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Henri QUEFFELEC (France)

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Henri QUEFFELEC (France) Empty Henri QUEFFELEC (France)

Message  Lacazavent Mar 18 Nov 2008 - 15:55

De : gallomaniac Envoyé : 14/04/2008 18:01
Henri QUEFFELEC - Un feu s'allume sur la mer
Ma note 4/5.
Bibliothêque Amiot * Dumont , 1956, 291 pg.

L'histoire romancé, basée sur les archives, de la construction du phare d'Ar-Men un rocher de 10x 19 m² dans la Chaussée de Sein, qui n'est accostable à basse eau pendant les grandes marées, quelques jours par mois d'été et cela pour quelques quart-d'heures seulement. Queffélec raconte les premières sept années (1867-1874), nécessaires pour les fondations et la construction de la base du phare, qui ne sera allumé en 1881. La lutte des Ingenieurs et des pêcheurs iliens pour apprivoiser ce rocher est raconté avec beaucoup de réalisme à travers les événements survenu sur l'Île et en France (entre autres le ministère, et la guerre de 1870). On suit le développement de la vie de quelques personnages-clés. Le personnage principal est un jeune pêcheur, Alain, promis à Louise, la fille de Mathieu son capitain. Alain est le seul des Îliens à croire dans la possibilité de création du phare et cela cause la rupture de son engagement au bateau de Mathieu, suivi par la ruture avec la fille qu'il aime toujours. Alain et Louise, têtues, se marient chacun de son coté, mais ne peuvent pas s'oublier. Avec le phare à construire, cet amour non abouti est le deuxième fil rouge du livre. L'île de Sein, la chaussée de Sein, et quelques autres lieux de la Bretagne prennent vie et consistance dans ce livre qui est autant roman régional et roman de la mer que roman d'aventure et roman d'amour.

"Henri Queffélec est né à Brest en 1910 d'une souche purement bretonne. Il suit l'Ecole Normale Supérieure, il enseigne un an en France et puis de 1934 à la guerre en Suède. Peu après la démobilisation de 1941, il quitte l'enseignement pour devenir écrivain. Son premier livre, Journal d'un salaud est publié en 1944, et sera suivi en 1945 par "Un Recteur de l'Ile de Sein", qui a été porté à l'écran sous le titre "Dieu a besoin d'hommes". En 1958, il reçoit le Grand Prix du Roman de l'Académie Française pour "Un royaume sous la mer". et en 1975 il reçoit le Grand prix de littérature de l'Académie française. Cet auteur catholique a écrit circa 80 livres, la plupart des romans sur la Bretagne et sur la mer.
Henri Queffélec est le père de Yann Queffélec.

Voir wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Queff%C3%A9lec




De : gallomaniac Envoyé : 17/04/2008 18:56
Henri QUEFFÉLEC - Les Îles de la Miséricorde
Ma note 3,5/5.
Presses de la Cité 1974, France Loisirs, 1976, 249 pg.

Récit romancé du naufrage d'un bateau anglais avec 251 personnes pendant un épais brouillard devant les Îles françaises Ouessant et Molène, survenu le 16 juin 1896.
La première moitié du livre est la déscription de la dernière soirée du bateau, soirée dansant, avec l'équipage en alerete à cause du brouillard, un capitain héstant qui fonce quand même dans la nuit. On fait connaissance avec plusieurs passagers et membres d'équipage. Ils ne savent pas ce qui sait le lecteur: que le bateau va se déchirer sur un rocher et va couler en moins de dix minutes: dès lors, le lecteur est tenu en halaine par les efforts de survie de quelques naufragés, qui passent la nuit dans l'eau pour être repêché le matin, un par un îlien d'Ouessant et deux autres par un îlien de Molène. La grande joie des trois sauvés est mélangé avec une grande tristesse, l'un spécialement à des difficultés avec ce mélange amer.
C'est tout de suite la grande alerte: on ramasse ce jour une vingtaine de morts, Les habitants des deux Îles traitent les morts avec beaucoup de respect avant de les enterrer. Entre-temps, des télégrammes partent, et à Londres, à Brest c'est le deuil, on avertit les familles qui avec les officiels font un tour en bateau pour assister à une deuxième jour d'enterrements; il arrivent encore d'autres cadavres, ici deux ou trois, là un ou deux, jusqu'à un mois plus tard encore.
À cause du grand effort de sauvetage par les îliers et leur grand respect pour les morts, un journaliste donne aux îles le surnom "Les Îles de la miséricorde.

