Edward ABBEY (Etats-Unis)
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Mousseline : J'avoue que ma lecture d'Une guerre dans la tête de Doug Peacock (ami de Ed. Abbey qui servit de modèle au personnage de George Hayduke) m'a apporté un nouveau regard sur le Gang de la clé à molette (voir ma critique ici). Dans ce livre on apprend beaucoup sur la personnalité de Abbey, le contexte du livre et surtout sur le personnage de Hayduke qui du coup apparait beaucoup plus complexe. Pour autant, j'ai préféré le livre de Peacock. Il a beaucoup plus de force notamment car il s'agit de la réalité. On a certes l'humour en moins mais l'émotion dégagée par ce livre est incroyable. Si tu adores le désert américain, Une guerre dans la tête est une lecture obligatoire. Moi qui n'en suis pas fan, c'est plutôt le livre de Peacock qui m'a donné envie de visiter cette région (on le suit dans ses marches solitaires, attentif aux empreintes des mouflons, explorant les ruines anasazis...). Je veux bien croire que Désert solitaire et Un fou ordinaire me conviendront. J'ai bien envie aussi de lire Le retour du gang de la clé à molette depuis que j'ai vu que le titre original en est Hayduke lives ! et que Peacock m'a réconcilié avec le personnage.
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Parch- Nombre de messages : 619
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Edward Abbey, Le feu sur la montagne, éd. gallmeister, 2008 (1962), 212 p.
Cet ouvrage est donc un livre distrayant. Je trouve que le livre est un peu au croisement de la littérature jeunesse et de l'esprit de révolte. C'est donc une lecture que je recommenderais plutôt aux adolescents.
Ma note : 4/5
Alors que Billy, un adolescent, passe tout l'été dans le ranch de son grand père au Nouveau Mexique ; celui-ci se voit contraint de vider les lieux à la suite d'une expropriation. Ses terres sont essentielles au projet d'extension d'une base de missiles de l'Air Force. Mais M. Vogelin, le grand-père, n'est pas disposé à quitter son bien et décide de résister à l'armée.
Dans ce roman on retrouve les thèmes classiques de Abbey (excursion dans le désert, rejet de l'autorité, défense de la nature sauvage) mais aussi certains caractères chez les personnages (le grand-père jusqu'au boutiste, son ami Lee beaucoup plus raisonnable et enfin Billy, adolescent fasciné par ces deux personnages).
Dans ce roman on retrouve les thèmes classiques de Abbey (excursion dans le désert, rejet de l'autorité, défense de la nature sauvage) mais aussi certains caractères chez les personnages (le grand-père jusqu'au boutiste, son ami Lee beaucoup plus raisonnable et enfin Billy, adolescent fasciné par ces deux personnages).
L'histoire nous parait très classique, mais j'imagine qu'elle avait quelque chose d'original lorsque le livre fut écrit en 1962. On s'ennuie pas un moment. Le feu sur la montagne est un véritable roman d'apprentissage avec ces quêtes, ses surprises et ses épreuves pour le jeune Billy (excursion dans le désert, rencontre d'un puma, fugue alors que son grand-père lui demande de rentrer chez ses parents).
La fin du roman est intéressante avec une sorte d'inversion entre Billy et son grand-père (la sagesse n'est pas toujours du côté du vieil homme) et surtout une fin qui préfigure celle de l'auteur 27 ans plus tard.
Cet ouvrage est donc un livre distrayant. Je trouve que le livre est un peu au croisement de la littérature jeunesse et de l'esprit de révolte. C'est donc une lecture que je recommenderais plutôt aux adolescents.
Ma note : 4/5
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Parch- Nombre de messages : 619
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Voilà une expression que je ne connaissais pas "jusqu'au boutiste",, j'ai cherché dans le dico... je suis maintenant plus cultivée.
J'aimerais le lire comme tout les Edward Abbey - on est fan ou on ne l'est pas.
C'est un sujet, l'expropriation, que j'ai déjà vu en littérature. Plus d'une fois même.
J'aimerais le lire comme tout les Edward Abbey - on est fan ou on ne l'est pas.
C'est un sujet, l'expropriation, que j'ai déjà vu en littérature. Plus d'une fois même.
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Mousseline
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
LE GANG DE LA CLEF A MOLETTE de Edward ABBEY
Dernière édition par clarize le Ven 23 Avr 2010 - 7:31, édité 1 fois
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Le gang de la clef à molette de Edward ABBEY.
