Ira LEVIN (Etats-Unis)

De : RoseChinchilla (Message d'origine) Envoyé : 2004-10-13 14:50

The Stepford Wives
( traduit en français sous le titre "Les femmes de Stepford")

Résumé bref : Joanna Eberhart et sa famille viennent de déménager en banlieue, dans la riante petite ville de Stepford. Problème : dans ce paradis banlieusard, la seule occupation des épouses, par ailleurs toutes belles, soignées, brushinguées, semblent être de faire le ménage. Joanna et Bobbie, une autre femme récemment arrivée à Stepford, vont rapidement se poser des questions sur cette étrange assemblée de ménagères accomplies.

Mon avis : j'ai vraiment aimé. Roman court, il se lit facilement en une fois. Le style est épuré, simple, il semble couler de source et c'est très agréable. Tout s'enchaîne délicatement, et au travers du ton assez distant et factuel, on sent bien la montée de l'angoisse au milieu de la tranquille vie de famille, et à certains moment la panique est réellement palpable. La fin aussi m'a plu, bien que ne donnant pas toutes les clefs. Enfin, j'ai trouvé l'histoire assez peu datée, si on excepte quelques références (MLF, cassettes d'enregistrement ...) facilement transposables.

Sans être aussi bien que La servante écarlate (Margaret Atwood) sur un sujet similaire, c'est tout de même un bon roman à la limite entre la science-fiction et le fantastique.

Note : 4/5

---

De : suzanneécrivain Envoyé : 2005-10-23 12:53

Rosemary's baby

Résumé
Rosemary et Guy emménagent dans un grand immeuble à logements. Guy est un acteur qui aspire à la célébrité. Peu de temps après avoir fait connaissance de leurs nouveaux voisins, Guy devient soudainement populaire et Rosemary tombent enceinte, elle qui y rêvait depuis longtemps... Peu à peu, les voisins se font envahissants, Guy est bizarre... Que se pass-t-il dans cet immeuble qui a déjà été un lieu de messes noires, et où le taux de suicide est très élevé ?

Mon avis
Je n'ai jamais vu le film, donc je ne peux comparer. Ce qui rend le livre captivant, c'est l'ambiance. Il n'y a pas de description du genre «film d'horreur», mais plutôt une atmosphère de tension, de questionnement... On en vient à se demander quel personnage est bon ou mauvais.
J'ai moins aimé la fin. J'ai l'impression d'être restée sur mon appétit. J'aimerais bien voir le film pour vérifier si la finale est la même...

Ma note : 3,5/5

---

De : Le-réaliste-romantique Envoyé : 2007-12-27 16:20

Ces garçons qui venaient du Brésil
1976

En 1974, le chasseur de Nazis Yakov Liebermann reçoit un énigmatique coup de téléphone qui l’averti que des tueurs SS se lancent dans une campagne internationale pour abattre quatre-vingt-quatorze hommes. L’informateur disparaît aussitôt, sans réussir à lui communiquer les preuves. Liebermann doute de l’information, mais taraudé par un soupçon, il choisit de vérifier quand même les faibles pistes qu’il possède. Il découvre finalement un sombre complot d’une ampleur incroyable. Il veut agir, mais dispose de peu de moyen, et personne ne croira son histoire.

Le mystère est bien ficelé, l’auteur ne dévoile les dessous du complot qu’au compte-goutte. Le lecteur est témoin des premiers assassinats, mais sans comprendre leur sens : les victimes sont toutes des fonctionnaires sans histoire, le lecteur se pose les mêmes questions que Liebermann. Bien que réaliste, l’histoire frôle toutefois l’incroyable, ce qui peut faire décrocher le lecteur. Le texte touche aussi le clonage, que l’auteur doit expliquer en long et en large (nous sommes en 1976). Tout compte fait, un bon polar.

Note : 3,5/5

De: Dytal

Ira Levin - Un bébé pour Rosemary
(J'ai lu, 2000)

Malgré les recommandations de leur ami, un jeune couple emménage dans un immeuble de rêve, un immeuble ancien. Ils deviennent amis avec leurs voisins, un couple de vieux, un peu envahissants mais très charmants. C'est lorsque Rosemary tombe enceinte qu'elle se rend compte que des choses étranges se produisent dans cet immeuble et qu'elle aurait peut-être dû écouter davantage son ami...

C'est un très bon livre, un suspense jusqu'à la fin, toutefois j'ai trouvé que la fin manquait d'un petit quelque chose, je suis restée sur mon appétit!

