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Richard POWERS (Etats-Unis)

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Message  Louvaluna Ven 21 Nov 2008 - 19:11

De : 2550Chimère (Message d'origine) Envoyé : 08/05/2006 05:50

TROIS FERMIERS S'EN VONT AU BAL de Richard POWERS
Ed Le cherche midi/514 p
Trad : Jean Yves Pellegrin

Résumé : une photo représentant trois hommes du Westerwald en allemagne se rendant à un bal en mai 1914 devient l'obsession du narrateur, tandis qu'un certain Peter Mays cherche à comprendre sa ressemblance avec l'un de ces personnages. Mais quel fut le destin de ces trois hommes et que regardent-ils vraiment avec intensité au moment où le cliché fut pris ?

Mon avis : La narration est éclatée en trois pôle, le narrateur à la recherche du moindre indice concernant cette photographie, le journaliste Peter Mays à la recherche de son passé, chacun des trois personnages et leur destin individuel. Avec cela, l'auteur rajoute des disgression sur le siècle qui s'avèrent être en réalité ce qui noue entre eux tous ces personnages. C'est au lecteur de recomposer l'histoire par les indices laissés en évidence par l'auteur et l'on se prend facilement au jeu. Qu'est il advenu de Peter, Hubert et Adolphe ? Depuis ce jour de mai 1914, trois fermiers nous regardent et attendent d'être appelés par l'Histoire. Ce premier roman ne laisse augurer que du meilleur pour la suite de l'oeuvre de Richard Powers.

Ma note : 4/5



De : odilette84 Envoyé : 19/05/2006 22:10

Trois fermiers s'en vont au bal
Richard Powers

le résumé est fait précédemment par Chimère

Pfou !!
quel livre !
C'est la première fois qu'il me faut autant de concentration pour ne pas perdre le fil d'un roman.
deux interprétations possibles :
1) il ne m'a pas suffisament intéressée
2) c'est un roman complexe
Je penche pour la seconde solution (bien sûr !)

Dès les premiers chapitres,on est dérouté par les destins des différents personnages et on a du mal à coller les morceaux entre eux.
Les récits s'entrecroisent, il y a des aller-retours entre le passé et le présent, on se doûte bien que tout cela est lié mais comment ?
bien sûr il y a cette photo des trois fermiers se rendant à un bal !! c'est le fil rouge de l'histoire. (soit dit en passant, je n'ai pas arrêté de fermer mon livre pour la contempler !)

Bref, un puzzle en quelque sorte, émaillé de considérations très érudites sur de nombreux sujets (L'auteur, bien jeune au demeurant, est un puits de savoir).
j'ai joué le jeu jusqu'au bout, et la fin m'a un peu déçue ...

C'est une lecture qui rend intelligent, même si parfois je ne me suis pas trouvée assez intelligente pour ce livre .!
Je ne sais pas si je suis très claire mais c'est exactement mon sentiment.

Je ne suis pas pressée de lire le deuxième roman de cet auteur, même si c'est prévu.
Il me faut d'abord digérer celui là...
Ma note : 3.5/5



De : van1709 Envoyé : 28/09/2006 17:20

Le temps où nous chantions

"Le temps où nous chantions" c'est l'histoire de la famille Strom. Pas forcément dans l'ordre chronologique, puisque le premier chapitre commence en 1961, ensuite, on se retrouve avec un chapitre de 1945, etc..., mais on ne s'y perd pas pour autant. Chaque chose vient en son temps. David Strom, un juif allemand s'est marié avec Delia Daley, une femme noire. Ils ont trois enfants, Jonah, Joseph et Ruth, et c'est du point de vue de Joseph que l'histoire va être racontée. Ce livre pose le problème de l'identité culturelle. Delia et David se sont mariés tout en sachant qu'ils auront de nombreux problèmes à affronter, entre autres le rejet qui est fréquent pour les couples mixtes. Autre problème: le métissage. Les enfants sont métis, pas vraiment blancs, mais pas vraiment noirs non plus, alors qui sont-ils? Leurs parents refusent de leur parler de tous cela et de les confronter à la dure réalité, ils veulent les élever "au-delà de la couleur". Ils vont se réfugier dans la musique, présente tout au long du roman, sans arrêt. Un livre absolument émouvant, qui transporte avec sa musique que l'on peut presque entendre, et qui nous confronte à la réalité à partir des années après-guerre aux Etats-Unis.

Note: 5/5



De : 2550Chimère Envoyé : 13/10/2006 22:17

LE TEMPS OU NOUS CHANTIONS de Richard POWERS
Ed Le cherche Midi/763p
Trad : Nicolas Richard

Résumé : En 1939, après une tournée triomphale en Europe Marian Anderson retourne en Amérique pour une tournée dans son pays, mais elle est refusée dans les salles de concert au motif qu'elle est noire. Qu'à cela ne tienne, elle chantera gratuitement sur les marches du Mémorial à Washington, devant des milliers de gens venus l'écouter. Parmi eux Délia et David se rencontrent. Lui est un scientifique juif allemand qui a fuit le nazisme, elle a toujours vécu ici, elle est noire. Ils auront trois enfants, et parmi eux Jonah, qui va faire du chant toute sa vie.

Mon avis : Dès les premières pages, on baigne dans la musique, le chant, on l'entend dans les mots, et la ponctuation. Sublime. Ah ça m'a donné envie de ressortir tous mes CD classiques...et puis il y a les personnages plongés dans la tourmente de l'histoire américaine et de la lutte pour les droits civiques. Comme pour Trois fermiers s'en vont au bal les périodes se mélangent et se téléscopent, les voix aussi et c'est de là que vient la musique entre autre. On vibre dans cette saga familiale qui embrasse l'histoire récente des Etats Unis. On ne voudrait jamais les quitter. Ce livre est probablement plus abouti que son premier roman, plus émotionnel surement. A lire lentement pour apprécier l'ensemble, vous ne pourrez pas vous empêcher de fredonner quelques airs...

Nous sommes en 1961, Jonah Strom, la Nouvelle Voix de l'Amérique, a vingt ans. Voilà comment je le vois avec quarante de recul : j'ai maintenant huit ans de plus que l'âge que mon frère atteindra jamais. La salle s'est vidée ; mon frère chante encore. Il continue de chanter jusqu'à la barre finale, et le tempo va diminuendo jusqu'à disparaître dans l'obscurité de la fermata. Un garçon chante pour sa mère qui ne peut plus l'entendre. Cette voix était si pure qu'elle aurait inspiré du repentir aux chefs d'Etats. Mais cette voix connaissait exactement l'ombre qui l'accompagnait, en retrait, juste derrière. Et s'il avait existé une voix pour envoyer un message dans le passé afin de corriger le futur, c'eût été celle de mon frère (extrait).