Quel roman ! Ceux n’aiment pas les polars ont tort , on peut abordé tous les sujets avec ce genre, bel exemple que Le gang de la clef à molette, nous nous retrouvons avec quatre personnes, quatre comme les points cardinaux, les éléments, les « Four corners » ou le chiffre sacré des navajos bien qu' Edward ABBEY ne soit pas sympa envers les navajos enfin surtout leur police tribale, toute forme loi . Mais quelle! nature, oui nous avons envie de défendre ces grands et beaux espaces, voilà tout le paradoxe des américains avec leur immensité leur suréquipement et leur super organisation qui les amène à s‘autodétruire.
J’ai été vraiment captivée par cette course poursuite, mais bon sang de bonsoir que Georges arrête de jeter des canettes de bière partout, des bulldozers je veux bien mais pas de canettes.
4,5/5
Quel roman ! Ceux n’aiment pas les polars ont tort , on peut abordé tous les sujets avec ce genre, bel exemple que Le gang de la clef à molette, nous nous retrouvons avec quatre personnes, quatre comme les points cardinaux, les éléments, les « Four corners » ou le chiffre sacré des navajos bien qu' Edward ABBEY ne soit pas sympa envers les navajos enfin surtout leur police tribale, toute forme loi . Mais quelle! nature, oui nous avons envie de défendre ces grands et beaux espaces, voilà tout le paradoxe des américains avec leur immensité leur suréquipement et leur super organisation qui les amène à s‘autodétruire.
J’ai été vraiment captivée par cette course poursuite, mais bon sang de bonsoir que Georges arrête de jeter des canettes de bière partout, des bulldozers je veux bien mais pas de canettes.
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Dernière édition par clarize le Sam 24 Avr 2010 - 6:41, édité 2 fois
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Je suis contente que tu aies aimé Clarize! Ah les canettes de Duke!
Tu le dis trop bien : "Ceux n’aiment pas les polars ont tort , on peut abordé tous les sujets avec ce genre"
Tu le dis trop bien : "Ceux n’aiment pas les polars ont tort , on peut abordé tous les sujets avec ce genre"
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Mousseline
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Le gang de la clé à molette Edward Abbey Gallimeister 486 pages
Résumé:
4 personnes, 3 hommes et une femme, se mettent en devoir de stopper la machine industrielle en train de saccager la nature dans l'Ouest américain. Et tous les moyens qui ne causent pas mort d'homme sont bons: sirop d'érable dans les réservoirs, dynamitage de chemin de fer, balancement de machinerie dans les eaux, bref, tout ou presque! Tout ça au nom de la protection de la nature sauvage et merveilleuse dont on oublie trop souvent les beautés!
Critique:
Ok, je ne suis pas aussi enthousiaste que Clarize! J'avoue avoir eu énormément de difficulté à embarquer et même là, j'ai dû m'accrocher. Abbey a une écriture verbieuse qui prend beaucoup de détour pour arriver à dire ce qu'elle a à dire. Ce qui est un avantage dans les scènes d'action, parce qu'on en voit littéralement le déroulement, mais le reste du temps, j'ai trouvé qu'il y avait du remplissage de pages. D'autre part, sans être une pacifiste convaincue, j'ai toujours été contre l'emploi de la violence, surtout gratuite. Et là, j'ai eu beaucoup de mal quand ils ont commencé à manier les bâtons de dynamites. Défendre la nature oui, mais on est pas meilleur que son ennemi quand on utilise les mêmes armes que lui. Plutôt que de détruite, comme le fond ceux qui construisent les routes en détruisant la nature, je crois que j'aurais privilégié une autre solution. Mais j'aimais bien au début le brûlage des panneaux publicitaires (je sais, je sais, je suis contradictoire!) Bref, j'ai persisté, mais sans grand enthousiasme. Et au final, j'étais presque contente de ce qui arrive à trois des personnages à la fin. Une lecture assez décevante pour moi (désolé Mouss!)
Ma note: 3/5
Résumé:
4 personnes, 3 hommes et une femme, se mettent en devoir de stopper la machine industrielle en train de saccager la nature dans l'Ouest américain. Et tous les moyens qui ne causent pas mort d'homme sont bons: sirop d'érable dans les réservoirs, dynamitage de chemin de fer, balancement de machinerie dans les eaux, bref, tout ou presque! Tout ça au nom de la protection de la nature sauvage et merveilleuse dont on oublie trop souvent les beautés!
