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Gérard CAMY (France)

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Gérard CAMY (France) Empty Gérard CAMY (France)

Message  Mousseline Sam 8 Nov 2008 - 12:48

De : Claudeg061 Envoyé : 2006-06-17 12:51

"Sam PECKINPAH" de Gérard Camy

De ce réalisateur beaucoup se souviennent surtout de La horde sauvage et des Chiens de paille La majorité résume Peckinpah à la violence. En réalité cet artiste qui a 14 films à son actif et autant de films pour la TV, est un des auteurs les plus importants de la fin des années soixante et des années septante et c’est ce que Gérard Camy nous démontre dans ce livre de 231 pages, un des rares consacrés à cet enfant terrible du cinéma hollywoodien.

Alcoolique, drogué, violent, agressif, misogyne, rebelle à toute contraintes, en bute avec les producteurs qu’il méprisait, Sam Peckinpah qui aimait à dire qu’il avait du sang indien dans les veines (ce qui était totalement faux) est un personnage à lui seul et aurait pu être le héros d’un de ses films. Pourtant cet artiste écorché était surtout un inadapté, un homme entier qui vivait mal dans un monde aussi hypocrite que celui du cinéma américain des années 60-70. Il n’a eu de cesse que de chercher à imposer aux studios une vision très sombre de la société américaine, eux qui ne voulaient que créer des décors en stucs.

Peckinpah était de ces hommes qui refusait le dicta mensonger d’une histoire faite sous Cellophane, qui gommait les vrais raisons de la " réussite " du rêve américain, ses racines : la haine, la violence aveugle, le racisme, l’appât du gain, un individualisme effroyable qui écrasait toute valeur morale. Et de la morale, il aimait à brocarder le puritanisme, la sévérité absurde de la religion et le rôle qu’elle a jouer dans l’anéantissement de ce qu’elle prétendait préserver. Que se soit l’armée, le pouvoir politique ou religieux, rien n’avait foi aux yeux de Peckinpah qui s’est échiner à rester un artiste intègre alors que d’autres courbaient le dos.

Il a donné des œuvres aussi disparates que mal connues comme La ballade de Cable Hogue (tourné juste après La horde sauvage le film en est l’antithèse), La croix de fer (dont Orson Welles dira que c’était le meilleur et le plus pacifique de tous les guerres jamais réalisés), et Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia (qui était le film préféré du réalisateur).

A ceux qui me parlerons de la violence, je répondrai que oui la violence a une part centrale dans l’œuvre de Peckinpah mais je le laisserai se défendre par lui-même : " Les gens sont nés pour survivre. Ils ont des instincts qui remontent à des millions d’années. Malheureusement, quelques-uns de ces instincts sont basés sur la violence. Il y a une grande tendance à la violence dans chaque être humain. Niez cette évidence, et vous êtes perdus. " Une idée qui est au cœur du scénario des Chiens de paille sur lequel Dustin Hoffman travailla un peu.

Ce livre est une belle façon de rendre hommage à un réalisateur mésestimé qui inspira des artistes comme Martin Scorcese et Brian De Plama. Un artiste qui avait une vision d’ensemble de son travail et quelque chose à faire passer, bien loin d’un Tarantino qui n’est qu’une pâle copie sans profondeur…

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