Céleste NG (Etats-Unis)

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit de Celeste Ng
(Sonatine, 275 pages)



Note : 5/5

Je l'ai repére sur plusieurs blogs et noté je vais voir à la bibliotheque  u attendre la parution en poche

LA SAISON DES FEUX


Celeste NG


Editions Sonatine - 2018 – 378


Le mot de l’éditeur


A Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement réglée d’Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s’installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relatons avec la famille Richardson sont débord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence met en péril l’entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.

Après Tout ce qu’on ne s’est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), Celeste Ng confirme avec ce deuxième roman son talent exceptionnel. Rarement le feu qui couve sous la surface policée des riches banlieues américaines aura été montré avec autant d’acuité. Cette comédie de mœurs, qui évoque l’univers de Laura Kasischke, se lit comme un thriller. Avec cette galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, c’est aussi l’occasion pour l’auteur de dresser un constat d’une justesse étonnante sur les rapports sociaux et familiaux d’aujourd’hui.


Mon avis :


La famille Richardson, le père avocat, la mère journaliste et leurs quatre enfants, deux filles et deux garçons, vit à Shaker Heights, endroit où tout est policé, lissé, prévu, planifié et organisé. Ils possèdent une petite maison en dehors de ce lieu de rêve qui est louée régulièrement. Justement un des deux appartements étant libre c’est Mia Warren, photographe et sa fille Pearl, quinze ans, qui y emménagent.


Fatalement les adolescents se rencontrent, se reçoivent et se découvrent dans leurs secrets, leurs amitiés et leurs amours.


Les enfants Richardson voient dans Mia une mère totalement différente de la leur ainsi qu’inversement Pearl pour les Richardson. Les uns sont épris de la liberté qu’ils entrevoient chez Mia Warren et Pearl apprécie la stabilité des Richardson qu’elle n’a jamais eue avec sa mère.


Dans cette excellent roman, d’une auteure que je découvre, les feux sont tout autant ceux qui brûlent que ceux qui consument le coeur et l’âme et que, parfois ce ne sont pas forcément ceux qui détruisent le matériel qui font le plus mal.


Ces jeunes gens qui se cherchent et qui sont en pleine effervescence de leurs sens, de leurs émois et de leurs responsabilités, vivent et vivront plusieurs situations qui marqueront leurs existences au fer rouge, même si le temps, ce grand sculpteur, comme dit une certaine, permettra d’arrondir la vie quotidienne.


Et quand bien même on n’est plus à la période des câlins, l’âge faisant, certaines en manque trouveront que cela fait, quand même, bigrement du bien. Entre la rébellion et l’affection ainsi que des bras qui consolent le fil est tellement ténu…


L’auteure est une musicienne, dans un style épuré au possible, redondant et progressif comme Ravel pour son Boléro, le même thème, répété à l'infini, lent au départ avec ajout d'instruments à chaque passage, pour finir en explosion en propre comme en figuré. L’aboutissement du mal commis, constaté au début du bouquin, trouve son aboutissement dans le développer littéraire qu’en fait Celeste Ng.


Ces portraits de femmes, montrent dans leurs rôles de mères ou futures mères mais aussi dans la déchirure des actes manqués ou provoqués, l’infini difficulté de vivre en paix avec soi même et de celle des choix à effectuer. Rien de ce qui est écrit, ici, n’est anodin et tout est soigneusement orchestré par une auteure au style, encore une fois, juste, efficace et touchant.


C’est vrai que, de par l’intrigue intensément dramatique, ce livre se lit comme un thriller. Un immense coup de coeur.





5/5
B

Noté!!!! Merci Bernard!

C'est un plaisir Dodie, merci de ton passage.

B

J'ai aussi envie de découvrir cette auteure

C'est un bon choix kattylou

Bernard As tu lu tout ce qu'on ne s'est pas dit ?

je viens de refermer ce roman...
Le post de Bernard vous dit tout
J’ai apprécié les descriptions des tirages photos,amusant, 
ne suis jamais allée à une expo de photos, ben me disais...pourquoi pas une fois....
Bref, c’est un bouquin que je recommande...
Instructif et surtout très fouillé quant aux personnages des mères...

5/5

Non, kattylou, je n'ai pas lu son premier roman. Je compte bien le faire car il l'avait lancé.
Content qu'il t'ait plu, noemiejardine  

B

TOUT CE QU’ON NE S’EST JAMAIS DIT
Celeste NG
Pocket 344 Pages
 
Résumé  (4° de couverture)
 
1977, Ohio. Lydia Lee, seize ans, est une élève et une fille modèle. Elle est le grand espoir de son père, d’origine chinoise, qui projette sur elle ses rêves d’intégration, et de sa mère qui espère à travers elle accomplir ses ambitions professionnelles déçues. Mais à quoi rêve Lydia en secret ? Lorsque la police découvre son corps au fond d'un lac, la famille Lee, en apparence si soudée, va affronter ses secrets les mieux gardés, car plus rien ne sera pareil. La disparition de Lydia vire soudainement à l'autopsie familiale. Connaît-on jamais vraiment ses proches ?
 
