Bettina Wohlfarth (Allemagne)

lalyre Mer 6 Sep 2023 - 15:50

Wohlfarth Bettina Le temps des faussaires Editions Liana Levi 6 avril 2023
Quatrième de couverture
Viktor ici, Isidor là. Deux rôles différents, dans deux milieux distincts. Une double identité, forgée dans les années trente à Stuttgart, puis lors d’une parenthèse enchantée à Paris, en 1936. C’est là qu’Isidor, le jeune amateur d’art, l’amoureux, le copiste de talent s’est épanoui. C’est là, rue Lepic, qu’Isidor le faussaire est né. Pourtant, c’est Viktor, en fils obéissant, qui a été rappelé en Allemagne pour faire son service. Exit Isidor! Mais un peu plus tard, il revient à Paris, où sous l’Occupation le pillage des collections juives va bon train. Il reprend ses habits de peintre et sa fausse identité, pour mener, cette fois, une véritable et dangereuse double vie… Quand sa fille Karolin découvre dans un journal caché ce passé insoupçonné, Isidor/Viktor est mort depuis longtemps. Plus possible de lui poser la moindre question, la seule chose qu’elle puisse faire est de suivre ses traces. Parcourir, guidée par son récit, les galeries de la rue La Boétie, traverser les salles les plus secrètes du Jeu de Paume, en compagnie de Rose Valland, y apercevant l’ombre de Göring venu faire son marché… Et démêler le vrai du faux.
Mon avis
Les espoirs que le père de Victor, qui épris de peinture s’évade en changeant de nom, dorénavant il va se cacher sous le nom d’Isidor Schweig. C’est sous ce nom qu’il signe ses premières copies pour un marchand de Stuttgart. Se lançant dans le domaine des faux, il part pour Paris en 1936, Picasso, Bonnard et compagnie accueillent le très séduisant jeune homme, il se lie d’amitié dans le monde de la peinture, c’est au musée qu’il se lie d’amitié avec Rose Valland, au musée du Jeu de Paume, cette femme qui a sauvé des milliers d’œuvres, et lorsque Goering veut s’emparer de Fragonard, de Brueghel ou Rubens, elle là et si un marchand d’art français conseille les nazis, elle est toujours là. Revenons à Isidor qui tombe amoureux de Adèle, d’une jeune socialiste et qu’elle disparait. Ayant repris son nom, Victor est rappelé en Allemagne pour faire son service militaire ensuite il entame une carrière dans les chemins de fer et pendant l’occupation, il intègre les bureaux parisiens de la compagnie allemande. Le roman alterne le récit de la vie de faussaire d’Isidor avec celui de sa fille Karolin qui enquête sur cet homme pour qui elle ressent des sentiments ambivalents. Un roman ou récit qui m’a paru très long, mais ceci n’est que mon avis…4/5