Ma note : 5/5



De : louveloba Envoyé : 12/05/2007 12:27

The Echo Maker (2006)

Un soir d'hiver dans le Nebraska, Karin Schluter est appelée au chevet de son jeune frère Mark, "miraculé" d'un terrible accident de la route. Les circonstances de l'accident sont troubles, 3 véhicules étaient apparemment en cause, mais les autres se sont enfuis. Seule une note anonyme et sybilline, déposée au chevet de Mark avant qu'il ne sombre dans le coma, contient peut-être un indice ? A son réveil, Mark regagne peu à peu ses facultés. Mais sa mémoire de l'accident est effacée, et surtout, il continue à réclamer sa soeur, et affirme que Karin n'est qu'un imposteur, qui lui ressemble et parle comme elle. Karin se documente, et fait appel au célèbre neurologue Gerald Weber; celui-ci, intéressé par l'opportunité de voir un syndrome de Capgras, très rare, va voir sa vie bouleversée par le jeune homme.

Hmmm, un roman que je devrai relire en français... J'ai bien peur de ne pas avoir tout suivi !
Les parties sont découpées selon chaque "phrase" de la note anonyme, et suivent en parallèle l'évolution de Mark (bafouillements et sensations, puis phrases sensées!), de Karin (elle qui avait enfin trouvé "sa voie", loin de son passé douloureux, y replonge encore plus douloureusement, pour l'amour de ce frère qui ne la reconnaît pas), et de Weber (l'auteur qui va tout perdre). J'ai trouvé émouvante la façon de Powers de décrire ses personnages, très humains; cette Karin qui ferait tout pour son frère qui pourtant n'était qu'un "loser", ce Weber qui réalise qu'il ne vaut pas un centième des patients anonymes qu'il décrit dans ses ouvrages à succès. J'ai eu du mal à suivre les passages sur la nature, la migration des oiseaux, qui ponctuent chaque partie, comme la vie de Karin et Mark. Sans parler des passages sur le cerveau... Il y a certainement un sens plus profond que ce que j'ai compris... D'où mon envie de le relire dans ma langue maternelle. Et puis, pour ceux et celles d'entre vous qui lisent l'anglais, j'ai trouvé l'écriture de Powers très "américaine", beaucoup d'expressions et termes de l'Amérique profonde, un langage un peu dur à comprendre.
Ma note: 3,5/5



De : zeta-b Envoyé : 05/12/2007 12:27

"Le temps où nous chantions" - 5/5

Pour le résumé je vais essayer de faire simple et court : David Strom est un physicien, juif et allemand, réfugié aux Etats-Unis, avant la deuxième guerre mondiale. Delia Daley une jeune fille noire, chanteuse de talent. Tous deux vont se rencontrer à un concert donné par une cantatrice noire. Ils s’aiment, se marient et fondent une famille en ayant trois enfants.

En 1940 un mariage mixte entre blanc et noir c’est un défi lancé à la tête de la société américaine qui pratique encore dans de nombreux états une ségrégation totale.

David et Delia pressentent que la construction de leur famille va se heurter à la haine raciale, de tous côtés.

Pour lier cette construction il leur faut un ciment capable de résister à la malveillance : ce sera la musique, qu’ils pratiquent en virtuose. Avec cette passion, cette élévation artistique, ils pourront vivre au-delà de la couleur, créer leur propre monde, être ce qu’ils veulent. Cela leur permettra de vivre repliés sur eux-mêmes : la cellule familiale protection absolue contre le reste du monde, mais leurs enfants vont-ils s’épanouir et trouver leur place ?

L’Histoire pourtant qui se déroule en parallèle le leur rappelle incessamment : « un oiseau et un poisson peuvent, peut-être s’aimer, mais où vont-ils construire leur nid. ? »

Ce livre a une puissance phénoménale. Il n’est pas facilement racontable, tout y est imbriqué, y fait sens, l’enchainement des événements, basés sur des faits réels, nous entraîne dans le flux de l’histoire, la petite et la grande, démontrant une subtilité et une érudition consommée.

L’auteur entremêle les années et les périodes de sa narration, passant d’une époque à une autre, David physicien étudie le temps et sa relativité, la construction chaotique et désordonnée trouve donc toute sa résonnance, jusqu’au chapitre final étonnant.

Et pour le syle : Powers montre la même virtuosité que ses personnages, il peut faire des paragraphes entiers sur un même sujet sans une redondance, sans une répétition, ses pages sur la musique sont inégalées (seul petit bémol pour moi je n’y connais rien, n’ayant aucune pratique musicale, mais cela m’a à peine gênée), sa prose est littéralement éblouissante.

Après avoir commencé ce roman je voulais tout savoir de l’auteur et des événements qu’il racontait, (ceux antérieurs à ma naissance), et je n’arrivais plus à discerner le vrai du faux, les enfants Strom, pour moi, avaient une existence réelle.

Il est aussi remarquable qu’un blanc ait pu raconter la difficulté du métissage avec autant d’empathie et de finesse, sans manichéisme. Ce roman a une conscience, une grande signification, beaucoup d’âme.



De : Cocotte8017 Envoyé : 20/01/2008 18:52

Le temps où nous chantions
(Le Cherche Midi, 2006, 770 pages)

Nous sommes en 1939 aux États-Unis. David Strom, un physicien juif d'origine allemande, fera la rencontre de Deila Daley, une jeune mélomane noire. Ils décident de se marier malgré leur différence et l'opinion des autres. Ils auront trois enfants à qui ils vont transmettre leur amour pour la musique pensant que celle-ci triomphe toujurs au-delà des couleurs et des races. Jonah, l'aîné, deviendra un ténor de recommée, Ruth, la rebelle, décidera de renier les valeurs familiales et Joseph, le narrateur, accompagnera son frère. Le temps où nous chantions, c'est l'histoire sur soixante ans de cette famille de musiciens métis.

Pas facile de vous donner mon avis après ceux publiés avant moi. D'autant plus que je suis tout à fait d'accord avec ce qui a déjà ét dit! Je ne serai don pas originale en vous disant que ce livre est un chef-d'oeuvre qu'il faut lire à tout prix! Le genre de livre qui hypnotise, on ne pense à rien d'autre lorsqu'on l'a entre les mains. Et même lorsque je ne lisais pas, je me surprenais à penser à cette famille, ces personnages attachants qu'a su décrire l'auteur avec tant de justesse et de sensibilité.

Le récit alterne entre l'histoire des parents et celle des enfants tout en gardant une suite logique, rien de compliqué ici. C'est très prenant, on est tenté de dévorer, mais on se retient pour savourer le tout et s'inmprégenr de cette fabuleuse histoire riche en émotions : la colère face à l'intolérance, la tristesse suite à la perte d'un proche, la fraternité qui permet de passer à travers les épreuves, etc. Richard Powers a une plume magnifique, fluide et rythmée qui nous transporte avec cette musique toujours présente.

Une saga qui restera graver dans ma mémoire longtemps!

Ma note : 5/5
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Message  Louvaluna Ven 21 Nov 2008 - 19:36

De : Mousseliine Envoyé : 02/02/2008 03:00

Le temps où nous chantions
(Le Cherche midi, 2006, 765 pages)

Jamais je n'ai lu de roman qui parle aussi bien de musique, qui m'a fait écouter et découvrir plein de chansons de tous les styles...

