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Albert CAMUS (France)

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Message  Mousseline Sam 8 Nov 2008 - 12:46

De: Dytal

Albert Camus - L'étranger

Comment résumer ce petit livre sans en donner la fin. Mais c'est ce que je vais tenter de faire. C'est un homme dont la mère est décédée dans un asile pour les personnes âgées. Il assiste à l'enterrement de sa mère presque froidement et par la suite il rencontre une femme qui veut l'épouser sans vraiment qu'ils ne soient amoureux fous l'un de l'autre. Ils se font de nouveaux amis et notre personnage principal est entraîné dans une aventure qui le mène à tuer un homme. Ensuite c'est le jugement.

Albert Camus sait bien nous entraîner dans ce monde qui n'est pas le nôtre et c'est surtout la fin que j'ai aimé, le jugement et la suite. C'est le premier livre de Camus et c'est un succès!

Note : 4.5/5
(Dytal)


De: Chouette
J'ai littéralement adoré "L'étranger", autant que "La Chute" je crois, et bien plus que "La Peste". C'est un petit chef-d'oeuvre ce bouquin.
Note : 5/5


De : Bernie (Message d'origine) Envoyé : 07/10/2003 10:37

Albert Camus - L'étranger

Bonjour,
Je n'ai pas vu cet auteur dans la liste des auteurs déjà abordés. Comme je viens de relire L'étranger j'ai pensé que c'était le moment d'en parler. Je ne sais pas, par contre, si j'ai choisi le bon espace à l'intérieur du site car j'ai hésité entre "Auteurs de A à D" et "Classiques". En effet, lire Albert Camus est devenu aussi courant que lire Balzac, Hugo, etc. Cet auteur fait partie du minimum des "bagages" d'un lycéen.
Cependant, comme je n'ai pas vu de critiques sur L'étranger , je vais faire un résumé de cette oeuvre.
Meursault, employé de bureau à Alger, reçoit un télégramme annonçant la mort de sa mère qui vivait en maison de retraite depuis trois ans. Il assiste à l'enterrement mais n'éprouve aucune peine, presque une certaine indifférence. Juste après, il rencontre Marie et en fait le soir même sa maîtresse. Il a pour voisin Raymond Sintès qui est plus ou moins un souteneur. Ce dernier demande à Meursault d'écrire pour lui une lettre de menaces pour la fille qui l'a quitté. Sur la plage , Sintès se bat avec des Arabes qui fréquentent cette fille . Meursault assiste à cette scène , n'intervient pas mais ôte à Sintès son révolver. Un peu plus tard, Meursault revient sur cette plage. Un Arabe est toujours là et, pris de peur, tire son couteau. Alors Meursault prend le révolver et tire quatre fois sur lui. Meursault est arrêté, jugé et condamné à mort. On lui reproche son indifférence, son anticonformisme, son manque de foi religieuse, etc. Lui, il souhaite surtout que tout le monde le déteste pour "justifier sa mort".
Ce livre a été écrit en 1942. L'Algérie était encore française, la seconde guerre faisait rage. Mais il semble encore d'actualité. La note que je propose est 4/5.


De : Cryssilda_ Envoyé : 07/10/2003 10:43
J'ai lu L'Etranger il y a un ou deux ans et je m'étais beaucoup ennuyée... Ce n'est pas tant l'histoire mais le style qui m'ennuie chez Camus, je n'aime pas du tout sa façon d'écrire...

Cryssilda


De : 5859Chouette Envoyé : 07/10/2003 11:01
Cela ne va étonner personne, surtout toi Cryss , j'ai littéralement adoré "L'étranger", autant que "La Chute" je crois, et bien plus que "La Peste". C'est un petit chef-d'oeuvre ce bouquin.

Note : 5/5


De : Mousseliine Envoyé : 07/10/2003 14:28
Décidemment c'est trop drôle.... Comme toi Crys, et à la différence de Calou et bien je n'ai pas du tout aimé ce livre que j'ai lu certainement 3 fois..... et c'est en fait le style que je n'aime pas...


De : Bernie Envoyé : 07/10/2003 14:52
Ma première lecture de ce livre était au lycée, il y a plus de trente ans! Je viens de le relire parce qu'un de mes enfants vient de le sortir de notre bibliothèque pour ....le lycée!
A noter au passage que la mère de Camus était Catherine Sintès, nom utilisé pour l'un des personnages du roman.
C'est vrai que le style d'écriture est très particulier puisque le livre se présente comme une sorte de journal intime et que donc toutes les "anecdotes" sont vues à travers les yeux de Meursault. Comme il est "original", tout est "original". Je pense qu'il faut d'ailleurs utiliser les deux sens possibles du mot "étranger" pour comprendre le titre : Meursault est un "étranger" en Algérie et tue un Arabe, Meursault est d'un autre groupe (les Anglais diraient "stranger") puisqu'il ne réagit pas "comme tout le monde".


De : Mousseliine Envoyé : 20/06/2004 04:17

Albert Camus - La peste
Éditeur : Gallimard (25 février 1972) Collection : Folio
Format : Poche - 278 pages prix : EUR 4,47, CDN$ 12.95

L'histoire se passe en Algérie, dans une ville située sur le littoral. Des rats, des tonnes de rats apparaissent soudainement un peu partout dans la ville. Après les rats c'est la fièvre qui tue les gens, à chaque semaine le nombre de décès augmente de façon alarmante. C'est la peste, la ville est isolée du reste du monde...

