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Ornela VORPSI (Albanie)

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Message  Philcabzi Dim 26 Oct 2008 - 14:22

De : Claarabel (Message d'origine) Envoyé : 2005-09-23 04:29
Buvez du cacao Van Houten !
actes sud, 157 pages


Qui n'a pas entendu parler d'Ornela Vorpsi il y a deux ans vivait probablement dans une tanière ?! La belle Albanaise avait déjà paru un recueil de nouvelles, largement autobiographique, qui avait remporté son succès d'estime. Une nouvelle fois, elle privilégie la forme des nouvelles avec "Buvez du cacao Van Houten" et je dois avouer que j'ai flashé sur ce titre. Voilà pourquoi j'ai voulu lire celui-ci avant l'autre (paru en poche). Pour le titre, l'auteur s'explique en quatrième de couverture et dans sa première nouvelle du même nom. Passons...

Pour moi, lire ce livre a finalement eu le même goût que boire du cacao : c'est amer ! Ornela Vorpsi tisse des contes, des légendes, des anecdotes qui courent dans son pays qu'est l'Albanie. Elle met en scène des hommes et des femmes qui n'ont souvent plus rien à perdre, qui sont au bord du gouffre et qui tentent le tout pour le tout : vendre ses maigres trésors pour aller à Rome, se séparer de son fils qu'une mère dédie à la France, quitter l'être aimé parce qu'il est trop beau, être dévoré par ses rêves ou devenir fou. A trop rêver ou désirer l'impossible, celui nuit gravement (à la santé) !

Parmi le lot des treize nouvelles, j'ai aimé "Le prix du thé". Convaincue de savourer un produit rare et d'une exceptionnelle qualité, plus que raffinée, la narratrice a l'estomac noué par l'excitation ! Mais elle constate aussi, par dépit, que son corps n'est finalement pas habitué aux choses merveilleuses !.. et j'en passe. Celle-ci apporte une fraîcheur et une dérision qui parfois font défaut à certaines autres. C'est bien l'un des problèmes de ce livre : l'amertume coule en abondance, aussi c'est bien appréciable de lire quelques pointes d'humour pince-sans-rire pour alléger la donne. La tension est omniprésente, les Albanais semblent être un peuple doué pour le fatalisme, l'accablement et les mystères de disparition, les envies d'ailleurs et d'exil. Même si la lecture n'est pas un calvaire, c'est quand même un soulagement d'en sortir ! J'avais le sentiment de m'enfoncer dans la noirceur des âmes, des destinées de ces gens ordinaires, décidés d'en sortir, mais accrochés à leur sort. Une teinte douce-amère, effectivement. Ma rencontre avec Ornela Vorpsi se conclue en scepticisme, et je lirai "Le pays où l'on ne meurt jamais" un peu plus tard. Mais quand même ! Y'a un truc caché derrière le style de la belle, pour de vrai.

3/5


De : Claarabel Envoyé : 2005-10-06 05:33
Le pays où l'on ne meurt jamais

Albanie est à la fois sensuelle et cruelle, c'est aussi "un pays où l'on ne meurt jamais", contrairement à ces eldorados au-delà des mers qui rendent les exilés plus vulnérables, plus mortels également. Mais avant de s'envoler vers un ailleurs plus capitaliste et libertaire, la jeune Ornela Vorpsi se penche vers son enfance et son adolescence dans un pays à la gloire de la Mère-Parti, qui cingle les fesses des jeunes filles de coups de fouet, lave la bouche de savon noir si trop de mysticisme en sort, couvre les corps d'un short noir immonde pour le sport ou d'une vareuse étriquée pour l'entraînement militaire. On cache les filles, on cache les formes naissantes - on les protège des tentations, des perversions, d'une destinée de "putinerie". Ou bien c'est la noyade dans le lac de Tirana. Trop d'amour, ou manque d'amour... certaines jeunes filles ont l'indélicatesse d'être enceintes sans fiancé, sans mari. L'avortement étant interdit, les faiseuses d'anges opèrent un sale boulot qui entraînent souvent vers la mort. Ou bien l'autre solution pour les femmes est de se faire coudre et recoudre ! Cela se passe de commentaires...
La jeune Ornela, ou Elona, Eva, etc..., grandit auprès d'une mère à la beauté somptueuse. Un jour le père disparaît. On le retrouve dans une prison au nord du pays, roué de coups, amaigri et les dents en moins. Au lieu d'attendre le retour d'un mari finalement violent et volage, la mère divorce et retourne vivre chez ses parents, avec une petite, ébahie, éblouie, séduite par tous ces va-et-vients. L'enfant subit non pas une mais deux matrones qui lui reprochent d'être la fille de son père ! Le seul recours : la maladie et les contes de Grimm. Et il lui en arrive à cette petite, dont le regard, innocent et éclairé, met en scène des situations cocasses et risibles, au détriment de ses acteurs. Au total, quinze tableaux dessinent le paysage d'un pays et de ses habitants - les Albanais sont ainsi un peuple fier, amoureux et souvent contrit, également viril, adorateur de la sensualité et de la beauté. Ce premier livre d'Ornela Vorpsi condense à merveille toutes les particularités de son pays natal, par le biais de souvenirs désenchantés mais cultivés avec humour. J'ai davantage aimé celui-ci que son deuxième livre, Buvez du cacao Van Houten, dont j'ai déjà écrit un commentaire à son sujet.

