Shih-Li Kow (Malaisie)

Aurore Lun 25 Mar 2019 - 17:42

Née dans la communauté chinoise de Kuala Lumpur, Shih-Li Kow écrit en anglais. Son premier recueil de nouvelles, Ripples and Other Short Stories, publié en 2009, a été finaliste du Prix international Frank O’Connor. Jouant admirablement du proche et du lointain, du particulier et de l’universel, du vraisemblable et du fabuleux, du sérieux et du cocasse, sa voix singulière défend sans conteste la diversité et l’ouverture – politique, artistique, ou écologique – dans la Malaisie multiculturelle d’aujourd’hui, à travers des figures qu’elle nous rend inoubliables. La Somme de nos folies est son premier roman, et c’est un enchantement.

Source : Zulma

Aurore Lun 25 Mar 2019 - 17:49

La somme de nos folies / Shih-Li Kow ; trad. par Frédéric Grellier

(Zulma, 2018, 366 p.)

A Lubok Sayong, près de Kuala Lumpur, une famille un peu originale prend forme. Beevi, petite mamie Malaise, décide d’adopter Mary Anne, une orpheline qui a accumulé bien des déboires à 11 ans. Miss Boonsidik est ainsi recrutée pour tenir le bed & breakfast qui ouvre en lieu et place de la grande maison (leur résidence principale). Y transite également Auyong, le vieux copain de Beevi qui est un Chinois propriétaire de l’usine de litchis. Les personnages sont fort bien campés entre tranquillité de bon aloi et verve de tous les diables.

Dans cette communauté où les ragots vont vite, les gens sont tout de même emplis de bienveillance et chacun converse avec entrain. Chaque chapitre donne voix soit à Mary Anne soit à Auyong ce qui fait alterner sagesse et jeunesse sur cet endroit à part. Cela donne une intrigue pleine de peps et de fantaisie où les poissons sont dotés d’esprit et où les bonnes sœurs sont toutes appelées « Mary [quelque chose] ».

Sans doute que la vivacité de plume tient au fait que Shih-Li Kow fait partie de la communauté chinoise installée en Malaisie. Cet éclectisme culturel n’est pas une exception car sur l'île cohabitent Malais, Chinois et Indiens. Malgré des différences ethniques et religieuses, la tolérance est un des maîtres-mots qui transparaît de ce récit. Ce premier roman est une fiction qui excite l’imaginaire et incite à l’ouverture ! Un fort bon cru qui donne des envies d'expatriation Wink

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4,25/5

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