Critique:
Ok, je ne suis pas aussi enthousiaste que Clarize! J'avoue avoir eu énormément de difficulté à embarquer et même là, j'ai dû m'accrocher. Abbey a une écriture verbieuse qui prend beaucoup de détour pour arriver à dire ce qu'elle a à dire. Ce qui est un avantage dans les scènes d'action, parce qu'on en voit littéralement le déroulement, mais le reste du temps, j'ai trouvé qu'il y avait du remplissage de pages. D'autre part, sans être une pacifiste convaincue, j'ai toujours été contre l'emploi de la violence, surtout gratuite. Et là, j'ai eu beaucoup de mal quand ils ont commencé à manier les bâtons de dynamites. Défendre la nature oui, mais on est pas meilleur que son ennemi quand on utilise les mêmes armes que lui. Plutôt que de détruite, comme le fond ceux qui construisent les routes en détruisant la nature, je crois que j'aurais privilégié une autre solution. Mais j'aimais bien au début le brûlage des panneaux publicitaires (je sais, je sais, je suis contradictoire!) Bref, j'ai persisté, mais sans grand enthousiasme. Et au final, j'étais presque contente de ce qui arrive à trois des personnages à la fin. Une lecture assez décevante pour moi (désolé Mouss!)
Ma note: 3/5
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On peut se passer de tout, sauf de la littérature et des chats Graffiti vu à Berlin
Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Tu n'as pas à être désolée... y'a pas d'auteurs qui plaît à tous! En fait, j'aurais été étonnée que ça te plaise. Bravo d'avoir tenté le coup!
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Mousseline
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Oui, je suis contente de l'avoir fait, mais je crois que ce n'est vraiment pas mon genre en effet. On va essayer se tourner vers un peu de fantasy maintenant pour faire changement!
@+ Prospéryne
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
"Désert solitaire" Gallmeister 2010 338 pages (éd or. 1968)
Années cinquante USA. Le tourisme industriel commence à menacer les derniers espaces naturels sauvages. Préservés jusque là par leur inconfortable accessibilité, les merveilles encore intactes ne vont pas résister longtemps aux flots de touristes du dimanche déferlant en files ininterrompues de véhicules. Il faut dire que les promoteurs ont investi des sommes énormes pour aménager le terrain: des routes bitumées acheminent les touristes au plus près des sites, parkings et hôtels achèvent de violer ces endroits désormais voués au culte du dieu Dollar.
Abbey est muté comme Ranger dans le parc des Arches. Il assiste à la destruction d'un environnement naturel millénaire demeuré jusqu'ici à l'abri des dépradations de la civilisation. Quand au terme d'une descente en canoë gonflable du Colorado, lui et son compagnon débouchent dans Glenn Canyon, un barrage est en construction. Le lac artificiel qui va en résulter se nommera "Lake Powell".
"Ce réservoir d'eau stagnante n'irriguera pas le moindre pouce carré de terre, ne fournira pas la moindre goutte d'eau au moindre village; sa seule justification est la production électrique de fric au profit de divers spéculateurs immobiliers, planteurs de coton et cultivateurs de canne à sucre de l'Arizona, de l'Utah et du Colorado; en sus, bien sûr, de tenir les ingénieurs du bureau de l'aménagement loin des rues et à l'abri des problèmes."
Ainsi la beauté sauvage de ces merveilleux canyons sera engloutie; des sites archéologiques, vestiges d'anciens peuples indiens, seront à jamais ensevelis -habitations troglodytiques, poteries, peintures rupestres, tous ces témoignages inestimables disparus.
Abbey ne ménage pas les auteurs de ces exactions. Son livre est un pamphlet acide qui dénonce la puissance destructrice aveugle de la machine à "civiliser" américaine, entièrement consacrée au profit.
C'est un hymne au désert, à sa beauté sauvage, entre contemplation et réflexion sur le devenir des derniers espaces naturels et sur l'action destructrice des hommes. Il faut se laisser envoûter par la magie des mots pour s'imprégner de cette poësie minérale et goûter le message d'Abbey. On y est sensible ou pas. Pour ma part, j'adhère à cent pour cent à cette philosophie.
Note: 5/5
Années cinquante USA. Le tourisme industriel commence à menacer les derniers espaces naturels sauvages. Préservés jusque là par leur inconfortable accessibilité, les merveilles encore intactes ne vont pas résister longtemps aux flots de touristes du dimanche déferlant en files ininterrompues de véhicules. Il faut dire que les promoteurs ont investi des sommes énormes pour aménager le terrain: des routes bitumées acheminent les touristes au plus près des sites, parkings et hôtels achèvent de violer ces endroits désormais voués au culte du dieu Dollar.
