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Anuk ARUDPRAGASAM (Sri-Lanka )

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Message  Awara Sam 8 Avr 2023 - 13:33

Anuk ARUDPRAGASAM (Sri-Lanka ) Captu229



Anuk Arudpragasam est né en 1988 à Colombo. C' est un auteur sri-lankais tamoul écrivant en anglais et en tamoul.

Docteur en philosophie diplômé à l’université de Columbia, il a publié deux romans. Le premier, Un bref mariage, a été nominé au prix Dylan-Thomas. Le deuxième, Un passage vers le Nord, lui a valu d’être l’un des finalistes du Booker prize en 2021.

Arudpragasam a amorcé sa carrière d'écrivain en 2016 avec la publication d'Un bref mariage (The Story of a Brief Marriage). Ce roman, écrit entre 2011 et 2014, décrit un jour et une nuit dans la vie de deux jeunes Tamouls, Dinesh et Ganga, qui sont contraints de se marier alors que l'armée srilankaise intensifie ses bombardements sur le camp où ils sont réfugiés. Une critique du Monde a loué un « premier roman, impressionnant de maîtrise, de densité et de force.

Le deuxième roman d'Arudpragasam, Un passage vers le nord (A Passage North), a été présélectionné pour le Prix Booker 2021.

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Message  Awara Sam 15 Avr 2023 - 15:41

UN PASSAGE VERS LE NORD
Anuk Arudpragasam
Traduit de l’anglais par Dominique Vitalyos
Le bruit du monde - 2022 - 294 pages

Anuk ARUDPRAGASAM (Sri-Lanka ) Captu230

Ce roman est difficile à résumer parce qu’il n’y a presque pas d’histoire, c’est plutôt une longue méditation dans un contexte social et politique boulversé qui fait suite à la guerre civile qui a ravagé une partie de l’île; c’est cette situation qui donne toute son importance au roman. Je crois que c’est le premier roman que je lis qui a pour cadre le Sri Lanka. J’ai dû souvent faire des recherches pour suivre cette histoire.

Depuis que le Sri Lanka a obtenu son indépendance de la Grande Bretagne en 1948, les relations entre la majorité sri lankaise ( Cinghalaise) — bouddhiste —  et la minorité tamoule originaire du Tamil Nadu, une province du sud de l’Inde— hindouhiste — sont difficiles. Cela a conduit à la formation de groupes qui ont demandé l’indépendance des tamouls du nord et du nord-est de l’île. 1976 a vu la création du mouvement des Tigres Tamouls. Puis le Sri Lanka a été le siège d’une guerre civile féroce qui n’a pris fin qu’en 2009.

Krishan, un jeune homme dont la famille est d’origine tamoule, revient chez sa mère à Colombo après avoir fait des études à New Dehli.. Il vient de rompre avec Anjum, une séparation douloureuse dont le souvenir ne cesse de le hanter. Il a vécu en dehors du pays pendant cette période sanglante, mais a souffert affectivement de ce conflit qu’il nomme génocide: son père a été tué au cours d’un attentat. Il culpabilise d’avoir été loin des combats et essaie d’aider sa région d’origine dévastée par la guerre civile en travaillant pour une ONG locale qui intervient dans le nord dévasté.
Rani, la femme qui s’occupait de sa grand-mère depuis deux ans, décède alors qu’elle s’était rendue chez sa fille dans le nord de l’île, Rani était anéantie par la perte de ses deux fils tués au cours de la guerre, au point d’en avoir presque perdu la raison. Krishan décide de se rendre à ses obsèques.
Le long  voyage en train sur 300 km, vers Kilinochchi, le lieu où Rani va être incinérée, est la partie importante du roman. Au cours de ce long trajet, Krishan se remémore sa relation compliquée avec Anjum. il fait également le bilan de la guerre civile au cours de laquelle les Tamouls ont été anéantis, C’est l’occasion d’une ample méditation philosophique et un temps d’introspection, Le lecteur  s’imprègne des traditions tamoules, des relations familiales de ce peuple et, en particulier, il découvre les rites funéraires et la symbolique de chaque geste. Krishan assiste à la crémation de Rani et cette démarche l’aidera à transcender son malaise et à apaiser sa souffrance. « Les funérailles d’une seule femme valent pour tous ceux qui n’en ont pas eu ». Cette cérémonie est pour tout les tamouls tués et qui n’ont pas eu droit à une cérémonie funéraire.

Ce long monologue intérieur est exprimé avec de longues phrases qui semblent ne pas finir. L’écriture est précise, minutieuse ou chaque mot, chaque histoire a son importance.  C’est une déferlante de réflexions et de descriptions.

Un récit où presque rien ne se passe et  pourtant le lecteur a envie de connaître la fin et il est impossible d’en tourner rapidement les pages.

Note: 5/5

J’ai hésité à mettre cette note, parce que ce roman a été difficile à lire, tant de situations ou faits m’étaient inconnus. Mais, cependant ce roman exigeant est très beau.

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