ai décroché et je n'ai pas réussi à remonter. Je ne suis pas sûre de lire la suite. Désolée.

Note : 3/5