La famille Storm, David, Delia et leurs trois enfants : Jonah, Joey et Ruth. Une famille comme tant d'autres pourrait-on dire s'il n'y avait cette passion de la musique et du chant qui les unit et surtout leurs couleurs... Le père est juif, la mère est noire, l'histoire se déroule entre les années 30 et 80. C'est l'histoire d'un couple mixte et de leurs enfants métis. Parce que leur vie est loin d'être ordinaire quand on sait qu'aux Etats-Unis jusqu'en 1967 plusieurs états interdisaient le mariage entre blancs et noirs.

"Elle aimerait marcher dans la rue avec son mari sans avoir à jouer la domestique. Elle aimerait marcher pouvoir lui prendre le bras en public. Elle aimerait qu'ils puissent aller au cinéma ensemble, ou aller dîner quelque part, sans se faire expulser à comme des malotrus. Elle aimerait pouvoir asseoir son bébé sur ses épaules, l'emmener faire les courses sans pour autant que tout le magasin en soit pétrifié."

Delia et David, qui se sont connus au concert de Marian Anderson en 1939 donné sur le Lincoln Memorial, ont commis alors l'impensable, un homme blanc et une femme noire. Les enfants de ce couple ne savent pas qui ils sont, ni blancs, ni noirs. "Mais qu'est-ce que nous sommes? Pour de vrai, je veux dire.", demande à sa mère Jonah.

Je n'avais pas terminé le premier chapitre que j'étais conquise, j'ai été happée non seulement par les personnages mais par l'écriture majestueuse, dense, dynamique et sonore. C'est un roman d'une richesse inouïe autant par le traitement et le nombre de thèmes que Richard Powers aborde que par l'écriture.

J'ai été extrêmement impressionnée par la force d'évocation des mots de Richard Powers qui a su si bien nous faire ressentir toute la misère d'être entre les deux. A ce s'ajoute l'histoire des Noirs, de leur lutte pour l'égalité, avec toutes les manifestations qui deviennent de plus en plus violentes au fil du temps. Malgré les nombreux romans états-uniens que j'ai lus et dont plusieurs traitent de racisme, j'ai découvert ici quelque chose de neuf.

Et bien sûr il y a la musique, et encore là l'érudition de Richard Powers épate : le chant classique, les lieder, les negro spiritual, le gospel, le jazz, la musique contemporaine des années 60 et 70, la musique ancienne, bref Richard Powers connaît tout, ce roman est une véritable référence en matière de chansons.

Et puis comme si ce n'était pas assez l'Histoire des Noirs Américains et la musique voilà qu'il en rajoute avec la physique. Le père, David Storm, l'un des plus beaux personnages, un physicien plutôt déconnecté de la réalité telle que la vit la grande majorité d'entre nous. Un homme qui a travaillé sur la bombe nucléaire, qui toute sa vie a été obsédé par le temps. Même si je ne comprenais pas nécessairement ses théories scientifiques, j'ai apprécié énormément le personnage pour l'aspect psychologique et les effets de sa personnalité sur ses enfants. Et je pourrais aussi parler du père de Delia, un médecin, un homme très cultivé, qui a pourtant renié sa fille car il ne pouvait comprendre et accepter que sa fille et son gendre élèvent leurs enfants sans égard à leur identité raciale, comme si les enfants n'étaient ni blancs ni noirs.

Finalement je pourrais continuer d'en parler sur des pages et des pages mais déjà que vous aurez à lire "Le temps où nous chantions" qui en fait plus de 700, je ne peux finir qu'en vous suggérant très très fortement d'aller immédiatement vous procurer ce roman, même si vous devez pour ce dépenser vos derniers dollars (je ne peux pas imaginer qu'on emprunte un tel livre à la bibliothèque, car comment pourrait-on s'en séparer par la suite, on veut le conserver toute sa vie pour le relire et s'inspirer des nombreux titres musicaux donnés par l'auteur), même si il fait -40 degrés C, pensez à tous les romans tièdasses que vous lisez, tout le temps que vous perdez dans des histoires insignifiantes alors que "Le temps où nous chantions" est à votre portée...

Extraits :

"Le seul conservatoire où elle a voulu s'inscrire il y a fort longtemps l'a rejetée sans même l'auditionner. Leur unique jugement artistique : "Nous ne prenons pas les gens de couleur"."

"Je m'approchais à pas minuscules de quelque chose que je ne pouvais voir, quelque chose d'impeccable et d'immuable, une forme pure et un plaisir plus pur encore, un souvenir salvateur, la musique, l'aperçu d'un moi non encore constitué."

"J'adorais la façon que les jazzmen avaient de déambuler dans les rues avec leurs instruments, en quête du prochain endroit où s'installer, scrutant les alentours pour trouver des types sur la même longueur d'onde qu'eux, sans projet à long terme, hormis celui de se poser quelque part pour jouer. Leur moteur, c'était la satisfaction personnelle, la jubilation de créer et de s'inventer soi-même. Pas de début, pas de fin, pas de but, leur son n'avait d'autre motif que les notes, et encore, mêmes les notes, ils n'y jetaient un coup d'oeil que pour regarder au-delà. Le corps n'aspirait qu'à une chose : jouer."

Note : 5/5
(Mousseline)



De : ceirdwin Envoyé : 13/04/2008 20:59

Trois fermiers s'en vont au bal

3 fermiers s'en vont au bal se divise en 3 parties : le narrateur, bloqué quelques heures à Détroit, découvre dans un musée une photo de 1914 et veut en découvrir son histoire. La vie des 3 protagonistes de la photo. Et enfin, un journaliste scientifique, un peu paumé, à la recherche d'une rousse, aperçue du 8eme étage d'un immeuble. Sans oublier les nombreuses digressions de l'auteur. Au fil des pages, une trame se construit autour de cette photo et font se rejoindre tous les personnages du roman.

Très bon roman, une écriture agréable et une fin dont je souhaiterais avoir votre avis. Toutefois, ce n'est pas le genre de livre qu'il m'aurait fallu en ce moment (trop de boulot = fatigue = impossibilité de lire plus d'un chapitre à la fois . J'ai eu dû mal à rentrer dans le livre et j'ai perdu la trace de quelques personnages en cours de route (qui est Mme Schreck ?) mais est ce important ?
En finissant les dernières lignes, j'ai eu le sentiment que tout le roman n'était que distraction. Le plus important est représenté sur la première page : la photo. Est ce important de savoir ce que regardent les 3 fermiers ? Est ce important ce qui est décrit par les divers personnages à propos de ces 3 fermiers ? A mon avis, l'essentiel, c'est ce que nous, spectateur, y voyons, l'idée que nous nous faisons lorsque nous voyons (nous inventons ?) une photo....
A ceux qui m'ont procédé dans la lecture, qu'en pensez-vous ?
Note : 3/5



De : liza_lou55 Envoyé : 28/04/2008 19:01

Trois fermiers s'en vont au bal
(Le cherche midi, 515 pages)

D'habitude, je fais toujours un résumé des romans que je lis. Mais cette fois-ci, ce sera une exception car je me refuse à en faire.

