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Abla FARHOUD (Liban/Canada/Québec)

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Abla FARHOUD (Liban/Canada/Québec) Empty Abla FARHOUD (Liban/Canada/Québec)

Message  gallo Mer 12 Nov 2008 - 16:36

De : Mousseliine (Message d'origine) Envoyé : 04/04/2004 01:28
Abla FARHOUD - Le bonheur a la queue glissante
(Éd. de l'Hexagone, 1998, 175 p.)

Dounia a 75 ans, elle a 6 enfants et 5 petits-enfants. Elle vit à Montréal mais elle a aussi vécu 30 ans au Liban. Elle raconte les douleurs et les joies de sa vie. La grande douleur d'avoir toujours encaissé, d'avoir laissé passer, s'être tue. Sa vie n'a été qu'immigration, presque toute sa vie elle a été une étrangère.

Abla Farhoud nous livre un merveilleux roman avec une écriture juste et sans prétention. Elle nous raconte, par la voie de Dounia, la vie de ces femmes immigrantes. Ces femmes qui ont tout supporté dans le silence, ces femmes à qui il ne reste que les enfants mais qui n'ont pas toujours su ou pu les sauver...

J'ai grandement aimé, je vous le suggère très certainement!
Note : 4.5/5
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Née en 1945 à Ain-Hirché, au Liban, Abla Farhoud émigre au Canada au début des années 1950. Dramaturge, lue et jouée au Québec, aux États-Unis, en France, en Belgique et au Liban, elle vit maintenant à Montréal. En 1993, Abla Farhoud a reçu le prix Arletty de l'Universalité de la langue française. Avec "Le bonheur à la queue glissante", son premier roman, elle a obtenu le prix France-Québec 1999. Plusieurs de ses pièces ont été publiées, entre autres : "Quand j'étais grande", "Les filles du 5-10-15 cents", "Quand le vautour danse" et "Maudite machine". Elle a sorti un troisième roman en 2005 : "Le fou d'Omar".



De: Polo
Abla FARHOUD - Le bonheur a la queue glissante

Abla Farhoud raconte de par l'intérieur l'histoire d'une famille libanaise, qui s'est installée d'abord à Terrebonne à 8 km de Montréal, puis finalement dans la métropole. L'auteure n'oriente pas le projecteur vers les problèmes identitaires des exilés. Comme le dit Dounia, la grand'mère, "mon pays, ce n'est pas le pays de mes ancêtres, ni même le village de mon enfance, mon pays, c'est là où mes enfants sont heureux."

Cette figure centrale du roman rappellera à plusieurs la grand'mère qu'ils ont eue, peu importe son origine ethnique. C'est la femme en elle que l'auteure fait ressortir, de sa jeunesse à sa mort. Mariée à un homme ambitieux, qui l'a frappée à coup de pied dans la figure alors qu'elle était enceinte avec l'assentiment de son propre père, elle apprit vite que sa vie la prédestinait à jouer les seconds violons à ses risques et périls. Elle constate donc la situation sans s'apitoyer sur son sort. Elle déplore par contre le manque de dignité dont la femme est l'objet. En guise de compensation, elle s'attache à ses enfants et ses petits-enfants qu'elles gâtent en les gavant des mets qu'elle sait le mieux cuisiner. Son amour maternel se manifeste surtout à l'égard de son fils, autour duquel tourne le suspense du roman.

C'est un beau roman de la vie au féminin, qui est remplie de plusieurs chagrins et de quelques bonheurs. Ce n'est pas pessimiste, car Dounia fournit plein de raisons d'être heureux même si le destin s'amuse à nos dépens. Mais il se dégage quand même une impression de tristesse quand on voit cette femme mourir seule comme c'est le cas pour le lot des humains. Avec une plume alerte et pudique, l'auteure dévoile les secrets intimes d'une arabe qui ne demandait pas grand-chose à l'existence. Son oeuvre reste un bel hommage de reconnaissance aux femmes qui ont vécu la solitude à l'ombre d'autrui.

Note : 4,5/5
gallo
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