Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
5 participants
Page 1 sur 1
Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Fairyland
L'auteur nous livre ce récit autobiographique vingt ans après la mort de son père. Steve Abbott était un poète homosexuel engagé. Dans les années 70, à la mort de sa femme alors qu'Alysia n'a que 2ans, il s'installe à San Francisco en pleine mutation. La communauté gay y est alors fortement représentée.
L'écriture d'articles militants, de poèmes, la participation à des cercles d'intellectuels et d'artistes seront le quotidien de Steve Abbott. Alysia aura une enfance et une jeunesse hors norme cotoyant le milieu gay et devant faire avec l'emploi du temps de son père et bien sûr ses petits amis souvent de passage.
Alysia Abbott a pris beaucoup de recul avant d'écrire son histoire et cela se ressent à la lecture. Elle raconte les évènements majeurs de sa vie sans rancoeur, sans fausse gentillesse non plus.
Elle nous fait ressentir la difficulté d'être la fille d'un "homo" alors que petite fille, elle est rejeté par ses camarades d'école et ne voudrait qu'une seule chose: avoir une famille normale. Arrivée à l'adolescence la rébellion remplacera le fatalisme mais sans pour autant dépasser certaines limites.
Elle nous fait aussi partager les sentiments de son père (à travers des lettres et des extraits de son journal intime): on y découvre un homme qui aime sa fille plus que tout, dépassé par son rôle de père tout simplement.
Ce livre est également un témoignage poignant de l'époque où le SIDA a fait son apparition décimant de façon brutale la population homosexuelle.
Récit émouvant mais très réaliste, ne tombant jamais dans la mièvrerie et l'auto-flagellation.
Ma note 4/5
L'auteur nous livre ce récit autobiographique vingt ans après la mort de son père. Steve Abbott était un poète homosexuel engagé. Dans les années 70, à la mort de sa femme alors qu'Alysia n'a que 2ans, il s'installe à San Francisco en pleine mutation. La communauté gay y est alors fortement représentée.
L'écriture d'articles militants, de poèmes, la participation à des cercles d'intellectuels et d'artistes seront le quotidien de Steve Abbott. Alysia aura une enfance et une jeunesse hors norme cotoyant le milieu gay et devant faire avec l'emploi du temps de son père et bien sûr ses petits amis souvent de passage.
Alysia Abbott a pris beaucoup de recul avant d'écrire son histoire et cela se ressent à la lecture. Elle raconte les évènements majeurs de sa vie sans rancoeur, sans fausse gentillesse non plus.
Elle nous fait ressentir la difficulté d'être la fille d'un "homo" alors que petite fille, elle est rejeté par ses camarades d'école et ne voudrait qu'une seule chose: avoir une famille normale. Arrivée à l'adolescence la rébellion remplacera le fatalisme mais sans pour autant dépasser certaines limites.
Elle nous fait aussi partager les sentiments de son père (à travers des lettres et des extraits de son journal intime): on y découvre un homme qui aime sa fille plus que tout, dépassé par son rôle de père tout simplement.
Ce livre est également un témoignage poignant de l'époque où le SIDA a fait son apparition décimant de façon brutale la population homosexuelle.
Récit émouvant mais très réaliste, ne tombant jamais dans la mièvrerie et l'auto-flagellation.