paru en poche, chez Babel - 150 pages

4/5


De : Chantal5500 Envoyé : 2005-10-20 12:03
LE PAYS OU L'ON NE MEURT JAMAIS :
Editions Babel - 150 pages.

C'est un récit qui nous retrace plusieurs périodes de l'enfance d'Ornela, et qui, par ce biais, nous raconte la vie en Albanie sous la dictature communiste d'Enver Hoxha : misère, prison pour raisons politiques au moindre faux-pas, machisme ambiant qui traite la femme en "pute", embrigadement militaire féminin, culture inexistante et interdite.....Tout est loin d'être rose, mais le ton employé plein d'humour ironique fait de ce récit, une lecture facile et intéressante. On sent que l'auteur, qui a réussi à s'enfuir, qui a retrouvé la vie, hors de son pays, veut témoigner et nous faire un portrait lucide de son Albanie natale. Mais ce portrait m'a paru trop court, pas assez profond, trop haché. Et je suis restée sur ma faim...
3,5/5


De : cuné Envoyé : 2005-12-23 12:06
Buvez du cacao Van Houten !
Actes Sud 157 p.
Traduit de l'italien par Marianne Véron

L'albanie en 13 nouvelles, courtes, incisives et toutes empreinte d'une froideur un peu désespérée.
Ija l'arrière-grand mère dont la seule volonté semble être qu'on n'indique pas son âge sur sa future pierre tombale, Teuta la jeune et jolie fille qui débarque en iItalie avec 30 dollars et une adresse griffonnée à la piscine, Gazi le sacrifié à la violence de ses rêves, le thé si cher et donc forcément si bon, et au milieu, l'histoire de Lumturi.
Lumturi qui eut un fils, qu'elle appelât Lucien, qu'elle chérit au-delà de tout, et qui ne pouvait avoir qu'un destin exceptionnel. Lucien seul en France, Lumturi se meurt sans lui en Albanie. Lorqu'elle le rejoint, même son cancer disparaît, la France et son abondance et la présence de son fils adoré sont miraculeux. Mais on ne s'installe pas facilement en France même miraculée, et c'est au pays qu'elle attend la fin. A l'ultime moment, pourtant, elle trouvera un stratagème pour aller mourir dans les bras de son aîmé. Mais y a -t-il un Dieu pour les mères Albanaises ?....
Cette histoire en particulier m'a touchée, par l'universalité de son thème, la difficulté du statut d'immigré, et l'amour maternel.
Le style a un petit quelque chose d'Agota Kristof, c'est inégal mais déconcertant, et prenant.
Un peu noirâtre quand même.

3/5


De : Sahkti1 Envoyé : 2006-03-02 14:35
Le pays où l'on ne meurt jamais

"Le pays où l’on ne meurt jamais est fait de poussière et de boue, le soleil y brûle au point que, parfois, les feuilles de vigne rouillent et la raison se met à fondre. De là vient peut-être, tel un effet secondaire (et, il faut le craindre, irrémédiable), la mégalomanie, délire qui, dans cette flore, pousse de manière incontrôlable, comme une herbe folle. De là, aussi, l’absence de peur, à moins qu’elle ne soit due à la forme de poterie mal façonnée qui est celle du crâne des autochtones, tordu et aplati, royale demeure de l’insouciance, sinon de l’inconscience."