Abbey est muté comme Ranger dans le parc des Arches. Il assiste à la destruction d'un environnement naturel millénaire demeuré jusqu'ici à l'abri des dépradations de la civilisation. Quand au terme d'une descente en canoë gonflable du Colorado, lui et son compagnon débouchent dans Glenn Canyon, un barrage est en construction. Le lac artificiel qui va en résulter se nommera "Lake Powell".
"Ce réservoir d'eau stagnante n'irriguera pas le moindre pouce carré de terre, ne fournira pas la moindre goutte d'eau au moindre village; sa seule justification est la production électrique de fric au profit de divers spéculateurs immobiliers, planteurs de coton et cultivateurs de canne à sucre de l'Arizona, de l'Utah et du Colorado; en sus, bien sûr, de tenir les ingénieurs du bureau de l'aménagement loin des rues et à l'abri des problèmes."
Ainsi la beauté sauvage de ces merveilleux canyons sera engloutie; des sites archéologiques, vestiges d'anciens peuples indiens, seront à jamais ensevelis -habitations troglodytiques, poteries, peintures rupestres, tous ces témoignages inestimables disparus.
Abbey ne ménage pas les auteurs de ces exactions. Son livre est un pamphlet acide qui dénonce la puissance destructrice aveugle de la machine à "civiliser" américaine, entièrement consacrée au profit.
C'est un hymne au désert, à sa beauté sauvage, entre contemplation et réflexion sur le devenir des derniers espaces naturels et sur l'action destructrice des hommes. Il faut se laisser envoûter par la magie des mots pour s'imprégner de cette poësie minérale et goûter le message d'Abbey. On y est sensible ou pas. Pour ma part, j'adhère à cent pour cent à cette philosophie.
Note: 5/5
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géromino- Nombre de messages : 5633
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Géromino, belle critique, et j'en apprends déjà pas mal rien qu'en te lisant !
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Louvaluna
« Écrire consiste à rêver avec une intensité telle que nous parvenions à arracher au monde un morceau. » - Pierre Jourde
« J'aime la lecture en général. Celle où il se trouve quelque chose qui peut façonner l'esprit et fortifier l'âme est celle que j'aime le plus. » - La Rochefoucauld
Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Je suis vraiment ravie que tu aies aimé ce livre Géronimo.
Comme par hasard ce week-end on était dans la nature... et je me disais qu'est-ce que ca va être dans 50 ans en Amérique ? Est-ce qu'on aura encore des endroits sauvages, déserts ou l'on peut être seul, le silence, des animaux sauvages, ....
J'admire des gens comme Edward Abbey... cela en prends des comme ca.
Ca fait effectivement très peur l'industrie touristique. Et ca m'étonne que si peu de gens s'en soucient finalement.
Comme par hasard ce week-end on était dans la nature... et je me disais qu'est-ce que ca va être dans 50 ans en Amérique ? Est-ce qu'on aura encore des endroits sauvages, déserts ou l'on peut être seul, le silence, des animaux sauvages, ....
J'admire des gens comme Edward Abbey... cela en prends des comme ca.
Ca fait effectivement très peur l'industrie touristique. Et ca m'étonne que si peu de gens s'en soucient finalement.
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Mousseline
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Tiens on m'a prêté Le gang de la clé à molette, les critiques donnent envie !
Shan_Ze- Admin
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Je l'adoooore ce livre - bon pour ton challange Arizona et Utah!
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Mousseline
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Le gang de la clef à molette d'Edward ABBEY
Editions Gallmeister
Résumé : (4ème de couverture)
Révoltés de voir le somptueux désert de l'Ouest défiguré par les grandes firmes industrielles, quatre insoumis décident d'entrer en lutte contre la "machine". Un vétéran du Vietnam accro à la bière et aux armes à feu, un chirurgien incendiaire entre deux âges, sa superbe maîtresse et un mormon nostalgique et polygame, commencent à détruire ponts, routes et voies ferrées qui balafrent le désert. Armés de simples clefs à molette et de quelques bâtons de dynamite - ils doivent affronter les représentants de l'ordre et de la morale lancés à leur poursuite. Commence alors une longue traque dans le désert.
Critique :
Ce livre est un hymne à la nature, aux grands espaces et un réquisitoire contre les grandes firmes industrielles.
A travers les personnages des 4 insoumis, Edward Abbey nous parle écologie mais aussi des barrages qui emprisonnent les rivières, les compagnies minières qui défigurent le paysage, les autoroutes, les ponts, la déforestation...
Les personnages sont attachants avec juste un bémol. Les canettes de bière par la portière, ce n'est pas l'idée que je me fais d'un écolo !!!!
