Livre du mois de décembre 2014 - Le temps de l'innoncence d'Edith WHARTON (Critiques)
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Livre du mois de décembre 2014 - Le temps de l'innoncence d'Edith WHARTON (Critiques)
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Dernière édition par cookie610 le Dim 14 Déc 2014 - 20:11, édité 1 fois
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Livre du mois de décembre 2014 - Le temps de l'innoncence d'Edith WHARTON (Critiques)
Oups, je l'avais mise à la mauvaise place...
Dans le New York huppé des années 1870, Newland Archer doit marier May; un mariage qui ravie les deux familles et toute la société. Newland est toutefois dérangé par les codes et le carcan de ce milieu, il espère pouvoir rendre sa femme plus indépendante d’esprits une fois mariés. Il tente de la convaincre de réduire la durée de leur période de fiançailles, mais il essuie alors sa première défaite, et pas la dernière, face aux sacrosaintes règles sociales. Alors que Newland est prêt à se résigner, il rencontre la cousine de May, la Comtesse Olenska qui revient d’Europe après avoir fuit son mari qui ne la respectait pas. Newland s’intéresse d’abord à cette femme qui tranche dans leur milieu très rigide. Il en tombe toutefois amoureux et ne peut se la sortir de la tête, même après son mariage.
Edith Wharton vient du milieu qu’elle décrit et critique. Elle a écrit le livre près de cinquante ans plus tard avec la perspective du nouveau siècle. Aujourd’hui, le lecteur peut d’abord facilement juger cette société enfermée dans ses codes qui régissent tous les aspects de la vie sociale. Le lecteur d’aujourd’hui espère-t-il voir Archer et Olenska s’enfuir ensemble en amoureux clandestins? Pas nécessairement : j’ai apprécié la retenue des deux amoureux qui sont déjà engagés ailleurs. Alors que dans les récits contemporains les amoureux, mêmes interdits, n’hésitent pas beaucoup avant de tomber dans les bras l’un de l’autre, ici les amoureux résistent et ne deviennent pas amants. Ils respectent leurs engagements mais, le plus important selon moi, pensent à ce que serait l’avenir. Ils peuvent éprouver des sentiments beaucoup plus forts pour leur amants que pour leur partenaire, mais qui sait ce qu’il en deviendrait après quelques années de routine? Le cycle se répètera, les amants se transformeront en époux et ils chercheront à nouveau des sentiments plus fort dans la nouveauté. À la fin du livre, Archer préfère même le souvenir de son amour passé que de le confronter à la réalité.
Le livre m’a aussi fait pensé à La lettre écarlate, un autre classique américain : un amour interdit dans une société fortement moraliste. Dans celui-ci, les amoureux succombent toutefois à la passion et la femme en paiera fortement le prix. C’est une lecture intéressante mais avec quelques passages qui me sont apparus un peu longuets.
3,5/5
le Réaliste-romantique
Dans le New York huppé des années 1870, Newland Archer doit marier May; un mariage qui ravie les deux familles et toute la société. Newland est toutefois dérangé par les codes et le carcan de ce milieu, il espère pouvoir rendre sa femme plus indépendante d’esprits une fois mariés. Il tente de la convaincre de réduire la durée de leur période de fiançailles, mais il essuie alors sa première défaite, et pas la dernière, face aux sacrosaintes règles sociales. Alors que Newland est prêt à se résigner, il rencontre la cousine de May, la Comtesse Olenska qui revient d’Europe après avoir fuit son mari qui ne la respectait pas. Newland s’intéresse d’abord à cette femme qui tranche dans leur milieu très rigide. Il en tombe toutefois amoureux et ne peut se la sortir de la tête, même après son mariage.
Edith Wharton vient du milieu qu’elle décrit et critique. Elle a écrit le livre près de cinquante ans plus tard avec la perspective du nouveau siècle. Aujourd’hui, le lecteur peut d’abord facilement juger cette société enfermée dans ses codes qui régissent tous les aspects de la vie sociale. Le lecteur d’aujourd’hui espère-t-il voir Archer et Olenska s’enfuir ensemble en amoureux clandestins? Pas nécessairement : j’ai apprécié la retenue des deux amoureux qui sont déjà engagés ailleurs. Alors que dans les récits contemporains les amoureux, mêmes interdits, n’hésitent pas beaucoup avant de tomber dans les bras l’un de l’autre, ici les amoureux résistent et ne deviennent pas amants. Ils respectent leurs engagements mais, le plus important selon moi, pensent à ce que serait l’avenir. Ils peuvent éprouver des sentiments beaucoup plus forts pour leur amants que pour leur partenaire, mais qui sait ce qu’il en deviendrait après quelques années de routine? Le cycle se répètera, les amants se transformeront en époux et ils chercheront à nouveau des sentiments plus fort dans la nouveauté. À la fin du livre, Archer préfère même le souvenir de son amour passé que de le confronter à la réalité.
Le livre m’a aussi fait pensé à La lettre écarlate, un autre classique américain : un amour interdit dans une société fortement moraliste. Dans celui-ci, les amoureux succombent toutefois à la passion et la femme en paiera fortement le prix. C’est une lecture intéressante mais avec quelques passages qui me sont apparus un peu longuets.
