Philippe Gerin (France)

Gerin Philippe
Les voyages de Cosme K
Editions Gaïa août 2019
ISBN 978 2 84720 869 6
287 pages

Quatrième de couverture
Un jeune homme fuit son passé et trouve refuge dans l'errance. Au bord du cercle polaire en Norvège, sur les rives sauvages du lac Baïkal ou dans la modernité enivrante de Singapour, des inconnus l'accueillent avant que la route, pourtant, ne le reprenne. Tous l'appellent Cosme K. Alors qu'il aborde les confins du monde connu, son frère se lance sur ses traces pour réconcilier leur destin.
Mon avis
Quelques personnages attachants dans cette histoire qui se déploie dans des paysages majestueux, Cosme K fuyant son passé et se réfugiant dans une errance qui pourrait être sans fin, va au hasard des rencontres. C’est au bord du cercle polaire en Norvège, qu’il pose son sac, pendant plusieurs semaines, il habite la maison de Maïken et possède aussi le corps de cette dernière qui vient de perdre son mari Jonas, aidée de Nora et son mari Olav qui seront à ses côté lorsque Cosme K reprendra son sac et disparaîtra, alors qu’elle lui avait dit; Il faut que tu voies l’hiver. Ne pars pas avant d’avoir vu l’aube bleue glisser sur la lande couchée et sur les rochers pointus, lorsque le jour ne vient jamais. Ne pars pas avant d’avoir ressenti sur ta peau les lumières d’un ciel strié d’aurores boréales. Ne pars pas, pas encore. Il est parti, il longe les eaux du lac Baïkal, vit chez Olga et apparemment il aime le corps des femmes et repart pour Singapour et sa modernité. Et chaque fois notre héros est accueilli par des inconnus et s’immisce dans leur quotidien avant que la route, pourtant, ne le reprenne. Son frère Ayden se lance sur ses traces, il retrouve les personnes que Cosme K a croisés, il s’efforce de reconstituer son parcours. Réussira t-il ? Un très bon roman traversé par la culpabilité et le pardon et qui nous plonge dans une histoire dure et réaliste mais aussi poétique et touchante… Un véritable coup de coeur 5/5

Gerin Philippe
La mélancolie des baleines
(Gaïa) 18 août 2021
274 pages

Quatrième de couverture

Pour honorer la promesse faite à leur fils Eldfell de l’emmener voir les baleines en Islande, Ayden et Sasha sont de retour là où tout a commencé pour eux. Mais neuf ans après, l’île a bien changé et la vulnérabilité nouvelle de leur enfant teinte d’inquiétude l’euphorie du voyage tant attendu.

Chauffeur de bus, Guðmundur arpente inlassablement chaque jour la route circulaire. À la nuit tombée, il se rêve écrivain et couche sur le papier des bribes de romans. Abandonné par ses parents, l’homme aux yeux vairons cherche à savoir qui il est vraiment. La tache de naissance à la forme énigmatique, sur son cou, pourra-t-elle l’aider à percer le mystère de ses origines ?

Après une vie passée à prendre soin des autres, Arna est retournée habiter la maison bleue de son enfance. Dans les confins de ce territoire sauvage, la disparition inexpliquée de son compagnon vingt-cinq ans plus tôt continue de la hanter. Quand d’étranges phénomènes se produisent autour de sa propriété, elle se prend à imaginer l’impossible.

Un soir de tempête, Ayden, Sasha, Eldfell et Guðmundur finiront par s’échouer dans la maison d’Arna, en surplomb de la plage de sable noir où viennent se laisser mourir des cétacés. Au matin, tout aura changé pour eux.

À travers les trajectoires de personnages meurtris, mais n’ayant pas renoncé à faire l’expérience de la bonté et de la beauté, Philippe Gerin dessine une fraternité nouvelle dans un monde en lambeaux. Il signe un roman lumineux et onirique, à la poésie entêtante.
Mon avis
Dans ce roman poétique, le petit Eldfell est un enfant de santé chétive, désireux de voir les baleines, avec ses parents, avec eux l’auteur nous embarque vers l’Islande poétique et dépaysante. Dès le début nous suivons trois autres personnages avec leurs histoires différentes qui au fil des pages s’entremêlent, tous vont se retrouver dans une petite maison bleue, partageant leur peine, cependant s’entraidant lors d’une nuit d’éclipse apocalyptique. Ce sont les baleines échouées sur la plage qui vont permettre à ces êtres blessés par la vie de connaître la beauté des paysages de l’Islande, les croyances des islandais, ce qui leurs permet de ne pas renoncer à la beauté du monde et se réapproprier leurs vies. Et c’est bien ce que l’auteur à travers les trajectoires de ces personnages meurtris signe ce roman superbe de fraîcheur et dessine une fraternité nouvelle dans ce monde en péril ….4,5/5

LES VOYAGES DE COSME K :
Gaïa Editions - 287 pages.


    Jeune homme solitaire et insaisissable, Cosme K s'élance sur les chemins du monde pour échapper à son enfance. Au gré des rencontres, il éprouve le charme magnétique du cercle polaire en Norvège, plonge dans les eaux troubles du lac Baïkal et s'abandonne à la modernité enivrante de Singapour. Accueilli par des inconnus à chacune de ses escales, il se glisse dans leur vie, avant de reprendre sa route. Un voyage toujours recommencé.

    Trois lieux dans le monde où Cosme K va séjourner, où il va rencontrer des hommes, aimer des femmes, mais d'où il doit partir quand l'attachement se fait trop profond. Quelque chose de son enfance le tenaille, l'empêche de se livrer, de vivre paisiblement sa vie. La culpabilité, la tristesse, le chagrin sont dans son coeur, sa tête, il fuit encore et toujours. Mais son jeune frère va partir à sa recherche, suivre ses traces pour d'éventuelles retrouvailles K?

    Une très belle histoire, qui se passe souvent en pleine nature au pays des aurores boréales ou en pleine forêt au bord du Baïkal, hormis le séjour à Singapour. Une très très belle écriture également, qui m'a fait relire plusieurs fois certains passages, avec de l'émotion,
souvent de la mélancolie et toujours un brin de poésie. Le suspense dure jusqu'à la toute fin du livre (et la signification de cette lettre K) et le lecteur fait lui aussi un très beau voyage.

J'ai beaucoup aimé.

5/5 

Chantal je ne connais pas cet auteur Lalyre et toi semblez à priori l'apprécier et un de plus à noter je vais voir si il est à la bibliothèque