Il faut lire ce livre comme étant une allégorie au nazisme et là c'est absolument fascinant. Camus décrit très minitieusement les agissements des personnages face à ce fléau qu'est la peste, ainsi que la réaction de la société en général. A mesure que le fléau évolue on voit aussi le comportement des gens changer. Et le tout est décrit avec une grande objectivité, Camus ne juge pas, il observe. Il observe un monde qu'il a créé et ça c'est génial, il n'y a personne d'autres qui aurait pu écrire ce livre. C'est une oeuvre d'une grande envergure. On est loin des auteurs d'aujourd'hui qui n'ont rien d'autres à décrire que leurs propres bébittes.

En voici un extrait choisi parmi tant d'autres:

"Le narrateur est plutôt tenté de croire qu'en donnant trop d'importance aux belles actions, on rend finalement un hommage indirect et puissant au mal. Car on laisse supposer alors que ces belles actions n'ont pas tant de prix que parce qu'elles sont rares et que la méchanceté et l'indifférence sont des moteurs bien plus fréquents dans les actions des hommes. C'est là une idée que le narrateur ne partage pas. Le mal qui est dans le monde vient presque toujours de l'ignorance, et la bonne volonté peut faire autant de dégâts que la méchanceté, si elle n'est pas éclairée. Les hommes sont plutôt bons que mauvais, et en vérité ce n'est pas la question. Mais ils ignorent plus ou moins, et c'est ce qu'on appelle vertu ou vice, le vice le plus désespérant étant celui de l'ignorance qui croit tout savoir et qui s'autorise alors à tuer."

Faut le lire au moins une fois et bien attentivement pour ne rien manquer, si la première fois vous n'avez pas bien saisi, comme moi, alors relisez-le une deuxième fois!

Note : 5/5


De : Mousseliine Envoyé : 20/06/2004 15:45
Voici la bibliographie de Camus:

Romans et nouvelles
L'Etranger (1942)
La Peste (1947)
La Chute (1956)
L'Exil et le Royaume, nouvelles (1957)
La Mort Heureuse (publ. 1971)
Le Premier Homme (publ. 1995)
Théâtre
Révolte dans les Asturies (1936)
Caligula (1944)
Le Malentendu (1944)
L'Etat de Siège (1948)
Les Justes (1950)
Essai
L'Envers et l'Endroit (1937)
Noces (1939)
Le Mythe de Sisyphe (1942)
L'Homme Révolté (1951)
Actuelles I - Chroniques 1944-1948 (1950)
Actuelles II - Chroniques 1948-1953 (1953)
Actuelles III - Chroniques algériennes 1939-1958 (1958)
Lettres à un Ami Allemand, (1945)
Réflexions sur la guillotine, in Réflexions sur la peine capitale (Camus/Koestler, 1957)
Discours de Suède (1958)
Correspondances
avec Jean Grenier (Gallimard - 1981)
avec Pascal Pia / 1939-1947 (Fayard/Gallimard - 2000)
Adaptations théâtrales
Le Temps du Mépris (Malraux)
La Dévotion à la Croix (Calderón)
Les Esprits (Pierre de Larivey)
Un Cas Intéressant (Buzzati)
Requiem pour une Nonne (Faulkner)
Le Chevalier d'Olmedo (Lope de Vega)
Les Possédés (Dostoïevski)
Je serais bien curieuse de savoir ce que vous avez lu dans tout ça et ce que vous avez aimé???

Pour ma part il y a seulement L'Étranger et 3 fois plutôt qu'une et je crois bien le relire une quatrième fois prochainement.

J'ai aussi dans ma PAL, Les justes, celui-là je ne l'ai jamais lu et ce sera pour très bientôt, du moins je le pressens.


De : Mousseliine Envoyé : 15/07/2004 05:14
Albert CAMUS : Les Justes

Éditeur : Gallimard (8 novembre 1973)
Collection : Folio
Format : Poche - 150 pages

C'est une pièce historique. Février 1905, Moscou. Un groupe de terroristes appartenant au parti socialiste révolutionnaire s'apprête à assassiner le Grand-Duc Serge, oncle du tsar. On suit les personnages avant, pendant et après l'attentat.

C'est absolument prodigieux, Albert Camus nous fait ressentir tous les sentiments vécus par les personnages: la peur, le doute, la foi, l'amour, la haine, l'honneur, l'anxiété... On est de tout coeur avec eux. Je ne m'étais jamais arrêtée à ce que peuvent être ces hommes et ces femmes qui donnent leur vie pour la justice. Albert Camus nous fait voir les choses d'un angle très humain.

Un livre que je suggère très fortement.

Note : 5/5


De : Mousseliine Envoyé : 02/08/2004 17:57

Albert CAMUS : L'Étranger
Éditeur : Gallimard (7 janvier 1972) Collection : Folio
Format : Poche - 185 pages

Aujourd'hui, maman est morte, la première phrase de ce fabuleux roman. Le narrateur est un jeune homme qui vit à Alger. Il a un boulot, une petite amie et se satisfait de sa vie, de toute façon autrement ça ne serait pas mieux. A première vue, on peut le voir comme étant quelque peu fêlé mais en fait c'est un homme qui vit et pense selon ses propres normes, il ne s'est pas adapté au courant hypocrite de la société. Un jour, par accident il tue un arabe sur la plage et là commence son emprisonnement et son procès.

