Norbert Scheuer (Allemagne)

Scheuer Norbert
Les abeilles d’hiver
Actes Sud 6 janvier 2021
395 pages
Quatrième de couverture Allemagne
Janvier 1944. Les bombardiers alliés sillonnent sans fin le ciel de l’Eifel, cette région frontalière de l’Allemagne avec la Belgique. Depuis son jardin, l’apiculteur Egidius les observe et pense à son frère, pilote, dont il n’a plus de nouvelles. Tous les matins, Egidius porte un soin amoureux à ses abeilles. L’après-midi, il va à la bibliothèque, où il a entrepris de traduire les écrits d’un moine du XVe siècle racontant le retour dans l’Eifel du cœur de saint Cusanus, conservé dans du miel. Le soir, il entretient des aventures avec plusieurs femmes du village dont les hommes sont au front. Et la nuit, parfois, il transporte clandestinement des Juifs dans ses ruches jusqu’à la frontière. Écrit sous la forme d’un journal qui s’étend de l’hiver 1944 à l’hiver 1945, Les Abeilles d’hiver est tout à la fois un traité poétique d’apiculture, une réflexion sur la nature de la liberté, une absorbante chronique de l’arrière et le portrait touchant d’un homme sans qualité sur le point d’être englouti par la fureur aveugle de l’histoire.

Mon avis
L’apiculteur qui est aussi le narrateur a beaucoup de travail avec ses ruches héritées son père, ce fut d’ailleurs de tout temps que ce métier s’est transmis de père en fils. En fait il semblerait que c’est Ambrosius, un bénédictin de leurs ancêtres qui vivait dans le monastère non loin de là, élevait des abeilles. Revenons au narrateur souffrant de crises d’épilepsie qui s’occupe uniquement de ses abeilles et fait des recherches à la bibliothèque, uniquement pour lui, sur leur ancêtre bénédictin, il gagne sa vie en livrant des produits à base de miel. Il observe aussi les avions car de plus en plus d’avions ennemis survolent la région et qu’il en identifié un, il le dessine et nous retrouvons ses dessins au fil des pages. Mais notre héros a une autre activité, il se met en danger en cachant et faisant traverser la frontière à des réfugiés. C’est écrit sous la forme d’un journal allant de 1944 à 1945 que le narrateur nous conte ses journées, c’est grâce à ses écrits que j’ai compris le travail d’un apiculteur, car il en parle avec beaucoup de détails, nous dit que l’hiver, elle se consacre uniquement à leur survie devant le froid, que leur colonie est comme un organisme qui inspire au printemps, expire en été et se repose en hiver, à ce moment là, il a beaucoup à préparer pour pour la saison prochain, des activités des abeilles, je ne dis rien de plus. J’ai beaucoup aimé ce roman intéressant ou l’apiculture prend une grande place et nous fait réfléchir sur la nature, sans oublier que nous sommes en période de guerre, un très bon roman…..4/5