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Russell BANKS (Etats-Unis)

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Message  Cocotte Dim 9 Nov 2008 - 4:06

From: la-grande Sent: 1/22/2003 12:17 PM

Affliction

Note: 4/5

Affliction raconte principalement la vie de Wade Whitehouse, un homme de 41 ans qui vit à Lawford, dans une petite ville au nord du New Hampshire. Wade est né et a passé toute sa vie à Lawford. Son père est un alcoolique fini qui a battu Wade sa femme.

Wade est l'enfant du milieu d'une famille de 5 - ses 2 frères aînés sont morts au Vietnam et sa soeur et son frère plus jeunes vivent au Massassuchets.

C'est un récit troublant sur la vie dans un petit bled perdu aux USA, mais ça pourrait être n'importe où. L'hiver qui s'annonce difficile dès les premiers jours de novembre, l'éloignement de la "civilisation", le manque de loisirs... la seule chose que les hommes peuvent faire c'est de prendre un coup au bar de la ville ou de se saouler chez eux...

Le récit troublant de l'Amérique profonde... celle qui engendre des hommes malheureux qui répètent les mêmes gestes que leurs pères... Wade combat toute sa vie pour ne pas devenir comme son père, mais il est exactement pareil et ce roman nous amène vers sa chute...

C'est un livre sombre et sans espoir... pas seulement à cause de l'histoire, mais parce qu'on sait qu'en quelque part, ce roman représente la réalité de trop de gens...

Vraiment, un auteur à lire!!!





De : Polo Envoyé : 2003-02-11 10:47

De Russell Banks, j'ai lu De beaux lendemains. Note : 4 / 5

Non loin de Lake Placide dans l'état de New York, les habitants d'un petit village situé à flanc de montagne ont vu leurs enfants mourir dans un accident impliquant un autobus scolaire qui a plongé dans un lac par un matin d'hiver. Un tel événement n'est pas sans attirer les avocats pour entamer des poursuites judiciaires afin de dédommager surtout les parents de la survivante. Quant à la conductrice, elle s'en est tirée indemne. L'auteur rend bien l'atmosphère lourde qui a pesé sur cette communauté pendant l'interrogatoire des témoins capables d'imputer la responsabilité de l'accident à la conductrice, qui roulait à une vitesse légèrement supérieure à la limite permise. Mais la population a préféré faire leur deuil sans mêler la Justice à une procédure qui aurait empêché les blessures de se cicatriser et qui aurait dénoué les liens très étroits qui caractérisent les petites communautés. C'est un roman d'une grande sagesse qui me rappelle un scénario semblable survenu à Nicolet, impliquant une fourgonnette remplie d'enfants de la maternelle, dont plusieurs n'étaient pas retenus par une ceinture de sécurité. Toute la communauté a convenu de ne pas la juger, d'autant plus qu'elle avait perdu son propre fils dans l'accident. Ce roman est très humain et aucunement larmoyant. C'est écrit avec détachement, laissant aux lecteurs le soin de porter son jugement. C'est beau, c'est simple, c'est court et ça laisse filtrer une tristesse beaucoup plus efficace que les larmes. On a tiré de ce roman un film portant le même titre. Il fut présenté à Montréal il y deux ans.




De : Mousseliine Envoyé : 2003-04-22

Sous le règne de Bone de Russell Banks

Bone, c'est un adolescent de quatorze ans qui fait les quatre cents coups: vol, dealer de la drogue... Il n'est pas méchant juste qu'il essaie de survivre. Il est parti de la maison
familiale où ce n'était pas très rigolo... Il a d'abord vécu parmi un gang de motard, ensuite il a passé quelques mois dans la maison de campagne de riches américains, évidemment à l'insu des proprios... Avec une petite fille qu'il a sauvé des mains d'un vieux pervers il a passé les plus
beaux mois de sa vie dans un vieil autobus scolaire abandonné où ils ont vécu avec un vieux rasta de la Jamaïque... Bref c'est la vie à la dure!

L'histoire se déroule à Plattsburgh et dans les environs...bien agréable pour les montréalais. Smile Et puis on file avec Bone en Jamaïque et là on découvre la vie des rastas et les adorateurs de Bob Marley et de reggae...passionnant!
Russell Banks décrit très bien ses personnages....il nous fait découvrir le côté sombre de la société américaine et ce à travers un adolescent auquel on s'attache grandement. C'est la vie de Bone mais ça pourrait être aussi la vie de n'importe quel autre adolescent qu'on voit trainer dans les rues. Russell Banks nous permet d'entrer dans ce monde de déshérités et c'est très très intéressant.

Le seul hic...la traduction à la française qui parfois est dérangeante, qui ne reflète pas toujours la société américaine. C'est très dommage qu'on confie à des français la traduction de de grands auteurs américains tels que John Irving, Russell Banks...

Bref peu importe, j'ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman.

note: 5/5



De : Pilou Envoyé : 2006-05-11 11:48

AFFLICTION

Autant j’avais aimé Sous le règne de Bone, autant cette fois je m’ennuie. Ce Wade est bien banal, c’est un divorcé qui a une existence difficile et ordinaire comme des millions d’autres hommes. Encore une famille minée par l’alcool et la violence, et c’est à se demander s’il existe en Amérique une famille paisible. Bien entendu le héro vit dans un endroit impossible, un trou sans intérêt couvert de neige la moitié de l’année. L’histoire de Wade est racontée par son frère Rolfe et ni l’un ni l’autre ne font ce qu’il faut, encore qu'ils s'aiment visiblement. Sans qu’on sache pourquoi Wade part sur une idée fixe et préconçue pour élucider la mort, apparemment accidentelle, d’un antipathique inconnu au cours d’une partie de chasse, alors qu’on ne lui a rien demandé et il va de drame en drame avant de disparaître dans la nature. Jamais je n’ai éprouvé de sympathie ou d’intérêt pour un personnage dans ce livre, à l'exception de la niveleuse.
3/5


De : zeta-b Envoyé : 2006-08-31 03:58

"Sous le règne de Bone" - 3,8/5


Un adolescent à problème Chapie Dorset accumule les petits actes de délinquance et quitte le domicile parental pour vivre d’expédients avec de jeunes loubards. Partagé entre le bien et le mal Chapie décide de devenirs Bone, changer d’identité lui permettra, pense-t’il, de prendre un nouveau départ et il quitte sa ville, et se lance sur une route qui le mène après maints périples jusqu’en Jamaïque.

Avec ce livre lu peu après celui de Richard Russo, c’est encore l’image de la gentille famille américaine qui vole en éclat. . Est-ce représentatif des jeunes élevés au sein de familles déshéritées, de celles pour qui le Rêve américain a des allures de cauchemar ?