Ornela Vorpsi est albanaise, elle vit à Paris depuis 1997 après un passage à Milan et son Ecole des Beaux-Arts. Ornela a fui son pays avec sa mère, elle éprouve encore souvent et violemment la nostalgie de celui-ci, des siens, de ses racines. Alors elle tente d’exorciser ce mal en écrivant. Le résultat ? Ce merveilleux recueil de nouvelles mélangeant horreur et philosophie, amour et sang, beauté et violence, toutes les facettes de l’Albanie, un peu comme si, à travers ces courts récits, elle dressait un portrait biographique de sa terre natale. Beaucoup d’humour et d’ironie pourtant dans ce texte d’Ornela Vorpsi, en particulier à propos de la pudibonderie qui animera les esprits machistes albanais auxquels le communisme ordonne de pratiquer l’égalité des sexes. Les manuels scolaires comprenant des tableaux (ces fresques historiques à la Delacroix) avec femmes dévêtues seront barbouillés, les femmes ne pourront séduire ou se montrer trop chaleureuses sous peine d’être traitées de putes.
Le père d’Ornela Vorpsi est arrêté par les sbires d’Enver Hoxha alors qu’elle a sept ans, elle ne le reverra que huit ans plus tard, le lien est brisé, ils seront presque comme deux étrangers, Ornela ne supporte pas cette situation, sa vie devient triste et morne, elle survit comme elle peut.
L’écriture est pour elle une renaissance. Son premier roman fut applaudi (et il le mérite) en Italie, le second est en préparation mais l’auteur souhaite d’abord s’exiler en résidence d’artistes à Kyoto pendant huit mois (puisse-t-elle lire Moreno avant de partir, ça lui donnera des idées…). En écrivant cet opus, elle avait déjà le titre de son second livre en tête : "Buvez du cacao Van Houten !" Pourquoi ce titre ? Parce que son ami écrivain Maïkovski lui a raconté que la marque de chocolat avait promis de donner une grosse somme d’argent à la famille d’un condamné à mort si celui-ci faisait sa publicité sur l’échafaud au moment de passer de vie à trépas. Anecdotique, sans doute erroné, mais symbolique de l’Albanie communiste où on ne mourrait jamais. Pas officiellement en tout cas, c’était le pays du bonheur et on l’affirmait haut et fort dans tous les slogans patriotiques.

Pour en savoir plus sur la vision d'Ornela Vorpsi, un entretien:
http://www.zone-litteraire.com/entretiens.php?art_id=671

Ma note: 4/5


De : Sahkti1 Envoyé : 2006-03-02 14:37
Buvez du cacao Van Houten !

"Dans la chambre d’Ija, nous prenions conscience des énormes erreurs conjuguées de cette vie : nos mères menaient une existence qu’elles n’avaient pas méritée, avec des maris qu’elles n’auraient pas dû avoir, comme nous laissions toujours indifférents les garçons qui nous plaisaient. Ainsi allait le monde, tout de travers. La chambrette d’Ija le savait bien, n’ignorant rien de l’erreur de sa mort, qui tardait tant à venir la prendre, la laissant honteuse et désemparée. Dans cette petite chambre, nos secrets pouvaient venir à la lumière, nous réussissions à les transformer en paroles, sans que cela porte à conséquence." (extrait)

J'ai découvert Ornela Vorpsi avec "Le pays où l'on ne meurt jamais". Un recueil de nouvelles cruelles et sombres sur l'Albanie, pays qu'elle a quitté avec sa mère en 1991 pour se réfugier à Milan, avant d'échouer à Paris en 1997 et d'en faire sa terre d'accueil. Les années ont beau passer, l'Albanie reste chère au cœur de l'auteur qui la regarde évoluer d'un œil attaché et inquiet.
Le second recueil de nouvelles d'Ornela Vorpsi est moins autobiographique que le premier. Ce qui ne l'empêche cependant pas de déborder de misère humaine et sociale. Chaque personnage mis en scène est en quête du bonheur et de la sauvegarde de ses illusions. Coup de cœur personnel pour le personnage d'Ija, vieille dame proche de la mort qui supplie les siens afin que jamais son âge ne paraisse dans sa nécrologie. Ultime soubresaut de fierté ou coquetterie légitime? Ce souhait résume à lui seul cette recherche permanente de chimères insaisissables qui peuvent se traduire, par exemple, par un visa vers l'Italie ou l'espoir de devenir musicien. Beaucoup de force et de vie dans ces rêves et ces espoirs qui portent chacun des protagonistes du livre. Ce même espoir qui a longtemps habité Ornela Vorpsi à l'égard de son pays et continue encore de la hanter. L'écriture se veut ici plus poétique et métaphorique que dans son premier recueil. C'est bien, cela adoucit les contours et les visages, cela rend le tout plus sensible et plus beau encore.