En effet, un résumé de ce roman??? C'est impossible; lisez celui de Chimère, ce sera plus simple... Ou peut-être faudrait il mieux commencer par le commencement, à savoir, que regarder la photo qui couvre la jaquette du livre suffira à vous renseigner. Trois fermiers endimanchés s'en vont au bal et vous fixent de leurs yeux, une question muette dans leur regard...

Trois fermiers s'en vont au bal et se font photographier par August Sander qui passait par là à bicyclette et qui va ainsi figer pour l'éternité cet instant. Certes, et alors me direz-vous? Qu'y a t-il de si fascinant là-dedans? Et puis, quels liens avec les autres protagonistes du roman de Powers : un journaliste paumé subjugué par une rousse aperçue lors d'un défilé d'anciens combattants et le narrateur obsédé par la dite photographie??? Et que viennent faire ici Ford et Sarah Bernhardt???

C'est que, ma foi, tout, et je dis bien TOUT, est dans la narration de Powers. C'est facile me renchérissez-vous encore une fois. Que nenni! Ceux qui ont lu Le temps où nous chantions du même auteur ne pourront pas ne pas être d'accord avec moi quand je dirais que l'envoutement dans lequel se retrouve le lecteur se justifie par la profondeur des détails, des rappels historiques, et surtout, l'écriture sublime de Powers. Sans oublier le large éventail de thèmes qui courent dans le récit, à l'instar de la première guerre mondiale, les progrès scientifiques qui ont jalonné le XXème siècle, le bouleversement culturel en Europe et aux Etats-Unis qui a suivi la Grande Guerre.

C'est sur que suivre Powers n'est pas toujours aisé... Celui-ci prend en effet un malin plaisir de changer de personnages et d'époque à chaque chapitre et de jalonner son récit de longues descriptions qui, à première vue, n'éclairent pas grand chose au mystère qui entoure nos trois fermiers. Alors, oui, il faut s'accrocher car ce n'est pas un roman facile ni abordable au début.

Il y a de l'idée dans ce Trois fermiers s'en vont au bal. Plusieurs semaines après l'avoir lu, et tandis que là, je vous en fais la critique, des passages et des protagonistes se baladent encore dans ma tête. Vraisemblablement, ce récit m'aura plus marquée que ce que j'en avais pensé au premier abord... Et maintenant, j'ai bien envie de lire Le temps où nous chantions. Pour retrouver cette atmosphère inimitable...

Quand je vous disais que résumer un tel roman était impossible... A vous de le lire! Et de juger!

Ma note : 4/5



De : lalyre7032 Envoyé : 18/05/2008 09:11

Le temps ou nous chantions Richard Powers 10/18
1045 P.

C'est le jour ou une chanteuse africaine possèdant une voix fascinante monta sur scène que David Strom,un émigré blanc,fuyant le nazisme naissant vient juste d'arriver d'Allemagne.Le hasard lui fait rencontrer Delia Daley,une jeune mélomane noire venue assister au concert.De cette rencontre l'histoire va se dérouler sur plusieurs temps.,de la fin du XXème siècle on se retrouve dans le temps passé se retrouvant soit en 1933 ou 1940 etc.....Donc David épouse Delia dans des conditions très difficiles pour eux,ils auront trois enfants,les soirées dans cette famille se passent en musique car Delia a fait des études musicales,les enfants sont doués,Jonah,l'aîné possède une voix extraordinaire,il deviendra un ténor de renommée mondiale.Son frère Joseph,le narrateur l'accompagne pendant de longues années comme pianiste.Mais le racisme existe toujours et cette famille unie éclatera à cause de la mort brutale de Délia,David et elle avait toujours cru protéger leurs enfants par la musique.Justement le roman qui s'entrecoupe par deux histoires que l'on découvre chapitre par chapitre nous fait comprendre les raisons de cet éclatement entre les enfants après la mort de leur mère.La vie change Jonah dont la voix a mué,il était soprano pendant l'enfance,adulte il est devenu ténor,Joseph a changé de vie,il chante les airs à la mode ,il retrouve sa jeune soeur qui n'a jamais accepté la mort de sa mère.Quand à David,le père ,il est seul ,un physicien qui a joué un rôle dans une des catastrophes mondiales tuant des milliers de gens,un homme qui petit à petit perd le sens des réalités......Le temps passe,tandis que Jonah et Joseph,ces deux êtres touchés par la grâce de la musique cheminent chacun vers une destinée diffèrente,Ruth la jeune soeur semble reprendre goût à la vie.....

Un très beau livre avec l'Histoire comme fond à ce roman -fleuve qui se lit comme une symphonie.Le racisme est très présent,de longs passages musicaux très intéressants font s'écouler les notes un peu comme des envolées d'étincelles jusqu'au final ou l'on se reprend à respirer et revenir à la réalité.Je pense que l'auteur est un grand musicologue pour être arriver à me faire ressentir autant d'émotion lors de ma lecture.
5/5
Lalyre



De : s-lewerentz Envoyé : 19/05/2008 14:01

Le temps où nous chantions / Richard Powers

Difficile de parler de ce livre sans répéter ce qui a déjà été écrit. Tant pis, je vous livre en vrac mes impressions : éblouissant, enchantant, envoûtant, émouvant, saisissant, intelligent, une écriture magnifique ; beau tout simplement.

Pas une seule fois je n’ai eu une quelconque impatience en lisant ce pavé (certainement un des plus longs que j’ai jamais lu) tellement l’écriture m’a séduite par sa richesse et le talent de l’auteur à mêler personnages fictifs et réels, la physique et la musique, l’histoire américaine depuis 1939, les conventions et l’évolution de la condition des noirs. A mon sens, il n’y a pas de « temps mort » (comme je le craignais), pas de passage « inférieur » et moins maîtrisé. J’ai été happée par l’histoire, celle de chacun des personnages humains et attachants, les chapitres (tous ont un titre) et la construction du livre, et les thèmes : relations familiales (parents/enfants, frères/sœurs), mixité raciale, le temps, l’histoire et la guerre. C’est d’une densité incroyable mais jamais je n’ai trouvé cela « lourd », j’étais juste subjuguée.

Cerise sur le gâteau : les pages sont baignées par la musique, classique surtout mais aussi gospel, blues, folk, rock, toutes les musiques. La magie avec laquelle Powers en parle est ce qui m’a le plus touché. En parallèle, j’ai noté quelques références à découvrir.

Je ne regrette pas un seul instant de m’être lancée dans l’aventure de cette lecture et je me joins aux critiques ci-dessus pour vous le recommander grandement.

5/5 et un gros coup de cœur.

