Johannes ANYURU (Suéde)

Anyuru Johannes

Ils se noieront dans les larmes de leurs mères
Actes Sud novembre 2018

335 pages

ISBN 978 2 330 11433 6


Quatrième de couverture
Un soir d’hiver, deux hommes et une femme ayant prêté allégeance à Daech prennent pour cible une librairie de Göteborg où a lieu une rencontre avec Göran Loberg, connu pour ses caricatures du Prophète. Mais au moment où l’un d’eux s’apprête à égorger le dessinateur, la femme éprouve un trouble étrange, un sentiment de déjà-vu, et abat le bourreau d’une balle dans la gorge.
Jugée schizophrène, elle est internée dans un hôpital psychiatrique et personne ne saura jamais vrai-ment ce qui s’est passé ni pourquoi elle n’est pas allée au bout de l’action terroriste. Quelques années plus tard, elle prend contact avec un écrivain pour raconter enfin son histoire. Une histoire qui va ébranler une à une toutes les certitudes de son interlocuteur.
Hybride et profondément original, Ils se noieront dans les larmes de leurs mères est un roman d’anticipation bouleversant en même temps qu’une chronique féroce de la violence contemporaine. Un roman troublant et nécessaire
Mon avis
Le roman commence par un attentat dans une librairie en Suède, deux garçons et une fille prénommée Nouki sont les assaillants qui en veulent principalement à un écrivain, cette avec eux on se trouve dans un chaos de livres, de jeux renversés, d’otages et de victimes, la terroriste sait qu’elle va mourir….Elle ne meurt pas et quelques années plus tard, on la retrouve dans un hôpital psychiatrique, elle raconte son histoire par petits épisodes à un journaliste, c’est pour cela que présent, futur et passé alternent dans son récit, ce qui rend la lecture assez difficile d’autant plus que l’on saute d’un moment à l’autre et qu’il faut s’accrocher. Revenons à Nouki qui a oublié d’ou elle vient, elle se trouve en Suède, mais comment est-elle arrivée dans ce pays qui exclut les anti-suédois, elle cherche à comprendre comment elle a pu jurer allégeance à Daech mais aussi qui elle est, par épisodes elle sait qu’elle a vécu dans un camp, cependant sa schizophrénie est toujours présente. Les voix de la jeune femme et du journaliste-écrivain se mêlent, ce qui en fait pose des questions à ce dernier, car écrire cette histoire n’est-il pas comme une complicité pour cette homme qui quitter le pays avec sa femme et sa petite fille, à chacun de juger….Il est certain que ce très bon roman d’anticipation écrit avec un certain courage crée de la réflexion pour les années à venir…;4,5/5