Qu'il ait tué un arabe ça peut passer, mais là où ça ne va pas c'est qu'il n'a pas pleuré lors de l'enterrement de sa mère. Il a agit à l'encontre des normes sociales, on devrait pleurer lors de l'enterrement de sa mère, on devrait avoir du chagrin... Je suis bien désolée de ne pas avoir eu la chance que ce livre fasse partie de mes lectures obligatoires à l'école car ça doit être drôlement passionnant d'en débattre à vive voix. Et le procès ah c'est génial, en quelques pages Camus démontre l'absurdité d'un système bâti par les hommes...

C'est la quatrième fois que je lis ce livre et auparavant je n'avais pas aimé, pourquoi alors le lire quatre fois et bien je sentais que malgré la dernière page tournée ce n'était pas terminé, je devais y revenir. Je ne saississais sans doûte pas toute la portée du roman ou plutôt je n'avais pas envie de m'y arrêter. Car L'Etranger n'est pas un roman divertissant, c'est un roman à caractère philosophique qui offre plusieurs sujets de réflexions et à chaque lecture et y découvre quelque chose de nouveau.

Maintenant je crie au génie, pour l'originalité, pour l'écriture si précise, concise qui va droit au but, qui frappe l'esprit du lecteur. Un roman qui fait moins de 200 pages, un roman qui offre tellement de possibilité qu'on veut le relire, et encore le relire... Bon j'arrête ici, à vous de tirer vos conclusions. A lire absolument.

Note : 5/5


De : Friisette Envoyé : 23/08/2004 02:44
Camus : L'étranger

4.5/5

Meursault vit paisiblement sa vie en Algérie. Une vie partagée entre son travail, ses amis et la plage, un endroit qu'il adore. Mais sa mère décède à l'asile. Et chose étrange, il ne semble rien éprouver. Et plus tard, il tue un arabe. Et encore une fois, aucune émotion. Et même chose durant son procès.

En fait, le titre du roman est très révélateur. Meursault est comme un étranger dans son propre corps, dans sa vie. C'est comme si rien ne l'atteignait. Il vit, mais n'éprouve rien. Ni peine, ni joie, ni amour... C'est déroutant de lire un tel récit car tout est raconté sur un ton détaché. Le héros sent bien qu'il devrait parfois s'émouvoir mais... rien. Et malgré cette absence d'émotions, on accroche, on se dit qu'il finira bien par réagir envoyant la mort approcher. Et jusqu'à la toute fin, on dévore l'histoire , se disant que lorsqu'il réagira, ce sera comme une digue qui cède. Est-ce que ça arrive? Ça, je ne vous le dis pas!

Il s'agit d'un grand roman! L'auteur a réussi à m'émouvoir. Mais je reste avec une grande question... Qu'est-ce qui fait que certaines personnes réussissent à contrôler aussi bien leurs émotions? Ou à ne pas en éprouver?


De : sourire30f Envoyé : 18/09/2004 17:45
Albert Camus - la peste

j'ai aimé,un ti peu long par contre.. les rats envahissent la ville d'oran alors survient la terrible epidemie

4/5
Mousseline
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camus - Albert CAMUS (France) Empty Re: Albert CAMUS (France)

Message  gallo Sam 6 Déc 2008 - 13:00



De : Alexis_le_Yo_786 Envoyé : 22/03/2005 02:18
L'étranger - Albert Camus
Éditions Folio , 186 pages

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas pour rien que L'étranger d'Albert Camus est considéré comme un classique. Je n'en suis qu'à mes débuts et je n'ai pas vraiment d'expérience, mais je pense que ce sont la simplicité, mais surtout la profondeur de ce roman, qui font de lui, d'une part une lecture légère et agréable et d'une autre, une lecture qui nous fait réfléchir sur les préjugés que nous pouvons parfois entretenir contre certaines personnes. Nous nous questionnons continuellement...

Le personnage qu'est Meursault m'a laissé très songeur. Tout au long du roman, il éprouve une indifférence remarquée pour tout ce qui l'entoure, pourtant, il sait qu'il devrait ressentir de la peine, de la joie, du remord. Et la fin, que dire de la fin?? Elle m'a encore laissé pensif, tant par sa soudaineté que par une certaine incompréhension.

Une très belle lecture que l'on doit, je crois, relire plusieurs fois pour tout en tirer.

5/5


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 18/02/2006 22:40

La peste - Albert Camus

Mousseline a déjà fait une très bonne critique de ce livre, je vais seulement rajouter mon grain de sel.

Avoir en tête la métaphore du nazisme rajoute tout un niveau de lecture à cette oeuvre. Le récit des problèmes de logistiques pour disposer des cadavres, lorsque les fosses ne suffisent plus et qu'il faut incinérer, avec une infrastructure organisée et efficace, donne quelques frissons.

"Et réellement, les feux de joie de la peste brûlaient avec une allégresse toujours plus grande dans le four crématoire."

La gestion moderne et organisée de la crise me dérangea aussi un peu. Évidemment, on ne peut laisser les choses tomber dans le chaos, mais la satisfaction et presque du plaisir ressortent de ceux qui n'étaient pas (encore) touchés.

"L'organisation était donc très bonne et le préfet s'en montra satisfait. Il dit même à Rieux que cela valait mieux en fin de compte que les charettes des morts conduites par des nègres, telles que l'on les retrouvait dans les chroniques des anciennes pestes.