Edward Abbey (1927-1989), personnage emblématique et contestataire est le plus célèbre des écrivains de l'Ouest américain. Le succès du gang de la clef à molette, paru en 1975, a fait de lui une icône de la contre culture et le pionnier d'une prise de conscience écologique aux Etats Unis.
A sa mort, il demanda à être enterré dans le désert. Aujourdh'ui encore, personne ne sait où se trouve sa tombe.
Ma note : 4/5
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Lecture en cours : En un monde parfait - Laura Kasischke
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Fabienne- Nombre de messages : 1957
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
LE GANG DE LA CLEF A MOLETTE :
Gallmeister - 486 pages.
Plein de résumés dans les critiques précédentes…
J'ai beaucoup aimé : les personnages plutôt déjantés et rebelles, les superbes paysages, les grands espaces, le côté très écolo et la dénonciation de la destruction de la beauté par les firmes industrielles et touristiques assoiffées d'argent, les dialogues souvent truculents, et une histoire très bien "emballée" et sans temps mort.
(pour moi les canettes jetées par la fenêtre font entièrement partie du personnage de Hayducke, plein de contradictions et surtout de provocation.)
Je lirai certainement "Le retour…" mais pas tout de suite.
4,5/5
Gallmeister - 486 pages.
Plein de résumés dans les critiques précédentes…
J'ai beaucoup aimé : les personnages plutôt déjantés et rebelles, les superbes paysages, les grands espaces, le côté très écolo et la dénonciation de la destruction de la beauté par les firmes industrielles et touristiques assoiffées d'argent, les dialogues souvent truculents, et une histoire très bien "emballée" et sans temps mort.
(pour moi les canettes jetées par la fenêtre font entièrement partie du personnage de Hayducke, plein de contradictions et surtout de provocation.)
Je lirai certainement "Le retour…" mais pas tout de suite.
4,5/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
LE FEU SUR LA MONTAGNE :
Gallmeister - 212 pages.
4è de couverture : Chaque année, aux premiers jours de l'été, Billy quitte ses parents et sa ville, il monte dans un train et traverse le pays en direction de l'Ouest. Arrivé sous le ciel infini et le soleil éclatant du Nouveau Mexique dans le ranch de son grand-père, Billy chausse ses bottes, retrouve son cheval et parcourt les étendues arides et sauvages. L'été de ses douze ans, il découvre le ranch au bord de l'insurrection : l'US Air Force s'apprête à réquisitionner les terres de son grand père pour y installer un champ de tir de missiles. Mais le vieil homme ne l'entend pas ainsi. Et Billy compte bien se battre à ses côtés….
Voilà un roman dans lequel on se sent "en famille" et que l'on n'a pas envie de quitter… Le récit est lent et l'histoire en elle-même ne commence que tard, mais quelle saveur de vivre avec Billy et son grand père, ainsi que Lee, l'ami fidèle, dans un ranch isolé du Nouveau Mexique, où l'homme vit en symbiose avec la nature, sous une chaleur suffocante, et parcourt les terres au cours de longues chevauchées dans le désert. L''auteur nous décrit les paysages, la faune et la flore du désert avec une écriture simple mais très belle. Les personnages sont très attachants : le grand père rebelle et son petit fils qui lui ressemble tant, l'ami lucide mais accompagnant. J'ai surtout aimé l'ambiance, c'est un roman qui apaise, qui fait aimer la vie. La fin du livre est sublime et ne pouvait pas être différente. Un livre qui fait aimer le désert, qui fait aimer la littérature, qui fait surtout aimer Edward Abbey.
5/5
Gallmeister - 212 pages.
4è de couverture : Chaque année, aux premiers jours de l'été, Billy quitte ses parents et sa ville, il monte dans un train et traverse le pays en direction de l'Ouest. Arrivé sous le ciel infini et le soleil éclatant du Nouveau Mexique dans le ranch de son grand-père, Billy chausse ses bottes, retrouve son cheval et parcourt les étendues arides et sauvages. L'été de ses douze ans, il découvre le ranch au bord de l'insurrection : l'US Air Force s'apprête à réquisitionner les terres de son grand père pour y installer un champ de tir de missiles. Mais le vieil homme ne l'entend pas ainsi. Et Billy compte bien se battre à ses côtés….
