S. Craig ZAHLER (États-Unis)
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S. Craig ZAHLER (États-Unis)
Biographie et informations
Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Miami, Floride , 1973
Biographie :
S. Craig Zahler est écrivain, scénariste, musicien, réalisateur.
Il a travaillé de nombreuses années en tant que directeur de la photo et traiteur, tout en jouant dans un groupe de heavy métal et en créant des pièces de théâtre bizarres.
Son premier roman, un western intitulé "A Congregation of Jackals", a été nominé pour les prix Peacemaker et Spur.
Exécutions à Victory (Mean Business on North Ganson, 2014) a reçu pour la plupart des critiques élogieuses. Les droits de ce roman ont été acquis par Hollywood et une adaptation est prévue avec Leonardo DiCaprio et Jamie Foxx dans les rôles principaux.
Batteur et parolier, Zahler continue la musique et vient de sortir (2013) avec son groupe Realmbuilder son troisième album, du métal à la fois épique et lugubre.
Il est le scénariste de film d'horreur français "The Incident", réalisé par Alexandre Courtès en 2011.
En 2014, il se lance dans la postproduction du long-métrage qu’il réalise, Bone Tomahawk, un film à la frontière du western et de l’horreur, avec Kurt Russell, Patrick Wilson, Richard Jenkins, Matthew Fox, Lili Simmons, Fred Melamed, et David Arquette.
Zahler apprend le kung-fu, et il est depuis toujours fan d’animation (dessin animé et image par image), de métal (tous genres confondus), de rock progressif, de soul, de littérature de genre (surtout le polar, l’horreur et la science-fiction pure et dure), de pulps, de vieux films, de chats obèses, et de robots asymétriques.
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Awara- Nombre de messages : 7147
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Re: S. Craig ZAHLER (États-Unis)
EXECUTIONS A VICTORY
S. Craig ZAHLER
Traduit de l’américain par Sophie Aslanides
Editions Gallmeister, coll. néonoir, 2015, 474 pages.
La violence traverse ce livre. Jules Bettinger, inspecteur de police dans l’Arizona, est muté à Victory, ville sinistrée du Missouri, et ce après le suicide d’un homme d’affaire avec lequel il avait rendez-vous. Bettinger est noir… « presque violet » ou « comme une putain d’éclipse » et à travers tout le roman le lecteur saisit à quel point la couleur de peau peut marquer les relations d’un individu avec son entourage.
Il arrive à Victory et découvre une ville en ruines où les rues sont parsemées de pigeons morts. La mort rode partout. Les immeubles sales et lépreux suintent la misère, le crime, la drogue, la prostitution et les trafics en tous genres. Bettinger va devoir affronter l’hostilité de ses collègues qui n’apprécient pas qu’on leur adresse un homme diplômé venant de l’extérieur. Ceux-ci font preuve de brutalité dans l’exercice de le leur fonction et si Bettinger réprouve leur comportement, il finit par les comprendre sinon à l’accepter. La violence appelle la violence et c’est un cercle vicieux qui s’est installé dans cette ville. Les crimes s’accompagnent d’actes barbares et les morts sont affreusement mutilés.
Les familles des policiers survivent difficilement à ce climat d’insécurité. Bettinger a installé la sienne à cent kilomètres de Victory ce qui n’empêchera pas les criminels de la retrouver. Sa femme perdra un œil au cours d’une agression et son fils sera tué. Sa femme, artiste peintre qui commence à être connue, traduira sa colère dans se œuvres, ce qui lui permettra de survivre. En revanche leur fille cible du racisme dans son école la quittera profondément affectée. Ce séjour dans le Missouri laissera de graves traumatismes à cette famille chaleureuse et sympathique.
Ce roman est parcouru d’un puissant suspense. On a envie de savoir si les criminels seront pris et comment l’inspecteur Jules Bettinger arrivera à se sortir de ces pièges qui semblent tendus à chaque coin de rue. Cette spirale de violence semble infinie et pas prête de s’arrêter. Ce livre se présente comme un écho aux violences urbaines et violences policières qui ont lieu aux Etats-Unis et qui font la une des journaux. Ce roman est bien écrit et l’auteur traduit avec efficacité ces villes qui sont en train de mourir et dont tout le monde se désintéresse. Un film doit être réalisé à partir de ce roman. Je me demande comment le cinéaste parviendra à traduire la cruauté qui imprègne cette œuvre. Les images que je me suis faites m’ont parfois empêchée de dormir.
Note 4/5
S. Craig ZAHLER
Traduit de l’américain par Sophie Aslanides
Editions Gallmeister, coll. néonoir, 2015, 474 pages.
La violence traverse ce livre. Jules Bettinger, inspecteur de police dans l’Arizona, est muté à Victory, ville sinistrée du Missouri, et ce après le suicide d’un homme d’affaire avec lequel il avait rendez-vous. Bettinger est noir… « presque violet » ou « comme une putain d’éclipse » et à travers tout le roman le lecteur saisit à quel point la couleur de peau peut marquer les relations d’un individu avec son entourage.
Il arrive à Victory et découvre une ville en ruines où les rues sont parsemées de pigeons morts. La mort rode partout. Les immeubles sales et lépreux suintent la misère, le crime, la drogue, la prostitution et les trafics en tous genres. Bettinger va devoir affronter l’hostilité de ses collègues qui n’apprécient pas qu’on leur adresse un homme diplômé venant de l’extérieur. Ceux-ci font preuve de brutalité dans l’exercice de le leur fonction et si Bettinger réprouve leur comportement, il finit par les comprendre sinon à l’accepter. La violence appelle la violence et c’est un cercle vicieux qui s’est installé dans cette ville. Les crimes s’accompagnent d’actes barbares et les morts sont affreusement mutilés.
Les familles des policiers survivent difficilement à ce climat d’insécurité. Bettinger a installé la sienne à cent kilomètres de Victory ce qui n’empêchera pas les criminels de la retrouver. Sa femme perdra un œil au cours d’une agression et son fils sera tué. Sa femme, artiste peintre qui commence à être connue, traduira sa colère dans se œuvres, ce qui lui permettra de survivre. En revanche leur fille cible du racisme dans son école la quittera profondément affectée. Ce séjour dans le Missouri laissera de graves traumatismes à cette famille chaleureuse et sympathique.
Ce roman est parcouru d’un puissant suspense. On a envie de savoir si les criminels seront pris et comment l’inspecteur Jules Bettinger arrivera à se sortir de ces pièges qui semblent tendus à chaque coin de rue. Cette spirale de violence semble infinie et pas prête de s’arrêter. Ce livre se présente comme un écho aux violences urbaines et violences policières qui ont lieu aux Etats-Unis et qui font la une des journaux. Ce roman est bien écrit et l’auteur traduit avec efficacité ces villes qui sont en train de mourir et dont tout le monde se désintéresse. Un film doit être réalisé à partir de ce roman. Je me demande comment le cinéaste parviendra à traduire la cruauté qui imprègne cette œuvre. Les images que je me suis faites m’ont parfois empêchée de dormir.
Note 4/5
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Awara- Nombre de messages : 7147
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Re: S. Craig ZAHLER (États-Unis)
Cela m'a tout l'air d'être de la bonne littérature! Je me le note.
Merci Awara
B
Merci Awara
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Bernard- Nombre de messages : 3697
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