Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
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Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
From: JoAnn_Kamar (Original Message) Sent: 5/28/2006 11:31 AM
Abdourahman A. Waberi (Djibouti)
Aux États-Unis d'Afrique - 2006
Roman
JC Lattès - 233 p.
3/5
► Résumé: L'Afrique est une fédération, LA puissance mondiale, avec les universités, les ellites, les banques, tout. L'Afrique c'est l'El Dorado pour les refugiés caucasiens de l'Euramérique pauvre et ensanglantée. Ils tentent par tous les moyens arriver aux États-Unis d'Afrique, présidés par Nelson Mandela.
C'est aussi l'histoire de Maya, jeune Blonde de parents normands, adoptée par des médecins africains en mission humanitaire en France. C'est le parcours initiatique de Maya qui revient sur ses pas, rencontrer la misère de la France, les bidonvilles de Paris, de rencontrer sa mère première en Normandie, pour connaître enfin son histoire, elle qui s'en est aperçu tard qu'elle n'était pas comme les autres...
► Ma lecture: L'idée de départ était géniale. L'inversion des rôles pour créer une fable, une utopie. Comment ça serait si...?
Pourtant les traits ont été "extrémisés" (si ce mot n'existe pas, ça existe maintenant!). Les Africains de la Fédération sont trop puissants et les Euraméricains sont très pauvres. A peine s'ils ne sont pas dans des siècles différents! On se croirait en Europe du XIXème siècle et en Afrique de la fin du XXI.
Il n'a que 233 pages, et pourtant il est loooooooooooooooooooooong, confus... Le narrateur est une sorte de subconscient de Maya, lui parle tout le long "mais tu sais, Maya...".
Une autre chose qui bloque: soit on est calé en culture générale africaine, soit on est tout aussi perdu. Il peut y avoir des noms inventés/adaptés, mais il y a de grands de ce monde, Mandela, Desmond Tutu, Mongo Béti, Senghor, etc. Mais pour les autres, moi qui ait une légère culture africaine, la culture africaine francophone me dépasse!
Mais j'ai beaucoup aimé les adaptations. Ikéa devient Nka, Häagen Dazs devient Hadji Das, McDo devient McDiop, Mathusalém devient Mathusouleyman et ainsi de suite.
C'était une idée originale, mais...
Abdourahman A. Waberi (Djibouti)
Aux États-Unis d'Afrique - 2006
Roman
JC Lattès - 233 p.
3/5
► Résumé: L'Afrique est une fédération, LA puissance mondiale, avec les universités, les ellites, les banques, tout. L'Afrique c'est l'El Dorado pour les refugiés caucasiens de l'Euramérique pauvre et ensanglantée. Ils tentent par tous les moyens arriver aux États-Unis d'Afrique, présidés par Nelson Mandela.
C'est aussi l'histoire de Maya, jeune Blonde de parents normands, adoptée par des médecins africains en mission humanitaire en France. C'est le parcours initiatique de Maya qui revient sur ses pas, rencontrer la misère de la France, les bidonvilles de Paris, de rencontrer sa mère première en Normandie, pour connaître enfin son histoire, elle qui s'en est aperçu tard qu'elle n'était pas comme les autres...
► Ma lecture: L'idée de départ était géniale. L'inversion des rôles pour créer une fable, une utopie. Comment ça serait si...?
Pourtant les traits ont été "extrémisés" (si ce mot n'existe pas, ça existe maintenant!). Les Africains de la Fédération sont trop puissants et les Euraméricains sont très pauvres. A peine s'ils ne sont pas dans des siècles différents! On se croirait en Europe du XIXème siècle et en Afrique de la fin du XXI.
Il n'a que 233 pages, et pourtant il est loooooooooooooooooooooong, confus... Le narrateur est une sorte de subconscient de Maya, lui parle tout le long "mais tu sais, Maya...".
Une autre chose qui bloque: soit on est calé en culture générale africaine, soit on est tout aussi perdu. Il peut y avoir des noms inventés/adaptés, mais il y a de grands de ce monde, Mandela, Desmond Tutu, Mongo Béti, Senghor, etc. Mais pour les autres, moi qui ait une légère culture africaine, la culture africaine francophone me dépasse!
Mais j'ai beaucoup aimé les adaptations. Ikéa devient Nka, Häagen Dazs devient Hadji Das, McDo devient McDiop, Mathusalém devient Mathusouleyman et ainsi de suite.
C'était une idée originale, mais...
Re: Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
Abdourahman A. Waberi
Pourquoi tu danses quand tu marches ?