Même romancé, le livre reste très réaliste et donne par ses menus détails une bonne idée des événements qui suivent après un tel drame. La première moitié est un peu longue, j'ai eu mes doutes, mais ces doutes sont vite dissipés dans la deuxième moitié, intéressant et émouvant, qui donne après-coup par son contraste sa valeur à la première moitié.
Ma note 3,5/5.




De : gallomaniac Envoyé : 07/05/2008 18:27
Henri Queffélec, Laissez venir la mer.
Ma note 3,5/5
Presses de la cité, 1974, 217 pg.

Le vacarme fracassant de l'océan contre la côte d'Irlande, le brouhaha des marins buveurs de whiskey dans les pubs, et pourtant le silence regne dans ce livre. Le bateau breton "Mordicus" fait son dernier voyage dans une brume silencieuse: au prochain départ, le capitaine aura un nouveau bateau plus moderne, qui n'a besoin que d'un petit équipage: il a déjà donné congé à deux matelots; ainsi une haine silencieuse s'est introduit sur le "Mordicus", pour qui c'est le dernier voyage dans un autre sens: le bateau fait naufrage, l'équipage est sain et sauf, à l'exception du capitaine et d'un matelot dont les corps sont trouvés nus sur une plage d'Irlande. Il y a bien sûr une enquête, quelques aspects douteux se revèlent, mais on les passe sous silence: le silence du respect pour les morts.
Quelques mois plus tard, l'administrateur breton de la mer reçoit la visite d'un matelot: il s'agit de leur honneur, il faut approfondir l'enquête. L'administrateur fait l'enquête en Irlande en silence, mais là aussi, il se heurte au silence respectueux des gens questionnés. Oh, ils parlent, mais pas de cela, ou en demi-mots seulement. L'enquête devient pour l'administrateur une enquête sur sa propre vie, son père, sa femme et fils, sur la mort, enquête pleine de réflections silencieuses, de pensées à demi exprimées, des phrases en suspense, qui engendrent la suspense... Pour savoir où cette enquête mène, il faudra lire le livre.

C'est un livre sécondaire dans l'oeuvre de Henri Queffélec et le récit n'a que peu d'action; et pourtant on est pris par le développement de l'histoire que l'on veut connaître jusqu'au bout. Mais en lisant, on prend surtout plaisir du fait que l'auteur écrit avec tant d'amour sur le "peuple de la mer" et sur l'Irlande.
Ma note 3,5/5.




De: Terra-Antiterra 25-10-2008 22:36
QUEFFELEC Henri : « Les romans des îles »
éd Omnibus, 2005, 1084 pages
recueil de six romans
note : 3 sur 5

« Henri Queffélec sait nous faire revivre la plus attachante Bretagne : celles des îles »

RESUME : Ce recueil réunit six récits ou romans qu’Henri Queffélec a consacré aux îles bretonnes. Le plus connu est « Un recteur de l’île de Sein » écrit en 1944 et dont Delannoy a tiré le film “Dieu a besoin des hommes » ; l’histoire se passe au 17° siècle : l’île est abandonnée, l’Eglise n’a pas désigné de prêtre pour ce poste maudit, alors un simple pêcheur prend la relève … d’où la devise inscrite sur l’église de Sein : “Stat virtute Dei et sudore plebis ”.
« Un homme d’Ouessant » se passe au cours de l’hiver 1783, et « La mouette et la croix » qui est centrée sur la figure attachante d’un jeune prêtre se situe pendant la Révolution française.
« Les îles de la miséricorde » raconte le dramatique naufrage à la pointe d’Ouessant du paquebot anglais “Drummond Castle” en 1896.
« Le Phare » relate l’épopée de la construction du phare de la Jument au tout début du 20° siècle, Et le dernier récit « Ils étaient six marins de Groix … et la tempête » fait revivre cette monstrueuse de septembre 1930 qui décima la flotte des magnifiques thoniers à voile de la Bretagne sud.

