Franck COURTÈS (France)
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Franck COURTÈS (France)
Réaliste-romantique Lun 29 Avr 2024 - 23:17
crédit photo: Francesca Mantovani/GallimardNé en 1964, photographe à succès, il abandonne ce métier après le passage et l'édition d'image par logiciel pour se tourner vers l'écriture. Malgré des succès d'estime et une relative reconnaissance littéraire (assez pour passer à la télé), son niveau de vie chute dramatiquement, au point qu'il doit enfiler des petits boulots.
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Re: Franck COURTÈS (France)
Réaliste-romantique Lun 29 Avr 2024 - 23:33
À pied d’oeuvre
L’auteur a tourné le dos à son lucratif métier de photographe pour se lancer dans l’écriture. Il est publié chez Gallimard, est invité à des émissions littéraires, mais ceci ne rend pas riche. Il change complètement de classe de revenus, mais sans changer de classe sociale (il garde les codes, les habitudes, les goûts de sa période aisée), alors il est déclassé dans les deux mondes : il ne parvient pas à suivre et sortir avec ses amis, mais il n’a pas les codes ni les ressources pour s’en tirer comme “pauvre”. “Je suis à la misère ce qu’est 17h en hiver : il fait noir mais ce n’est pas encore la nuit.” Il raconte ceci, mais aussi comment il enfile les petits boulots pour arrondir les fins de mois. Il découvre donc la misère de l’économie des applications, la lutte des algorithmes qui jette les miséreux les uns contre les autres, à qui proposera le tarif le plus dérisoire. Mais en même temps il a beaucoup plus de soutien que beaucoup de pauvres : il habite dans un logement à Paris gracieusement laissé par sa mère, de laquelle il emprunte parfois même la voiture.
J’ai d’abord aimé réfléchir à cette situation, à observer les détails qui tuent, mais à la longue le concept est limité et j’étais content de conclure. J’aurais peut-être plus apprécié si j’avais connu le photographe, ou si j’avais entendu parlé de l’auteur avant.
3,5/5
RR
L’auteur a tourné le dos à son lucratif métier de photographe pour se lancer dans l’écriture. Il est publié chez Gallimard, est invité à des émissions littéraires, mais ceci ne rend pas riche. Il change complètement de classe de revenus, mais sans changer de classe sociale (il garde les codes, les habitudes, les goûts de sa période aisée), alors il est déclassé dans les deux mondes : il ne parvient pas à suivre et sortir avec ses amis, mais il n’a pas les codes ni les ressources pour s’en tirer comme “pauvre”. “Je suis à la misère ce qu’est 17h en hiver : il fait noir mais ce n’est pas encore la nuit.” Il raconte ceci, mais aussi comment il enfile les petits boulots pour arrondir les fins de mois. Il découvre donc la misère de l’économie des applications, la lutte des algorithmes qui jette les miséreux les uns contre les autres, à qui proposera le tarif le plus dérisoire. Mais en même temps il a beaucoup plus de soutien que beaucoup de pauvres : il habite dans un logement à Paris gracieusement laissé par sa mère, de laquelle il emprunte parfois même la voiture.
J’ai d’abord aimé réfléchir à cette situation, à observer les détails qui tuent, mais à la longue le concept est limité et j’étais content de conclure. J’aurais peut-être plus apprécié si j’avais connu le photographe, ou si j’avais entendu parlé de l’auteur avant.
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