Il semble qu’il y ait beaucoup d’éléments autobiographiques dans ces deux romans qui détaillent le malaise d’adolescents perturbés par la pauvreté et les carences de leur cellule familiale, Mais à coté de celle de Bone, la famille de Ned (dans quatre saison à Mohawk) est « une famille idéale », car dans la vie de Bone il y a un secret sordide qui explique son comportement.

J’ai aimé dans ces deux romans que le langage des héros ne soient pas faussement le langage de jeunes garçons (en général ce stratagème m’horripile), sauf parfois dans les dialogues.

Il y a dans « Sous le Règne de Bone » des coïncidences qui sont un peu « grosses ficelles »,

Et l’impression désespérante que cet adolescent, qui ne peut se rattacher à rien, aura du mal à s’en sortir.

Ce roman m’a fait penser à ce livre dont je vous ai parlé : « La petite voix du Cœur » de Billie Letts. Où là c’est une toute jeune fille qui est paumée et abandonnée par sa famille et son copain, livrée à elle-même dans un milieu hostile. Dans ce dernier roman cependant, il y a autour d’elle des personnages chaleureux qui la réconfortent et la prennent sous leurs ailes. Dans le livre de Russel Banks, le héros n’a personne, c’est certainement beaucoup plus réaliste mais j’aime aussi me dire que le pire n’est pas toujours inéluctable



De : JoAnn_Kamar Envoyé : 2006-09-25 21:18
American Darling (The Darling) - Russell Banks (États-Unis)
4/5

= Résumé Tout commence avec Hannah Musgrave dans sa ferme biologique dans les Adirondacks. Elle contemple ses employées et ses chiens, et du coup, contemple sa vie... Du jour où elle a refusé d'être une étudiante issue de la bourgeoisie américaine pour devenir une terroriste, membre actif des Weather Underground. Vite rentrée dans la clandestinité, elle devient Dawn Carrington.
Lorsqu'elle était dans la trentaine, une menace la fait quitter les États-Unis pour se réfugier au Ghana, en Afrique. Après coup, voulant se séparer de celui qu'elle avait suivi de l'autre côté de l'océan, elle arrive au Libéria, première république indépendante, fondée par des anciens esclaves nord-américains. Hannah (ou Dawn) fait connaissance avec le Dr Woodrow Sundiata, fils d'Afro-Américaine affranchie (qui le sépare donc du reste de la population, car d'héritage américain), vice-ministre de la santé, lors d'un entretien d'embauche pour un laboratoire de tests du virus d'hépatite C sur des chimpanzées, ultérieurement les Rêveurs de Hannah. Peu de mois plus tard, Hannah épouse Woodrow, et tout aussi vite, a trois garçons, Dillon et les jumeaux William et Paul.

Au début des émeutes et des coups d'état sanglants, Hannah fuit une première fois pour les États-Unis à fin de sauver sa peau et celle de sa famille libérienne, pouvant rentrer quelques mois plus tard, et encore huit ans, alors que son mari est tué devant ses yeux et ses enfants kidnappés par des milices, Hannah s'échappe une deuxième fois et ne revint plus, laissant derrière elle que des cendres.
Lorsqu'elle décide de revenir sur ses pas, une dizaine d'années plus tard, elle découvre ce qu'elle n'aurait jamais voulu savoir...

= Mon avis Ça m'a pris cinq mois et quarante pages pour rentrer dans l'histoire. Dès le début, Hannah Musgrave Sundiata me semblait être un personnage froid et antipathique (ce qui est réellement le cas). Mais en août, lorsque j'étais en vadrouille, j'ai décidé d'apporter le livre avec moi... histoire de...
Et c'est... fascinant!
Le travail de recherche de Russell Banks est d'une richesse! Les personnages se mêlent à l'histoire du Libéria avec réalisme, comme si c'était une autobiographie dont il s'agissait, et non plus d'un personnage fictif. Les détails, le réalisme (scabreux parfois, mais crédibles dans le contexte), la force et la puissance des mots de l'Histoire avec un grand H, mêlée à la petite histoire comme tant de témoignages et récits publiés. Les grands personnages comme Charles Taylor croisent la fiction, Hannah Musgrave est impliquée directement dans les coups d'états et dans les évasions, sans que ça détonne.
Je n'ai plus réussi à poser mon livre, tant que je ne savais pas ce qu'il se passerait avec les trois fils de Hannah, et leur fin fut insoutenable, pour moi lectrice africaine, comme pour Hannah, mère. Il y a des passages durs, violents au moment de la guerre, des émeutes, des confrontations... Mais malheureusement, même si elles semblent être poussées à bout par l'écrivain, elles n'ont jamais cessé d'exister, même aujourd'hui.
Chapeau bas à M. Banks, car vraiment... j'étais skotchée (malgré les 40 premières pages...)
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Message  Cocotte Dim 9 Nov 2008 - 4:12

De : Clochette1509 Envoyé : 2007-12-15 08:37

American Darling de Russel Banks
Actes Sud - 600 pages

Présentation de l'éditeur
A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave fait retour sur son itinéraire de jeune Américaine issue de la bourgeoisie aisée de gauche que les péripéties de son engagement révolutionnaire avaient conduite, au début des années 1970, à se "planquer" en Afrique. Ayant tenté sa chance au Liberia, la jeune femme a travaillé dans un laboratoire où des chimpanzés servaient de cobayes à des expériences sur le virus de l'hépatite, pour le compte de sociétés pharmaceutiques américaines. Très vite, elle a rencontré puis épousé le Dr Woodrow Sundiata, bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique. Quelques années plus tard, elle est brusquement rentrée en Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays. Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme "écologique" des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique...

Mon avis :
Comme le dit JoAnn dans sa critique ci-dessus, il ne m'a pas été facile de rentrer dans ce roman, j'avais du mal à comprendre où voulait en venir l'auteur, mais par contre, une fois qu'on y est et qu'on a compris, impossible de le lâcher ! On ne peut que suivre pas à pas Hannah Musgrave dans ses pérégrinations, et sur sa recherche sur elle-même à travers son retour vers le Libéria, et malgré la fin connue, le suspens reste entier.
Beaucoup de choses très intéressantes sur ce pays mal connu, Le Libéria, dénommé ainsi, car à l'origine un pays peuplé des '"esclaves libres" venus des Etats-Unis".), mais également des anecdotes sur l'histoire des Etats-Unis de 1960 à 1970, et les difficiles relations entre un maître et son vassal (Les Etats-Unis et le Libéria) et qui vont s'embraser et donner une guerre civile sanglante.
Par contre, une héroïne qui me laisse perplexe, car très froide, qui a l'air d'être plus attachée à ses singes qu'à ses enfants. Je crois vraiment que c'est ce qui m'a le plus géné dans ce roman, c'est l'indifférence d'Hannah par rapport aux siens, que ce soit ses parents (même si on comprend qu'elle fuit l'ordre établi) mais également ses enfants qu'elle laisse dans un pays déchiré et qui a besoin de 10 ans pour faire une auto-psychanalyse et retourner dans son pays d'adoption.
Première rencontre avec Russel Banks, et je pense que je recommencerai. (J'ai acheté des Beaux Lendemains).

