Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
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Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
Les suprêmes d’Edward Kelsey Moore
Note : 4.5/5
Odette, Clarice et Barbara Jean : des amies inséparables surnommées Les suprêmes. Comme les célèbres chanteuses, elles sont trois et elles sont noires. Depuis les années 60, elles se retrouvent dans le restaurant de Big Earl et rien ne les sépare même si chacune a son lot de malheur…
Ce livre est un régal à la lecture ! Il m’a fallu un petit moment pour situer tous les personnages mais la suite n’en fut que plus meilleur. L’auteur dose savamment humour avec la brave Odette qui voit des fantômes et les moments moins heureux comme la ségrégation ou la maladie. Leur amitié est à tout épreuve même si on met sous silence certaines réalités. Chacune a ses défauts, chacune a son caractère et c’est ce que donne son charme à cette histoire de femmes sur près de quarante ans. Les allers-retours entre passé et présent ne m’ont pas gêné, au contraire. J’ai beaucoup aimé ces incursions qui m’ont permis de mieux cerner chacune d’entre elles. Edward Kelsey Moore a fait un formidable roman sur l’amour et l’amitié au fil du temps.
Il a souvent été comparé à La couleur des sentiments mais la ségrégation est moins présente dans Les suprêmes, il y a moins d’interaction avec les communautés blanches et noires. C’est un livre dur et doux… A lire tout simplement.
Note : 4.5/5
Shan_Ze- Admin
- Nombre de messages : 9278
Age : 40
Location : Lyon/France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
Les suprêmes - Edward Kelsey Moore
Babel - 414 pages
Résumé
Dans une petite ville de l’Indiana, à la fin des années 70, trois jeunes filles : Barbara Jean, Odette et Clarice sont inséparables. D’ailleurs, tout le monde les surnomme les « Suprêmes » comme le célèbre groupe. Devenues quinquagénaires, elles sont toujours aussi proches et se retrouvent tous les dimanches au restaurant « chez Earl » où elles dégustent des côtes de porc et se racontent leurs petits bonheurs et leurs grosses galères.
Mon avis
Les Suprêmes est un premier roman très réussi, une très belle histoire à la fois drôle et touchante : l’histoire d’une amitié de plus de trente ans.
Les trois Suprêmes sont chacune dans leur genre très attachantes. Mais je l’avoue, j’ai un petit faible pour le personnage d’Odette qui m’a fait beaucoup rire, autant qu’elle m’a fait pleurer, d’ailleurs. Odette, née dans un sycomore et donc qui n’a pas froid aux yeux, n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite pas à tenir tête à plus fort qu’elle. Personne ne se risque à lui marcher sur les pieds. Ses discussions avec les fantômes sont irrésistibles, j’ai adoré notamment le fantôme de sa mère et celui de Mme Roosevelt, c’est vraiment très drôle.
A côté de ce personnage haut en couleur, il y a la belle et douce Clarice, la femme soumise trompée par son mari depuis des années au vu et au su de toute la ville, sans qu’elle n’ose rien dire. Parce qu’elle l’aime, elle encaisse, jusqu’au jour où la coupe est pleine.
Quant à Barbara Jean, c’est l’oiseau blessé. D’une beauté exceptionnelle, sa vie sera marquée par les drames. Sans doute le personnage le plus émouvant de cette histoire, la petite fille fragile qu’on a envie de protéger et de réconforter.
De flash-back en flash-back, on découvre petit à petit comment ces trois femmes sont devenues inséparables. On revisite à leurs côtés toute une époque de l’histoire des Etats-Unis, un temps où noirs et blancs vivaient dans deux mondes séparés. On passe plus de trente ans à partager leurs joies et leurs peines. Pas étonnant que quand vient l’heure de tourner la dernière page, on se sente un peu triste et nostalgique de devoir les quitter.
4.5/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
Les suprêmes
Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle les Suprêmes, en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de L’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie.
Née dans un sycomore, l’intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l’existence na cessé de meurtrir. D’épreuves en épreuves, l’indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l’insouciance des années hippies, la difficile mise en route de l’ascenseur social, l’embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée.
Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux États-Unis, ce formidable et attachant roman de l’amitié et de la résilience emmené par d’époustouflants personnages et porté par l’écriture imagée et subversive dEdward Kelsey Moore, s’affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.
Je suis très vite rentrer dans l’histoire, les trois personnages principales sont attachantes, on a envie de connaître leurs histoires.
On les retrouve, le plus souvent le dimanche au restaurant, où les souvenirs reviennent, c’est ainsi que l’on apprends le parcours de chacune.
Leur présent aussi m’ a plu car malgré les tourments que la vie leur a apportés, elles restent fortes, avec cette pointe d’humour afro-américains que j’adore.
J’ai refermé ce livre avec regret, je serais bien restée plus longtemps en leurs compagnies. Un vrai coup de cœur.