Note : 4/5

---

De: Sylvain

Ira Levin - Un bonheur insoutenable
(J'ai Lu, 2003, 372 pages)

Un gigantesque ordinateur règle la vie de l'ensemble des citoyens de la planète, et leur assure une vie calme, régulière et sans surprises. Quelques jeunes gens courageux se révoltent et détruisent l'ordinateur.

On peut totalement éviter de lire ce livre sans perdre grand chose.

Note : 0.5/5
De: Sylvain

Ira Levin - Les femmes de Stepford
(J'ai lu, 1999, 158 pages)

Un jeune couple arrive dans une ville, le mari s'inscrit au "club des hommes", et la femme, tentant de nouer des relations avec d'autres femmes, s'aperçoit que celles-ci sont de "parfaites femmes au foyer", trop parfaites pour que cela soit honnête. Après quelques mois dans cette ville, cette jeune femme comprend que les hommes ont en fait remplacé leurs épouses par des robots obéissants, mais ne peut échapper au même sort.

L'intrigue est amusante, mais le style est sans saveur. Un livre juste bon pour occuper deux heures lors d'un voyage en train ou avion, vraiment sans plus.

Note : 2/5
Sylvain

UN BEBE POUR ROSEMARY
J'ai lu, 314p (vieille édition)


J'ai lu ce titre l'année dernière mais je me rends compte que j'avais oublié de poster une critique. En fait, je l'ai lu après avoir vu l'excellent film de Roman Polanski : Rosemary's baby. Le film est très fidèle au roman, on retrouve la même ambiance, la même angoisse. Bien que connaissant déjà la fin, ça ne m'a pas ennuyée de lire l'histoire. Par contre, j'ai trouvé le style assez désuet, avec des mots et expressions qu'on n'utilise plus, mais je pense qu'il s'agit d'une traduction moyenne du texte original qui, c'est vrai, date des années 60.
Hormis ce défaut, c'est un bon livre, avec une intrigue bien menée et des personnages surprenants.

Ma note : difficile à donner un an plus tard, mais je dirais 4,5/5

Comme il existe une suite depuis 2001 (1997 pour la VO) et que je suis tombée dessus chez un bouquiniste, j'ai lu ces jours-ci :

LE FILS DE ROSEMARY
J'ai lu, 253p


Résumé : quand son fils Andy avait 6 ans, Rosemary a été plongée dans un profond coma. Elle ne se réveille que 27 ans plus tard, en 1999. Elle découvre alors que son fils est devenue une star à l'échelle mondiale, sorte de nouveau messie adoré de tous... Je ne vous en dis pas plus de peur de révéler des éléments du premier volet.

Mon avis : Tout d'abord, la traduction semble meilleure, même si, ça ne rate jamais, on retrouve les éternels "Bonté divine" et autre "boite de coca cola" dont je doute vraiment de l'actualité ici en France.
Dans ce second livre, écrit bien longtemps après le premier et on se demande un peu pourquoi, il n'y a plus du tout d'angoisse et finalement assez peu de mystère. La situation entre Rosemary et Andy m'a plutôt amusée (en gros : Andy est amoureux de sa mère !) et finalement je me rends compte que pour moi, le suspens se situait plus à ce niveau : Andy allait-il réussir à séduire sa mère ? Un peu trivial il est vrai, mais dans le contexte en question assez réaliste et cocasse. Pour le reste, la fin rend l'ensemble vraiment décevant. L'intérêt que je trouvais au livre au début et au milieu de ma lecture est retombé comme un soufflet à la fin et encore plus après coup. En prime, il y a beaucoup de détails assez rasoir au cours du livre que je lisais vraiment vite sans trop réfléchir (liés au profit, au fric, à l'image publicitaire et à toutes ces fadaises).
Un conseil : si vous avez envie de lire Un bébé pour Rosemary (ce que je vous recommande, car c'est vraiment un bon bouquin), arrêtez-vous après celui-ci et ne poussez pas jusqu'au Fils de Rosemary.

Ma note : 2,5/5 (parce que ce livre m'a bien divertie tout de même)

Un bonheur insoutenable


Quatrième de couverture :
Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à
quel prix ? Gouvernés par un ordinateur géant, les hommes sont - à
l'aide d'un traitement hormonal mensuel adéquat - uniformisés, privés de
toute pensée originale. Dans un univers où il n'existe que quatre
prénoms différents pour chaque sexe, le jeune Li RM35M4419 va hériter de
son grand-père d'un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le
début pour lui d'une odyssée qui va l'amener d'abord à s'accepter en
tant qu'individu, puis à la révolte. Il n'est heureusement pas seul,
d'autres ont décidé de se rebeller. Mais seront-ils assez forts pour
lutter contre Uni, le super-cerveau informatique de cette humanité
déshumanisée ?