- Oui, dit Rieux, c'est le même enterrement, mais nous nous faisons des fiches. Le progrès est incontestable."

"Quand ils furent tous installés, deux petites voitures électriques, comme on en voit dans les gares, passèrent entre les tentes, transportant de grosses marmites et en sortaient pour atterir pour atterrir dans deux gamelles. La voiture se remettait en marche. On recommançait à la tente suivante.

- C'est scientifique, dit Tarrou à l'administrateur.

- Oui, dit celui-ci avec satisfaction, en leur serrant la main, c'est scientifique."

Je ne donnerais toutefois pas une note parfaite, car j'ai un petit reproche à faire à ce livre: l'écriture est un peu morne. Il s'agit d'un problème que je ressens à chaque lecture de Camus : je n'arrive pas à trouver son écriture, la forme, très intéressante. On peut y voir un moyen de ramener la forme avec le fond, d'écrire avec un "style exitentialiste" un peu ennuyeux où les mots nous font sentir le poids d'un existence absurde.

Mais ce qui fait la force particulière de ce livre, c'est qu'il ne traite pas que de nazisme, mais de tout mouvement obscurantiste, du mal en général, lorsqu'il provient des hommes. Je vous laisse sur la conclusion, Ô comment puissante, de ce livre :

"Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire dans les livres, que la bacille de de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoires et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse."

4,5/5

le réaliste-romantique


De : doriane99 Envoyé : 25/04/2006 13:13

Albert Camus: L'étranger

Meursault, jeune homme qui vit en Algérie vient de perdre sa mère. On suit ses sentiments, sa vie au jour le jour jusqu'à ce qu'il en arrive à tuer un homme. La seconde partie du livre relate son procès et son emprisonnement.

Voilà ma seconde lecture de ce livre, et certainement pas la dernière. Oui, l'écriture est fluide, les phrases souvent courtes. Meursault nous conte son histoire froidement en décortiquant chaque événement.

Il est cet 'Etranger' à sa propre vie, on a le sentiment qu'il vit au jour le jour, il n'arrive pas à comprendre les codes de la société même s'il fait beaucoup d'efforts pour se remettre en cause. Les autres lui reprochent sa froideur, son manque de foi, il est condamné à cause de son non-conformisme, pas de son meurtre.

J'ai été un peu dérangée par cette colère à la fin du livre, j'ai relu le passage et ai toujours du mal à comprendre ce qu'elle signifie. Un très beau livre, à lire

5/5


De : Livrovore Envoyé : 19/06/2006 15:33
Camus - LA PESTE

On suit dans ce roman le docteur Rieux, à Oran au moment d'une épidémie de peste bubonique qui décime la population de la ville, qui doit donc être totalement fermée à toute entrée ou sortie d'habitants.

Mon avis
Un classique ! Ce livre m'avait redonné l'envie de lire quand on m'y avait forcé au lycée. Je l'ai relu aujourd'hui, et je l'ai toujours aussi bien apprécié. L'écriture d'Albert Camus est raffinée, sensible. On ressent toute l'humanité des personnages, et les différentes réactions de chacun face à l'enfermement et à la mort.

4 /5


De : gallomaniac Envoyé : 20/02/2007 11:07
Ce qu'écrit De Beauvoir dans "La force de l'âge" sur "L'étranger" de Camus (sept 1942) :

"Sartre écrivit pour Les Cahiers du Sud un articel sur un roman que la critique tenait pour un événement; L'Etranger, d'Albert Camus, Nous en avions lu quelques lignes, les premières, dans une chronique de Comaedia, et nous avions été tout de suite interesssés: le ton du récit, l'attitude de l'Etranger, son refus des conventions sentimentales nous plaisaient. Dans son étude, Sartre ne loua pas le roman sans réserve, mais il lui accordait beaucoup d'importance. Il y avait longtemps qu'aucun auteur français ne nous avait si vivement touchés."


De : Lucie217 Envoyé : 27/02/2007 11:09

L’étranger - Albert Camus

Qu’il est étrange de se replonger dans Camus après plusieurs années loin de tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à de la philosophie !

C’est un roman en deux parties très différentes. Dans la première, le style de Camus est extrêmement haché. Son personnage est d’une telle simplicité que ça le rend complexe à nos yeux et souvent même antipathique. La seconde partie est plus agréable à lire à mon goût, plus fluide et on a l’impression de découvrir un personnage plus profond qu’il n’y paraissait.

Camus, dans un style si particulier, sait très bien faire passer les messages et est sans aucun doute un très grand écrivain, même si j’ai été un peu déçue par ce roman. Je gardais un excellent souvenir de La Chute et La Peste, lus pendant mes études, mais j’imagine qu’en vieillissant nos goûts changent aussi et en ce qui me concerne je me rend compte que je lis de moins en moins pour réfléchir et de plus en plus pour me distraire !

L’étranger reste cependant un livre intéressant, qui se lit très rapidement, et qui mérite certainement relecture.

