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Vidyadhar S. NAIPAUL (Trinidad/Royaume-Uni)

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Message  Invité Mer 19 Nov 2008 - 23:10

V.S Naipaul est né en 1932 à Trinidad et issu d'une famille hindoue. Son grand-père est coupeur de canne, son père est journaliste et écrit des nouvelles. Il s'est fixé en Grande-Bretagne après avoir étudié à Oxford. En 1959 ses premiers romans sont publiés, mais ils ne se vendent pas. Il signe notamment Miguel Street, dont le narrateur est un garçon qui quitte Trinidad pour aller étudier à l'étranger. En 1961 paraît Une maison pour monsieur Biswas, considéré par beaucoup comme son chef-d'oeuvre. En 1971, le Booker Prize lui est décerné pour Dans un État libre. En 1989, Vidiadhar Surajprasad Naipaul est anobli par la reine Elisabeth et devient donc Sir V.S. Naipaul. En 2001, il reçoit le prix Nobel de littérature. Son oeuvre, qu'elle prenne pour cadre l'Inde, les Antilles ou l'Angleterre, se veut une satire impitoyable du post-colonialisme et un éloge de la liberté individuelle.
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De : sereinejulie1 (Message d'origine) Envoyé : 2004-04-24 21:49

L'Inde, un millier de révoltes
Collection 10/18, 654 pages

Naipaul a un sens étonnant de l'essence et de la dynamique de l'histoire indienne. Il raconte ce qu'il a vu, il nous fait entrer dans la vie de ceux qu'il a choisi comme témoins et symptômes. Le récit est à la mesure de l'extraordinaire diversité du pays, des peuples et des classes qui le composent et les tranches de vie ici restituées forment une toile foisonnante dont les fils sont inextricablement enchevêtrés.

Naipaul écrit les pulsions indiennes, le choeur des espoirs et désespoirs d'une myriade d'individus. Il nous livre un bel aperçu de la culture indienne et son récit doit être considéré comme autant de signes de vie, d'indices de la volonté manifeste de l'Inde de se secouer, de sortir de son inertie ancestrale, l'inertie de la pauvreté. Il ne raconte pas de façon impressionniste ce qu'il a vu, il ne tente aucune synthèse. Il narre simplement les entretiens avec des personnages qui racontent leur vie.

On y apprend beaucoup sur l'organisation sociale de l'Inde, les mouvements populaires, l'industrie cinématographique, le développement de la science et la technologie, la révolution industrielle et les mouvements populaires. Et tout cela se retient aisément. Une magnifique chronique pour ceux qui s'intéressent à l'histoire de l'Inde. Beaucoup de faits historiques y sont abordés.

Note : 4.5/5


De: sereinejulieV. S. Naipaul

Vidyadhar S. NAIPAUL - Une maison pour Monsieur Biswas
(Gallimard, 1985, 579 pages)

Résumé : L'action de ce roman se déroule dans un cadre antillais. C'est un récit autobiographique où le protagoniste emprunte les traits du père de V.S. Naipaul, Mohus Biswas. Petit homme malingre et volontaire qui sent obscurément la nécessité de livrer un combat pour s'extirper des lois d'une religion ancestrale, des impositions dictées par sa condition sociale et raciale (communauté hindou et communauté noire antillaise), la misère, l'ignorance, bref, déterminé à s'extirper des soumissions qui brident l'homme et l'empêchent de s'accomplir.

Mon avis : Ce roman semble constituer un propre univers intégral avec lequel l'auteur plonge avec humour et force détails dans le réel quotidien de ce petit peuple trinidadien. On ressent que Naipaul, documentaliste et auteur originaire de Trinidad est sensible à la diversité culturelle, sociale et économique de son pays. Son regard est original, puissant, empreint d'ironie intrinsèque.

Dans cette histoire tragi-comique, Naipaul porte sur le monde des siens un regard désabusé et cynique condamnant tout à la fois les ravages du colonialisme et le carcan des traditions. Défaites et victoires, révoltes et résignations se succèdent emportées d'un bout à l'autre par un rythme large, régulier et calme.