Ma note : 4/5 (j'ai trouvé malgré tout quelques longueurs dans certains passages)

Clochette.




De : docguillaume Envoyé : 2008-03-29 13:55

Russell Banks Sous le règne de Bone

Sous le règne de Bone est dans le style du grand roman américain, avec son personnage principal Bone, adolescent aux multiples perçings, à la coupe indienne et au tatouage d'os. J'ai adoré ce côté noir, glauque, cette plongée dans les bas-quartiers, entre squats repaires de motards accros et bus abandonné sur un terrain vague. Je me suis régalé des péregrinations de Bone, de ses petits trafics, du squat d'une villa de riche.
Malheureusement, les 100 dernières pages qui se déroulent à la Jamaïque m'ont beaucoup lassé. Je me demande pourquoi l'auteur s'est égaré à nous raconter ce passage, si loin du début du roman. Cette exposé de la culture de la ganja, de sa cueillette et de sa revente m'ont paru navrantes, tout comme lorsque Bone s'intègre à la jet-set locale. Cela ne m'a pas semblé pertinent pour le livre qui du coup trouve un final très décevant. Dommage, car ce roman me semblait d'une grande maîtrise tant que l'action demeurait sur le territoire des Etats-Unis.

Note : 3.25/5




De : lalyre7032 Envoyé : 2008-04-03 07:59

La réserve Russell Banks Actes/Sud 2008
380 P.
1936,en bordure d'un lac des Adirondacks,dans le Nord de l'Etat de New-York,un site naturel de quelques milles hectares réservé au élites fortunés de la région.Parmi eux,le célèbre chirurgien Cartman Cole qui vient y passer ses vacances avec son épouse Evelyne et leur fille adoptive,la très belle Vanessa,Ce jour là,le docteur Cole donne une grande fête ,on y boit beaucoup,tout le monde est joyeux de se retrouver dans ce paradis aux grands espaces sauvages.Sauf Vanessa qui s'éloigne,le visage triste et soucieux,elle va jusqu'au bord du lac.Un grand aventurier et artiste peintre Jorda Groves marié avec Alicia et père de deux garçons est aussi invité à la fête,il pilote son hydravion ,se pose sur le lac,aperçoit Vanessa qu'il ne connaissait pas.A partir de ce moment il sent qu'il doit se méfier d'elle ,surtout ne pas se laisser prendre dans ses filets,mais Vanessa perverse a décidé le contraire.Elle déteste ses parents,pour embêter son père elle veut faire un tour en hydravion,Jordan accepte avec réticence mais pendant ce temps son père décède d'une crise cardiaque.Vanessa que sa mère veut faire enfermer dans un institut psychiatrique va se venger,elle tient sa mère prisonnière dans la résidence parce qu'on doit croire qu'elle est partie en croisière.Mais elle se confie Hubert ,un des gardes de la réserve bien évidement à Jordan.C'est à partir de là que tout va se gâter pour ces deux hommes,ils vont être entraînés dans une histoire de famille qui va les conduire dans un monde de folie meurtrière.
Pendant ce temps là de nombreux hommes partent pour rejoindre l'Espagne pour aider les forces républicaines et Jordan pourrait bien les rejoindre et vivre une nouvelle aventure....

Un roman qui débute lentement ,le temps pour l'auteur de mettre tous les personnages à leur place mais qui dès la deuxième moitié devient comme un thriller psychologique.Les très belles descriptions de la nature sauvage,des grands thèmes tels que la place du père dans la famille,la violence,la folie,la vengeance,la fatalité et la bêtise humaine en font un bon roman mais il faut s'accrocher malgré le rythme lent mais fascinant......4,5/5
Lalyre


De : symphonium Envoyé : 2008-04-13 13:15

De beaux lendemains

Dans un patelin du nord de l'état de New York un accident d'autobus scolaire cause la mort de plusieurs enfants. Quatre personnages se relayent pour livrer leurs témoignages sur l'accident: Dolores la chauffeure d'autobus, Billy Ansel qui a perdu ses deux enfants, Mitchell Stephens un avocat New Yorkais et Nicole, une adolescente de 14 ans rendue invalide par l'accident.

Malgrè le tragique de l'histoire, je n'ai pas senti toute la tristesse qu'un tel évènement aurait pu faire ressortir. Évidemment, les personnages expriment de la tristesse mais l'accident semble souvent qu'un élèment de plus dans leur vie difficile. Cela semblait s'ajouter à d'autres problèmes pré-existants comme l'aloool, la pauvreté, la dépression, l'inceste, etc.




De : s-lewerentz Envoyé : 2008-05-27 02:03

Sous le règne de Bone / Russel Banks

(Pour le résumer, voir les critiques précédentes du livre).
Un roman de formation percutant ! Un style incisif et clair qui n’épargne pas quelques scènes très explicites sur la violence, la drogue et le sexe, un langage parfois un peu trop « des rues » pour moi mais qui, vue l’histoire, est parfaitement adapté. Les pensées des personnages sont très bien explicitées. Malgré le côté cru du récit, le style est entraînant, agréable et parfois drôle aussi ; il m’a plu dès les premières lignes et m’a plus intéressée que l’histoire en elle-même. Non pas qu’elle soit inintéressante mais j’avoue que le personnage principal, Bone, m’a souvent agacée – probablement parce qu’il ne me ressemble pas du tout. J’avais envie de le secouer et lui demander le pourquoi de ces actes… Mais en même temps, je suppose, que c’est la preuve d’un roman réussi et en refermant le livre, j’étais assez étonnée de l’avoir lu si vite !

J’ai bien aimé le thème de la spiritualité et le côté « sur la route » qui m’a donné envie de relire Kerouac, de même que l’histoire des Etats-Unis et de la Jamaïque.

« […] mon existence est devenue intéressante, disons, l’été de mes quatorze ans. J’étais à fond dans la fumette et comme j’avais pas d’argent pour m’acheter de l’herbe je me suis mis à fouiner tout le temps dans la maison pour dénicher des trucs à vendre – mais il n’y avait pas grand-chose. […] Ma mère et Ken avaient des boulots minables et ne possédaient rien à voler, du moins rien dont ils n’auraient aussitôt remarqué la disparition. »

3.75/5

(éditions Babel, 1995)




De: Terra-Antiterra Envoyé: 25-10-2008 11:40
Russell BANKS: « La Réserve »

note : 2,5 sur 4
« Une histoire américaine. Un bon roman, mais l’auteur nous avait habitué à mieux… »

Se lit bien, mais Russell Banks nous avait habitué à mieux. Là, il est loin de l’extraordinaire « Sous le règne de Bone ». L’écriture est moins inspirée, et les personnages manquent un peu d’épaisseur, à part le principal : le peintre Jordan Graves, que son égocentrisme rend toutefois peu sympathique.
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Message  Cocotte Mar 23 Déc 2008 - 1:05

De : Russell BANKS (Etats-Unis) Cool_global_nickRussell BANKS (Etats-Unis) CdocguillaumeEnvoyé : 2008-12-14 15:14
La réserve

Le cadre du roman, cette réserve pour propriétaires fortunés est le principal attrait du livre. L'idée de se trouver plongé dans ce paysage m'avait particulièrement alléché. Néanmoins, en refermant le livre on en vient à la conclusion suivante : cette intrigue au sein d'une "jet-set" locale aurait très bien pu avoir lieu dans quelque ville balnéaire de la côte Est des USA.