Ma note : 3,5/5


De : docguillaume Envoyé : 29/09/2007 18:20

L'étranger Albert CAMUS

Pourtant une oeuvre célèbre d'un auteur célèbre, en tête de liste des lectures scolaires, je n'avais jamais lu L'étranger. L'extrême simplicité de l'écriture m'a beaucoup surpris, on ne dirait pas la plume d'un futur prix Nobel. Le récit est également très simple. c'est d'abord l'enterrement de la mère de l'auteur, puis la recontre d'une femme. L'histoire bascule lorsque le narrateur tue un arabe et qu'il est arrêté. Je n'ai pas beaucoup aimé la première partie. J'ai été décontenancé par le fait que jamais l'auteur ne mentionne de lieux ni d'époque. Le récit ne m'emballait pas trop : l'enterrement, l'ami de Mersault, l'amour porté à Marie...
En revanche, j'ai préféré la seconde partie, lorsque Mersault est emprisonné et qu'il est convoqué au procès. Là on peut réfléchir sur la portée philosophique de l'oeuvre, le fait que le narrateur ne soit pas jugé sur le crime qu'il a commis mais le fait d'avoir manqué de tristesse lors du décès de sa mère. L'attente de la sentence....
Bref, je pense que ce livre mérite à être relu plusieurs fois pour être mieux saisi. Ce n'est pas un coup de coeur. Sans doute à lire pour sa propre culture littéraire.

Note : 3.5/5
Docguillaume


De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 14/11/2007 13:07
Noces suivi de L’été - Albert Camus

C’est un recueil de courts récits écrits entre 1936 et 1953. Ils dépeignent l’Algérie, la patrie de l’auteur. Le texte est chaud, poussiéreux, à l’image de ce qu’il dépeint. L’auteur qualifie plutôt ces textes d’essais, car il y défend certaines opinions, mais la description de cet univers méditerranéen prend le dessus sur l’étude de l’homme. Bien qu’ils soient intéressants, les textes ne m’ont pas marqué, je n’ai pas l’impression d’avoir retenu grand chose de cette lecture, comme s’ils balançaient trop entre les deux genres, le récit et l’essai, au point de rater leur cible.

3/5

le réaliste-romantique


De : Calepin0 Envoyé : 2007-11-23 00:19

L’étranger, de Albert Camus

Éditions Gallimard, collection folio
1999, 185 pages

On me l'avait vivement suggéré. Je l'ai entamé de bonne fois; le début répondait à mes attentes, quoique un peu fade. Un style qui épouse le minimalisme, quelques images qui visent justes, et un petit quelque chose de beau dans tout ça, de touchant. Mais dès le retour du personnage chez lui, après la mort de sa mère, plus rien qu'une platitude à offrir. À partir de là, un chapitre de plus et puis plus rien, outre un livre remisé aux oubliettes. Je n'ai plus accroché.

Note : 1,5/5



De : Garanemsa Envoyé : 11/04/2008 19:16
Albert Camus - Caligula

je viens de retrouver en rangeant un peu mon fourbis de livre quelque chose que j'ai lu il y a très longtemps d'Albert CAMUS, qui avait été le thème de mon petit mémoire littéraire en fin d'humanités.
alors je sais que comparativement avec tous les livres que vous proposez, c'est pas tout nouveau mais comme j'ai épluché tout camus, j'aime parfois me replonger dans l'absurde
je ne vous proposerais pas l'homme révolté car dur dur celui-là, non , je viens de relire CALIGULA
alors petit résumé :
Raconte la vie d’un empereur romain, qui, ayant perdu sa sœur Drusilla qu’il a aimée d’une passion incestueuse part pendant quelques jours et revient au palais demander à son suivant de lui décrocher la lune.
Il veut l’impossible, il veut tout renverser, suivre sa logique, puisque le monde est absurde, il le fera jusqu’au crime, il ne peut accepter sa condition.
Rien ne l’arrête, il devient fou, il veut tout, malheureusement, mais heureusement pour le bien et le bonheur des autres, il succombe sous les coups des conspirateurs.
Encore une fois, il représente l’homme absurde. Il n’accepte pas le monde tel qu’il est car il dit que les hommes naissent, souffrent, meurent et ne connaissent pas le bonheur. Pour cela, il veut les conduire faire le destin. Il veut être plus fort que les Dieux qui, à son avis, sont mauvais, il veut être un pur dans le mal et suivre sa logique. A la fin de l’œuvre, il crie son désespoir, car le non-sens de la vie fait naître l’angoisse et que ce n’est pas en faisant l’opposé que l’on y arrive.
A première vue, cette pièce paraît vraiment désespérée, mais si on l’approfondit, l’on peut voir le contraire car la révolte, la souffrance, la douleur font parfois dire le contraire de la pensée et comme l’écrit Simon :
« Caligula est la preuve par l’absurde de l’absurdité de l’absurde ».
quant au style, celui-ci est vif, les répliques sont courte, le ton est désespéré et parfois tragique

bien entendu je ne serais peut être pas objective car j'aime trop camus et fatalement je lui mettrait un 5/5
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camus - Albert CAMUS (France) Empty Albert CAMUS - L'étranger

Message  joubjoub Ven 30 Jan 2009 - 13:30


..:: L'étranger (Albert CAMUS) ::..

Quatrième de couverture :
Narrateur de sa propre histoire. Meursault décrit avec un total détachement l'absurdité des actes de sa vie quotidienne, depuis l'annonce de la mort de sa mère jusqu'à l'acte définitif qu'il sera amené à commettre. Ce n'est qu'à l'heure de la mort que s'exprimeront sa passion de vivre et sa révolte. L'une des oeuvres majeures et des plus troublantes de la littérature du XXe siècle.