J'ai bien aimé le style original qui laisse s'estomper la limite traditionelle entre roman et le document. L'ouvrage ne livre aucune analyse mais bien plutôt des images ponctuées de dialogues, d'impressions et de faits aussi.

Une histoire prenante et dépaysement assuré. Une plaisante lecture d'été.

Après avoir lu L'Inde, un million de révoltes et ce roman, j'ai vivement l'intention de poursuivre avec l'oeuvre de V.S. Naipaul.

Note : 4,25/5


De : Flo7717 Envoyé : 2005-01-07 12:35

Comment je suis devenu écrivain
10-18 / 86 pages

A travers trois essais (Lisant et écrivant, L’écrivain et l’Inde et Deux mondes, discours de réception du prix Nobel), Naipaul retrace son parcours et esquisse les raisons qui l’ont conduit à écrire. Dès le plus âge, il décida de sa vocation d’écrivain, sans même savoir comment s’y prendre, sans même s’intéresser particulièrement aux livres. Plus qu’un ouvrage technique, ce recueil retrace l’histoire particulière de cet auteur, principale source de ses romans. Naipaul est issu, en effet, de la communauté indienne de Trinidad, " petite île à l’embouchure de l’Orenoque, le grand fleuve vénézuélien. Trinidad n’appartient donc, à proprement parler, ni à l’Amérique du Sud, ni aux Antilles. " Nous apprenons notamment que Naipaul écrit à l’intuition, sans vraiment se rendre compte de ce sur quoi repose ses écrits. J’ai beaucoup aimé sa façon de dire qu’il était la somme de ses romans, c’est-à-dire que ces derniers lui ont donné des clefs sur ce qu’il est. L’ensemble, et en particulier le discours du Nobel, est riche d’enseignement et très intéressant. Il éclaire l’œuvre de Naipaul mais il peut aussi se lire simplement dans une volonté de faire connaissance avec cet auteur. J’ai trouvé ce recueil représentatif des deux romans de Naipaul que j’ai lu à ce jour (La moitié d’une vie et A la courbe du fleuve).

Ma note : 4.75/5



De : Chantal5500 Envoyé : 2005-01-26 06:19

Comment je suis devenu écrivain
10/18 - 87 pages.

Un tout petit livre mais quel condensé ! Le titre est tout à fait adapté : VS Naipaul nous livre ici une analyse très fine de son vécu, de son évolution personnelle, de sa "maturation" intellectuelle, qui lui ont permis d'écrire, de continuer à écrire, et de progresser dans son écriture. C'est très profond, pétri d'intelligence et de discernement, une vraie leçon de littérature. C'est plein de références littéraires, plein de citations à souligner. Voilà un extrait concernant justement les biographies et autobiographies :
"Nous devrions avoir ces mots de Proust à l'esprit chaque fois que nous lisons la biographie d'un écrivain....On aura beau nous exposer tous les détails de sa vie, ses bizarreries et ses amitiés, le mystère de l'écriture subsistera. Aucune quantité d'information, si passionnante soit-elle, ne saurait nous y conduire."
En tout cas, ce livre m'a donné très très envie de lire cet auteur, notamment ses écrits sur l'Inde.