Mon avis
 
Si les qualificatifs sont nombreux pour évoquer ce roman, les 2 qui se disputent la place de superlatif sont : Cruel et émouvant.
Les personnages jouent avec perfection leur rôle. Rien n’est « sur joué ».
Ce roman hyper-réaliste nous entraîne dans la tragédie d’une famille qui pourrait être celle de n’importe qui. La volonté de parents d’amener leurs enfants à ce à quoi ils aspirent eux-mêmes n’est pas sans exemple dans notre entourage.
 
Un excellent roman qui me fait néanmoins penser qu’il y a de l’inspiration Joyce Carol Oates. Au risque de me répéter, ma référence en matière de J.C.O est «Petite sœur, mon amour ». Ce roman traite du même sujet avec quelques différences que je ne peux évoquer dans cet avis afin de ne rien dévoiler. Plus violent peut-être du côté J.C.O, je vous invite à découvrir ces 2 romans de qualité équivalente.
 
Ma note 4 / 5

Un auteur que j'ai bien envie de découvrir. Merci.

Tout ce qu'on ne s'est jamais dit
Pocket - 343 pages - mars 2016



Quatrième de couverture : Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l'ignore encore...

Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu'elle n'a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d'université d'origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu'il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus.

Mais le corps de Lydia gît au fond d'un lac.

Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l'adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés. Des secrets si longtemps enfouis qu'au fil du temps ils ont imperceptiblement éloigné ses membres, creusant des failles qui ne pourront sans doute jamais être comblées.

Mon avis : pensant ouvrir un thriller, j'ai vite compris que l'enjeu de ce roman ne serait pas de savoir qui est mort mais pourquoi. C'est donc un pur roman psychologique, le côté "thriller" étant plutôt annexe.
Doucement, tranquillement, l'autrice soulève le voile de tous les non-dits, faux semblants, et les regrets aussi, qui gangrènent cette famille américaine.
C'est habilement mené, moins haletant que les classiques du genre, mais c'est justement ce tempo lent, cette précision dans les sentiments de chacun des protagonistes qui fait que ce roman se lit d'une traite car sous les apparences, la vérité est souvent bien loin de celle que l'on imagine.
J'ai apprécié que l'autrice ne fasse pas dans la surenchère. Dans son roman les personnages sont simples, aspirent à une vie des plus classiques, et pourtant le silence qui les entoure les dévore à petits feux. C'est un roman fin et perspicace, surprenant de simplicité mais bougrement efficace.
Je le recommande.

Ma note : 4/5

Merci pour ton retour sur ce livre Shan-Ze. Cette autrice me fait envie depuis un petit moment mais je n'ai pas encore franchi le pas. Ton avis me convainc encore un peu plus

Merci Shan Ze comme Anna cette auteure est dans mes "a découvrir"

Moi aussi , à decouvrir . J’avais trouvé un de ses romans dans une vente d’occasion . Et comme elle est américaine , je vais le lire pendant le quadri

La saison des feux


Résumé éditeur : vous le trouverez un peu plus haut avec l'avis de Bernard.



Mon avis : je découvre l'auteure avec ce roman. Je l'ai bien apprécié. Une belle plume, une histoire qui mêle maternité, différents portraits de femmes et une juste critique de la société puritaine américaine.
Deux familles très différentes vont se côtoyer par l’intermédiaire de leurs enfants dans une banlieue chic de Cleveland. Une mère de famille exemplaire - type desperate housewives décide par charité chrétienne - de louer la petite maison qu'elle tient de ses parents  à une mère célibataire et à sa fille. Tout oppose ces deux familles. L'une est très puritaine, une famille modèle - bien sous tout rapport - chic et sans histoire où le paraitre est important ;  l'autre est artiste et bohème , la mère vit - plus ou moins bien -au jour le jour de son art , l'aspect matériel est pour elle un détail. 
Entre la fille de l'artiste photographe et les enfants de la mère BCBG vont naitre différents émotions : curiosité, attirance, amitié, amour, jalousie , colère... 
Le livre est mené de façon à ce qu'il y ait du suspens sans que cela soit un thriller. 
Il est question du désir de maternité, de secrets de famille , de fuite,  de fraternité, de l'adolescence et de son mal-être, de ce qu'on attend de la vie. Les ados décrits sont attachants et bien décrits.
On alterne intelligemment entre passé et présent. L'auteure distille peu à peu des informations sur chaque famille et peu à peu le vernis craque.... Et ça explose !
Il est aussi pas mal question de photographie, d'art, de la genèse d'une oeuvre photographique . Et j'ai bien aimé cet aspect plus technique.

Donc de nombreux thèmes sont abordés dans ce roman avec une belle plume, de la finesse et de l'émotion.

Moi je relirai cette auteure ! Un bon roman !

ma note : 4/5

Tu donnes envie de la lire!