"Camus disait que le seul rôle véritable de l'homme, né dans un monde absurde, était de vivre, d'avoir conscience de sa vie, de sa révolte, de sa liberté." William Faulkner

Ecrivain et journaliste français né à Alger en 1913, Albert Camus est l'auteur d'une oeuvre variée composée de romans, pièces de théâtre et essais. Après Noces et Caligula, il publie le cycle de l'absurde constitué de L'étranger, Le Mythe de Sisyphe et Le Malentendu. Suivront, entre autre, La Peste, L'Etat de siège, Les Justes et L'Homme révolté. En 1957, le prix Nobel couronne l'ensemble de son oeuvre. Albert Camus meurt en 1960 dans un accident de la route.

Constatant l'omniprésence de l'injustice et du mal sur la terre, Camus proclame l'absurdité du destin de l'homme, et sa responsabilité d'imposer ses propres valeurs pour introduire dans le monde plus de justice et de bonheur.

Note : 3,5/5
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camus - Albert CAMUS (France) Empty Re: Albert CAMUS (France)

Message  DM29 Mer 26 Aoû 2009 - 10:01

Albert CAMUS,L'exil et le royaume

résumé: 6 nouvelles sur le thème de l'exil, l'appartenance à une communauté.

critique: Des nouvelles assez tristes, notamment pour La femme adultère et Les muets. La nouvelle du Rénégat est plus que violente, j'avoue avoir eu du mal à suivre.Mais les deux nouvelles à ne pas manquer sont à mon avis La pierre qui pousse, ainsi que L'hote.

Désolé pour ma critique (assez inutile en fait), mais vraiment, je ne sais pas trop quoi en penser , j'ai largement préféré Les JUSTES qui pour moi est le chef d'oeuvre de Camus.

note 3/5
DM29
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Message  Philcabzi Ven 15 Jan 2010 - 12:55

Jusqu'au 30 mars 2010, on peut se faire lire L'étranger par Camus lui-même sur le site de Radio-Canada. Intéressant non?

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Message  Philcabzi Sam 3 Juil 2010 - 12:19

L'exil et le Royaume
Ed. Gallimard, 1957, 188 pages

Ma note : 2/5

Tout comme DM29, je n'ai pas du tout été emballée par ce recueil de nouvelles. Je viens de le terminer et j'aurais bien du mal à vous résumer les premières nouvelles!! L'écriture est fade, même froide; aucune émotion ne transperse les pages. Bref, une lecture vite oubliée qui a le mérite d'avoir fait baisser ma PAL de un livre! camus - Albert CAMUS (France) Icon_lol

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Message  cookie610 Lun 12 Sep 2011 - 7:46

La peste

Note : 4/5

Résumé : En Algérie, des centaines de rats apparaissent
soudainement un peu partout et meurent dans la ville. Rapidement, la population
tombe malade et décèdent. La maladie se repend de façon alarmante. Les autorités
déclarent l’isolation de la vile. La maladie est identifiée : c’est la
peste.

Critique : J’ai adoré ce classique de la littérature. Il faut voir
deux facettes à ce livre. A première vue,
le livre traite d’une épidémie de peste dans une ville mais il s’agit en fait d’une
métaphore sur le nazisme. Camus décrit consciencieusement la propagation de la
maladie, les différentes étapes et les réactions des habitants. On dirait une
expérience scientifique que Camus aurait observée et dont il nous fait un
compte-rendu. Même si l’écriture est un
peu plate et manque de rythme, j’ai trouvé ce livre très intéressant. Le propos
sous-jacent prend tout son sens dans les toutes dernières pages. La conclusion
souligne magnifiquement le propos :


"Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu'on peut lire
dans les livres, que la bacille de de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais,
qu'il peut rester pendant des dizaines d'années endormi dans les meubles et le
linge, qu'il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs
et les paperasses, et que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et
l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait
mourir dans une cité heureuse."




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camus - Albert CAMUS (France) Empty Lettres à un ami allemand.

Message  majeanne Ven 9 Mar 2012 - 12:30

Je ne connais pas beaucoup Albert Camus en fait. J'ai lu "L'étranger" et "La peste" sans trop accrocher. "La chute" avec plus de plaisir et j'ai beaucoup aimé "Caligula" et "Le malentendu". Mais malgré ces lectures je n'avais pas le sentiment de connaître Camus.

J'ai lu d'une traite ce petit livre très court qui rentre dans le thème. Camus ne croit pas en Dieu et pourtant il a la foi (lui même emploie ce terme), la foi dans l'Homme, dans "l'être humain". Je n'aime pas ce terme générique de "homme" pour désigner les hommes et les femmes. Son emploi en dit long............... Son coeur est libre de haine et c'est le mot "justice" qui revient sans arrêt pour expliquer aux Allemands qu'ils vont perdre cette guerre parce que la justice n'est pas de leur côté. L'amour de son pays n'excuse pas tout et l'amour ne doit pas être aveugle. On ne peut aimer son pays que si son comportement est digne de respect. Notre allégence doit aller d'abord à notre conscience même si elle n'est pas en accord avec ceux qui nous dirigent. Camus nous rappelle qu'il ne croit pas en un sens supérieur de la vie mais que c'est la façon dont la personne vit sa vie qui donne du sens à la Vie. sunny
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Message  cookie610 Dim 8 Avr 2012 - 20:25

L’étranger

Note : 3.5/5

Critique
: je n’arrive pas à faire un résumé correct de ce livre. Je vais juste vous dire que, à la manière de L’attrape-cœur de Salinger, Mersault, le narrateur, « erre » dans sa vie après avoir perdu sa mère. Il rencontre plusieurs personnages. Bon, concernant le livre, je dois dire que je l’ai refermé sans trop savoir quoi en pensé. Camus nous entraine dans un monde qu’on pense connaitre. Mersault est un personnage étrange, un peu paumé, à qui on reproche son indifférence et son anticonformisme. Le style est un peu particulier, des phrases courtes, construites bizarrement et qui s’enchainent bizarrement. Le livre est court et divisé en plusieurs chapitres assez courts, donc le livre se lit rapidement. La fin est assez brusque mais elle est intéressante, assez philosophique. Au final, un livre déroutant, qui fait réfléchir. Peut être faut-il le lire deux fois pour bien saisir l’ensemble.