En effet, il s'agit d'un jeu de séduction entre gens fortunés, Jordan Graves et Vanessa Cole, d'une intrigue mêlant séduction, adultère et petit complot familial. Au final, j'ai trouvé le scénario relativement décevant par sa "banalité" et il n'a pas su tirer le meilleur parti du paysage environnant. J'ai trouvé étrange le fait d'inclure des passages en italiques à propos du dirigeable Hidenburg dont on se demande ce qu'ils peuvent bien apporter au livre.

Bref après Sous le règne de Bone dont la fin m'avait déçu par rapport à la maîtrise que montrait l'auteur au long de l'ouvrage, je n'ai pas encore trouvé de roman à la hauteur du talent que semble avoir Russell Banks.

Note : 2.5/5
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Message  Lyreek Lun 5 Jan 2009 - 12:13

Russell BANKS (Etats-Unis) 41SGYA8D71L._SL500_AA240_

American Darling - Russel Banks
Actes Sud - 392 pages

Hannah Musgrave, la soixantaine, propriétaire d'une ferme revient sur son passé : sa jeunesse contestataire au sein des Weathermen, puis son exil, d'abord au Ghana puis au Libéria où elle épousera un ministre africain.

Mon avis : Rentrer dans ce roman n'est pas une chose facile, il m'a fallu un certain temps d'adaptation avant de vraiment m'intéresser à l'histoire d'Hannah. A vrai dire, avant qu'elle ne débarque en Afrique, je n'ai pas accroché, ne lisant que quelques pages de ci de là. Par contre, ensuite, c'est très prenant, impossible de le lâcher. Un roman qui m'a fait découvrir davantage l'histoire de l'Afrique et notamment du Libéria. Bien sur, c'est dur, comme souvent dans les romans qui parlent de l'Afrique mais le destin d'une jeune américaine plongée dans l'Histoire, la manière dont son passé et sa personnalité vont la précipiter dans ces événements dramatiques, m'a beaucoup plu. Le personnage d'Hannah est complexe, c'est une femme difficile à comprendre, mais c'est, à mon sens, ce qui la rend aussi intéressante.

Sans aucun doute une belle découverte que cet auteur que je ne manquerais pas de relire.
4/5
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Message  Invité Lun 23 Fév 2009 - 18:25

De beaux lendemains de Russel Banks

Babel
327 pages
8 € 50

L'existence d'une bourgade au nort de l'Etat de New-York a été bouleversée par l'accident d'un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu.
Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatres acteurs principaux. Il y a d'abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, choquée par cette catastrophe. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l'accident. Et enfin Nicole Burnell, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l'usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée.
Ces quatres voix font connaître les habitants du village, leur douleur, et ressassent la question lancinante - qui est responsable ? - avec cette étonnante capacité qu'a Russell Banks de se mettre intimement dans la peau de ses personnages.


Le sujet semblait intéressant pourtant, je n'ai pas du tout accroché. Ce roman est présenté sous forme de petits témoignages (adressés peut-être à Dieu car l'action se passe dans une petite ville des Etats-Unis où, je pense, la religion possède une part importante pour les habitants, ou peut-être à eux-mêmes afin d'exorciser leurs douleurs ou bien leurs propres culpabilités, ...). Certains personnages sont, à mon avis, plus attachants que d'autres. La chauffeuse du bus scolaire m'a beaucoup touchée. Je trouvais qu'elle avait un air assez pathétique qui la rendait non coupable à mes yeux. Cependant, je ne l'ai pas terminé.

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Message  Elfe Ven 26 Juin 2009 - 7:00

Russel Banks, La réserve (Actes Sud)
Quand en juillet 1936 le peintre Jordan Groves rencontre pour la première fois Vanessa Cole, lors d'une soirée donnée par le célèbre neurochirurgien new-yorkais dont elle est la fille adoptive, dans son luxueux chalet construit dans "la Réserve", en bordure d'un lac des Adirondacks, il ignore qu'il vient de franchir, sans espoir de retour, la ligne qui sépare les séductions de la comédie sociale et les ténèbres d'une histoire familiale pleine de bruit et de fureur. Très loin de là, en Europe, l'Histoire est en train de prendre un tour qui va bientôt mettre en péril l'équilibre du monde. Déjà, certains intellectuels et des écrivains, tels Ernest Hemingway ou John Dos Passos, un ami de Jordan Groves, ont rejoint l'Espagne de la guerre civile afin de combattre aux côtés des républicains. Si attaché qu'il soit à sa femme et à ses deux jeunes garçons, ou aux impératifs d'une carrière artistique déjà brillamment entamée, Jordan ne peut longtemps se soustraire à l'irrésistible attraction qu'exerce sur lui la sulfureuse Vanessa Cole, personnalité troublante et troublée, prétendument victime, dans son enfance, d'agissements pervers de la part de ses insoupçonnables parents. Au sein du cadre majestueux et sauvage d'une nature préservée pour le seul bénéfice de quelques notables de la société new-yorkaise, les feux d'artifice célébrant la fête de l'Indépendance ont éclaté dans le même ciel que traverse, de l'Allemagne à l'Amérique, le zeppelin Hindenburg bardé de croix gammées et d'où s'abattront aussi les bombes qui vont détruire Guernica... Sur les rives du lac, Jordan Groves et Vanessa Cole s'approchent l'un de l'autre, l'avenir du premier déjà confisqué par le passé de la seconde, pour explorer leurs nuits personnelles dont l'ombre s'étend sur chacun de ceux qui les côtoient"
(4e de couverture)

Les paysages sont superbes, l'ambiance glaciale et les personnages torturés. C'est avec ce roman que je découvre la plume et l'univers de Russel Banks. J'ai plutôt bien aimé, et étais embarquée dans l'histoire de bout en bout. Je pense lire d'autres romans de cet auteur et à en lire les critiques de ce livre, les autres romans sont bien meilleurs.