Note : 5/5



De : lalyre7032 Envoyé : 2007-02-27 13:26

La moitié d'une vie
10/18

La moitié d'une vie, c'est l'histoire des quarante premières années d'un indien complètement déboussolé,tout d'abord il est intrigué par son nom Willie Somerset,pose la question à son père:pourquoi Somerset ?C'est en souvenir d'une rencontre avec Somerset Maughan,lui explique son père.Drôle de bonhomme ce père qui a renié la noblesse de sa caste pour épouser une femme de basse classe en signe de rebellion. Et c'est bien ce qui déchire notre héros sang-mêlé et né bâtard à cause de la folie paternelle.Il décide de quitter son pays natal et décroche une bourse pour faire des études à Londres,il y mène une vie de bohême tout en s'essayant à l'écriture ,il écrit un recueil de nouvelles qui est publié grâce à l'appui d'un ami mais qui n'a guère de succès.Seule une femme lui répond,ils se rencontrent,Ana est métisse et fait partie d'une riche famille de colons portugais installé au Mozambique,il va partir avec elle vers ce pays et vont s'installer dans une vaste ferme en pleine brousse,il y vivra pendant dix-huit ans.Le livre se termine alors que Willie décide qu'il ne lui est plus possible de vivre cette vie,car il est vrai qu'il a toujours fait les choses à moitié et à la fin du roman,je me suis posée la question,mais qu'a t-il donc fait de sa vie?

Mon avis: C'est vrai que Willie a toujours fait les choses à moitié dans sa vie et voila qu'à la quarantaine il ne sait toujours pas vers quoi se diriger,il reste à mi-chemin entre les cultures,ressent des demi-sentiments et il a des amis pour la plupart métis.Sur fond d'histoire ou l'on ressent l'Afrique avec sa résistance tranquille contre la colonisation dont l'auteur nous dresse un tableau avec grâce et émotion.J'ai aimé

Note : 4,5/5



De : liza_lou55 Envoyé : 2007-08-06 09:36

Comment je suis devenu écrivain
(10/18, 86 pages)

Il y a de cela plusieurs années, j'avais lu une "interview" de ce grand écrivain qu'est V.S. Naipaul. Je mets le mot interview entre guillemets car il s'avèra fort rapidement que M. Naipaul n'était pas particulièrement disposé à répondre aux questions de la journaliste anglaise venue l'interroger sur l'ensemble de son oeuvre. Le prix Nobel de littérature 2001 se montra presque dédaigneux auprès de la pauvre reporter qui s'acharna cependant à soutirer des bribes de conversation avec lui. L'article était bourré d'humour; la journaliste décidant en définitive de prendre avec ce flegme purement britannique toute cette mésaventure.

V.S. Naipaul, à mes yeux, ne ressortit pas grandi de cet interview et l'image que j'eus de lui fut un homme fier, arrogant et profondément désagréable.

Ce fut donc avec circonspection que j'attaquais ma lecture de Comment je suis devenu écrivain.

A travers trois récits, Lisant & écrivant, L'écrivain et l'Inde et Deux mondes, discours de réception du prix Nobel, Naipaul explique le rapport ô combien difficile et ambivalent qu'il eut toute sa vie avec l'écriture et la lecture. C'est à onze ans qu'il sut de manière définitive qu'il serait écrivain. Ce ne sera pourtant que bien plus tard, après une enfance passée à Trinidad puis des études supérieures à Oxford, que l'écriture vint à lui. Car, comme le souligne très bien Naipaul, l'écrivain ne fonctionne qu'à l'intuition.

"Je m'en remets à l'intuition. Je le faisais au début, je le fais encore aujourd'hui. Je ne sais absolument pas comment les choses vont tourner, où l'écriture va me mener ensuite. Je m'abandonne à l'intuition pour trouver mes sujets et j'écris intuitivement. Sans doute ai-je une idée, une forme, en commençant, mais il me faudra attendre des année, avant de comprendre pleinement ce que j'ai écrit."

Naipaul explique son enfance, ses rapports difficiles voire inexistants avec l'Inde de ses ancètres et ses compatriotes de Trinidad. Son impossibilité de se comparer avec les écrivains européens aux préoccupations totalement différentes des siennes. De la découverte (enfin!) du pays de son enfance dans ses premiers écrits, puis ses voyages dans les Antilles, en Afrique et surtout en Inde, où il (re)découvre un pays, celui de ses origines.

Le discours que Naipaul fit en 2001 lors de la remise de son prix Nobel de littérature est un monument à lui tout seul. Naipaul, en effet, se livre au lecteur au sujet de son enfance, ses lectures et surtout la passion de toute une vie : l'écriture.