Voilà un roman dans lequel on se sent "en famille" et que l'on n'a pas envie de quitter… Le récit est lent et l'histoire en elle-même ne commence que tard, mais quelle saveur de vivre avec Billy et son grand père, ainsi que Lee, l'ami fidèle, dans un ranch isolé du Nouveau Mexique, où l'homme vit en symbiose avec la nature, sous une chaleur suffocante, et parcourt les terres au cours de longues chevauchées dans le désert. L''auteur nous décrit les paysages, la faune et la flore du désert avec une écriture simple mais très belle. Les personnages sont très attachants : le grand père rebelle et son petit fils qui lui ressemble tant, l'ami lucide mais accompagnant. J'ai surtout aimé l'ambiance, c'est un roman qui apaise, qui fait aimer la vie. La fin du livre est sublime et ne pouvait pas être différente. Un livre qui fait aimer le désert, qui fait aimer la littérature, qui fait surtout aimer Edward Abbey.
5/5
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Avec un commentaire pareil, je ne peux que l'envisager! Merci Chantal
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géromino- Nombre de messages : 5633
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Je voulais juste ajouter (j'ai oublié hier) que ce livre a le BON nombre de pages. L'histoire est concise et sans temps mort et je ne me suis jamais ennuyée. Il y a souvent de très bons livres mais ce sont de gros pavés qui mériteraient selon moi d'être souvent réduit d'une centaine de pages voire plus…. Là juste comme il faut. C'est aussi pour cela que je lui ai mis un 5.
Bonne lecture Géronimo et Kattylou.
Bonne lecture Géronimo et Kattylou.
Chantal- Nombre de messages : 3226
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Le feu sur la montagne
Comme tous les étés Billy passe ses vacances au Nouveau Mexique dans le ranch de son grand père Le ranch V a été construit par le grand père de John, le vieil homme y a toujours vécu et le bétail et les chevaux sont toute sa vie.depuis le décès de son épouse Mais le gouvernement fait des tirs de missiles dans le désert et il est sommé de quitter le ranch
Lu dans le cadre du challenge US pour le Nouveau Mexique ,ce livre et l’auteur ont été une belle découverte.La nature est très présente et la chaleur et la poussière sont bien palpable on est dans l'ambiance western dès le début. Le grand père est un personnage fort et entêté il va lutter seul contre le gouvernement . Il entretient avec son petit fils une relation très étroite en fait malgré les années grands père et patit fils se ressemblent énormément
Edward Abbey est un militant écologiste radical à sa mort en 1898 il demanda à être enterré dans le desert et personne ne sait où se trouve sa tombe Pas étonnant que ce roman soit un plaidoyer contre le gouvernement. Il rappelle aussi que le terre n’est à personne. Le grand père de John a volé cette parcelle aux Apaches, le gouvernement le « vole » à son tour.
Je relirai cet auteur c'est certain
4.5/5
Comme tous les étés Billy passe ses vacances au Nouveau Mexique dans le ranch de son grand père Le ranch V a été construit par le grand père de John, le vieil homme y a toujours vécu et le bétail et les chevaux sont toute sa vie.depuis le décès de son épouse Mais le gouvernement fait des tirs de missiles dans le désert et il est sommé de quitter le ranch
Lu dans le cadre du challenge US pour le Nouveau Mexique ,ce livre et l’auteur ont été une belle découverte.La nature est très présente et la chaleur et la poussière sont bien palpable on est dans l'ambiance western dès le début. Le grand père est un personnage fort et entêté il va lutter seul contre le gouvernement . Il entretient avec son petit fils une relation très étroite en fait malgré les années grands père et patit fils se ressemblent énormément
Edward Abbey est un militant écologiste radical à sa mort en 1898 il demanda à être enterré dans le desert et personne ne sait où se trouve sa tombe Pas étonnant que ce roman soit un plaidoyer contre le gouvernement. Il rappelle aussi que le terre n’est à personne. Le grand père de John a volé cette parcelle aux Apaches, le gouvernement le « vole » à son tour.
Je relirai cet auteur c'est certain
4.5/5
Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Le gang de la clef à molette
Note : 3.75/5
Le résumé a déjà été fait ci-avant.
Critique : J'ai bien aimé cette lecture mais j'ai eu un peu de mal à accrocher au style d'Edward Abbey. L'histoire est intéressante, j'ai suivi avec plaisir les aventures de ces 4 rebelles attachants qui s'unissent pour saboter des installations industrielles. Le ton ironique, sarcastique est plaisant. C'est un hymne aux grands espaces et au respect de la nature. On note que le propos est toujours tristement d'actualité malgré quasi 50 ans passés depuis l'écriture. Mais entre deux scènes d'action, je trouvais le roman un peu plat. Une lecture tout de même très intéressante.
Note : 3.75/5
Le résumé a déjà été fait ci-avant.
