Catherine POULAIN (France)
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Catherine POULAIN (France)
Née en 1960, Catherine Poulain commence à voyager très jeune. Elle a été, au gré de ses voyages, employée dans une conserverie de poissons en Islande et sur les chantiers navals aux USA, travailleuse agricole au Canada, barmaid à Hong Kong, et a pêché pendant dix ans en Alaska avant de se faire expulser. Elle vit aujourd'hui entre les Alpes de Haute Provence et le Médoc, où elle est respectivement bergère et ouvrière viticole. Le Grand Marin est son premier roman.
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Re: Catherine POULAIN (France)
LE GRAND MARIN :
Editions de l'Olivier - 368 pages.
Lili a fui Manosque où elle a connu un drame. Elle fuit jusqu'en Alaska, le bout du monde. Là, elle s'embarque pour la pêche à la morue noire, au flétan ou au saumon. Seule femme à bord. C'est un travail violent, harassant, et extrêmement dangereux. Mais là elle VIT, elle se donne entièrement, corps et âme, à ce très rude travail qui lui permet de vivre intensément, complètement le temps présent. C'est la force de l'océan, son immensité, sa puissance, c'est un travail de tuerie sauvage, ce sont des jours et des nuits sans sommeil ou si peu où l'on dort dans une couchette étroite et puante, ou carrément sur le plancher, ce sont des hommes solides qui, malgré les humiliations et les brutalités assénées aux greens (les débutants), forme une équipe soudée, c'est le danger permanent : celui de se blesser grièvement, de passer par-dessus bord, de crever de froid…
Entre deux pêches, c'est le calme plat et l'ennui qui prend aux tripes. Alors, avec tous ces exclus de la société "ordinaire", grands éclopés de la vie (anciens du vietnam, drogués, anciens condamnés)( mais on ne s'en confie pas), elle fréquente les pubs, boit plus que de raison bières, vodka, whisky,, en attendant un prochain embarquement ou des travaux à terre. Et puis elle va se rapprocher du Grand Marin…
Très beau récit, très très fort, très puissant, qui décrit avec une vérité criante la vie de ces pêcheurs en Alaska. Les scènes de pêche sont spectaculaires, haletantes : le lecteur y est, il les vit. C'est le portrait d'une femme qui fuit un malheur, et qui ne supporte pas ou plus la "médiocrité" de la vie ordinaire, routinière, bourrée d'ennui, qui ne supporte pas le seul fait d'être "enfermée" dans une maison, et qui a besoin d'action, violente jusqu'à l'épuisement, d'espace, d'espace immense, pour se sentir vivre. Un livre choc. Un livre qui marque. (malgré quelques petites redondances)
4,5/5
Editions de l'Olivier - 368 pages.
Lili a fui Manosque où elle a connu un drame. Elle fuit jusqu'en Alaska, le bout du monde. Là, elle s'embarque pour la pêche à la morue noire, au flétan ou au saumon. Seule femme à bord. C'est un travail violent, harassant, et extrêmement dangereux. Mais là elle VIT, elle se donne entièrement, corps et âme, à ce très rude travail qui lui permet de vivre intensément, complètement le temps présent. C'est la force de l'océan, son immensité, sa puissance, c'est un travail de tuerie sauvage, ce sont des jours et des nuits sans sommeil ou si peu où l'on dort dans une couchette étroite et puante, ou carrément sur le plancher, ce sont des hommes solides qui, malgré les humiliations et les brutalités assénées aux greens (les débutants), forme une équipe soudée, c'est le danger permanent : celui de se blesser grièvement, de passer par-dessus bord, de crever de froid…
Entre deux pêches, c'est le calme plat et l'ennui qui prend aux tripes. Alors, avec tous ces exclus de la société "ordinaire", grands éclopés de la vie (anciens du vietnam, drogués, anciens condamnés)( mais on ne s'en confie pas), elle fréquente les pubs, boit plus que de raison bières, vodka, whisky,, en attendant un prochain embarquement ou des travaux à terre. Et puis elle va se rapprocher du Grand Marin…
Très beau récit, très très fort, très puissant, qui décrit avec une vérité criante la vie de ces pêcheurs en Alaska. Les scènes de pêche sont spectaculaires, haletantes : le lecteur y est, il les vit. C'est le portrait d'une femme qui fuit un malheur, et qui ne supporte pas ou plus la "médiocrité" de la vie ordinaire, routinière, bourrée d'ennui, qui ne supporte pas le seul fait d'être "enfermée" dans une maison, et qui a besoin d'action, violente jusqu'à l'épuisement, d'espace, d'espace immense, pour se sentir vivre. Un livre choc. Un livre qui marque. (malgré quelques petites redondances)
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Catherine POULAIN (France)
J'aimerai beaucoup le lire, j'ai suggéré l'achat à ma biblio, donc à suivre...
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Challenge US : 29/51
Re: Catherine POULAIN (France)
Moi aussi je l'avais noté dans ma LAL. Quel parcours extraordinaire a cette femme!!!