Ma note: 4/5
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Message  Mousseline Ven 7 Aoû 2009 - 15:35

Elfe :

J'ai lu quelques critiques de La réverse sur le net, amazon.com en fait et effectivement les fans sont déçus mais à ce que je peux voir c'est que la déception provient du fait qu'avec ce roman Russell Bans a fait différent de ce qu'il fait habituellement. Russell Banks est un auteur qui dans ses livres critique la société américaine, il aime tellement son pays qu'il veut par la littérature faire changer les choses, éveiller les consciences. C'est un point commun qu'il a avec beaucoup d'auteurs américains.

Perso, j'ai beaucoup, beaucoup aimé De beaux lendemains et Sous le règne de Bone.

Et je ne m'empêcherai pas de lire La réserve, éventuellement car quand j'aime un auteur, même les livres moins bons j'aime les lire. Very Happy

En tout cas, je suis en plein dans American Darling - je serais étonnée que ce ne soit pas un coup de coeur, c'est drôlement bien parti en tout cas!

Lyreek : je viens de lire ta critique... moi j'ai rentré tout de suite dans ce roman, à vrai dire à l'instant même. Very Happy Déjà le fait qu'elle vit sur une ferme dans le Nord de New York... c'est un région où Russell Banks situe souvent ses personnages, alors je m'y retrouvais. Et sa jeunesse de révolutionnaire dans les années 60-60 dans des groupes de résistance à la guerre du Viet-Nam, ça c'est tout à fait intéressant à mon goût à moi, beaucoup de jeunes universitaires américains ont passé par le même chemin et ça explique son départ en Afrique.

Bon là je ne suis pas rendue si loin elle vient de passer son entrevue pour un boulot avec son futur mari au Liberia. Very Happy

Dommage, Avalon, peut-être que ce n'était pas le bon moment ou que tout simplement ce n'est pas un auteur pour toi. Il ne plaît pas à tout le monde Russell Banks même s'il a de nombreux fans.

_________________
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Message  Mousseline Lun 10 Aoû 2009 - 16:03

Russell BANKS (Etats-Unis) 41-MPj8NREL._SL500_AA240_


American Darling coeur coeur coeur

(Actes Sud/Babel, 2000, 592 pages)

Hannah Musgrave à l'aube de ses cinquante-neuf ans retourne au Liberia, elle quitte sa ferme du nord-est de l'état de New York pour retourner dans un pays où la guerre lui a tout pris. Son mari, ses fils, ses chimpanzés. Elle ne sait pas pourquoi elle y va... dans l'espoir peut-être de retrouver ses garçons?

Le Liberia peuplé par des milliers d'Afro-Américains qui y ont été exilés au dix-neuviève siècle, ces petits-fils d'esclaves ont reproduit pratiquement le même modèle dans ce nouveau pays, comme le dit Russell Banks il n'est pas nécessaire d'être blanc pour tenir le fouet. Leurs descendants tirent leur supériorité de leurs origines américaines. Les États-Unis qui tout au long des années ont exploité ce pays, en s'accaparant à des prix ridicules des ressources naturelles et ce à l'aide de pots-de-vin ou de fonds humanitaires détournés par le gourvernement en place. Un président qui s'en met plein les poches tandis qu'il a le pouvoir, puis un coup d'état où il est remplacé par un nouveau président qui s'en met plein les poches aussi et ainsi de suite. Au Libéria ce sont les Etats-Unis qui tire les ficelles ailleurs c'est un autre pays occidental... l'histoire se répète en Afrique d'un pays à l'autre à quelques différences près.

Hannah Musgrave est un personnage rempli de paradoxes. Elle est froide, elle a peu d'empathie pour son entourage direct, les siens, pourtant elle a consacré les plus belles années de sa vie à se battre pour les opprimés. Comme si le combat l'intéresse davantage que ceux pour qui elle se bat. Elle est peu affectueuse avec ses enfants alors qu'elle aime tendrement ses chimpanzés. Elle semble en vouloir à ses parents pour je ne sais quelle raison, moi je la vois comme une petite fille gâtée qui a eu une enfance privilégiée. Habituellement les personnages de Russell Banks sont des laissés pour compte de la vie. Des gens plutôt insignifiants. Là je me pose des questions à savoir quel était son but avec Hannah... nous montrer que peu importe son combat qu'elle reste une fille de riche? son mariage avec un ministre du Liberia, une vie encore là très privilégiée. Je n'ai pas aimé Hannah. Je n'ai pas l'habitude de remettre en cause la crédibilité d'un personnage parce que finalement c'est le personnage de l'auteur et puis dans la réalité il y a des gens bien plus bizarres que dans les romans mais là j'ai eu de la difficulté à croire en Hannah.

Mais n'empêche que ce roman est vraiment excellent. Russell Banks n'est pas un styliste mais son écriture est très évocatrice, c'est comme si j'étais là, j'étais très captivée... Et ce n'était pas toujours agréable. C'est le genre de romans qu'on arrive difficilement à lâcher. Finalement, à partir du Liberia, il nous montre du début jusqu'à la fin l'histoire d'un pays d'Afrique... mais y a-t-il une fin finalement, parce que l'histoire se répète continuellement.

Très enrichissant à tout point de vue. Présentement Charles Taylor est jugé à La Haye, aux Pays-Bas. C'est hallucinant qu'un personnage de roman ait une vie bien réelle. Ça fait froid dans le dos. Enfin merci à des auteurs comme Russell Banks qui nous informe, qui nous sensibilise... Dans chacun de ses romans Russell Banks a quelque chose à dire d'important. Et je crois que c'est important que des auteurs occidentaux nous parlent de l'Afrique.

A mon avis, c'est à lire absolument.

Note : 4,75/5

p.s. Si vous avez aimé American darling lisez aussi Les yeux dans les arbres de Barbara Kingsolver et réciproquement.

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Message  Invité Dim 13 Déc 2009 - 15:15

L'ange sur le toit:


Russell BANKS (Etats-Unis) Images12



4è de couverture
:

L'espèce humaine est curieuse en ce sens qu'elle sait haïr tout en aimant, quitter et protéger, materner et diriger. Voici quatre accidents du quotidien qui forgent l'être humain avec le grain de folie nécessaire à transcender un simple tête-à-tête en un instant inoubliable. Comme toutes les bonnes histoires, celles de Russell Banks sont des rencontres, des découvertes, comme des prières exaucées : une fille et son père, un couple d'éleveurs, une serveuse frappée par la foudre, un amour interdit qui surgit du passé...


Mon avis
:

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ces nouvelles qui donnent un aperçu de la complexité et de l'ambivalence des sentiments humains.
A découvrir !

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Message  Mousseline Lun 28 Déc 2009 - 19:01

Je suis en train de lire Pourfendeur de nuages et comme c'est un roman historique sur John Brown - un abolitionniste, il y a beaucoup de choses à découvrir, à voir...

Alors en attendant de faire une critique de ce livre je vais partager mes découvertes.

La maison de North Elba / État de New York dans les Adirondacks, la dernière maison où a habité la famille Brown - ils ont déménagé très souvent.