Critique : J'ai bien aimé cette lecture mais j'ai eu un peu de mal à accrocher au style d'Edward Abbey. L'histoire est intéressante, j'ai suivi avec plaisir les aventures de ces 4 rebelles attachants qui s'unissent pour saboter des installations industrielles. Le ton ironique, sarcastique est plaisant. C'est un hymne aux grands espaces et au respect de la nature. On note que le propos est toujours tristement d'actualité malgré quasi 50 ans passés depuis l'écriture. Mais entre deux scènes d'action, je trouvais le roman un peu plat. Une lecture tout de même très intéressante.
cookie610- Nombre de messages : 5559
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
"Le gang de la clef à molette" Gallmeister -édition poche "Totem"- 2019 490 pages
Certainement un des livres culte en matière de défense de l'environnement! Un cri de révolte contre la destruction de la nature. Un hurlement de rage envers les puissantes compagnies intouchables de l'industrie qui, par leurs activités défigurent les plus belles choses que la Nature ait créées. Un incontournable, si on considère la prise de conscience qu'il suscite sur la nocivité des activités humaines au coeur du monde qui nous entoure.
Le gang: George Hayduke, vétéran du Viet-Nam, le plus acharné, inarrêtable, kamikaze, il est prêt au pire, il a toujours une bière à portée du gosier et un gros revolver à portée de la main!
Seldom Smith, dans la vie civile, il organise pour des touristes en mal de sensations, des descentes en radeau sur le Colorado et connait les canyons comme sa poche; pondéré et réfléchi, il parvient souvent (mais pas toujours) à canaliser les élans dévastateurs de George.
"Doc" Sarvis, avec sa secrétaire/assistante/maîtresse et compagne Bonnie Abbzug, ils s'en prennent aux immenses placards publicitaires qui défigurent les beautés désertiques et paysages somptueux naturels, n'hésitant pas à mettre le feu aux panneaux ou à en scier les poteaux. C'est un bon début!
Ces quatre personnages "à la moralité douteuse" (opinion des autorités locales) se sont rencontrés lors d'une descente en radeau. A la faveur de la halte du soir, en partageant leurs opinions et leurs idées (et quelques flacons de Wild Turkey...), une sorte de pacte tacite les a soudés, et... "Ils se préparèrent méthodiquement".
"(...) _ C'est c'te nouvelle route qu'ils nous construisent, dit Smith.
_Et c'était quoi, le problème de l'ancienne?
_L'ancienne était trop ancienne, expliqua Smith. Elle monte et descend les montagnes et passe par tous les trous paumés et contourne les têtes de canyons et n'est pas goudronnée et prend beaucoup trop de temps pour aller où que ce soit. Cette nouvelle route fera gagner dix minutes aux gens entre Blanding et les Natural Bridges.
_C'est une route de comté? demanda Doc.
_Ils la construisent pour le bien-être de certaines compagnies qui font des affaires dans le comté, mais c'est pas une route de comté, c'est une route d'Etat. C'est pour aider les pauvres gars qui possèdent les mines d'uranium et les flottes de camions et les marinas du lac Powell, voilà pourquoi c'est fait. Eux aussi, ils ont besoin de croûter. (...)"
Une portion de dialogue (un tantinet ironique, comme on va en rencontrer souvent) entre les membres du Gang qui illustre un peu l'état d'esprit de nos dynamiteurs artisanaux. Pour la suite, ici, il vont s'acharner à saboter les engins de ce chantier autoroutier: vidanger les huiles de moteur, sectionner les câbles électriques et les durits hydrauliques, verser du sable dans les carters d'huile, ou du sucre dans les réservoirs d'essence. "De la belle ouvrage", (certes d'amateurs, mais en tout cas fort consciencieux!) pour cette première intervention d'envergure. D'autres suivront, aussi spectaculaires, mais de plus en plus risquées! Car les autorités commencent à réagir, et resserrent leur étau sur cette bande de "terroristes écologiques". Et il va y avoir des sacrées poursuites!
Ce livre a une résonnance toute particulière quand on pense aux actions menées de nos jours par quelques militants défenseurs du climat et d'une manière générale de l'environnement. Ces "éco-terroristes" (le terme n'est pas nouveau, il est déjà utilisé dans le livre page 62!) sont en quelque sorte les descendants de ces intrépides du Gang. Moins furieux sans doute que ces risque-tout armés (on est aux States!), mais certainement pas moins déterminés: pensez aux activistes de Green Peace ou Sea Shepherd, aux collectifs qui en France s'opposent aux projets des Mega bassines, ou autoroutiers (tiens tiens!).
