Bernadette PECASSOU (France)

Bernadette Pécassou a été journaliste, scénariste, réalisatrice et documentaliste. Elle est l’auteur de La belle chocolatière,,Le bel italien, L’impératrice des roses,La villa Belza et La passagère du France, aux Editions J’ai lu

La dernière bagnarde
Bernadette Pécassou
J’ai lu 2011
315 pages

Quatrième de couverture
En mai 1888, Marie Baryête, Vingt ans, embarque sur la Ville de Saint-Nazaire. Elle ne le sait pas encore, mais elle ne reverra plus jamais la France. On l’envoie au bagne en Guyane.Marie, Louise, Jeanne, Anne, ses compagnes d’infortune. Pensent avoir une vraie chance à Saint-Laurent-du Maroni. On leur a dit qu’elles se marieraient et qu’elles auraient même un lopin de terre. L’illusion sera de courte durée. Et même lorsqu’arrive à la colonie pénitentiaire un jeune médecin, idéaliste et plein d’espoir, l’enfer ne sera pas moins supportable.

Petite chronique
Marie est maintenant rangée, elle travaille, loue une petite chambre lorsqu’elle est arrêtée et envoyée au bagne. Il faut dire qu’à cette époque les personnes gênantes que l’on pourrait comparer aux SF et principalement les femmes qui pour la communauté étaient une source de dépenses étaient expédiés. Car elles n’étaient même pas criminels, elles avaient juste commis le délit d’être pauvres, illettrées et orphelines. Leur seul espoir en embarquant c’est la promesse d’être bien mariées et de posséder un coin de terre. Quel désenchantement à leur arrivée en Guyane, c’est tout simplement une vie de misère qui les attend, ce qu’on peut dire c’est que ces femmes ont vécus de promiscuité, de la méchanceté des hommes, bagnards eux aussi. J’ai lu ce livre jusqu’à la fin, me demandant si Marie allait s’en sortir.

Mon avis
L’auteure avec beaucoup de sensibilité nous fait vivre le destin de Marie et des autres femmes, une histoire poignante qui retrace les souffrances de ces femmes oubliées de l’histoire, car il y a déjà eu beaucoup de livres sur le bagne, c’est pour cela que l’ on savait qu’il a existé mais il est inimaginable de comprendre cette purge volontaire de la société pour coloniser des terres lointaines. Et surtout ces femmes oubliées, je lis dans l’épilogue que malgré les échos catastrophiques qui, dès 1888, arrivèrent en France, aucun responsable politique ne prit la décision d’arrêter la machine de mort. Bien au contraire, il y eut d’autres convois de femmes, au total près de deux milles femmes furent envoyées au bagne . Il fallut l’arrêté en 1907 pour que soit voté l’arrêt définitif de convois féminins pour la Guyane. Ce livre est à lire absolument en hommage à toutes ces femmes disparues à cause de la bêtise humaine. Un grand bravo à Bernadette Pécassou pour toutes les recherches qu’elle a faites pour écrire ce livre. Un gros coup de cœur 5/5

Je le note, merci Lalyre

Je le note aussi, merci Lalyre.

Merci Lalyre de signaler ce livre. Mes visites des bagnes de Guyane me font encore froid dans le dos. Comment des hommes pouvaient-ils traiter avec autant de cruauté des personnes qui pour une bonne part n'avaient commis que de petits délits, voire étaient des opposants politiques? Le peuplement de la Guyane a très vite été une idée considérée comme irréaliste. Cependant...