Ma note 4/5
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Alysia Abbott - Fairyland
Dans ce roman Aysia Abbott raconte les 20 premières années de sa vie élevée par un père homosexuel auteur de poésie à San Francisco. Pas facile de grandir dans ces conditions surtout à cause du regard des autres car Alysia est une petite fille heureuse mais comment dire que son papa n’a pas une petite Amie mais un petit copain où plutôt comment le cacher car par accord tacite elle la petite fille a interdiction d'en parler quand elle va passer les vacances chez ses grands parents. Mais c’est finalement à l’adolescence que cela va être le plus difficile
J’ai dévoré les pages de cette biographie comme un roman Le père et la fille ont une relation fusionnelle j’ai été parfois agacée par l’inconscience de Steve qui laisse sa fille de 8 ans prendre le bus toute seule mais j’ai aussi envié leur complicité et leurs échanges épistolaires.L’auteur ne se donne pas le rôle de la gentille fille face à un papa excentrique elle est assez honnête pour raconter ses agacements et son manque de soutien face à la maladie. J’ai refermé ce livre à regret
Un grand coup de cœur pour moi
5/5
Dans ce roman Aysia Abbott raconte les 20 premières années de sa vie élevée par un père homosexuel auteur de poésie à San Francisco. Pas facile de grandir dans ces conditions surtout à cause du regard des autres car Alysia est une petite fille heureuse mais comment dire que son papa n’a pas une petite Amie mais un petit copain où plutôt comment le cacher car par accord tacite elle la petite fille a interdiction d'en parler quand elle va passer les vacances chez ses grands parents. Mais c’est finalement à l’adolescence que cela va être le plus difficile
J’ai dévoré les pages de cette biographie comme un roman Le père et la fille ont une relation fusionnelle j’ai été parfois agacée par l’inconscience de Steve qui laisse sa fille de 8 ans prendre le bus toute seule mais j’ai aussi envié leur complicité et leurs échanges épistolaires.L’auteur ne se donne pas le rôle de la gentille fille face à un papa excentrique elle est assez honnête pour raconter ses agacements et son manque de soutien face à la maladie. J’ai refermé ce livre à regret
Un grand coup de cœur pour moi
5/5
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Très belle critique Kattylou: je partage tes impressions de lecture à 100% .....
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
J'espère que d'autres rats auront envie de le lire . Je l'ai déjà prêté à ma voisine .
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Moi aussi!
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
FAIRYLAND
Alysia ABBOTT
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard
Editions 10/18 - 2016 - 429 pages
Alysia Abbott est la fille du poète Steve Abbott. Ses parents se sont connus dans les années 60, alors qu’ils étaient étudiants à l’université d’Atlanta. Ils s’étaient opposés ensemble à la guerre du Vietnam et étaient favorables à un mouvement constatataire de gauche qui s’était développé aux Etats-Unis, ce qui les rapprocha. Dès le début de leur relation, Steve avait informé Barbara, la mère d’Alysia, qu’il était bisexuel. En 1973, Barbara meurt dans un accident de voiture, Alysia a deux ans. Son père choisit de garder sa fille et l’emmène vivre avec lui dans la communauté bohème et hippie de San Francisco. Il l’élèvera avec maladresse parfois, un brin d’inconscience, mais surtout avec beaucoup d’amour et de tendresse.
Pour lui faire comprendre la disparition de sa maman, il lui lit l’histoire de Babar dont la maman a été tuée par un méchant chasseur.
Après le décès de son père, mort du sida en 1992, Alysia trouve son journal intime. Elle décide de raconter leur histoire à partir de ce document et des témoignages d’amis, parents et collègues de son père qui accepteront de partager leurs souvenirs. Steve Abbott avait projeté d’écrire un roman sur Alysia, qui s’intitulerait« La fille du gitan », c’est elle qui écrit, « Fairyland », San Francisco était notre Fairyland »; « il m’a élevée au moyen de frontières mouvantes » écrit-elle de ce monde hors norme qu’ils formaient tous les deux.
Steve Abbott lorsqu’il prend en charge sa fille écrit des poèmes et des bandes dessinées et s’engage de plus en plus dans le mouvement de libération gay. Il n’est pas simple pour lui de trouver un équilibre entre ses relations amoureuses et sa fille, avide d’affection et d’exclusivité. Alyssa ne masque pas les travers de son père, un peu paumé, drogué et irascible, ainsi que ses difficultés de plus en plus grandes, à assumer l’homosexualité de son père dans ces années 80, alors que des mouvements conservateurs sont de plus en plus actifs.