En tout cas, cette lecture a été un pur bonheur pour moi. Elle n'a pas manqué d'exalter ma fibre rebelle écolo! Les dialogues dans le style familier et populaire (il y a quand même un paquet de mots orduriers!) contribuent à rendre sympathiques nos quatre défenseurs de la nature jusqu'au-boutistes.
Un coup de coeur!
Note: 5/5
Certainement un des livres culte en matière de défense de l'environnement! Un cri de révolte contre la destruction de la nature. Un hurlement de rage envers les puissantes compagnies intouchables de l'industrie qui, par leurs activités défigurent les plus belles choses que la Nature ait créées. Un incontournable, si on considère la prise de conscience qu'il suscite sur la nocivité des activités humaines au coeur du monde qui nous entoure.
Le gang: George Hayduke, vétéran du Viet-Nam, le plus acharné, inarrêtable, kamikaze, il est prêt au pire, il a toujours une bière à portée du gosier et un gros revolver à portée de la main!
Seldom Smith, dans la vie civile, il organise pour des touristes en mal de sensations, des descentes en radeau sur le Colorado et connait les canyons comme sa poche; pondéré et réfléchi, il parvient souvent (mais pas toujours) à canaliser les élans dévastateurs de George.
"Doc" Sarvis, avec sa secrétaire/assistante/maîtresse et compagne Bonnie Abbzug, ils s'en prennent aux immenses placards publicitaires qui défigurent les beautés désertiques et paysages somptueux naturels, n'hésitant pas à mettre le feu aux panneaux ou à en scier les poteaux. C'est un bon début!
Ces quatre personnages "à la moralité douteuse" (opinion des autorités locales) se sont rencontrés lors d'une descente en radeau. A la faveur de la halte du soir, en partageant leurs opinions et leurs idées (et quelques flacons de Wild Turkey...), une sorte de pacte tacite les a soudés, et... "Ils se préparèrent méthodiquement".
"(...) _ C'est c'te nouvelle route qu'ils nous construisent, dit Smith.
_Et c'était quoi, le problème de l'ancienne?
_L'ancienne était trop ancienne, expliqua Smith. Elle monte et descend les montagnes et passe par tous les trous paumés et contourne les têtes de canyons et n'est pas goudronnée et prend beaucoup trop de temps pour aller où que ce soit. Cette nouvelle route fera gagner dix minutes aux gens entre Blanding et les Natural Bridges.
_C'est une route de comté? demanda Doc.
_Ils la construisent pour le bien-être de certaines compagnies qui font des affaires dans le comté, mais c'est pas une route de comté, c'est une route d'Etat. C'est pour aider les pauvres gars qui possèdent les mines d'uranium et les flottes de camions et les marinas du lac Powell, voilà pourquoi c'est fait. Eux aussi, ils ont besoin de croûter. (...)"
Une portion de dialogue (un tantinet ironique, comme on va en rencontrer souvent) entre les membres du Gang qui illustre un peu l'état d'esprit de nos dynamiteurs artisanaux. Pour la suite, ici, il vont s'acharner à saboter les engins de ce chantier autoroutier: vidanger les huiles de moteur, sectionner les câbles électriques et les durits hydrauliques, verser du sable dans les carters d'huile, ou du sucre dans les réservoirs d'essence. "De la belle ouvrage", (certes d'amateurs, mais en tout cas fort consciencieux!) pour cette première intervention d'envergure. D'autres suivront, aussi spectaculaires, mais de plus en plus risquées! Car les autorités commencent à réagir, et resserrent leur étau sur cette bande de "terroristes écologiques". Et il va y avoir des sacrées poursuites!
Ce livre a une résonnance toute particulière quand on pense aux actions menées de nos jours par quelques militants défenseurs du climat et d'une manière générale de l'environnement. Ces "éco-terroristes" (le terme n'est pas nouveau, il est déjà utilisé dans le livre page 62!) sont en quelque sorte les descendants de ces intrépides du Gang. Moins furieux sans doute que ces risque-tout armés (on est aux States!), mais certainement pas moins déterminés: pensez aux activistes de Green Peace ou Sea Shepherd, aux collectifs qui en France s'opposent aux projets des Mega bassines, ou autoroutiers (tiens tiens!).
En tout cas, cette lecture a été un pur bonheur pour moi. Elle n'a pas manqué d'exalter ma fibre rebelle écolo! Les dialogues dans le style familier et populaire (il y a quand même un paquet de mots orduriers!) contribuent à rendre sympathiques nos quatre défenseurs de la nature jusqu'au-boutistes.
Un coup de coeur!
Note: 5/5
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Re: Edward ABBEY (Etats-Unis)
Cela fait longtemps qu'il est dans ma liste à lire !
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