Mandarine- Nombre de messages : 3347
Age : 38
Date d'inscription : 10/03/2010
Re: Catherine POULAIN (France)
Cela fait plusieurs critiques que je lis qui me donne envie de le lire
Re: Catherine POULAIN (France)
J'ai revu l'interview de Catherine Poulain à La Grande Librairie. Busnel l'a compare à Melville et Conrad. J'ai lu il y a quelques années "Typhon" de Conrad, et les scènes de mer du Grand Marin m'avait tout de suite rappelé le livre de Conrad. C'est frappant.
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Catherine POULAIN (France)
En effet, ta critique est très enthousiaste Chantal et donc c'est très tentant !
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4759
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Re: Catherine POULAIN (France)
Le grand marin - Catherine Poulain
Edition de l'Olivier - 372 pages
Résumé
Lili a fui Manosque les Plateaux pour le bout du monde : l’Alaska. Son rêve ? S’embarquer à bord d’un bateau pour pêcher. Sur le port de Kodiak, elle trouve une place sur le Rebel et apprend la dure vie de pêcheur de morue, seule femme au sein d’un équipage d’hommes.
Mon avis
J’étais vraiment curieuse de découvrir la vie extraordinaire de cette femme et surtout pourquoi elle décide de partir au bout du monde pour démarrer une nouvelle vie alors qu’elle n’a jamais pêché. D’où lui vient ce rêve, que fuit-elle si désespérément pour choisir une vie si difficile et si dangereuse ?
Eh bien, je suis totalement restée sur ma faim. Car si l’auteur s’attarde longuement sur les descriptions de pêche, de la vie à bord et du quotidien des marins, elle ne nous dit pas grand chose (pour ne pas dire rien) de ce qui a poussé Lili vers cette vie. Et c’est vraiment dommage parce que personnellement ça a créé une distance qui m’a totalement empêché de m’attacher au personnage et d’entrer dans ma lecture.
Et l’écriture ne m’a pas aidé non plus à entrer dans le livre. Les phrases sont courtes, le rythme est très haché et il y a pas mal de répétitions, la vie en mer étant assez routinière au milieu de ses quelques imprévus. Quant au temps passé à terre, il est aussi ennuyeux pour Lili que pour le lecteur.
Cela dit, et même si j’ai vraiment eu de la peine à lire ce livre jusqu’au bout, je reconnais que c’est un beau récit, très poétique et très évocateur, pour qui aime la mer et la pêche. Ce qui n’est pas spécialement mon cas, je l’avoue. Je n’aurais rien contre une petite croisière mais la pêche en Alaska, ce n’est vraiment pas mon truc. Toutefois, j’ai apprécié de découvrir la vie des marins, souvent cruelle, et de voir que malgré les difficultés, ils sont « accros » à ce métier, qui leur permet de braver les dangers, d’aller au bout d’eux-mêmes et de se sentir vivant.
Je comprends aussi Lili qui ne veut pas se contenter d’une vie banale, d’une maison ou elle serait enfermée mais j’aurai tout de même aimé connaitre son passé et savoir ce qui l’a amené là. Tant pis!
Au final, je conseillerai plutôt ce livre aux passionnés de la mer ou de la pêche. Ou à ceux qui ont envie de lâcher prise avec leur quotidien et de découvrir un mode de vie différent et difficile.
Quant à moi, je garderais de ce livre le souvenir d’une ode à la mer et de gens passionnés mais lointains et insaisissables, comme s’ils n’appartenaient pas vraiment à ce monde.
3/5
_________________
Lecture en cours : Astrid et Veronika - Linda Olsson
"Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois"
Lyreek- Nombre de messages : 3099
Age : 42
Location : Côte d'Azur, France
Date d'inscription : 26/10/2008
Re: Catherine POULAIN (France)
Poulain Catherine
Le coeur blanc
Editions de l’Olivier octobre 2018
ISBN 978 2 8236 1359 9
255 pages
Quatrième de couverture
« Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d’une attente folle entre les remparts des montagnes qui la cernent, mais quelle attente cette épée qu’elle pressent toujours, suspendue dans la nuit des arbres qui l’écrase – sur son cœur blanc, sa tête rousse de gibier des bois. Oh que tout éclate enfin pour que tout s’arrête. »
Pour Rosalinde, c’est l’été de tous les dangers. Dans ce village où l’a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d’autres. Travailler dans les champs jusqu’à l’épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s’abrutir d’alcool ; tout cela n’est rien à côté de ce qui l’attend. L’amitié – l’amour ? – d’une autre femme lui donne un moment le sentiment qu’un apaisement est possible. Mais ce n’est qu’une illusion.