J'aime cette maison car ça ressemble à la maison dans laquelle ma mère a grandi, aussi sur une ferme.

Russell BANKS (Etats-Unis) 800px-House_at_John_Brown%27s_Farm

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Message  Mousseline Lun 11 Jan 2010 - 4:42

Pourfendeur de nuages

(Actes Sud/Babel, 2001, 866 pages)

Je me pose une question : pourquoi l'image de la page couverture de la version traduite d'un livre diffère bien souvent de celle de la version originale? Dans le cas de "Pourfendeur de nuages" les deux illustrations sont appropriées, je me demande pourquoi Actes Sud n'a pas conservé la photo de l'édition américaine.


Russell BANKS (Etats-Unis) Le-pourfendeur-de-nuages

Russell BANKS (Etats-Unis) 0060930861

Actes Sud : North Elba, état de New York. Voilà dix ans, Owen Brown est retourné à North Elba pour assister à l'inhumation de ceux qui sont morts à la bataille de Harpers Ferry, ses frères, ses compagnons d'armes. L'image représente son premier coup d'oeil en entrant dans la vallée juste avant d'apercevoir la ferme familiale.

HarperCollins : C'est une photo de Owen Brown, le fils de John Brown, qui est le narrateur. Au moment où il raconte son histoire, ça fait environ une quarantaine d'années qu'il vit en ermite dans cette cabane en Californie.

Bon venons en à l'histoire. John Brown, un abolitionniste bien connu aux Etats-Unis, a été exécuté en 1859. Son fils, Owen Brown, seul survivant de la bataille de Harpers Ferry, s'est réfugié en Californie et vit en ermite depuis 40 ans environ au moment où il a décidé de mettre l'histoire de sa famille par écrit.

Owen Brown commence par les tout débuts, dans les années 1830, alors qu'il était enfant. La famille vivait à Hudson dans la Réserve Western en Ohio. La mère est décédée, le père s'est remarié rapidement et pratiquement à chaque année un bébé venait grossir la famille. Alors c'est la vie d'une famille américaine au 19e siècle. Une famille où le père est fermier et tanneur mais qui s'est laissé embarquer dans des combines financières qui ont entraîné la famille a déménagé très souvent. John Brown est très croyant, il élève ses enfants selon des principes rigides. Mais il est toujours près à pardonner à ses voisins qui ont péché. Sauf aux esclavistes, il déteste passionnément l'esclavage et il fait la promesse de passer sa vie à lutter contre les esclavagistes. Alors tout au long de ces années, il apporte son soutien à des groupes qui aident les esclaves qui ont fui vers le Nord.

Un ultime déménagement les amènent à North Elba, New York où vit une communauté d'anciens esclaves affranchis dans la misère la plus totale. John Brown aide ces gens à tenter de s'en sortir en devenant de bons agriculteurs et il continue d'oeuvrer dans le Train Souterrain. Peu à peu, il s'implique davantage et surtout différemment dans la lutte contre l'esclavage. Il sait qu'il n'y a pas d'autre solution que la Guerre et il tend vers ça...

Un roman historique qui m'a passionnée tout à fait. Même si j'avais lu auparavant quelques romans qui se déroulent durant la période de l'esclavage - Guerre de Sécession j'ai appris beaucoup de choses que j'ignorais. D'abord sur les abolitionnistes et avant tout bien sûr sur John Brown, un Blanc du Nord qui a donné sa vie pour les esclaves. Un autre homme d'exception avec Atticus Lynch dans "Ne tirez pas sur l'oiseau moquer" mais John Brown lui a vécu jusqu'au bout ses convictions. Et saviez-vous que dans l'état de New-York pas très loin de Montréal existait une colonie qui s'appelait Tombouctou où vivaient d'anciens esclaves? Je ne révèlerai pas tout afin de vous laisser le plaisir de la découverte.

Russell Banks est très bavard. Il décrit la personnalité de John Brown tout au long du livre, le problème c'est qu'il répète souvent les mêmes choses. Ça alourdit quelque peu l'histoire. Mais Russell Banks essaie par là de saisir la personnalité complexe de John Brown et par le fait même de nous la faire saisir. Imaginez un homme qui donne non seulement sa vie mais aussi la vie de ses fils pour sauver les esclaves noirs-américains, ça vaut la peine d'être creusé. C'est aussi la relation fils-père / Owen-John, le fils a vécu dans l'ombre d'un père à la personnalité très forte. Je pardonne à Russell Banks pour les quelques longueurs tellement je suis contente de connaître l'histoire de John Brown.

J'ai aussi aimé rencontrer des illustres personnages tels que Frederick Douglass, Harriet Tubman, Ralf Waldo Emerson, Thoreau, Nathaniel Hawthorne. J'ai passé beaucoup de temps sur le web à lire sur John Brown et sa famille tellement j'ai été passionnée par leur histoire. Durant deux semaines j'ai vécu pratiquement auprès d'eux. J'ai regardé plein de photos d'eux tous. John, Mary, Owen, Oliver, Ruth, Fred, Watson, Oliver, John jr, Jason... Et j'ai lu la lettre que Victor Hugo a fait paraître dans la presse pour demander la grâce de John Brown.

Grandiose. Pour les passionnés de l'Histoire américaine et de la vie en Amérique au 19ième siècle, ce roman est pour vous.

Note : 4,75/5

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Message  belledenuit Lun 11 Jan 2010 - 8:12

J'ai ce livre dans ma LAL depuis quelques mois. Il faut vraiment que je m'y plonge dedans. Par contre, je ne savais pas que le personnage avait existé. Je pensais que c'était une pure fiction. Ca me donne d'autant plus l'envie de l'ouvrir maintenant. Merci pour ton avis et toutes ces précisions Mousseline Russell BANKS (Etats-Unis) 401775
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Message  Shan_Ze Lun 11 Jan 2010 - 8:45

Je l'avais déjà remarqué, il est même sans doute dans ma LAL ! Ta critique donne vraiment envie. De Russell Banks, je n'ai lu que De beaux lendemains que j'avais bien aimé. C'est une brique, il faut que je trouve le bon moment pour me lancer ! Il y a aussi Continents à la dérive qui m'intéresse, l'as-tu déjà lu ?
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Message  Bernard Lun 11 Jan 2010 - 12:48

Ils sont très beaux tes commentaires Mousseline, on respire ton exaltation et tout le plaisir que t'a procuré cette lecture. Evidemment c'est contagieux et je note ce bouquin.
Non, je ne savais pas pour Tombouctou, cependant je ne suis pas étonné, il doit y avoir d'autres exemples de ce style.

Merci
B
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Message  Mousseline Lun 11 Jan 2010 - 14:16

Continents à la dérive sera mon prochain Russell Banks! Very Happy

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Message  Invité Lun 11 Jan 2010 - 15:41

Mousseline a écrit:Pourfendeur de nuages

(Actes Sud/Babel, 2001, 866 pages)

Je me pose une question : pourquoi l'image de la page couverture de la version traduite d'un livre diffère bien souvent de celle de la version originale? Dans le cas de "Pourfendeur de nuages" les deux illustrations sont appropriées, je me demande pourquoi Actes Sud n'a pas conservé la photo de l'édition américaine.