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Message  ecriture Sam 4 Aoû 2012 - 16:30

La mort heureuse - 1936-1938

J’apprécie beaucoup Camus. J’ai lu et vu au théâtre Les Justes, l’Etranger et La peste. J’ai beaucoup aimé et étudier une œuvre de Camus pour le bac m’a permis de mieux connaitre sa vie et sa philosophie. J’aime autant ses écrits que sa philosophie de l’absurde et de la révolte en elle-même. Je me suis donc lancée dans La mort heureuse, son premier roman publié à titre posthume parce qu’il ne l’a jamais vraiment terminé.
La mort heureuse retrace l’histoire d’un jeune homme, Patrice Mersault, qui cherche le bonheur à tout prix, et tue pour cela Zagreus, un homme âgé, et lui prend sa fortune. Le vieux avait d’ailleurs développé l’idée que le meurtre est acceptable s’il permet de trouver le bonheur, et c’est ce que Mersault cherchera à faire.

J’ai trouvé cette lecture agréable et même dans ce premier roman, j’ai retrouvé le style de Camus que j’aime particulièrement : d’abord, on ne s’ennuie pas dans ses œuvres, car il ne s’embarque pas dans de longues descriptions qui peuvent paraitre interminables. Le style semble assez simple, ce qui le rend plaisant à lire, mais cela ne l’empêche pas d’user de belles métaphores.

Ce que j’aime aussi, dans les textes de Camus, c’est leur portée philosophique. Dans cette œuvre-là, Camus s’interroge sur le bonheur. A vrai dire je n’ai pas bien compris toutes les idées qu’il développe, toujours est-il que son roman nous fait nous-mêmes réfléchir au bonheur et à la façon dont nous pouvons l’atteindre.
Dans les romans de Camus, en général il ne s’y passe pas une foule d’événements. C’est aussi le cas de La mort heureuse. Pourtant, on ne s’ennuie pas grâce au style très agréable et à cette portée philosophique. Et puis, il n’est pas très long et je le recommande. Par ailleurs, le fait que ce soit son premier roman le rend encore plus séduisant, et quand je repense à l’Etranger puis à la Peste que j’ai lus aussi, on se rend compte du chemin qu’il a parcouru et du développement de ses idées.

Note : 4/5
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Message  dodie Jeu 14 Nov 2013 - 16:33

La peste


 Ce roman paru en 1947 a pour thème une épidémie de peste qui se déclare à Oran en 1940. Le narrateur raconte les faits depuis le début ( des rats retrouvés morts en quantité importante), la propagation aux êtres humains, le pic de l'épidémie entraînant des morts par centaines et la mise en quarantaine de la ville puis enfin après de longs mois d'isolement et de souffrances le retour à une vie "normale".
 Outre la description ( très réaliste) de la maladie et de ses symptômes, c'est surtout au comportement des hommes face à ce fléau que le narrateur s'attache. Nous suivons plusieurs personnages qui réagiront tous de manière différente, donnant en quelque sorte un échantillon de la population.
 Tout d'abord le docteur Rieux, le médecin qui décèle le premier cas humain de peste et dont le comportement sera exemplaire: il ne vit que pour soigner ses semblables.
 Grand, un modeste employé, Tarrou, un personnage mystérieux: tous deux aideront le docteur en créant un service sanitaire, au péril de leur propre vie.
Rambert , un journaliste pris au piège dans la ville, qui après avoir essayé de s'en échapper viendra lui aussi en aide aux malades.
Le cas du prêtre est assez particulier: pour lui la peste s'est déclarée pour punir les hommes de leur péché.......
Enfin un personnage lui ne voit que des avantages à cette épidémie: Cottard, un petit truand qui échappe pendant ce temps à la justice.

 Mais ce roman ne peut se lire sans savoir que pour Albert Camus cette "peste" est en réalité la "peste brune" c'est-à-dire la montée du nazisme qui avait eu lieu dix ans plus tôt.
Et comme lors de tout conflit les hommes se rangent en plusieurs catégories: les héros et résistants, les résignés qui subissent les évènements et bien sûr les profiteurs ........

Ce roman, malgré un style un peu lourd par moment n'a absolument pas vieilli. Le thème est malheureusement toujours d'actualité. Je citerai la dernière phrase : "....peut-être le jour viendrait où, pour le malheur et l'enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse."
 
