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Brian COFFEY (Irlande)

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Brian COFFEY (Irlande) Empty Brian COFFEY (Irlande)

Message  Mousseline Mer 12 Nov 2008 - 3:24

De : Eireann561 (Message d'origine) Envoyé : 2007-04-27 15:55

Mort d'Hektor & autres poèmes
Brian COFFEY (1905/1995)

Note : 4

Crépuscule

Brian COFFEY illustre à merveille le proverbe "Nul n'est prophète en son pays!".

Plusieurs raisons à cela, d'abord être poète en Irlande après Yeats ressemblait au parcours du combattant, surtout quand, comme Coffey, on considère que la vague mêlant nationaliste, celtisisme et catholicisme n'est pas une fin en soi. Ses prises de position durant la seconde guerre n'ont rien arrangé. Très cosmopolite, il a vécu, étudié ou enseigné, à Paris, aux États-Unis et en Angleterre.

Après une biographie très bienvenue qui nous apprend que "Trois poèmes" fut éditée à Paris en 1933 et "The death of Hektor" en 1979, ce qui prouve une longévité d'écriture assez rare.

"Trois poèmes" ressemble à une suite logique ; "Exil", puis un train dans "Morte saison", ensuite un bateau dans "Quai".

Un poème démontre parfaitement ses relations amour/haine pour l'Irlande "Tombée de la nuit, plein hiver Missouri". Il fait partie d'une série intitulée "Suite du Missouri" c'est un des plus longs et des plus accessibles de ce recueil. Coffey, à ce moment de sa vie, est enseignant à l'université du Missouri, à côté une ville minière, Byrnesville* fut un des haut lieux de l'émigration irlandaise.

-"A cinq miles d'ici, à Byrnesville

le cimetière est plein de tombes irlandaises

le prêtre est un vieil homme né près de Cork

son gaélique aussi frais que le jour où il a quitté le pays".

Mais pour la jeunesse le problème est différent :

-"Ils ne savent rien de l'Irlande

ils grandissent américains".

Dans le poème qui donne son titre au recueil, Coffey, antinucléaire, compose une allégorie entre la mort d'Hector pendant la guerre de Troie et la fin de notre civilisation actuelle.

Poème sans ponctuation, il dénonce bien avant l'heure le saccage de la nature :

-"Nous qui planifions accordons arrangeons

nous qui fondons dans le consensus

détachons les coupons en biaisant

augmentons les gains sans poser de questions".

Un certain désespoir transparaît dans ses poèmes, surtout dans le dernier "La mort d'Hector", une lecture pas très aisée et un style personnel, marqués par de nombreuses influences européennes qui en fait le moins irlandais des poètes irlandais.

Je voudrais dire ici un grand merci à Monsieur Denis Rigal, homme charmant s'il en est pour m'avoir fait redécouvrir ce poète, lors d'une soirée de poésie, et d'avoir traduit ce recueil. Donnons-lui la parole :

"Quant à la traduction il faut, à l'évidence, être fou pour traduire Brian Coffey, mais pas plus que le poète lui même.......

Un mot également pour les éditions "Folle Avoine" pour la qualité de sa production et ses choix littéraires irlandais, Derek Mahon*, Thomas Kilroy ,et donc Brian Coffey.

Extraits :

- "Les adieux dispersés des mouchoirs sur le quai

Et quelques yeux rougis.... Je n'ai pas pu vous retenir."

- Le désespoir ne fut jamais impératif

d'autres finiront ce que d'autres ont commencé".

- "il y a un amour de l'Irlande

qui fait dépérir les Irlandais"

- "ils disent Laisse les dire Eux Quels poèmes ont-ils faits?

Éditions :"Folle Avoine"

Titre original: Poèmes figurant dans les oeuvres suivantes :

"Three Poems"; "Missouri Sequence"; "The death of Hektor" .

*Ville minière de Pennsylvanie
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