Elles se sont rencontrées à la fin des années 1960 et ne se sont plus quittées depuis : tout le monde les appelle les Suprêmes, en référence au célèbre groupe de chanteuses des seventies. Complices dans le bonheur comme dans l’adversité, ces trois irrésistibles quinquas afro-américaines aussi puissantes que fragiles ont, depuis leur adolescence, fait de L’un des restaurants de leur petite ville de l’Indiana longtemps marquée par la ségrégation leur quartier général où, tous les dimanches, entre commérages et confidences, rire et larmes, elles se gavent de nourritures diététiquement incorrectes tout en élaborant leurs stratégies de survie.
Née dans un sycomore, l’intrépide Odette, qui mène son monde à la baguette, converse secrètement avec les fantômes et soigne son cancer à la marijuana sur les conseils avisés de sa défunte mère, tandis que la sage Clarice endure les frasques de son très volage époux pour gagner sa part de ciel. Toutes deux ont pris sous leur aile Barbara Jean, éternelle bombe sexuelle que l’existence na cessé de meurtrir. D’épreuves en épreuves, l’indissoluble trio a subsisté contre vents et marées dans une Amérique successivement modelée par les ravages de la ségrégation raciale, l’insouciance des années hippies, la difficile mise en route de l’ascenseur social, l’embourgeoisement, sous la houlette des promoteurs immobiliers, des quartiers naguère réservés aux Noirs et les nouveaux catéchismes de la modernité mondialisée.
Invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux États-Unis, ce formidable et attachant roman de l’amitié et de la résilience emmené par d’époustouflants personnages et porté par l’écriture imagée et subversive dEdward Kelsey Moore, s’affirme avant tout comme une exemplaire défense et illustration de humanisme conçu comme la plus réjouissante des insurrections.
Je suis très vite rentrer dans l’histoire, les trois personnages principales sont attachantes, on a envie de connaître leurs histoires.
On les retrouve, le plus souvent le dimanche au restaurant, où les souvenirs reviennent, c’est ainsi que l’on apprends le parcours de chacune.
Leur présent aussi m’ a plu car malgré les tourments que la vie leur a apportés, elles restent fortes, avec cette pointe d’humour afro-américains que j’adore.
J’ai refermé ce livre avec regret, je serais bien restée plus longtemps en leurs compagnies. Un vrai coup de cœur.
Re: Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
Je l'avais noté... et je récidive...
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Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7156
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Edward KELSEY MOORE (Etats-Unis)
Les suprêmes
Note : 5/5
Voir le résumé ci-dessus
Critique : J'ai adoré cette lecture. Ca a été un véritable plaisir à lire, un bonbon. Comme le dit la 4ème de couv "invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux États-Unis". C'est exactement ça, sous des airs assez légers, on aborde des sujets graves. Sur la question raciale aux USA, j'ai lu surtout sur l'esclavage mais assez peu sur la situation actuelle. Je me rends bien compte que c'est décalé et édulcoré mais c'est un premier coup d'œil sur le sujet. On prend plaisir d'évoluer dans la petite communauté de Plainview et sa foule de personnages, il faut les situer un peu au début mais on s'y retrouve vite. Pareil pour les flash-back dans le temps, ça n'alourdit pas la lecture. Les 3 suprêmes sont terriblement attachantes, même Clarice que j'avais du mal à supporter au départ. J'avoue avoir une petite préférence pour Odette bien entendu. Et pour une fois la petite touche de surréalisme ne m'a pas dérangée, bien au contraire, j'ai trouvé ça très marrant. C'est un formidable roman sur l'amour et sur l'amitié. Et pour un premier roman, il est admirablement réussi. Je vous le recommande.
Note : 5/5
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Critique : J'ai adoré cette lecture. Ca a été un véritable plaisir à lire, un bonbon. Comme le dit la 4ème de couv "invitation à une lecture aussi décalée que féconde de la problématique raciale aux États-Unis". C'est exactement ça, sous des airs assez légers, on aborde des sujets graves. Sur la question raciale aux USA, j'ai lu surtout sur l'esclavage mais assez peu sur la situation actuelle. Je me rends bien compte que c'est décalé et édulcoré mais c'est un premier coup d'œil sur le sujet. On prend plaisir d'évoluer dans la petite communauté de Plainview et sa foule de personnages, il faut les situer un peu au début mais on s'y retrouve vite. Pareil pour les flash-back dans le temps, ça n'alourdit pas la lecture. Les 3 suprêmes sont terriblement attachantes, même Clarice que j'avais du mal à supporter au départ. J'avoue avoir une petite préférence pour Odette bien entendu. Et pour une fois la petite touche de surréalisme ne m'a pas dérangée, bien au contraire, j'ai trouvé ça très marrant. C'est un formidable roman sur l'amour et sur l'amitié. Et pour un premier roman, il est admirablement réussi. Je vous le recommande.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Date d'inscription : 28/07/2009
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