Mon avis
Dans ce très beau roman nous sommes en compagnie de plusieurs personnages, beaucoup d’hommes mais nous serons principalement avec deux femmes, Rosalinde, jeune femme insaisissable rêvant de liberté, {La tigresse aux cheveux rouges} comme la nomment les hommes qui lui tournent autour. Et Mounia, { une Algérienne aux yeux verts } rêvant de son pays d’origine qu’elle n’a jamais connu. Hommes et femmes, tous sont solitaires, ce sont des saisonniers qui vont et viennent, souvent se retrouvent sur un lieu de travail, que ce soit dans les champs de fraises et les vignes, champs de lavande ou oliviers, ce sont des gens de l’errance ou la sueur, l’effort, la fatigue et la souffrance font partie de de leur errance. Des gens qui la plupart du temps, ne sont pas logés ou peut-être dans des cabanons cherchant le réconfort dans le sexe et les bars, des personnages aux histoires dures et tragiques, les femmes sont seules dans leur détresse, il y a aussi le soleil de plomb qui brûle les corps aux odeurs de tabac, d’alcool et de sueur , C’est un roman âpre et puissant bien que la poésie y soit injectée à petits coups, car Catherine Poulain avec sa belle plume fouille l’intimité de la nature humaine et nous fait découvrir et aimer cette nature qu’elle décrit si bien avec tendresse et une sorte de lyrisme nous faisant rêver d’une vie plus douce pour ces gens qui vivent sans espoir. Un tout grand roman, une belle littérature , un gros coup de coeur…..5/5
Le coeur blanc
Editions de l’Olivier octobre 2018
ISBN 978 2 8236 1359 9
255 pages
Quatrième de couverture
« Le chant glacé et mélodieux de la rivière, sa peur, le poids terrible d’une attente folle entre les remparts des montagnes qui la cernent, mais quelle attente cette épée qu’elle pressent toujours, suspendue dans la nuit des arbres qui l’écrase – sur son cœur blanc, sa tête rousse de gibier des bois. Oh que tout éclate enfin pour que tout s’arrête. »
Pour Rosalinde, c’est l’été de tous les dangers. Dans ce village où l’a menée son errance, quelque part en Provence, elle est une saisonnière parmi d’autres. Travailler dans les champs jusqu’à l’épuisement ; résister au désir des hommes, et parfois y céder ; répondre à leur violence ; s’abrutir d’alcool ; tout cela n’est rien à côté de ce qui l’attend. L’amitié – l’amour ? – d’une autre femme lui donne un moment le sentiment qu’un apaisement est possible. Mais ce n’est qu’une illusion.
Mon avis
Dans ce très beau roman nous sommes en compagnie de plusieurs personnages, beaucoup d’hommes mais nous serons principalement avec deux femmes, Rosalinde, jeune femme insaisissable rêvant de liberté, {La tigresse aux cheveux rouges} comme la nomment les hommes qui lui tournent autour. Et Mounia, { une Algérienne aux yeux verts } rêvant de son pays d’origine qu’elle n’a jamais connu. Hommes et femmes, tous sont solitaires, ce sont des saisonniers qui vont et viennent, souvent se retrouvent sur un lieu de travail, que ce soit dans les champs de fraises et les vignes, champs de lavande ou oliviers, ce sont des gens de l’errance ou la sueur, l’effort, la fatigue et la souffrance font partie de de leur errance. Des gens qui la plupart du temps, ne sont pas logés ou peut-être dans des cabanons cherchant le réconfort dans le sexe et les bars, des personnages aux histoires dures et tragiques, les femmes sont seules dans leur détresse, il y a aussi le soleil de plomb qui brûle les corps aux odeurs de tabac, d’alcool et de sueur , C’est un roman âpre et puissant bien que la poésie y soit injectée à petits coups, car Catherine Poulain avec sa belle plume fouille l’intimité de la nature humaine et nous fait découvrir et aimer cette nature qu’elle décrit si bien avec tendresse et une sorte de lyrisme nous faisant rêver d’une vie plus douce pour ces gens qui vivent sans espoir. Un tout grand roman, une belle littérature , un gros coup de coeur…..5/5
lalyre- Nombre de messages : 5805
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Catherine POULAIN (France)
LE CŒUR BLANC :
Je vous renvoie à la belle critique de Lalyre pour le résumé.
Cependant mon ressenti est différent. Et pourtant j’avais diablement aimé « Le grand marin ». J’ai apprécié le début du livre : la retranscription des paysages, de l’atmosphère, des relations entre saisonniers, et puis à la longue, j’ai trouvé le texte long et surtout répétitif, sans vrai rebondissement. Je l’ai donc fini en diagonale, pour connaître la fin. Mais j’en suis ressortie assez déçue.
3/5
Je vous renvoie à la belle critique de Lalyre pour le résumé.
Cependant mon ressenti est différent. Et pourtant j’avais diablement aimé « Le grand marin ». J’ai apprécié le début du livre : la retranscription des paysages, de l’atmosphère, des relations entre saisonniers, et puis à la longue, j’ai trouvé le texte long et surtout répétitif, sans vrai rebondissement. Je l’ai donc fini en diagonale, pour connaître la fin. Mais j’en suis ressortie assez déçue.
3/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
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