Bérengère COURNUT (FRANCE)

(Source Babélio)
BIOGRAPHIE & INFORMATIONS
Nationalité : France
Né(e) : 1979
Biographie :

Bérengère Cournut est correctrice dans la presse et l’édition et écrivaine.

Un temps secrétaire du traducteur Pierre Leyris, dont elle accompagne les œuvres posthumes chez l’éditeur José Corti (Pour mémoire, 2002 ; La Chambre du traducteur, 2007), elle publie son premier roman, "L’Écorcobaliseur", en 2008.

Elle a publié trois livres aux éditions Attila et deux plaquettes de poésie à L’Oie de Cravan, où elle déploie un univers littéraire onirique empreint de fantaisie langagière.

Elle est également auteure de "Palabres" (Attila, 2011), publié sous le pseudonyme Urbano Moacir Espedite en collaboration avec Nicolas Tainturier (ils apparaissent en page de couverture comme "traducteurs du portugnol").

Née contente à Oraibi

Ce roman nous conte le destin d'une jeune amérindienne du peuple Hopi. Ce peuple vit en Arizona sur des plateaux arides et occupe un territoire grand comme un département français. 
Comportant environ 7000 membres, il a été relativement épargné par la colonisation.

A travers l'histoire de Tayatitaawa "Celle-qui-salue-le-Soleil-en-riant", l'auteure nous fait découvrir de l'intérieur la vie de ces hommes et femmes qui vivent dans un dénuement matériel très important. Leur peuple est formé de plusieurs clans et les liens familiaux y sont très complexes.
Leur vie est rythmée par des cérémonies et des rituels symboliques. Leurs croyances sont bien ancrées et régissent leur quotidien.

Traité sous forme de roman, on ne peut qualifier ce récit d'essai ethnographique. 
Orpheline de père, notre héroïne cherche à combler ce vide et l'auteur a mentionné elle-même qu'elle cherchait à écrire un roman sur l'absence. 

D'une écriture simple, la narratrice étant une jeune fille, ce roman très poétique nous emmène à la découverte de ce peuple et de sa spiritualité.
En fin de volume, un carnet de photos magnifiques nous permet de nous immerger dans leur univers.

Une belle découverte.
Ma note 4,5/5

Belle critique, Dodie! Tout à fait ce que je ressens;

Mais que cela ne me dispense pas d'écrire la mienne!

NEE CONTENTE A ORAIBI
Bérengère COURNUT
LE TRIPODE - 2016 - 269 pages et cahier de photographies de 30 pages

Tayatitaawa - celle-qui-salue-le-soleil-en riant,  nom qui lui fut donné parce qu’elle avait ri à gorge déployée, raconte sa naissance, son enfance et son adolescence dans le vieux village d’Oraibi situé sur l’une des trois mésas, ces plateaux volcaniques qui surplombent la réserve des hopis, elle-même encerclée par la réserve des redoutables guerriers navajos.
Elle appartient au clan de sa mère, le clan du papillon, dans cette société matrilinéaire. Mais c’est son père qui devra la guider spirituellement. Ce dernier appartient au clan de l’ours qui est situé sur une autre mésa. Il a vécu un certain temps en dehors de la réserve, ce qui lui donne une place à part dans la communauté et une certaine autorité. Ce père silencieux, est complice de Tayatitaawa. Il meurt alors qu’elle n’est encore qu’une enfant.
Tayatitaawa parle de son quotidien et le lecteur découvre la société hopi de l’intérieur. Elle mène la vie d’une enfant comme les autres dans un univers totalement différent de celui de notre société occidentale.
La vie est pauvre et rude sur ces plateaux arides où les familles s’ingénient à cultiver la terre brûlée du désert de l’Arizona. En même temps, avec cette jeune amérindienne, nous approchons la riche spiritualité qui a été développée par cette communauté hopi et les croyances qui font communiquer la vie et la mort, les esprits, les dieux et les hommes. Elles régissent tous les aspects de leur vie avec des rites qui sont les mêmes depuis des siècles. Le lecteur, par les yeux de Tayatitaawa, voit les paysages , participe aux fêtes rituelles, se familiarise avec les kachinas, poupées de bois qui sont les symboles des esprits, les pahos, bâtons de prières, et il s’ imprègne au fil des pages de la cosmogonie hopi. Il se familiarise avec la complexité des liens familiaux et des contraintes liées à la place de chacun dans le  clan. Avec Tayatitaawa, il part à la rencontre du clan de l’ours, celui du père de la jeune-fille, pour trouver celui qui va le remplacer comme guide spirituel et deviendra son « père de l’ours noir ». Ce dernier lui ouvre la porte pour un étonnant voyage chamanique qui l’aidera à guérir de ce qui l’entravait.

Les photographies placées à la fin du roman aident à se représenter cette étonnante société qui semble à la fois familière et si lointaine.

L’écriture est simple, riche de poésie, et lumineuse comme le soleil qui baigne les plateaux. Une très belle découverte.







Note: 5 / 5

Très belle critique Awara !!!

Ta critique donne envie de la lire Awara

Tayatitaawa raconte longuement la participation de son frère à la danse du serpent.

Merci Awara! Impressionnant!

De pierre et d'os



Quelque part en Arctique, Uqsuralik, une jeune Inuit, est séparée une nuit de sa famille par une faille dans la banquise. Elle se retrouve livrée à elle-meme dans ce monde où le froid de la nuit polaire peut tuer rapidement. Elle n'a d'autre solution pour survivre que d'avancer pour trouver un refuge et un nouveau groupe.

Très beau roman, très atypique avec de nombreux chants, qui fait une large place au chamanisme et aux traditions ancestrales. A découvrir.
Et aussi, une superbe couverture, c'est ce qui a attiré mon regard sur ce livre.

Note : 4/5