Fatima FAHREEN MIRZA (Etats-Unis)

Farheen Mirza Fatima

Cette maison est la tienne

Calmann Levy 16 août 2018
ISBN 978 2 7021 6330 6

464 pages



Quatrième de couverture
Avant-hier soir, elle n’avait encore jamais  entendu parler de ces taches qui s’amoncellent  comme la poussière sur le coeur.  Et si ne pas porter le foulard valait une tache,  est-ce qu’une nouvelle se formerait chaque fois  qu’elle déciderait de rester tête nue ?
 
Hadia, Huda et leur petit frère Amar ont grandi  sous le même toit californien, tiraillés entre rêve américain  et traditions chiites de leurs parents nés en Inde.
Le mariage d’Hadia est l’occasion pour les deux soeurs  de revoir Amar, disparu depuis trois ans. Grâce à l’exploration  de leurs souvenirs d’enfance, parfois tendres, souvent  douloureux, se dessine une fresque familiale bouleversante  où chaque enfant se joue des interdits pour tenter de grandir  librement dans son corps, et dans son coeur.
 
  « Une fresque radieuse et superbement menée.  Une magnifique nouvelle voix de la littérature. »
Mon avis
Parlons tout d’abord des personnages de la famille indienne vivant en Californie, Voici Leyla et Rafik les parents, Hadia et Huda les deux fiilles et Amar le fils cadet . Le roman commence par un mariage, celui de Hadia avec Tariq, cependant elle est un peu distraite car elle cherche son frère Amar parmi les invités, car celui-ci est parti depuis quelques années après une violente dispute avec son père ; Et oui cela fait plus de trois ans qu’il a disparu sans que personne ne sache vraiment ou il est. Sans le coup de fil de Hadia, plusieurs années encore auraient pu s’écouler avant qu’il rassemble assez de courage pour rentrer. J’ai ressenti ce garçon malheureux dès son plus jeune âge, adoré par sa mère, il ressent presque de la haine pour son père qui certes se met rapidement en colère sur lui, il faut dire que Amar ne fait rien pour arranger les choses et pourtant j’ai ressenti de l’empathie pour lui. Il est certain que c’est après la mort accidentelle de Abbas son meilleur ami que tout s’est aggravé pour lui, alcool et drogue y sont pour quelque chose, désertant l’école , menteur et toujours se réfugiant auprès de sa sœur Hadia, cependant celle-ci ne sait rien faire face au père. J’ai ressenti une telle détresse chez ce jeune homme surtout lorsqu’il apprend qu’il fut trahi par sa mère alors qu’il rencontrait en cachette la jeune Amira dont il était amoureux. Je pense terminer cette petite chronique en avouant que d’autres personnages moins conséquents accompagnent les membres de cette famille mais ce serait en dire trop, cependant des thèmes interpellants dont certains m’ont touchées font de cette fresque bien menée un très bon roman…..4,5/5

Et un roman de plus que tu donnes envie de lire, Lalyre!

Oui, moi aussi je l'ai noté! Merci Lalyre!

Cette maison est la tienne

Hadia, Huda et leur petit frère Amar ont grandi sous le même toit californien, tiraillés entre rêve américain et traditions chiites de leurs parents nés en Inde.
Le mariage d’Hadia est l’occasion pour les deux soeurs de revoir Amar, disparu depuis trois ans. Grâce à l’exploration de leurs souvenirs d’enfance, parfois tendres, souvent douloureux, se dessine une fresque familiale bouleversante où chaque enfant se joue des interdits pour tenter de grandir librement dans son corps, et dans son coeur.

Le roman commence lors du mariage de Hadia toute la famille attend Amar le troisième enfant de la famille. Les parents musulmans d’origine Indienne Chiite ont quitté leur pays pour vivre en Californie .Ce mariage a été arrangé et les enfants ont été élevés dans le poids de la religion. Enfant jamais Hadia n’aurait cru possible de devenir médecin et d’épouser l’homme qu’elle à choisi .On retourne au second chapitre vingt ans en arrière.
Si les deux filles ont pu faire la part des deux cultures leur frère Amar s’est rebellé. C’est la rencontre avec la jeune femme écrivain au festival América qui m’a décidée à choisir ce roman et ce roman a été un coup de cœur . J’ai aimé le style tout en douceur la jeune femme raconte sans porter de jugement la difficulté à vivre dans un pays loin des traditions de ses parents . On peut peut être avoir une gêne par l’absence de chronologie .
5/5