J’ai été sensible à cette relation père-fille hors du commun et au portrait qu’Alysia Abbott dessine de cet homme sensible et tourmenté. Quand il sera malade, elle abandonnera ses études et ses amours pour le soigner et l’accompagner jusqu’à la mort.
Au delà de la biographie et de la quête identitaire d’Alysia Abbott, ce livre est une chronique irremplaçable de San Francisco des années soixante dix, en particulier du quartier Haight-Ashbury, centre de la culture hippie, où s’installent, les écrivains et artistes de la Beat génération. Son père est lié à la communauté littéraire et militante homosexuelle de San Francisco; elle a vécu l’effervescence intellectuelle qui animait la ville dans ces années là, avant que l’épidémie de sida ne massacre la majorité de ses membres.
« Mon père a parfois échoué en tant que parent, mais son échec était noble » dit-elle. J’ai trouvé particulièrement émouvantes les citations qu’Alysia Abbott livre du journal intime de son père, ainsi que les photos et les reproductions des dessins de ce dernier qui accompagnent et illustrent son texte. Un texte plein de tendresse à l’image de ce monde enchanté que son père voulait créer pour elle.
Note 5/5
Alysia ABBOTT
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nicolas Richard
Editions 10/18 - 2016 - 429 pages
Alysia Abbott est la fille du poète Steve Abbott. Ses parents se sont connus dans les années 60, alors qu’ils étaient étudiants à l’université d’Atlanta. Ils s’étaient opposés ensemble à la guerre du Vietnam et étaient favorables à un mouvement constatataire de gauche qui s’était développé aux Etats-Unis, ce qui les rapprocha. Dès le début de leur relation, Steve avait informé Barbara, la mère d’Alysia, qu’il était bisexuel. En 1973, Barbara meurt dans un accident de voiture, Alysia a deux ans. Son père choisit de garder sa fille et l’emmène vivre avec lui dans la communauté bohème et hippie de San Francisco. Il l’élèvera avec maladresse parfois, un brin d’inconscience, mais surtout avec beaucoup d’amour et de tendresse.
Pour lui faire comprendre la disparition de sa maman, il lui lit l’histoire de Babar dont la maman a été tuée par un méchant chasseur.
Après le décès de son père, mort du sida en 1992, Alysia trouve son journal intime. Elle décide de raconter leur histoire à partir de ce document et des témoignages d’amis, parents et collègues de son père qui accepteront de partager leurs souvenirs. Steve Abbott avait projeté d’écrire un roman sur Alysia, qui s’intitulerait« La fille du gitan », c’est elle qui écrit, « Fairyland », San Francisco était notre Fairyland »; « il m’a élevée au moyen de frontières mouvantes » écrit-elle de ce monde hors norme qu’ils formaient tous les deux.
Steve Abbott lorsqu’il prend en charge sa fille écrit des poèmes et des bandes dessinées et s’engage de plus en plus dans le mouvement de libération gay. Il n’est pas simple pour lui de trouver un équilibre entre ses relations amoureuses et sa fille, avide d’affection et d’exclusivité. Alyssa ne masque pas les travers de son père, un peu paumé, drogué et irascible, ainsi que ses difficultés de plus en plus grandes, à assumer l’homosexualité de son père dans ces années 80, alors que des mouvements conservateurs sont de plus en plus actifs.
J’ai été sensible à cette relation père-fille hors du commun et au portrait qu’Alysia Abbott dessine de cet homme sensible et tourmenté. Quand il sera malade, elle abandonnera ses études et ses amours pour le soigner et l’accompagner jusqu’à la mort.
Au delà de la biographie et de la quête identitaire d’Alysia Abbott, ce livre est une chronique irremplaçable de San Francisco des années soixante dix, en particulier du quartier Haight-Ashbury, centre de la culture hippie, où s’installent, les écrivains et artistes de la Beat génération. Son père est lié à la communauté littéraire et militante homosexuelle de San Francisco; elle a vécu l’effervescence intellectuelle qui animait la ville dans ces années là, avant que l’épidémie de sida ne massacre la majorité de ses membres.