(éd. 10-18, 2008)
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powers - Richard POWERS (Etats-Unis) Empty La chambre aux Echos - Le cherche midi - sans note

Message  zeta Jeu 12 Mar 2009 - 16:37

Richard Powers, je l’ai découvert avec « le temps où nous chantions » et j’ai exprimé dans ma critique combien j’avais aimé ce roman.

Quand on commence un roman de cet auteur, il faut quelques pages pour se laisser pénétrer par la beauté de sa prose. Son écriture a une telle richesse, une telle étendue de termes, de tournures, qu’elle demande un temps d’adaptation et qu’il peut sembler au début difficile à lire. Dans « le temps où nous chantions » pourtant il m’est apparu, après ces débuts déroutants, très lisible, compréhensif. Son style imagé, mélodique m’a vite emporté.

Dans "la chambres aux échos", il ne m'a pas semblé retrouver cette écriture mélodieuse, elle m’a parue bien souvent heurtée,torturée. L’auteur a-t-il marqué ainsi la différence des thèmes abordés : dans le premier : la musique, dans le second : les disfonctionnements du cerveau, ou bien est-ce en raison d’un changement de traducteur. Pour répondre à cette question, il me faudrait le lire en version originale et j’en suis bien incapable.

Bien des fois l’auteur m’a perdu et j’avais beau lire et relire une phrase ou un paragraphe leur sens m’échappait. J’ai cependant eu l’impression qu’il n’entrait pas de volonté propre à être hermétique, mais que simplement Richard Powers a un esprit qui culmine bien plus haut que celui du commun des mortels, une intelligence hors norme qui peut le rendre incompréhensible. A d’autres moments j’ai retrouvé l’écrivain fabuleux tout en sensibilité, en émotion, en clairvoyance de son précédent roman, un spécialiste de l’âme humaine et de ses tourments.

Karin Schluter est appelée au chevet de son frère Mark, victime d’un grave accident de la route. Mark a à peine le temps de voir sa sœur qu’il tombe dans le coma et n’en sort qu’au bout de plusieurs jours. Quand il peut s’exprimer il rejette celle qu’il prend pour une usurpatrice : Karin n’est pas sa vraie sœur, mais une pâle copie. Mark est atteint d’un syndrome qui l’empêche de reconnaitre certains de ses proches. Cette atteinte du cerveau est-elle réversible ? Karin au désespoir fait appel à un éminent neurologue qui voit là un cas rare à étudier.

Cet aspect du roman est le plus ardu. Gérald Weber, le neurologue aborde à plusieurs reprises les cas rencontrés au cours de sa carrière : Syndrome de Capgras, synesthésie, neurones miroirs, etc … dans un jargon qui nous laisse parfois sur le carreau :

"quelque chose en lui, cependant réprouvait l’orientation que prenait le savoir. Le ralliement hâtif des neurosciences à certaines hypothèses fonctionnalistes incitait Weber à prendre ses distances. Son champ d’études cédait à l’une des pulsions immémoriales qu’il était censé expliquer : l’instinct grégaire. A une époque où les neurosciences savouraient l’accroissement de leur pouvoir instrumental, les pensées de Wéber, au fil d’une dérive perverse, prenaient le large. Loin des cartes cognitives et des mécanismes déterministes de communication neuronale, elles allaient explorer les terres émergentes des processus psychologiques de haut degré que, dans ses mauvais jours, Weber confondait presque avec l’élan vital. Mais dans cet éternel clivage entre esprit et cerveau, psychologie et neurologie, besoins et neurostransmetteurs, symboles et plasticité synaptique, la seule illusion véritable consistait à penser que ces deux domaines resteraient séparés encore longtemps. " (discours abscons vous en conviendrez).

Malgré l'effort de vulgarisation accompli, pour un domaine si complexe,on aimerait encore plus de clarté dans l’explication de certains phénomènes passionnants d’atteintes du cerveau. (Phénomènes si déroutants et si inquiétants que l'on a presque envie au sortir de ce livre de se promener avec en permanence un casque sur la tête pour s'éviter tout choc au cerveau.)

L’auteur retrouve sa luminosité quand il traite ce que vit Karin à l’occasion de son retour dans sa ville natale, ses relations avec ses deux ex-amours, la présence de la belle et secrète Barbara, l’aide-soignante si dévouée à Mark. Les amis pithécanthropesques dudit Mark. Et Plus encore, la particularité de leur ville, lieu de ralliement des grues du Canada, lors de leurs migrations, mis en péril au nom du profit et du progrès, propice à des descriptions si belles et si chargées en émotion.

Il m'est impossible de noter ce livre, j'en ai apprécié certains aspects, d'autres m'ont laissé de marbre, et cette lecture en dent de scie entre plaisir, incompréhension, indifférence, m'a désorientée. Peut-être aussi mon attente était-elle trop élevée après ma découverte éblouïe de son précédent roman.
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Message  Clochette Jeu 12 Mar 2009 - 18:33

bravo Zeta wink -
Exactement ce que j'ai ressenti mais tu as réussi à mettre des mots dessus, et pas moi Embarassed
Je crois qu'un des passages qui m'a le plus touché est celui du début avec l'envol des grues. J'ai trouvé ça merveilleusement poétique coeur coeur
Mais ce roman m'a également fait froid dans le dos car les maladies du cerveau, il y en a énormément que l'on ne connaît pas. et ne pas se faire reconnaître par un de ses proches, ça doit franchement être terrible !
J'ai "Le temps où nous chantions", je le lirai un jour et j'espère ne pas être déçue !
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Message  Mousseline Dim 15 Mar 2009 - 4:36

Zeta, très belle critique... Je vais sans doute un de ces jours le lire malgré que ça semble très complexe, ça me paraît enrichissant. Mais auparavant je lirai Trois fermiers s'en vont au bal puisque je l'ai dans ma PAL.

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Message  Lyreek Dim 24 Mai 2009 - 10:47

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Le temps ou nous chantions - Richard Powers
Le cherche Midi - 765 pages

1939 - Delia Daley, jeune fille noire passionnée de musique rencontre David Strom physicien allemand qui a fui le nazisme et émigré aux États-Unis.
Ils n'ont pas la même couleur de peau mais ils partagent l'amour de la musique et bientôt l'amour tout court. Un mariage mixte dans l'Amérique des années 40 ou règne la ségrégation et la discrimination, c'est un vrai défi, qui se révèlera encore plus difficile à relever quand 3 enfants viendront agrandir la famille.

Que dire de plus que toutes vos critiques n'ont pas déjà évoqué?
Le temps ou nous chantions est un roman qui vous transporte. Dès les premières pages, on est aspiré au rythme de la musique.
C'est remarquablement bien écrit, je suis béate d'admiration devant tant de culture, moi qui malheureusement n'ait aucune connaissance musicale. D'ailleurs, ce roman me l'a fait regretté. Peut-être que c'est la raison pour laquelle j'ai eu parfois du mal à entrer pleinement dans le roman. Mais, en tout cas, je suis persuadée que les mélomanes ne peuvent qu'être enthousiasmés à la lecture de cette ode à la musique

Pour moi, c'est surtout la difficulté des enfants à se construire une identité qui m'a touché. Lorsqu'on n'est ni noir ni blanc, comment trouver sa place?
Le couple David-Delia m'a également beaucoup ému, leur volonté d'élever leurs enfants au delà des races, juste autour de la musique. Même si c'est totalement utopique, c'est tellement beau qu'on aimerait que ça marche.