Dans mon commentaire sur "Le pays où l'on ne meurt jamais", j'avais narré cette anecdote à l'origine du titre étonnant de cet ouvrage "Buvez du cacao Van Houten!". En 1910, la société Van Houten achète le dernier vœu d'un condamné à mort russe. Celui-ci devra crier à la foule, au moment de l'exécution "Buvez du cacao Van Houten !". Habile et macabre publicité qui assura une somme d'argent à la famille du défunt et une notoriété (certes discutable!) à la société productrice du cacao. Ornela Vorpsi, qui tient l'anecdote de son ami Maïakovski, a été frappée par l'histoire et a ressenti comme le besoin de racheter l'âme de cet homme, corrompu par la société de consommation jusqu'à son dernier souffle. Le titre était connu avant qu'elle ne s'attèle au contenu.

Ma note: 3,5/5
De : Ysla Envoyé : 2007-12-17 13:44
Le pays où l'on ne meurt jamais

J'ai découvert par hasard sur les rayons de la bibliothèque ce court livre. J'ai été attirée par le sujet car j'ai déjà rencontré quelques albanais et finalement je connais peu de choses sur ce pays.
Eh bien, j'ai aimé l'écriture à la fois simple, poétique et ironique. J'ai aimé la façon de raconter en courts récits, tous différents mais dans lesquels on retrouve de nombreux points communs et une petite puis jeune fille comme personnage principal. Ca se lit très vite, mais c'est marquant. Il y a des images fortes et terribles dans ces quelques pages.
L'ironie est très présente et m'a rappelé celle de Voltaire. La souffrance est exprimée sans larmoiements, mais elle est bien réelle.
Un très bon livre, nécessaire et trace de l'histoire d'un pays peu évoqué de nos jours je trouve.
note : 4.5/5
Ysla


Dernière édition par Philcabzi le Mar 13 Oct 2009 - 22:13, édité 1 fois
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Ornela VORPSI (Albanie) Empty Tessons roses

Message  Aurore Mar 13 Oct 2009 - 17:15

Tessons roses
(Actes Sud, 2006, 45 p.)


Ornela VORPSI (Albanie) 9782742765508


Allez savoir pourquoi, ce petit livret faisait partie des nouveautés de ma médiathèque. La couverture m'a intrigué et le début n'a fait qu'accroître la curiosité : Je suis morte par hasard. Je dis par hasard parce que j'étais encore jeune et je n'étais pas malade. Mais dès qu'il naît, tant il est fragile, l'être humain est déjà en âge de mourir. Je ne devrais donc pas dire que j'étais encore jeune et que je n'étais pas malade, j'étais un humain qui pouvait mourir comme tout le monde à n'importe quel moment, voilà tout.

C'est un petit récit où les moments forts de jeunesse de la narratrice nous sont racontés. Comme des instantanés pris sur le vif et esquissés avec une infinie légèreté. C'est en fait une invitation à la ballade poétique et à l'onirisme, une pause gourmandise pour être plus terre à terre. Des photos ponctuent le récit, autant dire que c'est un petit livre à savourer en un tour de main.

4,5/5

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Message  Awara Jeu 2 Oct 2014 - 21:54

LE PAYS OU L’ON NE MEURT JAMAIS
Ornela VORPSI
Traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli
BABEL, 2005, 155 pages.

Dans ce pays gorgé de soleil, où le temps s’écoule avec le plus de douceur possible, la mort ne concerne que les autres… Et dans ce pays, ce qui intéresse tout un chacun, c’est « la putinerie ».  « Dans ce pays, une jeune-fille doit faire très attention à « sa fleur immaculée » car un homme se lave avec un bout de savon et redevient  comme neuf, mais, une fille, même la mer ne la lave pas.
La mer entière».
 