COMMENTAIRES : Henri Queffélec (1910-1992) est breton et toute son œuvre est consacrée à la Bretagne, particulièrement à la Bretagne de la mer, dont les îles de l’extrême pointe occidentale constituent en quelque sorte la quintessence. Queffélec a un indéniable talent de conteur et il sait nous faire revivre cette Bretagne à différentes époques de son histoire. Un talent qui est soutenu par une foi telle que le lecteur –fût-il totalement incroyant- est entraîné à partager les affres et les béatitudes de ses héros. Autant dire qu’avec Queffélec on prend son content de paquets de mer et d’eau bénite ! Aussi nous recommanderons au lecteur démuni de ciré ou non-baptisé de se ménager quelques pauses au cours des mille pages de ce recueil.
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Message  Julescoco Mer 30 Juin 2010 - 12:33

Henri QUEFFELEC (France) Sdc11910Henri QUEFFELEC (France) Sdc11911

Un Feu s'allume sur la mer
Henri Queffelec
Bibliothêque Amiot- Dumont
1956
291 pages

Semble malheureusement épuisé en poche, l'édition ci-dessus a l'avantage de présenter une carte des récifs de la chaussée de Sein, permettant de les situer lors de la lecture du roman.

L'histoire :

Au milieu du 19e siècle, devant la répétition des naufrages il est décidé de construire un phare sur la Chaussée de Sein, ce grand ensemble de récifs, à fleur d'eau, qui s'étend au-delà de Sein comme une presqu'île sous la mer. A l'époque, il n'existe qu'un phare sur la Pointe du Raz, et celui sur l'île. La Vieille, Tévennec, ne s'élèvent pas encore.
Le site choisi est Ar-Men (La pierre), un petit morceau de roche qui n'émerge que quelques jours par mois lors des grandes marées. Les Sénans ne croient pas dans ce projet fou, car Ar Men est en plein Basse-Froide, des récifs où des lames terribles vont et viennent sans cesse. L'Administration n'a jamais pu y débarquer, seul un pêcheur y est un jour venu y prélever un échantillon de roche.
Alain est un jeune pêcheur orgueilleux qui parce qu'il a lui tenu tête est écarté par son patron, qui n'est autre que le père de Louise, la femme qu'il aime. Par cet éclat, il perd Louise qui se réfugie dans les bras d'un Paimpolais. Il décide alors de s'engager pour Ar-Men.
Il s'agit pour l'ingénieur Joly de débarquer sur Ar-Men, au prix de nombreuses tentatives.
Les pêcheurs finissent par se laisser convaincre par le projet, pour qu'on ne puisse les traiter de peureux.

Mon avis :

C'est le premier Queffelec que je lis, plusieurs de ses romans acquis au fil des vide-grenier commençant de garnir le rayon breton de ma bibliothèque. J'ai été rapidement transporté vers l'île de Sein par la plume marine de Queffelec, qui évoque la solitude de l'île, les moeurs de ses habitants et la vie de la faune sous-marine. On dit que Queffelec est le grand auteur de la mer en Bretagne, c'est sans doute vrai, tant il fait vivre les hommes, les bateaux, les homards et les congres à travers les pages de ce livre.
La construction du phare est un évènement dont l'importance dans l'Histoire est à la mesure du courage des Sénans, qui les premier s'engagèrent pour De Gaulle en Juin 40. On est vite fasciné par ce morceau de roche au milieu de l'océan terrible et ce chantier de tous les dangers.
J'ai moins été conquis par le côté sentimental de Alain et de Louise, mais il aurait été difficile de ne parler que du phare dans le roman et pour aborder la vie dans l'île une telle intrigue était certainement nécessaire.