 Une très belle lecture 4/5
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Message  Réaliste-romantique Mer 23 Juil 2014 - 1:24

J’ai relu Noces, suivi de L’été en voyage cette année, car je manquais de livre et ma conjointe l’avait emporté. Au bout du deuxième chapitre, j’ai réalisé que je l’avais déjà lu, mais je ne pouvais me rappeler aucun détail. J’ai quand même lu tout le livre, les réflexions m’intéressaient (plus qu’il y a 7 ans, selon ma critique de 2007)…et j’étais en avion. Cette fois, je donnerais un 4/5. La description des villes et habitants d’Algérie permet à Camus de faire plusieurs réflexions sur la société et l’humanité. Je ne vais, encore une fois, pas retenir beaucoup de détails, mais plutôt une impression générale, une motivation à profiter de la vie et être soi-même à fond. Vive les relectures.
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Message  cookie610 Dim 29 Nov 2015 - 19:17

La chute

Note : 3/5


Résumé : Le narrateur, ancien avocat qui se définit lui-même comme juge pénitent,  se confesse et raconte ses histoires à un autre homme, rencontré dans un bar d’Amsterdam.
 
Critique : J’ai été un peu déçu par ce livre. Autant j’avais beaucoup aimé La peste et L’étranger du même auteur, autant là je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal. On retrouve le même style que pour L’étranger, l’auteur nous place strictement du point de vue du narrateur, et uniquement son point de vue. On n’a aucun détail sur son interlocuteur, sur l’environnement et du coup c’est très compliqué pour se représenter quoi que ce soit. Il s’agit d’un monologue découpé en 6 parties, on n’a aucun dialogue, les questions que pose le narrateur à son interlocuteur restent sans réponses pour nous. C’est assez spécial et du coup, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire personnellement. Ensuite l’histoire en elle-même n’est pas extraordinaire. J’ai eu du mal à comprendre où voulait nous emmener l’auteur. La remise en question de Jean Baptiste suite à un évènement particulier qui va lui faire voir sa vie sous un tout autre angle, je n’ai pas vraiment accroché. D’autant plus que c’est un personnage assez détestable d’un bout à l’autre du récit, avant et après sa « libération ». Ajouter un style pas forcément accessible facilement, bref, j’ai vraiment galérer pour arriver au bout, malgré le fait que le livre ne soit pas long du tout. Bon, ce n’est pas à mon sens le meilleur Camus que j’ai pu lire à ce jour et je ne vous le recommanderais pas si vous voulez découvrir cet auteur.
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Message  kattylou Jeu 30 Avr 2020 - 14:25

Camus La peste
En ce mois d’avril ville d’Oran en Algérie francaise dans les années 40 les habitants commencent par voir quelques rats morts , puis des pelletées de rats avant que les humains soient atteints par la fièvre et des ganglions. Au début il y a quelques cas puis les pouvoirs publiques doivent se résoudre à fermer la ville .Chacun va réagir de façon différente.
Le narrateur de ce récit qui reste mystérieux jusqu’à la fin va relater le quotidien de la ville et de quelques personnages phares ; le docteur Rieux le personnage principal médecin de la ville et sa mère , Tarrou son précieux allié dans la lutte contre la maladie , le journaliste Rambert qui cherche à fuir pour retrouver sa compagne , Le père Paneloux pour qui dans ses prêches parle de fléau divin , Joseph Grand le fonctionnaire et Cottard la profiteur
Lu hors contexte ce roman n’aurait pas eu la même « saveur » ? j’ai trouvé ce roman écrit dans les années 40 très moderne : le temps de réaction des pouvoirs publiques, les réactions des habitants qui pourraient être les mêmes de nos jours. La différence avec notre confinement est que c’est une ville qui est mise en quarantaine mais les gens circulent comme ils le souhaitent sauf en cas de maladie avérée. Les cinémas , les cafés et les restaurants sont ouverts.
4/5

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Message  Liza_lou Jeu 16 Déc 2021 - 15:48

La Peste
(Folio, 278 pages)

camus - Albert CAMUS (France) M0207010
Oran, années 40. Des rats meurent par centaines dans les rues. Puis, c'est au tour des hommes qui décèdent eux aussi d'une maladie inexpliquée. Rapidement, pour le Docteur Rieux, il n'y a pas de doute possible : la peste est là...

Un roman effectivement très moderne, aussi bien dans son style que pour l'histoire. L'écriture de Camus est fluide, sans détour, percutante. L'auteur, par la voix du narrateur, s'interroge sur les répercussions de la peste sur ses concitoyens. Pas seulement physiques mais aussi morales : la ville est en effet rapidement fermée, les malades mis en quarantaine, les proches confinés dans des camps. La joie de vivre disparait, l'espérance dans le futur s'amenuise, la peur rôde. Combien de temps cela va t-il durer? Y a t-il une solution à cette situation? Allons nous tous mourir?

Evidemment, avec le COVID19, et la situation passée et actuelle, les parallèles sont nombreux et presque fascinantes. De nombreuses réactions décrites par Camus ont été réellement appliquées 70 ans après! Mais plus que cela, les parallèles avec le nazisme sont également légion et font froid dans le dos comme les tramways qui, le soir, convoient les cadavres pour qu'ils soient brulés...

Les personnages sont intéressants, à commencer par le docteur Rieux que j'ai trouvé particulièrement humain et fort. Les femmes sont, quant à elles, pratiquement inexistantes (dommage?). La mort de l'enfant est un passage des plus poignant. 

Il y a cependant des longueurs je trouve qui ont un peu gâché le plaisir de ma lecture. Mais excepté cette légère remontrance, La peste demeure un récit qu'il faut avoir lu dans sa vie.

Ma note : 4/5

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