« Mon père a parfois échoué en tant que parent, mais son échec était noble » dit-elle. J’ai trouvé particulièrement émouvantes les citations qu’Alysia Abbott livre du journal intime de son père, ainsi que les photos et les reproductions des dessins de ce dernier qui accompagnent et illustrent son texte. Un texte plein de tendresse à l’image de ce monde enchanté que son père voulait créer pour elle.
Note 5/5
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Dodie, je n'ai pas été tellement choquée que son père fasse pression sur elle pour qu'elle abandonne tout alors qu'il est mourant. Je crois que c'est une réaction assez normale de quelqu'un devant la morte et de plus, je crois qu'elle-même aurait grandement culpabilisée de ne pas l'avoir accompagné.
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Awara: Bien sûr je partage ton avis mais ce qui m'avait surpris à la lecture du roman est le fait que son père l'avait élevé en la laissant libre de prendre seule ses décisions sur sa vie. Je comprends qu'il ait eu besoin d'être auprès d'elle lors de ses derniers jours (et je suis sûre qu'elle ne le regrette pas non plus) mais c'est plus la manière employée pour le lui demander: cela ressemblait plus à un ordre qu'à un souhait, un besoin important pour lui.
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Sans me choquer ce passage m'avait aussi interpellée. Contente que tu aies aime awara.
_________________
La Terre - Zola
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Sans me choquer ce passage m'avait aussi interpellée. Contente que tu aies aime awara.
_________________
La Terre - Zola
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
A force d'accompagner des personnes en fin de vie, je finis par avoir une certaine indulgence...
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Il me faut vraiment ce livre, le sujet m'intéresse beaucoup et vos avis me donne encore plus envie.
_________________
Challenge US : 29/51
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Ce livre me semble très intéressant et touchant. Je pense moi aussi le lire, il m'intrigue et m'attire !
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4760
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Merci Awara ....Ah la la cela me donne envie de retourner à S.F. . Non loin se trouve d'ailleurs la fameuse "Maison bleue" de Maxime Leforestier (Toute ma jeunesse !!!). Elle ressemble tout à fait à celles sur la photo ....
"C'est une maison bleue accrochée à la colline...." la la la la la lère . Je vais avoir cet air là dans la tête toute la journée
"C'est une maison bleue accrochée à la colline...." la la la la la lère . Je vais avoir cet air là dans la tête toute la journée
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
dodie a écrit:Merci Awara ....Ah la la cela me donne envie de retourner à S.F. . Non loin se trouve d'ailleurs la fameuse "Maison bleue" de Maxime Leforestier (Toute ma jeunesse !!!). Elle ressemble tout à fait à celles sur la photo ....
"C'est une maison bleue accrochée à la colline...." la la la la la lère . Je vais avoir cet air là dans la tête toute la journée
D'accord avec toi Dodie ! Merci pour cette photo awara
_________________
La Terre - Zola
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Ahhh ! J'adore cette photo ! j'adore san francisco ! raison de plus pour lire ce livre Merci Awara
petitemartine- Admin
- Nombre de messages : 4760
Age : 53
Location : Morbihan /France
Date d'inscription : 04/01/2009
Re: Alysia ABBOTT ( Etats-Unis)
Je veux bien le faire voyager, mais je me demande si c'est intéressant, c'est un assez gros livre de poche??? à ma prochaine visite à la poste, je m'inquiète du prix pour me faire une idée.
_________________
Lectures en cours:
Prochaine lecture:
Avis en attente:
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Sujets similaires
» Mike PLOOG (Etats-Unis) et Frank L. BAUM (Etats-Unis)
» Mickeal GRANT (Etats-Unis) et Katherine APPLEGATE (Etats-Unis)
» C.J. BOX (Etats-Unis)
» États-Unis
» Ken LIU (États-Unis)
» Mickeal GRANT (Etats-Unis) et Katherine APPLEGATE (Etats-Unis)
» C.J. BOX (Etats-Unis)
» États-Unis
» Ken LIU (États-Unis)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|