BARBARA (France)

Il ETAIT UN PIANO NOIR… Mémoires interrompus
BARBARA
Le Livre de Poche 189 Pages
039/2024


Résumé (4° de couverture)


Sur cet aveu de désespoir de celle qui disait à son public « Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous » s'ouvrent ces Mémoires, que la mort - survenue en novembre 1997 - ne lui laissa pas le temps d'achever.
Nous y rencontrons la petite fille des Batignolles, qu'une enfance vagabonde, sur fond d'Occupation, amènera notamment à Marseille, à Tarbes, à Saint-Marcellin, avant le retour à Paris. Puis la jeune fille qui, bravant la misère et les déceptions, poursuivra obstinément son rêve : chanter, devant un piano noir, jusqu'aux débuts à L'écluse, aux premiers succès, aux tournées...
Témoignage sensible et vrai sur un métier, la chanson, ce livre est aussi et avant tout l'autoportrait d'une femme rebelle, artiste, solitaire malgré l'adulation de ses fans, et qui aura retenu jusqu'au bout quelques aveux déchirants, livrés dans ces pages.
 
L’auteure, le livre et moi
 
Mon admiration pour Barbara n’est que récente. Bien encore après sa mort, mes relations avec l’artiste se résumaient à un « Aigle noir ». Mais depuis toujours je sentais un besoin de la découvrir et de percer le mystère qui semblait tourner autour d’elle. J’ai ensuite acheté ce qu’on appelle dans le milieu de la chanson un « Best of » à travers lequel me sont revenus des airs déjà entendus et d’autres totalement inconnus. En boucle dans la voiture j’ai apprivoisé les textes. Et puis j’ai commencé à enquêter sur la femme. Le mystère que je pensais être illusion est bien réel. Ses chansons se sont alors transformées en messages, en aveux, et en testament.
Je suis enfin tomber sur cette autobiographie dont je ne connaissais par l’existence. En vérité c’est ma fille qui m’en a parlé.
Ecrire de la magnifique poésie et la mettre en musique est un tout autre art que celui d’écrire des livres. Ma question en ouvrant celui-ci était de savoir si j’y trouverai toute la magie des mots de Barbara ? Réponse :
 
Mon avis :

La mort, qu’a si bien chanté Barbara, a emporté l’artiste avant qu’elle ne puisse terminer sa biographie. Aussi en prologue, l’éditeur a précisé son hésitation à publier ou pas ses mémoires interrompus. Je pense qu’il y a là forme de démagogie auprès du public, l’intérêt commercial prenant généralement le pas sur l’intérêt moral dans ces cas-là.
Après lecture, ma réponse à sa question aurait été : Non.
Non, parce la volonté de tout artiste est de rendre une copie propre et conforme à son but. Le fait que ce livre soit inachevé est un premier élément. Et puis Barbara était une auteure très pointilleuse, qui allait et venait à travers ses textes pour approcher la perfection. Nous y sommes ici assez loin… Je n’y ai retrouvé le talent d’écriture de Barbara.
Cette biographie n’est autre qu’une liste d’évènements évoqués chronologiquement. Je n’y ai découvert que peu de choses que je ne connaissais pas. Mais le point principal de cette déception tient dans le fait que les éléments graves et prépondérants de sa vie sont balayés d’un revers de main. Volonté de l’auteure, pudeur ou inachèvement ??? Je n’ai bien sur pas la réponse mais le constat est là. Pas de poésie, peu de développement d’une vie où se succédèrent la guerre, l’exode, l’inceste, la misère et enfin le succès.
La touche finale de Barbara aurait-elle amélioré tout cela. Je ne sais pas. Mais il me reste ses chansons dont je suis loin d’avoir fait le tour.  Bien belle consolation
 
Ma note : Je m’en abstiens