3,5/5
le Réaliste-romantique
Réaliste-romantique- Nombre de messages : 3246
Age : 48
Location : Outaouais, Québec
Date d'inscription : 30/12/2008
Re: Livre du mois de décembre 2014 - Le temps de l'innoncence d'Edith WHARTON (Critiques)
Le temps de l'innocence
Note : 4.5/5
Résumé : celui de Réaliste-romantique ci-dessus est très bon.
Critique : j'ai adoré ce roman. C'est le deuxième de cette auteure que je lis et j'apprécie beaucoup sa plume. Elle décrit de manière acide les mœurs et la rigidité de la haute société new yorkaise. Newland est un personnage très attachant mais il se fait totalement broyer par les conventions sociales. Il y a un certain nombre de personnages, on s'y perd un petit peu au départ, mais chacun est bien fouillé. Le livre n'est pas très long mais il est assez dense malgré tout. Quelques longueurs, l'histoire se met en place tout doucement. Cet amour sacrifié sur l'autel du respect des traditions et la peur du scandale. L'écriture est impeccable, l'auteure parvient parfaitement à nous faire revivre l'ambiance de cette haute société qu'elle connait parfaitement. J'ai particulièrement aimé le dernier chapitre, qui clôt parfaitement ce roman.
J'aimerais beaucoup lire d'autres livres de cette auteure que j'apprécie énormément.
Note : 4.5/5
Résumé : celui de Réaliste-romantique ci-dessus est très bon.
Critique : j'ai adoré ce roman. C'est le deuxième de cette auteure que je lis et j'apprécie beaucoup sa plume. Elle décrit de manière acide les mœurs et la rigidité de la haute société new yorkaise. Newland est un personnage très attachant mais il se fait totalement broyer par les conventions sociales. Il y a un certain nombre de personnages, on s'y perd un petit peu au départ, mais chacun est bien fouillé. Le livre n'est pas très long mais il est assez dense malgré tout. Quelques longueurs, l'histoire se met en place tout doucement. Cet amour sacrifié sur l'autel du respect des traditions et la peur du scandale. L'écriture est impeccable, l'auteure parvient parfaitement à nous faire revivre l'ambiance de cette haute société qu'elle connait parfaitement. J'ai particulièrement aimé le dernier chapitre, qui clôt parfaitement ce roman.
J'aimerais beaucoup lire d'autres livres de cette auteure que j'apprécie énormément.
cookie610- Nombre de messages : 5559
Age : 33
Location : Lyon
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Livre du mois de décembre 2014 - Le temps de l'innoncence d'Edith WHARTON (Critiques)
Le temps de l'innocence
Ma note: 4/5
Mon avis:
Je dois avouer que j'ai eu un peu de misère avec les premières pages de ce roman, en grande partie dû à la très grande abondance de personnages. Mais très vite j'ai trouvé mes repères dans cette caste bien particulière du New York de la fin du 19è siècle. Il faut dire qu'Edith Wharton dépeint ses personnages avec précision ce qui nous permet de les reconnaître au premier qualificatif.
Malgré le fait que l'auteure ait fait elle-même partie de cette société très fermée, rigide ou plutôt ankylosée, elle arrive dépeindre ce monde de façon lucide et extérieure. Souvent elle prend un ton sarcastique qui m'a mis le sourire au lèvre et qui m'a fait penser que j'aurais bien aimé rencontrer cette femme, je crois qu'elle aurait été très intéressante à écouter.
L'histoire? Elle n'a rien de bien particulier, un amour empêché par les convention, la jeune fille vertueuse qui "gagne". Malgré ça, la fin du roman m'a surprise, je m'attendais à plus cliché, au lieu de quoi le roman se termine avec beaucoup de dignité pour le personnage principal.
Ma note: 4/5
Mon avis:
Je dois avouer que j'ai eu un peu de misère avec les premières pages de ce roman, en grande partie dû à la très grande abondance de personnages. Mais très vite j'ai trouvé mes repères dans cette caste bien particulière du New York de la fin du 19è siècle. Il faut dire qu'Edith Wharton dépeint ses personnages avec précision ce qui nous permet de les reconnaître au premier qualificatif.
Malgré le fait que l'auteure ait fait elle-même partie de cette société très fermée, rigide ou plutôt ankylosée, elle arrive dépeindre ce monde de façon lucide et extérieure. Souvent elle prend un ton sarcastique qui m'a mis le sourire au lèvre et qui m'a fait penser que j'aurais bien aimé rencontrer cette femme, je crois qu'elle aurait été très intéressante à écouter.
L'histoire? Elle n'a rien de bien particulier, un amour empêché par les convention, la jeune fille vertueuse qui "gagne". Malgré ça, la fin du roman m'a surprise, je m'attendais à plus cliché, au lieu de quoi le roman se termine avec beaucoup de dignité pour le personnage principal.
Naturellement, elle chantait "M'ama", et non "il m'aime", puisqu'une loi immuable et incontestée du monde musical voulait que le texte allemand d'un opéra français, chanté par des artistes suédois, fût traduit en italien, afin d'être plus facilement compris d'un public de langue anglaise.
_________________
Philcabzi
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir. Leonardo da Vinci
Lecture du moment: Le collier de la reine de Alexandre Dumas
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