LEE Hsiao-Feng (Taïwan)
Page 1 sur 1
LEE Hsiao-Feng (Taïwan)
géromino Mer 3 Mai 2023 - 8:34
LEE Hsiao-Feng est né en 1952 à Madou, district de Tainan (Taïwan). Ancien rédacteur en chef des magazines Taïwanais Les années 80 et Asiatique, il est journaliste et écrivain. Actuellement professeur à l'Université Shih-Hsin, au département d'Etudes politiques de l'Université Tung-Wu et membre du conseil d'administration de la Fondation de documentation historique Taïwanaise Wu San-Lian.
(4e de couverture)
(4e de couverture)
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5637
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Re: LEE Hsiao-Feng (Taïwan)
géromino Mer 3 Mai 2023 - 15:57
"Histoire de Taïwan" éd. L'Harmattan coll. Points sur l'Asie 2023 160 pages
S'il y a une île en ce moment qui retient l'attention sur le plan international, c'est bien Taïwan. Le Thème des iles m'a donné envie de m'intéresser de plus près à cette "entité" territoriale très particulière.
Taïwan, au sud-est de la Chine, c'est l'ancienne Formose baptisée ainsi par les Portugais.
Pour la Chine, "Taïwan n'est qu'un lopin de terre insignifiant (...) un territoire dangereux". Quand finalement les Qing intègrent l'île à l'Empire, dans les années 1670, c'est seulement pour y apporter un gouvernorat corrompu et une administration incapable qui vont générer révoltes sur révoltes.
Milieu XIXe, les Américains et les Européens découvrent les richesses de l'île (charbon, soufre, camphre, canne à sucre). Des ports s'ouvrent aux étrangers; l'essor économique est prodigieux! L'île, par le commerce, se tourne vers l'étranger, se modernise, adopte les religions apportées par les missionnaires.
1894: guerre entre la Chine et le Japon. La Chine, perdante dans le conflit, lâche Taïwan, qui sera occupée jusqu'en 1945 par un Japon autoritaire et brutal. A cette époque, la Chine est secouée par la Révolution communiste. Adversaire de Mao, Chang Kaï-Tchek, général nationaliste, se réfugie à Taïwan en 1949 et déclare l'île comme la seule République de Chine (en attendant de reconquérir le continent, aux mains des communistes). La loi martiale est déclarée; un régime autoritaire s'instaure, visant à éliminer toute opposition (surtout communiste). C'est la Terreur blanche; arrestations, procès et exécutions dureront jusqu'en 1960. Pourtant, pendant tout ce temps, les Etats-Unis continuent (sous conditions) à apporter leur aide militaire à Chang Kaï-Tchek, dans le cadre de la lutte anticommuniste.
Mais l'échiquier international bouge. En 1971, la Chine de Mao est reconnue par l'ONU; tandis que, obstiné dans ses positions, Chang Kaï-Tchek en est exclu!
En 1972, Chang Kaï-Tchek vieillissant, passe le relais à son fils Chang Jing-Guo. L'étau se desserre autour de la population. L'essor économique amorcé à la fin des années 60, permet un enrichissement de la société et engendre un mouvement démocratique. Mouvement non exempt de troubles (parfois violents), mais qui laisse présager de bonnes dispositions pour un avenir plus démocratique. Les années 80 vont voir se concrétiser cet élan; à souligner, en 1987 la levée de la Loi martiale qui avait été instaurée en 1949! La censure de la presse aussi est levée.
Dans la dernière décennie du siècle, les vieilles institutions s'écroulent. Des élections parlementaires et présidentielles ont lieu. Taïwan s'ouvre au monde des Droits de l'Homme. Des voix se font entendre en faveur de l'indépendance, d'une part, et d'une entrée à l'ONU d'autre part, sous le nom de Taïwan.
Une citation qui en dit long:
Dans son classement 2000-2001, des pays en fonction du respect qu'ils portent aux droits de l'homme, l'organisation américaine Freedom House citait Taïwan parmi "les pays de liberté", au même rang que le Japon, l'Angleterre, la France et l'Allemagne. La Chine au contraire était classée au deuxième rang des "pays de non-liberté" avec la Rwanda et le Cameroun. On voit là quel gouffre sépare Taïwan de la Chine.
C'est un petit livre qui survole très succinctement le devenir (j'allais dire d'un pays...) d'un "territoire" qui a réussi à bousculer le joug de plusieurs régimes autoritaires durant son histoire. Et à force de volonté, de ténacité de la part de son peuple, il a pu instaurer un régime démocratique qui pourrait servir de modèle à bien des pays.
Le livre a été édité en 2004. Il ne peut donc faire mention des événements récents et notamment les volontés de plus en plus claires et pressantes de la part de la Chine de rattacher Taïwan à "sa sphère d'influence".