Mon avis :
J'ai commencé ce livre sur les chapeaux de roues, j'ai vraiment adoré les trois quart de l'histoire. Le héros, les situations et l'idée du livre sont interressants, malheureusement j'ai été déçu par la fin peut-être que je me l'étais imaginé autrement !

Ma note :
3.5/5

Un bonheur insoutenable

Ce roman de SF est un classique, on vit dans le futur, où les individus sont, grace à des traitements programmés, à être bien, tous conforme à une vie idéale ; plus de peurs, de soucis, on vit comme des machines.

Cela reprend le même principe que l'on retrouve souvent dans ce genre de littérature ; anticiper l'avenir avec nos outils actuels : des humains deshumanisés, et des machines qui gèrent tout ; la perte de liberté est voulu et controlé afin de vivre en harmonie.

Mais bien sûr, il y en a toujours qui raisonne et se pose des questions, c'est le cas de Copeau, le personnage principal, nous allons suivre l'évolution de son parcours, cela va nous entrainer à découvrir la vraie nature de ceux qui excercent le controle ; il y a des rebondissements étonnants qui sont assez déroutants pour le lecteur, qui ne sait plus trop quoi penser : on passe par des phases où on trouve ce mode de vie ignoble et d'autres, où on trouve que c'est pas si mal que cela , on finit par accepter l'uniformité comme moyen plus simple de vivre.

C'est de la bonne littérature SF( pas le meilleur), apportant des interrogations au lecteur, ce que j'aime dans la SF ; en effet, sorti de ce livre, on a la tête plein de doute.

 Un bonheur insoutenable

Un bonheur insoutenable est à mettre au même niveau que 1984 et Le Meilleur des mondes. Comme ces deux romans, il décrit un monde "idéal" où il n’y a plus de violence, d’agressivité entre les êtres humains. Ce monde est uniformisé, les êtres humains sont génétiquement et esthétiquement parfaits (dire à quelqu’un que son visage a un petit défaut peut lui faire faire  des suées froides), il n’existe que quatre prénoms possibles, les gens n’ont pas le choix de leur métier, en fait ils n’ont pas le choix de grand chose. Face à cette humanité quasi-déshumanisé, il y a un ordinateur  unique qui règle tous les pans de leur vie, ce qui donne une plus grande impression de déshumanisation.

4/5

Les femmes de Stepford
1972

Joanna et Walter quittent New York pour Stepford, une tranquille bourgade du Connecticut. Mais Joanna ne s’y fait que deux amies, les autres voisines sont toutes de parfaites ménagères aux seins saillants qui n’ont aucun temps à consacrer aux divertissements et activités sociales. Toutefois, une après l’autre, les amies de Joanna se transforment subitement, elles aussi, en parfaites ménagères sans plus aucune étincelle de rébellion. Elle semble la prochaine sur la liste.
 
Certains détails du roman ont un peu vieilli, mais la place des femmes dans la société est toujours un sujet d’actualité. Et l’omniprésence des gadgets électroniques d’aujourd’hui, qui rendent souvent les utilisateurs en zombies, peut d’un autre côté lui donner un second souffle. J’y ai aussi retrouvé des thèmes intéressant d’Un bébé de Rosemary, par exemple le déménagement dans un nouveau lieu, les relations avec les voisins, la femme indépendante pour son époque qui, soudain, commence en perdre la confiance en son mari, qui lui favorise ses intérêts personnels au détriment de sa conjointe. Lecture intéressante.
 

3,5/5

le réaliste-romantique

Les femmes de Stepford d'Ira Levin

Pourquoi Les femmes de Stepford sont-elles obsédées par les tâches ménagères, n'ayant pas envie d'avoir quelques loisirs ? C'est la question que se pose Joanna, que vient d'emménager avec son mari dans cette ville. Quelque chose cloche à Stepford...
Le roman est court mais l'essentiel est là. Livre écrit en 1972, il met en avant la place des femmes dans la société. Les femmes ne sont-elles que des ménagères destinées à tenir une maison ? Ont-elles droit d'avoir des occupations ? La situation a quand même évolué depuis les années 70... Roman glaçant, on se demande si les hypothèses formulées sont finalement justes. Une belle réflexion d'Ira Levin sur la place de la femme à travers un thriller efficace.
A l'occasion, je ne tarderai pas à voir l'adaptation cinématographique.


Note : 4/5