J'ai l'impression que c'est une question de droits d'illustrations et de coûts. Achetez les droits d'auteur pour publier un livre dans une autre maison d'éditions nécessite non seulement de le faire auprès de l'éditeur original, mais aussi, d'offrir un certain montant à l'auteur. J'imagine que c'est exactement la même chose pour l'illustrateur. Donc, selon ce postulat, si tu veux économiser quelques sous, tu peux très bien refaire une couverture qui pourra te coûter moins cher. Peut-être une personne qui travaille dans le monde de l'édition pourra confirmer cette théorie. Russell BANKS (Etats-Unis) Icon_wink

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Message  Chantal Lun 11 Jan 2010 - 17:35

J'adore les livres qui nous donnent envie de poursuivre les recherches "ailleurs" sur les personnages du livre. Et je le fais souvent.

Donc, ce livre me paraît de cet ordre, et donc je le note. Merci !
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Message  Lacazavent Sam 1 Oct 2011 - 20:55

Sous le règne de Bone de Russell Banks
Babel / 438 pages
Russell BANKS (Etats-Unis) Sous_l10


"Mon existence est devenue intéressante, disons, l'été de mes quatorze ans. J'étais à fond dans la fumette et comme j'avais pas d'argent
pour m'acheter de l'herbe je me suis mis à fouiner tout le temps dans la maison pour dénicher des trucs à vendre - mais il n'y avait
pas grand-chose." C'est alors que Bone, avec sa crête, son nez percé et le tatouage fondateur de son identité - des os en croix - prend la route, et que le roman se déploie au fil de ses aventures et de ses rencontres avec tout ce que l'Amérique puis la Jamaïque comptent de marginaux, d'aventuriers et de sages.



Une lecture qui m'a soufflé, j'ai été de surprise en surprise. La première fut pour le style puis en vrac pour la parole du narrateur, son histoire, ses rencontres...etc C'était la première fois que je me plongeais dans un roman de Russell Banks, ce ne sera certainement pas la dernière. Dès les premières pages la magie a opérée, et pourtant ce n'était pas gagné, le sujet en particulier me faisait un peu peur. Quelques petites déceptions, pour certaines situations et certains rebondissements qui m'ont semblé un par trop rocambolesque, mu par des ficelles un peu grosse. Heureusement la magie est omniprésente dans la narration, dans les personnages mais aussi et surtout dans l'écriture de Russell Banks, magnifique pour moi elle porte ce roman. C'est elle qui fait véritablement de ce livre un coup de cœur.

5/5 Russell BANKS (Etats-Unis) 397940

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Message  Lacazavent Mer 23 Nov 2011 - 17:41

Trailerpark de Russell Banks
Babel/ 416 pages






Russell BANKS (Etats-Unis) 9782742719013







Dans ce roman en douze caravanes et treize épisodes, le grand rêve américain semble en avoir pris un coup dans l'aile. Russell Banks porte ici sur une Amérique populaire le regard à la fois tendre et caustique d'un amateur consommé de la tragi-comédie humaine : la dame du ne 11 élève des cochons d'Inde en cachette tandis que la jeune fille du 7 téléphone à Dieu. L'occupant du 3 est un prosélyte de la contraception " tantrique ", quant au vieux pêcheur, il se fait amicalement dépouiller par ses voisins du magot qu'il a enfin décroché à la loterie...


C' est un immense plaisir de lire un recueil de nouvelles où il y a une telle unité entre tous les textes, sans vouloir former pour autant un roman, elles se font écho les unes aux autres recréant sous nos yeux ce parc de caravane qui sert d 'unité de lieux dans ce portrait d'homme et de femme laissé en marge du rêve américain. Alors certes toutes les histoires ne se valent pas, certains portraits nous laissent presque indifférent, on a parfois l'impression que Russell Banks se répète. Ceci dit le plaisir est au rendez-vous, c'est le principal !

4,5/5

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Message  Clochette Mer 23 Nov 2011 - 18:04

Ah je pense que cet ensemble de nouvelles pourrait me plaire ! Je note !
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Message  noemiejardine Mar 31 Jan 2012 - 14:48

Lointain souvenir de la peau

ce dernier pavé de Russel Banks sortira en mai 2012 chez Actes Sud.

j'adore Russel Banks et n'ai pas résisté: viens de reposer la version originale intitulée Lost Memory of the Skin
c'est un livre magnifique, vraiment magnifique!

et comme toujours avec Russel Banks, on apprend beaucoup sur notre société hypocrite, gavée de pornograhpie,
et on réfléchit au système judiciaire américain; au nôtre aussi d'ailleurs; à cet égard il n'en est pas si éloigné: l'amalgame nous fait vite taxer de "pervers sexuel" quelqu'un qui n'a quasi rien fait...
ou les effets pervers du système de précaution qui prévaut ajourd'hui dans quasi tous les domaines...


l'histoire?
c'est celle d'un jeune de 22 ans, The Kid, répértorié comme sex offender en Floride.
Il vient de sortir de prison et est soumis à un 10 ans de probation, avec bracelet électronique à la cheville.
Il ne doit pas se trvouer près d'une école, d'une librarie ou d'un parc public, ni jamais surfer sur internet sous peine d'être envoyé en prison.
Oû vivre, où survivre? il échouera sous un pont autoroutier avec d'autres rebuts de la société.
et périodiquement, les autorités politiques de la ville font des actions coup-de-poing et nettoyent les lieux,
la police rase les frêles abris de fortune...et détruit les maigres possessions des résidents de ce no man's land.

survient un Professeur, de sociologie d'une Unviersité de la région, célèbre dans la ville.
il fait une étude sur les sex-offender.
Il est monstrueusement obèse et souffre d'une fringale permanente et devastratice....
Il offrira une aide financière et technique au Kid....
mais ce Professeur a aussi sa part d'ombres....

vous verrez les rats, ce roman est un tout beau Banks, très noir je trouve, mais très beau, très bien écrit:
on entre au coeur de l'histoire, on vit sous ce pont, on sent les marées, les odeurs d'égoûts, on ressent la peur, la solitude....

le thème est vraiment courageux....

une très belle interview de Russel Banks à propos de ce livre
http://www.themorningnews.org/article/russell-banks

pour ma part, attends sa traduction avec impatience et espère qu'elle sera bonne.