JC Lattès 21 août 2019
ISBN 978 2 7096 6596 9
249 pages
Quatrième de couverture
Un matin, sur le chemin de l’école maternelle, à Paris, une petite fille interroge son père : « Dis papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? ». La question est innocente et grave. Pourquoi son père boite-t-il, pourquoi ne fait-il pas de vélo, de trottinette… ? Le père ne peut pas se dérober. Il faut raconter ce qui est arrivé à sa jambe, réveiller les souvenirs, retourner à Djibouti, au quartier du Château d’eau, au pays de l’enfance. Dans ce pays de lumière et de poussière, où la maladie, les fièvres d’abord puis cette jambe qui ne voulait plus tenir, l’ont rendu différent, unique. Il était le « gringalet » et « l’avorton » mais aussi le meilleur élève de l’école, le préféré de Madame Annick, son institutrice venue de France, un lecteur insatiable, le roi des dissertations.
Abdourahman Waberi se souvient du désert mouvant de Djibouti, de la mer Rouge, de la plage de la Siesta, des maisons en tôles d’aluminium de son quartier, de sa solitude immense et des figures qui l’ont marqué à jamais : Papa-la-Tige qui vendait des bibelots aux touristes, sa mère Zahra, tremblante, dure, silencieuse, sa grand-mère surnommée Cochise en hommage au chef indien parce qu’elle régnait sur la famille, la bonne Ladane, dont il était amoureux en secret. Il raconte le drame, ce moment qui a tout bouleversé, le combat qu’il a engagé ensuite et qui a fait de lui un homme qui sait le prix de la poésie, du silence, de la liberté, un homme qui danse toujours.
Mon avis
Cette petite fille s’appelle Béa et j’ai imaginé que Waberi Abdourahman était son père qui convoque ses souvenirs d’enfance solitaire à Djibouti vivant avec son père épuisé par son travail et une mère qui ne l’aime guère, il faut dire que l’enfant était chétif et pleurnichard, alors ce petit sac d’os elle ne le gardait pas longtemps, elle le confiait à une tante, à la grand-mère nommée Cochise ou à une voisine. Pourquoi sa mère ne l’aimait-elle pas Et surtout cette jambe...? Jamais il n’a oser lui poser la question qui se logera dans son coeur et y creusera un trou noir...C’est d’ailleurs Cochise qui se chargera de l’éducation de l’enfant timide qui est l’objet de moqueries mais c’est la gentille institutrice qui va lui donner le goût de la lecture, il devient un adolescent aimant les études, c’est grâce à cet amour qu’il découvre la lecture et l’écriture et lorsque ayant réussi son bac il part en France pour continuer ses études avec succès. Mais c’est un homme apaisé et heureux qui raconte son passé émouvant et rempli d’espoir à la petite Béa. Je n’en dis rien de plus, mais alors quelle belle lecture que ce récit que je considère comme autobiographique, écrit simplement mais tout en poésie y incluant la souffrance de l’enfance, racontant les manquements des parents tout en essayant de les comprendre. Ce livre est superbe et ce texte magnifique est un chant de pardon, d’amour et d’espoir. Un immense coup de coeur 5/5
Pourquoi tu danses quand tu marches ?
JC Lattès 21 août 2019
ISBN 978 2 7096 6596 9
249 pages
Quatrième de couverture
Un matin, sur le chemin de l’école maternelle, à Paris, une petite fille interroge son père : « Dis papa, pourquoi tu danses quand tu marches ? ». La question est innocente et grave. Pourquoi son père boite-t-il, pourquoi ne fait-il pas de vélo, de trottinette… ? Le père ne peut pas se dérober. Il faut raconter ce qui est arrivé à sa jambe, réveiller les souvenirs, retourner à Djibouti, au quartier du Château d’eau, au pays de l’enfance. Dans ce pays de lumière et de poussière, où la maladie, les fièvres d’abord puis cette jambe qui ne voulait plus tenir, l’ont rendu différent, unique. Il était le « gringalet » et « l’avorton » mais aussi le meilleur élève de l’école, le préféré de Madame Annick, son institutrice venue de France, un lecteur insatiable, le roi des dissertations.
Abdourahman Waberi se souvient du désert mouvant de Djibouti, de la mer Rouge, de la plage de la Siesta, des maisons en tôles d’aluminium de son quartier, de sa solitude immense et des figures qui l’ont marqué à jamais : Papa-la-Tige qui vendait des bibelots aux touristes, sa mère Zahra, tremblante, dure, silencieuse, sa grand-mère surnommée Cochise en hommage au chef indien parce qu’elle régnait sur la famille, la bonne Ladane, dont il était amoureux en secret. Il raconte le drame, ce moment qui a tout bouleversé, le combat qu’il a engagé ensuite et qui a fait de lui un homme qui sait le prix de la poésie, du silence, de la liberté, un homme qui danse toujours.