En définitive, c'est un grand roman, message de tolérance et d'humanité, qui mériterait amplement une seconde lecture pour en apprécier pleinement toutes les subtilités.

4,75/5

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Message  Invité Dim 24 Mai 2009 - 11:18

Le temps ou nous chantions - Richard Powers
Ce roman est immense,sidéral et sidérant,complexe,complet,nous obligeant à nous dépasser,géant.Et pourtant je n'avais pas aimé du tout Trois fermiers s'en vont au bal,un joli titre pourtant mais qui ne m'avait guère enthousiasmé.

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Message  odilette84 Sam 30 Mai 2009 - 15:01

la chambre aux échos

Zeta je suis sèche après une si belle critique !!
tu résumes exactement ce que j'ai éprouvé à la lecture de ce roman.
encore ce même questionnement, ce livre vole-t-il trop haut pour moi ??
toutefois, le thème était passionnant, même si parfois, on se perd dans un jargon inconnu des profanes que nous sommes.
j'ai particulièrement adoré tous les passages relatifs aux grues et à leur migration, l'analyse qui est faite de leur capacité à retrouver et à transmettre à leurs petits la mémoire de la route.
Ce que j'aime dans les ouvrages de certains auteurs de la nouvelle génération , ou chez d'autres (je pense à JCO, dans les chutes par exemple ), c'est cette manière de mêler problèmes actuels environnementaux ou de société ou évènements politiques graves, ce qui ancre encore plus leur livre dans notre temps contemporain.
difficile à noter, mais je mettrai quand même 4/5

il va falloir que je lise le temps où nous chantions qui a vraiment l'air de faire l'unanimité ici...

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Message  zeta Sam 30 Mai 2009 - 15:44

Odilette, il est ardu ce bouquin, hein ! Et j'ai lu des critiques sur son dernier roman publié (en France, mais en fait je crois un des premiers aux Etats Unis), et bien cela semble encore plus compliqué.
Je pense que malgré tout, s'il t'a intéressé, si tu as été sensible à sa plume, tu ne peux qu'aimer "le temps où nous chantions". Mieux servi, il me parait, au niveau de la traduction. Tu verras c'est un comme les flots d'un torrent, d'une telle profondeur, tellement tumultueux, fluides, ondoyants qu'on ne peux que se laisser emporter.
Moi ce qui m'a passionnée c'est le concept de religion s'expliquant par une partie du cerveau, si je me souviens bien. Il faudrait que je retrouve le passage.
Powers étant lui-même très favorisé par le contenu de sa boite cranienne ! on se sent petite, petite à côté. wink
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Message  Invité Lun 2 Nov 2009 - 14:48

Le temps ou nous chantions - Richard Powers
Le cherche Midi - 765 pages


Pour une fois (et c'est bien la première), j'ai été très déçu en lisant un livre qui a été très apprécié par les petits rats ...

Je me suis ennuyé du début à la fin. J'ai passé les 300 premières pages à attendre que l'intrigue se lance, et les 400 suivantes à me dire que maintenant que je l'avais commencé, autant aller au bout.

Je suis tout à fait d'accord avec tout le monde pour dire que l'univers de la musique est omniprésent et souvent très bien décrit, mais pour un néophyte comme moi en la matière, c'était souvent incompréhensible...



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Message  zeta Jeu 1 Déc 2011 - 11:18

Un fois n'est pas coutume, je vais tenter de vous faire une critique en temps réel, au fur et à mesure de mon avancement .

Pourquoi ? Parce que ce roman de Richard Powers me met dans une difficulté telle que je peine à exprimer ce que je ressens à sa lecture et que je suis certaine qu'à la fin j'aurais oublié la plupart des réflexions, des réserves ou des approbations qui me viennent.

Tout d'abord un petit résumé pour que vous voyez que quoi ça parle et que mes commentaires ne tombent pas dans le vide :

Adie Klarpol une artiste peintre de talent (qui ne peint plus) est appelée par un ami du temps de sa jeunese, Steve Spiegel. Ce dernier travaille dans une Cie informatique TerraSys, et oeuvre sur "la conception d'univers graphiques immersifs". Ils sont de nombreux programmeurs de génie à oeuvrer sur ce projet, appelé "la caverne", mais il manque à leur travail la dimension artistique et ils veulent qu'Adie collabore à ce simulateur pour re-créer en trois dimensions et animés les chefs d'oeuvres de la peinture.

Dans un autre monde un professeur américain, Taimur Martin, parti enseigner l'anglais à Beyrouth se fait enlever par des combattants islamistes, devient leur otage. Enfermé dans un cachot immonde, il voit les jours passer.

(j'ai déjà peiné sur ce résumé)

1/12/20011.
Je suis arrivée à la page 186.

J'ai énormément de mal avec la partie consacrée à l'informatique. Un langage technique complètement hermétique, des dialogues décousus entre les employés (pas de tiret, on ne sait qui parle, les dialogues sont juste indiqués par l'utilisation de l'italique).

Certains mots me sont complètement inconnus, exemple dans ce petit extrait extrait (qui n'est pas le plus compliqué) :
"Lors d'autres séances improvisées, il leur montra comment s'y prendre. Steve mit au point des algorythmes génétiques, boucles fractales qui se développaient à partir de leur propres embryons. Penché sur les jeunes pousses, l'air soucieux, il jouait les Johnny Applesee dans le désert des mémpoires-caches. Il répandit les meilleurs engrais itératifs sur la texture ombrée qui se mit à éclore, rameau vivant dressé vers le ciel. Les instructions que formulait Spiegel ne concernaient plus des objets mais des processus. Elles ne stipulaient plus les caractéristiques de la stipule. Construite par les principes autoorganisateurs qui venaient se faire jour le long de son limbe, la feuille poussait toute seule. Elle devait son parenchyme aux seules lois de la physique...".

Parfois même des mots courants forment une phrase qui m'égare .... mais en la relisant une autre fois, j'arrive à la comprendre, seulement c'est fastidieux et peu agréable de devoir repartir en arrière très souvent).

La partie consacrée à Taimur Martin est beaucoup plus limpide et -pour l'instant-l'horreur que vit le jeune professeur est très bien exprimée.

