Gustavo MALAJOVICH (Argentine)

lalyre Mar 11 Fév 2014 - 13:05

Nationalité : Argentine
Né(e) : 1963

Biographie :
Gustavo Malajovich abandonne son métier d'architecte pour se consacrer à l'écriture.
Après plusieurs scénarios pour le cinéma et la télévision, notamment la série culte, en Amérique latine et en Espagne, "Los Simuladores", il signe son premier roman : Le jardin de bronze (El jardín de bronce) en 2012.

Le jardin de bronze
Gustavo Malajovich
Actes Sud janvier 2014
  524 pages

Quatrième de couverture
Mystérieusement disparue à la sortie du métro en compagnie de sa baby-sitter, la petite Moira n’arrivera jamais au goûter d’anniversaire où l’attend son père.
Ses parents placent d’abord tous leurs espoirs dans les appels à témoins, puis se déchirent à mesure que l’enquête policière piétine. L’homme, seul, continuera la lutte. Après une dizaine d’années de recherches et d’innombrables impasses, une petite araignée en bronze, et l’alliage particulier de son métal, déporte l’enquête des pavés de Buenos Aires aux confins d’Entre Ríos, où un Kurtz argentin règne au coeur des ténèbres du Paraná. Et c’est dans un jardin de bronze aux arbres métalliques envahis par la végétation que des statues de femmes, ou plutôt d’une même femme reproduite à l’infini, révèlent l’effroyable aliénation des liens du sang.
Un Buenos Aires gothique où des édifices majestueux abritent des bureaux démantelés, une police corrompue, des médias à la solde du pouvoir : si la réalité argentine est ici bien prégnante, la singularité de ce roman tient surtout à la conduite de la tragédie intime d’un homme qui était loin de chercher la terrible vérité qu’il s’est acharné à découvrir

Mon avis
Sans relâche, pendant dix ans, Fabian cherche sa fille, Car l’enquête progresse lentement, toutes les hypothèses sont échafaudées sans que rien ne laisse supposer ce qu’est devenue la petite fille de quatre ans, parfois un coup de théâtre semble fournir quelques éléments permettant aux lecteurs de s’intéresser encore plus aux personnages déjà si attachants. Cependant Fabian, le père reste le personnage central, bien qu’il y ait aussi le sympathique détective qui poussera son enquête jusqu’au bout, au péril de sa vie, des policiers dont une jeune femme prouvant son amitié pour Fabian. C’est une petite araignée de bronze, travaillée dans un alliage spécial qui guidera Fabian dans ses recherches. Un polar psychologique puissant, percutant et tragique, que l’on dévore tout en voyageant avec Fabian, un roman ou la tension du lecteur augmente en tournant les pages. Une écriture menée de façon littéraire et toute en finesse ou l’auteur réussit à nous couper le souffle. Car lorsque l’on pense l’énigme résolue, que l’on croit tout savoir sur l’histoire et que l’on se demande ce qui va pouvoir encore se passer dans les nombreuses pages suivantes et bien cela veut dire que le lecteur va encore frémir, car quand quelqu’un disparait reste une question posée à jamais, car les liens du sang sont vraiment impénétrables. Je n’en dis pas plus sur ce polar qui est le premier volet d’une saga de ce polar ténébreux mais très beau. Ce sera le premier polar ou je mets un gros coup de cœur 5/5