Note : 4.5/5

Voici une photo du phare qui convainc de la difficulté de sa construction, avec les moyens d'alors.

Henri QUEFFELEC (France) Ar-men10

Julescoco

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Message  géromino Sam 16 Avr 2016 - 10:39

"Laissez venir la mer"  éd Presses de la Cité   217 pages


         Le "Mordicus" est un bateau usé. Son avant-dernière campagne de pêche l'amène près des côtes côtes irlandaises. Bientôt, la Compagnie bretonne confiera à Joseph Lastennec un bateau tout neuf, confortable et sûr. Pour l'instant, sur cette mer formée d'Irlande, dans des passages dangereux, l'atmosphère à bord n'est pas des plus sereine. Parmi l'équipage, deux hommes cherchent querelle au capitaine Lastennec, prêts à en venir aux mains.
         On va retrouver un cadavre sur les rochers de Kilmore, puis un deuxième...  Le "Mordicus" s'est échoué sur les récifs. Qu'est ce qui a bien pu se passer? En cause, les parages dangereux de cette mer d'Irlande? La brume? Pourtant Lastennec est un marin aguerri, qui connaît la mer, son bateau... Pourquoi le "Mordicus" s'est-il échoué? 
         On ne le saura pas. Jacques Ribeyras, le français, viendra prêter main forte au policier irlandais Dermot pour tenter d'y voir plus clair, sans succès. Le dramatique événement restera une énigme. 


         L'auteur reprend l'histoire réelle du naufrage d'un bateau de pêche breton et oriente sa réflexion comme une enquête policière. Mais le but n'est pas de résoudre l'énigme (insoluble), plutôt de reconnaître que parfois il y a impossibilité de faire la lumière sur des circonstances troubles, inexpliquées. On ne peut que se perdre en conjectures, envisager telle ou telle hypothèse, échafauder des théories, sans jamais solutionner le mystère.
         Romancier de la mer, Henri Queffélec raconte avec humanité un drame du métier de la pêche. Avec cette même humanité, il raconte comment deux hommes, aux caractères dissemblables, peuvent finalement se lier d'amitié. Mais surtout, il dépeint le milieu maritime avec profondeur authenticité. C'est le premier livre que je lis d'Henri Queffélec et je comprends pourquoi cet auteur a été si populaire non seulement en Bretagne mais aussi en France. J'ai trouvé sa plume pleine de justesse et de gravité, et une façon tout en âpreté de décrire la mer et les hommes: bouleversant. Ce n'est sans doute pas le livre le plus représentatif de son talent de conteur; mais j'en lirai d'autre, c'est sûr! 


Note: 3.5/5

_________________
                                                                                                                                                                              

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Message  Réaliste-romantique Dim 12 Juin 2022 - 0:36

Un homme d'Ouessant

1953

Laurent est un matelot qui s’est battu dans les « guerres américaines ». En 1783, il est de retour sur son île d’Ouessant, au large de la Bretagne, mais ne prend pas femme et cultive des pommes de terre seul dans son coin. Ceci fait beaucoup parler les habitant de l’ile, surtout que le nombre de veuves est élevé, à cause des guerres et des naufrages. On a peur qu’il quitte l’ile et on mande le curé pour le convaincre de se marier, mais on cache aussi son bateau personnel. Françoise en particulier ne peut arrêter de penser à lui et magouille pour le convaincre ou le piéger. Laurent prend mal toute ces attention dont il est sujet, et cherche noise à ses concitoyens.

Récit marin qui présente beaucoup de mots et expressions utilisés sur l’ile. Le livre raconte aussi la vie insulaire à cette époque et discute le fort sentiment de loyauté envers son ile, que l’on doit lui fournir des enfants et y rester. Mais ça ne m’a pas trop intéressé….je devrais probablement visiter la Bretagne en premier lieu et ensuite me laisser charmer par l’écriture.

2,5/5

RR
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