...................................
Je suis tellement perplexe avec ce roman que je suis allée ce matin consulter toutes les critiques qui en ont été faites, par les bloggeurs ou des pro. Beaucoup de ces lecteurs, mettent en avant et regrettent l'hermétisme du propos (ouf ! je ne suis pas la seule à me noyer -je me croyais idiote). Certains précisent qu'au fur et à mesure de la narration ils ont assimilé les notions abstraites, et sont contents d'avoir persévérés .... alors je persévère (et si j'abandonne, je viendrai vous le dire)

(à suivre)
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Message  zeta Ven 2 Déc 2011 - 11:44

Suite

2/12/2011 - Arrivée à la page 265

J'avance à pas de tortue dans ce roman, je rame toujours sur les termes informatiques, sur les complications exagérées du texte quand il concerne "la caverne"

extrait : "l'essain bruissait, comme une nuée de confettis animés. Lim et consorts avaient multiplié par quatre les canaux d'alimentation de chaque panneau, et par huit leurs unités de traitement graphique. Léonard, Le Lorrian, Xie He, Rambrand et Picasso avaient subi sans broncher les interventions chirurgicales pratiquées sur leurs cerveaux et étaient rentrés de leur voyage en Italie numérique la moelle épinière plus gorgée de talents artistiques que jamais auparavant leur cortex tout entier. Ainsi le projet alait-il de l'avant, par récapitulation du quattrocento lancé à l'assaut du réalisme plastique.

Kaladjian opéra un calcul si serré des angles d'Euler que ceux-ci finirent par crier grâce. ... Rajan Rajasundaran se pencha sur la concentration fovéale.

.... ça te dirait de devenir la plus éminente spécialiste ès triglyphes et métopes au nord du Sound ?

... Bergen et sa chambre d'assemblage macromoléculaire menaçaient de faire franchir un pas supplémentaire à l'emprise de l'homme sur la matière. L'utilisateur se tenait au milieu d'un espace microscopiques, parmi des enroulements galactiques de polymères et zoomait sur des zones d'arrimage moléculaire jusqu'à ce qu'elles soient assez vastes pour permettre au fouineur de s'y promener. .... Conformément aux lois de l'attraction électrostatiques inscrites dans leurs bases de données, les atomes graphiques réalisaient les liaisons à leur portée."

(j'arrête là les extraits)

Je me sens particulièrement ignare quand je lis certains passages. Ils n'évoquent rien, ne provoquent aucune image. Mon esprit distrait s'évade sur une phrase obscure, loupant les deux ou trois mots usuels qui pourraient me la faire comprendre, je reviens en arrière et visualise ce qu'il veut dire, enfin !

Powers a toujours la même frénésie de vocabulaire, la même verve délirante pour décrire les tableaux qu'Adie reproduit qu'il démontrait pour parler de la musique dans "le temps où nous chantions". Mais il y entremêle ses appellations techniques et énumère des peintres complètement inconnus de moi (Patinir, Goyen, Rusdael, Hobbema, Kensett, Bierstadt ....). Il va citer soudain une formule mathématique (la transformée de Fourier) au milieu de tout ça et dans ma grande inculture, je pense que Fourier est un peintre et "la transformée" un tableau, avant d'aller vérifier sur Wiki que je me suis bien vautrée ..... Ca m'énerve Evil or Very Mad !!!

Lorsqu'on rejoint le Liban et que l'histoire de l'otage Taimur Martin reprend, je m'implique complètement à nouveau. Bien que l'emploi de la deuxième personne du pluriel, comme formule narrative, au début, m'ait désarçonnée. Mais ces chapitres là sont long à arriver.

Pour les peintres inconnus, je peux quand même dire merci Mr Powers, en allant les chercher sur le net, j'ai vu des tableaux très beaux !)

Et puis, enfin, ces informaticiens retranchés dans leur "bunker" (dont on ne sait pour ainsi dire rien) avec dans un coin de leur écran d'ordi une petite fenêtre ouverte sur le monde et les événements politiques qui s'y passent, sont pour moi des extraterretres autistes pas très agréables à fréquenter

(à suivre)
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Message  Clochette Ven 2 Déc 2011 - 16:44

Euh Zéta, c'est moi qui te l'ai offert celui-là, je crois, mais je ne doute pas de ton érudition, et je suis sûre que tu vas en sortir "grandie" (au moins en termes informatiques powers - Richard POWERS (Etats-Unis) 401775) J'avoue que je n'ai également rien compris aux extraits que tu as copié (mais hors du contexte peut-être ?)
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Message  zeta Ven 2 Déc 2011 - 19:46

Oui c'est toi ma Clochette qui me l'a offert, j'aimerais bien pouvoir l'encenser, mais il est vraiment ardu. Powers a un gros cerveau ! Je m'accroche.
et le texte je t'assure que même dans le contexte c'est à powers - Richard POWERS (Etats-Unis) 174833
D'habitude je suis agacée par les auteurs qui ne condescendent pas à se mettre au niveau du commun des mortels, mais je pardonne à Powers qui a écrit un chef d'oeuvre, heureusement plus abordable, après celui-ci.
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Message  Lacazavent Ven 2 Déc 2011 - 21:07

Very Happy C'est vraiment chouette de lire tes impressions au fur et à mesure. Pour l'instant, je crois que je vais éviter ce titre (surtout faire une première rencontre avec cet auteur) mais qui sait peut-être ta chronique suivante me fera changer d'avis !

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Message  zeta Ven 2 Déc 2011 - 22:33

Je suis presque certaine que "le temps où nous chantions" pourrait te plaire. "L'ombre en fuite" a été écrit avant, et on peut comprendre pourquoi avec de tels romans Powers n'était pas encore très populaire (au bon sens du mot).
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powers - Richard POWERS (Etats-Unis) Empty RICHARD POWERS ORFEO

Message  Dkois Mar 28 Mar 2017 - 16:05

Richard POWERS 
ORFEO
Edition 10/18 328 pages


Résumé FNAC
Le plus beau roman sur la musique depuis...
Le temps où nous chantions.

Un soir, la police sonne à la porte de Peter Els, un compositeur solitaire à la vie bien rangée. La Sécurité nationale veut l'entendre à propos d'une infection bactériologique suspecte dans un hôpital voisin. Bien qu'il n'ait rien à voir avec cette affaire, Peter, affolé, prend la fuite. Et la rumeur commence à enfler, relayée par Internet et les médias, on le soupçonne d'être un terroriste. En quelques jours, sa vie bascule. Durant son long voyage à travers le pays, Peter va mettre à profit cette mésaventure pour renouer avec toute la puissance de son art, qu'une existence trop tranquille avait émoussé. 


Après Le temps où nous chantions, Richard Powers revient ici à son amour passionné de la musique et fait défiler toute la bande-son du xxe siècle. C'est une véritable fugue qu'il nous offre. Fugue au sens musical du terme. Fugue pour échapper à une société de surveillance qui ne nous laisse d'autre choix que de devenir clandestins. Fugue dans le passé où se trouvent, peut-être, les solutions à un présent problématique. Fugue face à la mort qui, inexorablement, se profile... Avec ce portrait d'un homme littéralement hanté par la musique, Powers donne à ses thèmes de prédilection une ampleur inégalée et s'impose comme l'un des romanciers les plus fascinants de la littérature américaine. 