5/5
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Message  lalyre Lun 9 Avr 2012 - 11:50

Lointain souvenir de la peau
Russell Banks
Actes Sud mars 2012
444 pages
ISBN 978 2 330 00520 7
Russell BANKS (Etats-Unis) 41l5ze10
Quatrième de couverture
A l'instar de ses pareils, hommes de tous âges et de toutes
conditions que leur addiction au sexe a conduits devant les
tribunaux puis relégués loin des "zones sensibles", le Kid,
vingt et un ans, bracelet électronique à la cheville, a pour
quartier général le viaduc Claybourne qui relie le centre-ville
de Calusa, Floride, à son luxueux front de mer. Depuis
toujours livré à lui-même, n'ayant pour ami qu'un iguane offert
par une mère passablement nymphomane, le Kid s'est enivré
de sexe virtuel jusqu'au jour où sa naïveté l'a jeté dans un des
pièges où la police épingle les putatifs délinquants sexuels.
Stigmatisé par une société devenue, jusqu'à l'hystérie, adepte
du "surveiller et punir", ce jeune homme en rupture suscite
l'intérêt d'un certain "Professeur", universitaire à la curiosité
dévorante, sociologue atypique qui, dans le cadre de ses
travaux sur les sans-abri en tous genres, approche le Kid pour
s'instruire de son cas et, peu à peu, semble le prendre sous son aile. Mais il apparaît bientôt que le génial Professeur pourrait être un fabuleux menteur, et un expert en identités multiples;
Par cette fiction magistrale, Russell Banks met en scène l'enfer de la "déviance" et le supplice de l'exclusion. Il exhausse à la dimension d'un récit aussi mythique que compassionnel l'aveuglement de nos sociétés saturées d'images et qui semblent avoir fait le choix – comme pour mieux s'oublier – de faire disparaître, jusqu'à la pathologie, leur corps collectif dans le rayonnement des écrans de la nuit sexuelle.

Court résumé
Les deux principaux personnages de ce roman nous font vivre dans le milieu des exclus de la société, le Kid, garçon attachant mais accro du sexe sur Internet, sorti d’un séjour en prison, vit sous le viaduc avec son compagnon Iggy l’iguane. Le professeur quand à lui est un personnage énigmatique dont le kid a raison de se méfier, mais la rencontre d’un écrivain….

Mon ressenti
Il faut dire que ce roman est haletant tant par la puissance de l’écriture et le talent narratif de l’auteur. C’est un livre dérangeant mais humain, un premier grand roman de Russell Banks sur la sexualité, la civilisation et l’adoration de l’informatique. Le thème sur le supplice de l’exclusion et l’enfer de la déviance des délinquants sexuels que l’auteur met en scène d’une façon magistrale, me rend le jeune Kid solitaire et paumé, encore plus sympathique. Et pourtant cette histoire n’est guère aimable par le contexte dans lequel elle se passe et nous impose une vision inquiète sur l’avenir. Quelques thèmes dans ce roman: la honte, la culpabilité, la solitude, la perversité, la pédophilie, les sans-abri et la pornographie. Un cercle vicieux dans lequel s’est trouvé Kid, un engrenage qui l’a conduit dans un piège tendu par la police qui lui a valu l’internement, le déni de sa mère et dès sa libération n’a eu d’autre endroit ou aller que ce coin abandonné sous le viaduc. J’ai aimé les descriptions des couchers de soleil et de la nature sauvage du grand marais Penzacola et la poésie que l’on ressent dans ce livre, par contre je n’ai pas apprécié les dialogues écrits en italique…..C’est un roman que je recommande vivement. 4,5/5
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Message  Mousseline Lun 9 Avr 2012 - 14:03

Comme j'ai bien l'intention de l'acheter prochainement je ne lirai pas tout de suite ta critique. Very Happy Mais j'ai lu quand même que tu l'as aimé.

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Message  kattylou Sam 4 Aoû 2012 - 21:26

La Réserve



Jonathan Groves peintre en vue et pilote d'hydravion rencontre Vanessa Cole lors d'une reception dans le luxueux chalet de ses parents en bordure d'un lac des Adirondacks.Vanessa est belle fait parti de la jet set New Yorkaise, elle collectionne les maris

Jordan lui est marié à la douce et tendre Alicia à deux garçons et est très attaché à sa famille. Il parcourt le monde et collectionne les aventures sans lendemain mais il se défile dès qu'il sent une attirance plus forte .C'est le cas pour Vanessa mais la belle ne l'entend pas ainsi , elle provoque les rencontres , l'aguiche Jonathan va forcément succomber mais Vanessa va l'entrainer dans sa folie. Instable psychologiquement elle sombre à la mort de son père persuadée que sa mère veut l'interner

Ce n'est pas que l'histoire d'une jeune femme appartenant à la jet set qui séduit un homme marié dans les années 1930 . L'écriture de Russel Banks en fait un roman plus complexe particulièrement le personnage de Vanessa . On découvre son passé la vérité sur son adoption et comment ele va sombrer petit à petit dans la folie . Même si le roman commence doucement j'ai été séduite dès le début par le style de Russel Banks et les paysages sont splendides

ma note 4.5/5

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Message  Lacazavent Jeu 11 Oct 2012 - 9:48

Lointain souvenir de la peau de Russell Banks
Actes Sud / 443 pages


Russell BANKS (Etats-Unis) Lointain-souvenir-de-la-peau-russell-banks-9782330005207

A l'instar de ses pareils, hommes de tous âges et de toutes conditions que leur addiction au sexe a conduits devant les tribunaux puis relégués loin des "zones sensibles", le Kid, vingt et un ans, bracelet électronique à la cheville, a pour quartier général le viaduc Claybourne qui relie le centre-ville de Calusa, Floride, à son luxueux front de mer. Depuis toujours livré à lui-même, n'ayant pour ami qu'un iguane offert par une mère passablement nymphomane, le Kid s'est enivré de sexe virtuel jusqu'au jour où sa naïveté l'a jeté dans un des pièges où la police épingle les putatifs délinquants sexuels. Stigmatisé par une société devenue, jusqu'à l'hystérie, adepte du "surveiller et punir", ce jeune homme en rupture suscite l'intérêt d'un certain "Professeur", universitaire à la curiosité dévorante, sociologue atypique qui, dans le cadre de ses travaux sur les sans-abri en tous genres, approche le Kid pour s'instruire de son cas et, peu à peu, semble le prendre sous son aile. Mais il apparaît bientôt que le génial Professeur pourrait être un fabuleux menteur, et un expert en identités multiples.


Superbe et à deux doigt d' un coup de cœur.
J'ai été très vite happé par ce livre. C' est un roman comme je les aime avec des personnages très humain, attachants, crédibles. L' histoire soutenu par une très belle écriture repose sur un fond solide. Une histoire qui raconte une idée et qui le fait bien.
Le thème est délicat, Russell Banks l' aborde avec conviction mais beaucoup de tact. On ressort de cette lecture la tête pleine de questions.
Un simple reproche pour des idées et des développements qui se répètent sans changement ou presque dans certains paragraphes.
C'est un livre dont je me souviendrai longtemps.


4,75/5

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