Pas de note. Mais une lecture très instructive qui permet de mieux comprendre la position de Taïwan dans l'ordre mondial et vis à vis de son puissant voisin.
S'il y a une île en ce moment qui retient l'attention sur le plan international, c'est bien Taïwan. Le Thème des iles m'a donné envie de m'intéresser de plus près à cette "entité" territoriale très particulière.
Taïwan, au sud-est de la Chine, c'est l'ancienne Formose baptisée ainsi par les Portugais.
Pour la Chine, "Taïwan n'est qu'un lopin de terre insignifiant (...) un territoire dangereux". Quand finalement les Qing intègrent l'île à l'Empire, dans les années 1670, c'est seulement pour y apporter un gouvernorat corrompu et une administration incapable qui vont générer révoltes sur révoltes.
Milieu XIXe, les Américains et les Européens découvrent les richesses de l'île (charbon, soufre, camphre, canne à sucre). Des ports s'ouvrent aux étrangers; l'essor économique est prodigieux! L'île, par le commerce, se tourne vers l'étranger, se modernise, adopte les religions apportées par les missionnaires.
1894: guerre entre la Chine et le Japon. La Chine, perdante dans le conflit, lâche Taïwan, qui sera occupée jusqu'en 1945 par un Japon autoritaire et brutal. A cette époque, la Chine est secouée par la Révolution communiste. Adversaire de Mao, Chang Kaï-Tchek, général nationaliste, se réfugie à Taïwan en 1949 et déclare l'île comme la seule République de Chine (en attendant de reconquérir le continent, aux mains des communistes). La loi martiale est déclarée; un régime autoritaire s'instaure, visant à éliminer toute opposition (surtout communiste). C'est la Terreur blanche; arrestations, procès et exécutions dureront jusqu'en 1960. Pourtant, pendant tout ce temps, les Etats-Unis continuent (sous conditions) à apporter leur aide militaire à Chang Kaï-Tchek, dans le cadre de la lutte anticommuniste.
Mais l'échiquier international bouge. En 1971, la Chine de Mao est reconnue par l'ONU; tandis que, obstiné dans ses positions, Chang Kaï-Tchek en est exclu!
En 1972, Chang Kaï-Tchek vieillissant, passe le relais à son fils Chang Jing-Guo. L'étau se desserre autour de la population. L'essor économique amorcé à la fin des années 60, permet un enrichissement de la société et engendre un mouvement démocratique. Mouvement non exempt de troubles (parfois violents), mais qui laisse présager de bonnes dispositions pour un avenir plus démocratique. Les années 80 vont voir se concrétiser cet élan; à souligner, en 1987 la levée de la Loi martiale qui avait été instaurée en 1949! La censure de la presse aussi est levée.
Dans la dernière décennie du siècle, les vieilles institutions s'écroulent. Des élections parlementaires et présidentielles ont lieu. Taïwan s'ouvre au monde des Droits de l'Homme. Des voix se font entendre en faveur de l'indépendance, d'une part, et d'une entrée à l'ONU d'autre part, sous le nom de Taïwan.
Une citation qui en dit long:
Dans son classement 2000-2001, des pays en fonction du respect qu'ils portent aux droits de l'homme, l'organisation américaine Freedom House citait Taïwan parmi "les pays de liberté", au même rang que le Japon, l'Angleterre, la France et l'Allemagne. La Chine au contraire était classée au deuxième rang des "pays de non-liberté" avec la Rwanda et le Cameroun. On voit là quel gouffre sépare Taïwan de la Chine.
C'est un petit livre qui survole très succinctement le devenir (j'allais dire d'un pays...) d'un "territoire" qui a réussi à bousculer le joug de plusieurs régimes autoritaires durant son histoire. Et à force de volonté, de ténacité de la part de son peuple, il a pu instaurer un régime démocratique qui pourrait servir de modèle à bien des pays.
Le livre a été édité en 2004. Il ne peut donc faire mention des événements récents et notamment les volontés de plus en plus claires et pressantes de la part de la Chine de rattacher Taïwan à "sa sphère d'influence".
Pas de note. Mais une lecture très instructive qui permet de mieux comprendre la position de Taïwan dans l'ordre mondial et vis à vis de son puissant voisin.
_________________
Challenge "Book around the States": 20/50
géromino- Nombre de messages : 5637
Age : 59
Location : Finistère, FRANCE
Date d'inscription : 07/11/2008
Sujets similaires» HUANG Fan (Chine/Taiwan)
» LI Ang [pseudonyme] (Chine/Taïwan)
» FENG Hua (Chine)
» HUANG Kuo-chun (Chine/Taïwan)
» FENG Jicai (Chine)
» LI Ang [pseudonyme] (Chine/Taïwan)
» FENG Hua (Chine)
» HUANG Kuo-chun (Chine/Taïwan)
» FENG Jicai (Chine)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|