Mon avis : Le résumé ci-dessus affirme que ce roman est le plus beau évoquant le sujet de la musique depuis " Le temps où nous chantions", du même auteur. J' affirme de mon côté que nous en sommes loin !!!. "Le temps où nous chantions" a fait l'unanimité sur le Forum. Il serai étonnant qu'il la fasse avec "Orfeo". 
A vrai dire, je ne suis jamais rentré dans cette lecture, contrairement à la majorité des autres romans de Powers que j'ai eu l'occasion de lire. Entre la narration présente de la fuite du musicien  et celle de son passé de compositeur incompris, l'intrigue ne prends pas. Le parallèle avec ses 2 passions de musicien et de chimiste reste longtemps incompréhensible et l'ennui rapidement s'installe chez le lecteur. 
Bien sur l'écriture est de la qualité habituelle qu'on connait de cet auteur. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'on s'accroche (désespérément) à ce livre, pensant toujours à son démarrage.
3/5 (ce qui peux traduire que le temps où nous chantions mérite un 7/5 !!!)

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Message  Le petit montagnard Dim 16 Fév 2020 - 18:31

L'Arbre monde

powers - Richard POWERS (Etats-Unis) 200216073057575363

A travers la vie de 8 personnes dont les destins vont plus ou moins se croiser, ce roman raconte la lutte contre la déforestation des forêts primaires du Nord-Ouest des Etats-Unis. Roman écologique donc, qui nous parle des arbres, ces êtres intelligents dont certains sont plus vieux que le Christianisme, qui communiquent entre eux et qui, peut-être, tentent de communiquer avec nous. Le livre dispense aussi beaucoup d'informations scientifiques, culturelles ou historiques sur les arbres.

Dès le début de ma lecture, j'ai trouvé que c'était un bouquin qui se voulait ambitieux. Mais au final, je suis un peu déçu. Les histoires des 8 personnages sont inégales et certaines inutiles, ce qui alourdit le roman. Car le livre manque peut-être d'une histoire principale, même si la lutte active contre la déforestation finit par occuper cinq des 8 personnages. Et l'évènement tragique vers la page 370 aurait pu constituer une belle fin au roman. Mais non, ça continue encore pendant 150 pages où l'intéret est assez faible. J'ai beaucoup apprécié les disgressions sur les arbres, mais cela peut aussi déplaire à d'autres lecteurs.

Note : 2,5/5
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Message  Cyrielle Lun 17 Fév 2020 - 9:09

Il est dans ma PAL mais il me fait un peu peur et ton avis ne m'aide pas à le sortir  Laughing

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Message  Dkois Mar 18 Aoû 2020 - 11:33

L’ARBRE MONDE
Richard POWERS
10/18 738 Pages
 
Résumé (4° de couverture)
Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s'entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction.
Au fil d'un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n'est que " ruine de l'âme ".
 
Mon avis
 
Et bien la voici, ma déception de l’été. Il y en a toujours une. Fait étonnant, elle vient de là où je ne l’attendais pas. Elle vient d’un auteur que je considère comme l’un des romanciers majeurs  de la littérature Américaine actuelle : Richard Powers
 
Cette déception ne vient bien évidemment pas du message porté par ce roman. Richard Powers se fait ici le porte-parole de la cause écologiste à propos de la sauvegarde des forêts. A travers son récit, on découvre une multitude d’arguments étayés pour le besoin de la protection des espaces forestiers. Même si me concernant c’était, pour ainsi dire, « prêcher un converti », ce livre a une résonance particulière. Il rend un écho activiste, militantiste, limite extrémiste convaincant. De ce côté-là, c’est plutôt réussi.
 
Mais à vouloir être (trop) militant, Richard Powers  a oublié qu’il écrivait un roman. A mettre toute son énergie et sa conviction dans la défense de ce thème, il en a oublié le romanesque et il nous a composé une œuvre alambiquée où le lecteur s’égare. En tout cas celui que je fus.
Les deux premiers tiers du roman sont consacrés à la présentation (lue comme des nouvelles) de 8 personnages qui joueront un rôle majeur par la suite. Ce que l’auteur a titré « Les racines ». Suit la partie « Tronc » qui consiste à faire converger ces personnages. Des passages sont très intéressants, mais bien souvent le récit traine en longueur et se répète. Et quand arrivent les chapitres « Cime » et «  Graines » on s’accroche toujours à l’idée d’un déclic. Mais non…
 
Ce roman est pour moi manqué. Simplicité et de modestie dans sa construction auraient apporté plus de clarté tout en étant aussi efficace.  
 
Ma note 3 /5

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Message  géromino Mar 18 Aoû 2020 - 12:47

Dkois, j 'hésitais à l'acheter, mais l'avis du Petit Montagnard plus le tien (et vu le nombre de pages), je vais m'abstenir encore un peu!

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Message  Dkois Mar 18 Aoû 2020 - 13:00

Il a y probablement de meilleures priorités de lecture y compris dans la bibliographie de Richard Powers.

J'ai toutefois eu une pensée pour toi lors de cette lecture. M'est revenu à l'esprit "le petit bois de derrière chez toi" qu'un triste héritier avait commencé à décimer. Qu'en est-il ? A-t-il achevé sa triste oeuvre ?

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Message  géromino Mar 18 Aoû 2020 - 13:28

Ah!!!! Pour l'instant, le virtuose de la tronçonneuse n'a pas encore sévit sur la dernière portion du talus, mais à mon avis, il ne passera pas l'hiver (le talus, hein, pas le virtuose -dommage d'ailleurs). Cet as de la coupe en tous genres sait aussi jouer de la tondeuse et de la débroussailleuse. Et tout l'été, il est clair que pas un brin d'herbe n'a jamais dépassé plus de 3 centimètres de haut; pas une fleur n'a pu pousser, ni fougère, ni ortie (j'en mettais dans mon compost, maintenant il faut que j'aille m'approvisionner ailleurs); il n'y aura pas non plus de ces mûres bien grosses, ou de ces noisettes qu'on picorait avec délice. Déjà on constate qu'il y a moins de petits oiseaux de l'année. Quelques moineaux se sont réfugiés dans notre haie, ont fait nid, mais il n'y aura pas assez de place pour tout le monde, même si on rajoute des nichoirs. Et si les arbres restants sont coupés cet hiver... Je n'ose pas y penser.
Triste.
Mais je m'égare; et ce n'est pas l'endroit pour s'épancher sur la destruction de ces petits coins de campagne (dont le sort n'intéresse finalement pas grand monde parmi les élus).

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Message  Dkois Mar 18 Aoû 2020 - 13:41

Aie aie aie !!!

  Pourquoi ne pas instaurer une demande d'autorisation de déboisement soumise à autorité locale ?  Cela éviterai probablement des déboisements anarchiques comme celui-ci. Il en va de l'intérêt public qu'en même.

Espérons que la tronçonneuse ne démarre pas à l'automne prochain. Un peu de sucre dans le réservoir devrai faire l'affaire... wink

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Message  géromino Mer 19 Aoû 2020 - 8:18

Le sucre, j'y ai déjà pensé...  wink

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