Ornela  Vorpsi  comme  titre à son roman celui d’un conte populaire italien repris par Italo Calvino: un jeune homme rêve de déjouer la mort… Nous sommes en Albanie sous la féroce dictature d’Enver Oxha  et l’auteur  relate des tranches de vie de femmes.  La vie n’est pas vraiment clémente pour les hommes de ce pays, mais cela n’a rien à voir avec celle des femmes qui  souffrent non seulement du poids du régime, mais aussi de celui des traditions et d’un code de l’honneur archaïque. Elles ne sont que l’objet d’attentions concupiscentes de la part des hommes et, paradoxalement, c’est « La putinerie » qui mène au déshonneur, à la prison, voire à la mort. Les femmes se suicident beaucoup plus que les hommes car « les hommes ne vont pas se noyer dans le lac ... ces messieurs ne tombent pas enceints – ainsi sont-ils préservés du pire ».
 Elona, d’Eva,  d’Ornela,  sont un double d’Ornela  Vorpsi  avant qu’elle ne s’exile. L’héroïne à l’identité triple – et à différents âges sa vie --  cumule le fardeau d’avoir un père emprisonné pour des problèmes politiques complexes et une mère très belle, sur laquelle pèse les soupçons liés à sa beauté.  Ornela cherche à survivre et rêve de fuir, en s’évadant par les livres et la lecture.

 Une belle écriture, ironique et mordante. J’ai beaucoup aimé ce petit livre qui illustre la contrainte qui pesait sur les épaules des femmes pendant cette terrible dictature.


Note 4,5/5

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Message  Philcabzi Mer 5 Nov 2014 - 10:16

Le pays où l'on ne meurt jamais
Éditions Babel, 2005, 155 pages
Traduit de l’italien par Marguerite Pozzoli en collaboration avec l'auteure

Ma note: 4/5

Mon avis:
Voilà déjà quelques années j'étais tombée sous le charme de l'écriture d'Ismaël Kadare lorsqu'il a été l'auteur du mois.  Il m'avait permis de connaître un monde bien différent du mien et l'Albanie est restée pour moi un mystère.  C'est pourquoi j'ai accepté avec plaisir l'offre d'Awara de me faire parvenir ce petit bouquin pour explorer le côté féminin de ce pays.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de l'auteure, elle a une douceur et une sensibilité qui n'empêche pas de dénoncer les pratiques du régime et des moeurs.  Elle ne déchire pas non plus sa chemise en rejetant en bloc tout son passé, non elle nous le raconte tout simplement, elle ouvre un pan de l'histoire de se pays et nous laisse nous faire notre opinion.

Mon seul bémol est la forme du livre, une collection de nouvelles qui ne s'enchaînent pas toujours très bien et qui nous laisse sur notre faim lorsqu'on termine la lecture.

Merci Awara pour cette découverte! Very Happy

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Message  Awara Jeu 6 Nov 2014 - 11:57

Phil, je partage ta critique finale.

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Message  Réaliste-romantique Mer 28 Jan 2015 - 17:40

Le pays où l’on ne meurt jamais

Une jeune fille tente de comprendre l’Albanie où elle grandit. Les femmes ne sont évaluées que sur une échelle de putasserie, les hommes, comme son père, peuvent être emprisonnés arbitrairement, il faut se méfier des comportements marginaux...

L’écriture a la douceur de souvenirs enfantins, mais avec des aspérités tel le régime qui gouverne le pays. La combinaison du machisme et de l’autoritarisme rend la vie des femmes très difficile, au point où la narratrice fuira en Italie. Je suis toutefois resté distant face à ce livre; ça m’a pris un bon nombre de pages avant de replacer tous les personnages. Passé cette étape, j’étais assez intéressé pour me rendre au bout, mais le détachement est resté. Peut-être aurais-je apprécié plus de détails, moins de flou? Ou sinon une intrigue un peu plus étoffée?

3/5

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Message  Awara Mer 28 Jan 2015 - 18:58

Je partage ton avis sur le fait que ce livre aurait du être plus développé. Ce qui m'a particulièrement intéressée, c'est de découvrir un pays qui s'est toujours peu ouvert... Et je ne l'imaginais pas aussi "traditionnel". Dans les livres d'Ismaïl Kadaré, les femmes sont bien peu présentes...

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