Naipaul affirme que "tout ce qu'il y a de valable en moi est dans mes livres. [...] je suis la somme de mes livres". Cela est surement vrai et donne un sens nouveau pour moi de l'interview que Naipaul avait donné à la journaliste que je mentionnai au départ. Je comprends mieux maintenant Naipaul qui, à une question que la journaliste lui posait, rétorqua simplement "vous n'avez qu'à lire mes livres". Désormais, c'est la journaliste que je blâme pour n'avoir pas voulu faire d'efforts pour comprendre Naipaul.

Comment je suis devenu écrivain m'aura permis de me réconcilier avec cet écrivain, dont, sans nul doute, je lirai d'autres écrits à l'avenir.

Ma note : 4/5

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Message  Shan_Ze Ven 4 Sep 2009 - 11:39

La moitié d’une vie de V.S. Naipaul

naipaul - Vidyadhar S. NAIPAUL (Trinidad/Royaume-Uni) 41Z89HCV3SL._SL500_AA240_

Willie Chandran s’interroge sur la signification de son deuxième prénom auprès de son père. Son père lui parle de sa rencontre avec l’écrivain William Somerset Maugham. Il va se chercher une identité et à s’interroger sur le sexe. Il part d’abord en Angleterre puis en Afrique…

Willie quitte l’Inde pour chercher un endroit, une identité qui lui conviennent. Beaucoup de sexe dans ce roman mais il reste qu’évoqué et permet à l’histoire d’être plus sensuelle. Malheureusement pour moi, je me suis beaucoup ennuyée dans cette histoire que j’ai trouvé plate et sans véritable point d’accroche. Je ne sais si je retenterai Naipaul

Semences magiques
est la suite de La moitié d'une vie.

Note: 3/5
Shan_Ze
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Message  opalecat Sam 5 Sep 2009 - 16:30

L' Inde brisée V.S NAIPAUL Edition 10/18 224 pages


Quatrième de couverture: Une légende? Un mythe? Pour V.S Naipaul, l'Inde, terre natale de ses parents, demeure le berceau d'un monde déchiré. Déchiré par son histoire dont les vestiges s"effondrent peu à peu. Déchiré par une réalité où l'odeur de la misère recouvre les échos scintillants des immeubles futuristes. Douze ans après l'Illusion des ténèbres, l'auteur, confronté ici à l'état d'urgence instauré en 1975, porte sur ce pays taillé aux dimensions d'un continent un regard sans complaisance.
Témoin fraternel mais désabusé, tour à tour grave, ironique et compatisant, il expose dans toute sa lumière la réalité d'un peuple auquel il ne ménage ni sa sympathie ni ses mises en garde.

Mon avis: très bon essai sur la période de l'état d'urgence instaurée par Indira Ghandi en 1975. L'auteur nous expose sa vision des choses (sans indulgence) et les faits (historiques/politiques: les colonisations subies par l'Inde (Britannique entre autres), la partition, l'indépendance... Identitaires: la religion (Hindou notamment), le système des castes...) qui ont conduit l'Inde où elle en est (en 1975). Il pense que cela ne pouvait se passer autrement aux vues de l'individu Indien qui se repli sur lui-même, qui se désintéresse du monde, qui recherche une vie basée sur l'instinct (au sens péjoratif), où la perception de la réalité s'affaiblit. Leur existence est paralysée par les règles: castes, clans, foi... Pour V.S Naipaul, les indiens construisent une socièté sans tête.
Page 213: "Il semble qu'il en va toujours ainsi en Inde; qu'on échappe jamais à la magie, au passé, à la mort de l'intellect, à la spiritualité détruisant la civilisation dont elle est issue. L'Inde se mord la queue."
Ce livre me donne envie de voir, de façon plus approffondie, où en est l'Inde actuellement au niveau culturel/intellectuel/développement/politique pour savoir si elle s'est sortie de l'état de léthargie décrit dans le livre.

Ma note: 4,5/5
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