Mon avis
Cette petite fille s’appelle Béa et j’ai imaginé que Waberi Abdourahman était son père qui convoque ses souvenirs d’enfance solitaire à Djibouti vivant avec son père épuisé par son travail et une mère qui ne l’aime guère, il faut dire que l’enfant était chétif et pleurnichard, alors ce petit sac d’os elle ne le gardait pas longtemps, elle le confiait à une tante, à la grand-mère nommée Cochise ou à une voisine. Pourquoi sa mère ne l’aimait-elle pas Et surtout cette jambe...? Jamais il n’a oser lui poser la question qui se logera dans son coeur et y creusera un trou noir...C’est d’ailleurs Cochise qui se chargera de l’éducation de l’enfant timide qui est l’objet de moqueries mais c’est la gentille institutrice qui va lui donner le goût de la lecture, il devient un adolescent aimant les études, c’est grâce à cet amour qu’il découvre la lecture et l’écriture et lorsque ayant réussi son bac il part en France pour continuer ses études avec succès. Mais c’est un homme apaisé et heureux qui raconte son passé émouvant et rempli d’espoir à la petite Béa. Je n’en dis rien de plus, mais alors quelle belle lecture que ce récit que je considère comme autobiographique, écrit simplement mais tout en poésie y incluant la souffrance de l’enfance, racontant les manquements des parents tout en essayant de les comprendre. Ce livre est superbe et ce texte magnifique est un chant de pardon, d’amour et d’espoir. Un immense coup de coeur 5/5
lalyre- Nombre de messages : 5806
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
Re: Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
Ce livre me tente énormément, et tu confirmes mon envie, Lalyre!
Awara- Nombre de messages : 7157
Age : 79
Location : PARIS
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
Je le note également. Merci Lalyre.
Chantal- Nombre de messages : 3226
Location : France
Date d'inscription : 22/12/2008
Re: Abdourahman A. WABERI (Djibouti)
Waberi, Abdourahm
an A. Dis-moi pour qui j’existe ?
Editions JCLattès 24 août 2022
267 pages
Quatrième de couverture
Aden est un professeur épanoui et un père heureux.
Mais la maladie subite de sa fille réveille des souffrances anciennes. Lui aussi, enfant, est tombé malade et soudain, son corps se souvient de tout : de la vie à Djibouti, du garçon solitaire qu’il était, de la seule douceur d’une grand-mère, du réconfort des livres.
Chaque jour, il téléphone et écrit à sa fille. Il lui raconte les paysages de sa jeunesse, convoque les mânes de ses ancêtres, faiseurs de pluie ; elle lui parle de son quotidien, l’impatience de courir à nouveau. Le père retranscrit leurs mots pour garder une trace de la lutte et vaincre le mal grâce à ce qu’ils ont de plus précieux : l’espoir.
Mais la maladie subite de sa fille réveille des souffrances anciennes. Lui aussi, enfant, est tombé malade et soudain, son corps se souvient de tout : de la vie à Djibouti, du garçon solitaire qu’il était, de la seule douceur d’une grand-mère, du réconfort des livres.
Chaque jour, il téléphone et écrit à sa fille. Il lui raconte les paysages de sa jeunesse, convoque les mânes de ses ancêtres, faiseurs de pluie ; elle lui parle de son quotidien, l’impatience de courir à nouveau. Le père retranscrit leurs mots pour garder une trace de la lutte et vaincre le mal grâce à ce qu’ils ont de plus précieux : l’espoir.
Mon avis
Que voici un superbe roman ou la petite Béa se bat contre la maladie qui l’empêche de marcher, elle se trouve dans un hôpital à Paris alors que son père travaille à Washington, ils échangent leurs sentiments soit par des écrits ou en direct sur le Net. Alternativement
le récit du papa est coupé par celui de Béa qui très lucide se bat contre la maladie, c’est une petite fille de six ans très courageuse, entourée par ses parents terrifiés cachant leur angoisse, entourant leur enfant d’amour et gentillesse devant cette maladie inconnue. J’ai adoré ce récit touchant sur l’enfance et la relation père-fille, leur complicité à travers la maladie raconté par la belle plume pleine de poésie de l’écrivain pour revenir sur son passé lorsque la polio lui a laissé une claudication jusqu’à la fin de sa vie. Peut-être que parce cette lecture m’a fait revivre notre histoire que ce sera un gros coup de coeur….5/5
Petite note
Ce récit m’a beaucoup touchée, car c’est ce que nous avons vécu avec Pierre toujours courageux avec maintes opérations et sa claudication.
lalyre- Nombre de messages : 5806
Age : 92
Location : Belgique
Date d'inscription : 01/03/2009
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