Merci Awara ! ( parce que je ne le trouve pas terrible mon avis )
J’ai aussi vu qu’il y avait eu une mini série adaptée sur une plateforme ou chaîne payante avec Reese whitherspoon - actrice que j’aime bien

Tout ce qu’on ne s’est jamais dit
Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l'ignore encore… Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu'elle n'a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d'université d'origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu'il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d'un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l'adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés.

Ce livre était dans ma liste à lire depuis un moment je vois que je l'avais déjà noté en 2016

Le roman commence par la mort de Lydia et tout le roman va tenter de savoir pourquoi Les chapitres se succèdent entre l’époque actuelle l’enfance des enfants et celle des parents. J’ai trouvé que la psychologie et les sentiments de chaque personnage était parfaitement bien décrits par l’auteur . On a envie d’ouvrir les yeux de Maryline , de la secouer pour qu’elle voit ses 2 autres enfants , de plaindre Lydia qui doit jouer son rôle de prendre la petite Hannah dans ses bras .
C’est aussi un roman sur la place des enfants métisses (Sino – américains) dans l’amérique des années 70
Un grand coup de cœur pour ce roman 5/5

Je vais relire cette auteure et donc noter ce titre . Il devrait me plaire

Oui il devrait te plaire . Je relirai cette auteure certainement

LA SAISON DES FEUX
Celeste NG
Pocket 468 Pages
026/2026
 
Résumé (4° de couverture)
 
Rues bien droites, pelouses au cordeau : rien ne dépasse. À Shaker Heights, banlieue huppée de Cleveland, tout est luxe, calme et sérénité... Dans ce tableau bourgeois, les Richardson ne détonnent pas. Père avocat. Quatre ados sans histoire. La famille modèle. Tout le contraire de leurs nouveaux locataires : Mia Warren, artiste photographe, anticonformiste et bohême à souhait, et sa fille Pearl. Elles sont aussi nomades que les Richardson sont sédentaires, aussi libres qu'ils sont prisonniers des apparences... Alors qu'au début la cohabitation semble plutôt chaleureuse, insensiblement, les rapports vont se crisper. La tension montera dangereusement... jusqu'à l'embrasement ?
 
L’auteure, le livre et moi
 
Il me tardait de renouer avec Celeste NG, après avoir tant apprécié en juin 2023 « Tout ce qu’on ne s’est jamais dit ». En remontant les avis du terrier, je me suis aperçu que je suis passé à côté de « Nos cœurs disparus ». Il n’est pas trop tard.
 Et donc me revoici dans l’univers de NG avec la promesse d’un bon roman, si je m’en tiens à ce que j’ai pu lire à son sujet.
 
Mon avis
 
Pitch rapide si on m’obligeait à le faire : C’est une croisée de chemins de plusieurs femmes en prise avec la maternité.
En dire plus serait dévoiler que trop l’intrigue. L’histoire de ces histoires est belle et bien construite. Peut-être trop bien construite car rarement je me suis évadé du carcan du roman. Mais peu importe car le lecteur est mis face à des réalités en lui laissant le choix de ses propres idées. Pas de coupable ou tous coupables serais je tenté de conclure.
De beaux passages d’émotion et de sensibilité attisent enfin l’intérêt de cet excellent roman malgré peut-être quelques longueurs.
 
Ma note : 4 / 5

La saison des feux
Pocket - 468 pages - Avril 2018



Quatrième de couverture : Rues bien droites, pelouses au cordeau : rien ne dépasse. À Shaker Heights, banlieue huppée de Cleveland, tout est luxe, calme et sérénité... Dans ce tableau bourgeois, les Richardson ne détonnent pas. Père avocat. Quatre ados sans histoire. La famille modèle. Tout le contraire de leurs nouveaux locataires : Mia Warren, artiste photographe, anticonformiste et bohême à souhait, et sa fille Pearl. Elles sont aussi nomades que les Richardson sont sédentaires, aussi libres qu'ils sont prisonniers des apparences... Alors qu'au début la cohabitation semble plutôt chaleureuse, insensiblement, les rapports vont se crisper. La tension montera dangereusement... jusqu'à l'embrasement ?

Mon avis : je vais avoir un avis un peu dissonant et pour une raison assez simple : je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire. Trop de personnages, trop de profils atypiques, trop de thèmes, trop d’intrigues. Et comme on dit, “trop c’est trop”
J’ai pourtant aimé la plume de l’autrice, comme pour Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, mais je me suis aussi beaucoup ennuyée, trouvant trop de longueurs.
J’ai eu l’impression que l’autrice voulait aborder beaucoup de thèmes et au final tout est assez survolé, à part peut-être l’histoire de Mia, mais qui à elle seule aurait pu faire un roman complet, sans avoir besoin de surenchérir.
Le procès à lui seul aurait aussi pu aussi faire un roman, ou la vie dans ces quartiers américains créés pour être des havres de paix.
Bref, j’ai vraiment regretté que l’autrice veuille aborder autant de thématiques car je trouve son écriture efficace et très agréable à lire.
Une déception.

Ma note : 2,5/5