Adlène Meddi (Algérie)

Meddi Adlène
1994
Editions Rivages/noir septembre 2018

ISBN 978 2 7436 4475 8

327 pages



Présentation de l'éditeur
En 1994, alors que l'Algérie est déchirée par la guerre que se livre l’armée et les islamistes, quatre lycéens d'Alger décident de former une organisation clandestine. Poussés à commettre un assassinat, ils échappent de justesse aux services spéciaux, la fameuse Sécurité militaire. Mais au terme de cette décennie noire, comment surmonter les traumatismes de leur génération ? Amin sera interné dans un hôpital psychiatrique tandis que Sidali, de retour d'exil, sera arrêté. Dix ans après les actions du groupuscule, leur cas intéresse encore un mystérieux général. Roman d'apprentissage d'une jeunesse perdue, roman noir relatant le climat de paranoïa durant la guerre civile, cette fresque des années 1990 est portée par une écriture poétique et une révolte poignante.
Mon avis
Dans ce roman, il y a un groupe d’adolescents, Amin, Sidali, Farouk, Nawfel et Kahina qui étaient plein d’espoir pour leur avenir mais l’Histoire va frapper cette jeunesse. Il faut quand même dire que le roman commence dans un cimetière, on enterre le père d’Amin, qui était colonel, qui fut l’un des seigneurs de la guerre en 1990, une figure terrible des forces de sécurité, c’est lorsque assistant à la cérémonie que Sidali se souvient…. De son père Farès qui a combattu avec Sibur, le père de Amin pendant la guerre de la Libération, faisant partie d’un même réseau, de la mutinerie de la prison de Serkadji qui fit 100 morts, une nouvelle guerre de l’Algérie en feu et à sang dans les années 1990. Mais cette guerre finira t-elle un jour ? Car l’Histoire frappe encore, on retrouve des chefs puissants qui ont pour nom Structure et Sanctuaire, une nouvelle guerre ou des lycéens à l’innocence gâchée vont basculer dans une entreprise de vengeance, ils vont former un groupe clandestin anti-terroriste qui pourrait devenir des règlements de compte car les Algériens tuent les Algériens, les tueurs étant des deux côtés, les Barbus du FIS et les flics ivres de vengeance mais aussi ces jeunes à l’innocence brisée par la violence. Dans ce roman noir et historique ou enquêtes, crimes, services secrets, violence fratricide et vengeance sont les thèmes principaux, pas très facile à lire cependant passionnant,l’auteure nous raconte les années 1990 qui ont marqué ce pays. Très apprécié  4,5/5

1994
Rivages noirs - 480 pages - Sept. 2018



Quatrième de couverture : 1994 : c'est l'année où tout bascule pour quatre jeunes lycéens algérois d'El-Harrach. Le pays est à feu et à sang lorsque ces adolescents décident de former, avec leurs propres moyens, un groupe clandestin de lutte antiterroriste. Dans ce roman dense et puissant, à travers des personnages aussi emblématiques que complexes, Adlène Meddi raconte les guerres qui ont marqué le pays et qui imprègnent encore si intensément le présent des Algériens.

Mon avis : un roman noir et dense sur l’Algérie d’aujourd’hui, qui m’a demandé un effort certain pour comprendre et bien imbriquer les différentes périodes historiques de ce pays (merci Wikipédia) Mais une fois les évènements historiques bien en place dans ma tête, et le style du récit approprié, j’ai apprécié cette histoire, ou plutôt ces histoires. Histoires de guerres, de vengeance, de famille, de générations. J’ai aimé comprendre un peu mieux la situation contemporaine de ce pays, avec lequel nous partageons une histoire commune, mais que je connais si peu en réalité.
C’est un roman sombre, dur, qui n’amène pas beaucoup d’espoir.
Cela n’en reste pas moins un récit important, qui fait réfléchir. Et quand on regarde la situation du monde aujourd’hui, on ne peut que frémir à l’idée de ce qui attend les générations futures.
Une lecture à choisir quand on a le moral.

Ma note : 3,25/5