CETTE MAISON EST LA TIENNE
Fatima FARHEEN MIRZA
Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Nathalie Bru
Calmann-Lévy - 2018  - 467 pages


Le roman commence par le bref retour du plus jeune fils, Amar, après trois années pendant lesquelles il n’a pas donné signe de vie, pour assister au mariage de sa soeur Hadia. Qu’est-ce qui a poussé Amar à fuir sa famille? Qu’est-ce qui l’a amené à s’évader dans la fréquentation de relations douteuses et dans l’alcool et la drogue?
Hadia, leur soeur, Huda, et Amar ont grandi sous le même toit en Californie dans une famille musulmane de tradition chiite. Leurs parents, Rafiq et Layla sont nés en Inde à Hyderabad. Rafiq, orphelin très jeune, était venu travailler aux Etats-Unis. Quelques années plus tard, un mariage avec une jeune indienne, Layla, a été arrangé et elle est venue vivre avec lui en Californie. Ils vont essayer de maintenir leurs coutumes et leur pratiques religieuses et les transmettre à leurs enfants, tout en les incluant dans « le rêve américain ». Leurs filles,Hadia et Huda s’accommodent assez facilement des contraintes culturelles liées à leurs origines culturelles et religieuses, ce qui n’est pas le cas de Amar. Ce dernier est écartelé entre les traditions familiales et la vie sociale américaine. Amar est tombé follement amoureux d’Amira, la fille d’amis de ses parents. Les familles s’opposent maladroitement à cette relation, ce qui provoque la fuite de Amar.

Le lecteur découvre le quotidien d’une famille chiite dans un pays occidental. Les regards des divers membres de la famille livrent une photographie de leur vie. Hadia a du mal à accepter que Amar, parce qu’il est un garçon, ait un traitement de faveur pour ce qui est des tâches que les enfants doivent accomplir à la maison. C’est une très bonne élève qui donne toute satisfaction à ses parents et sait bien se couler dans un moule qui lui permet à la fois de satisfaire son besoin d’émancipation et les attentes de sa famille. Huda, personnage qui est en retrait dans le roman, semble se conformer exactement à l’attente de ses parents. Amar est un rebelle sensible. Il aspire à sortir du carcan conformiste dans lequel sa famille s’est inscrite et en même temps désire plus que tout recevoir l’amour de son père dont il redoute la sévérité et les colères.
Le roman fait se succéder des épisodes de leur enfance, de la jeunesse de leurs parents, et de la vie présente, ce qui demande parfois un petit temps d’adaptation au lecteur. Le va et vient dans ces souvenirs juxtaposés peut sembler désordonné, mais ils s’éclairent mutuellement et appuient le sens du roman. L’analyse des sentiments des membres de cette famille est très fine.
Le roman se divise en quatre parties qui placent les faits, puis les relations familiales et les perceptions que chaque membre de la famille a de ceux-ci. La quatrième est particulièrement émouvante. Elle livre le regard du père qui manifeste tout l’amour qu’il porte à sa famille et en particulier à ce fils difficile avec lequel il a conscience de n’avoir pas su communiquer.
Une lueur d’espoir surgit quand on comprend que Amar a choisi de s’entretenir au téléphone avec Abbas, le fils de 9ans de Hadia pour prendre régulièrement des nouvelles de sa famille.

Ce roman pointe les difficultés qu’ont les jeunes de la nouvelle génération à grandir dans un pays où les valeurs sont différentes voire opposées à celles que leurs parents lui enseigne. Une partie des souvenirs font référence aux jours qui ont suivis le 11 septembre, le racisme qui s’est manifesté à l’égard des musulmans, la peur de ceux qui en sont les victimes.
Un premier roman très abouti et lumineux qui puise certainement une part de vérité dans la vie personnelle de son auteur.

Note: 5/5  


Une fête qui a beaucoup d'importance dans la vie de cette famille.

Cela a été une belle découverte

Pour moi aussi! Un beau livre écrit par une auteur bien sympathique et ravissante de surcroit!

Merci Awara, super intéressant.

B

En effet!!! Il me le faut!!!